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Fait partie de An-Nasr Vendredi #014 (L'islam : la religion des quatre femmes?)

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An-Nasr Vendredi #014.pdf
extracted text
« Lorsque vient le 1ecoara d'Allah aiDii que la victoire, c:Uèbre lu lOWIQu de tœ 8eigl1811r et ilplore

lœ. pardcia



la , 1'Islam se singularise, car il est la
Que n'a t-on pas entendu sur le compte
seule religion, la seule, qui dise dans son
de la polygamie chez les musulmans?
livre sacré "n'en prenez qu'une".Voilà
pourquoi, une majorité de musulman~
"L'Islam? La religion des quatre fernmes!" Caricature classique.
n'ont qu'une seule femme. Et ceux qm
Chez les hommes, c'est la condamnation
pour diverses raisons, ne peuvent se satisfaire d'une seule femme, l'Islam leur ofd'un "fantasme" interdit chez eux et autorisé ailleurs, donc forcement coupable.
fre en cela un cadre légal, assorti cependant de ses obligations. Car cette stricte
Chez les femmes, c'est la condamnation
d'une pratique d'un autre âge.
égalité imposée par
Historiquement, la .J""'R-- - - - - - - - - - - - - - - - , le Coran est très
difficile dans la
polygamie n'est pas ~
une innovation islaL'islam: la religion
pratique. Mais en
mique. Tous les prodes quatre femmes?
tous cas, elle prophètes de la Bible ou
tège les femmes
presque eurent de 2 à
consentantes et re1000 épouses (!). Sauf
cherchant une protection, des pasdira t-on, Jésus (as)
qui n'en a pas eu le temps ou que Dieu a
sions hypocrites.
envoyé pour une mission précise pour
un laps de temps précis.· Dieu Seul est SaIl convient d'ajouter, et beaucoup de
vant.[quoique Jésus (a) ait, selon Matnon-musulmans l'ignorent, que la femme
thieu 25/1-13, fait référence à une J?aramus~lmane a toujours la possibilité de
bole explicitement polygame, sâns
poser ses conditions da~s le contr~t de
condamnation
aucune]
mariage, et de refuser a son man s~n
TI n'empêche que c'est l'Islam qui a codidroit à la polygamie sans son accord
fié et limité cette pratique dans le Saint
(celle de la femme).
Coran en disant en substance: prenez jusqu'à 4 épouses si vous le voulez, mais
la femme musulmane a toujours la possivous devez appliquer une stricte égalité
bilité de poser ses conditions dans le
entre elles; et si vous craignez d'être incontrat de mariage, et de refuser à son
juste, alors n'en prenez qu'une. Et en ce-

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1

An-nëls~ vend~edi

n·014 du 23 <tv~il2004

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P~ix 50 fcf<l

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mari son droit à la polygamie sans son accord (celle de la femme).
Maintenant qu'on a évoqué succinctement la réalité et les textes chez les musulmans, sur l'autorisation et les conditions
imposées aux candidats polygames,
voyons les faits chez "nos censeurs".
Voyons comment eux, donc, vivent dans
les faits, cette monogamie auto imposée,
et
noble
L'origine de cet avalanche de critiques sur
la polygamie ne peut être religieuse, car
on a vu que les prophètes de la Bible la
pratiquaient. On ne peut donc nous opposer d'arguments bibliques. Où est la faille?
Mais bien sûr! Sommes-nous donc aveugles? Dans une civilisation moderne, celle
d'aujourd'hui, de telles pratiques sont
contraires à la moralité, à l'égalité des
sexes, au respect des femmes, aux principes
même
de
l'équité .
Bref, eux ont tous compris, ils ont
"transcendé" le message biblique pour l' élever(!) à un concept plus noble et
conforme à la mentalité du XXIè siècle.
Nous pauvres arriérés, nous nous attachons toujours à la lettre, et à une pratique désuète. (pour eux autorisation et prescription, c'est pareil!).
Prenons acte. Mais voyons donc les conséquences, dans les faits, de "ce· concept plus
noble et conforme aux mœurs modernes" .... Oh, nul besoin d'être fin analyste,
regardons
autour de
nous.
- La polygamie de fait et irresponsable
qu'on observe serait dpnc plus "noble"que
d'assumer sa responsabilité d'homme.
- Le fait que la collectivité, donc nous tous
(!), devons assumer sous forme d'alloca-

An-nëlst vencitecli n·014 elu 23 ëlvtil 2004

tions "femmes seules" ou autres, les enfants issus des plaisirs adultères des autres
cela leur semble t-il plus "équitable" qu~
des hommes supportent eux-mêmes, dans
un foyer légal leur responsabilité? Drôle
de principe! Ce n'est pas le caractère social indéniable du versement de ces allocations qui est condamnable, loin s'en faut
mais ce qui est condamnable c'est cett~
société qui, dans ses lois, d'un côté
condamne la polygamie islamique
(responsabilisée, codifiée), pour de l'autre,
en fait, financer la "polygamie sauvage",
elle,
institutionnalisée!
- Cette vie sexuelle débridée tirant plaisir
de la femme-kleenex qu'on "jette" après
usage, dénote t-elle·d'une plus grande égalité des sexes, d'un plus grand respect de la
femme, que la femme sacralisée, protégée,
par une législation qui impose à l'homme
un engagement conséquent avant de partager un
plaisir
aveë
elle?
Laissons à nos détracteurs le plaisir de répondre à ces inversions de l'échelle des valeurs morales.
Nous pouvons dire que si les femmes occidentales méditaient les prescriptions coraniques, _elles devraient, sur la base du
Saint Coran militer pour le respect qui
leur
est
dû!
Car elles oublient souvent que si elles ont
"la liberté" (!?) de jouir d'un plaisir furtif
avec un partenaire, la suite est un long solo. Car aucune législation au monde sinon
celle du Coran, ne peut obliger ce partenaire, à assumer les responsabilités conséque
nt
es:
-soit la grossesse, l'accouchement, les frais
de garderie, d'école, et d'éducation de
1
e
n
f
a
n

... 64 ...

Prix 50 f cf<~

- soit en cas de contraception, cette sensation d'amertume, de déception, d'inutile,
d'impuissance, d'injustice, lorsqu'elle "le"
voit séduisant une autre proie "libérée" le
erna
n
1 end
- soit en cas d'avortement, lui faire assumer tout autant que la femme, ce sentiment de culpabilité d'avoir enlevé la vie à
un être sans défense. [Parmi toutes les
créatures sur cette terre, l'Homme, la
créature la plus douée d'intelligence est la
seule à tuer ainsi, légalement, massivement, ses propres enfants! Les assassins
sont en blouse blanches et rémunérés par
la collectivité, donc par nous! Au lieu d'attaquer la cause du mal - la débauche
sexuelle, cette moderne civilisation préfère
courageusement s'en prendre aux conséquences "fâcheuses", à ces êtres vivants
sans force et sans voix. Au nom de la liberté de la femme. Pratique barbare et abjecte que nulle théorie, sinon la seule survie de la mère, ne saurait justifier!]
Si l'on nous rétorque, que "ces partenaires" en cause ici, s'avèrent être des fois des
musulmans aussi, c'est vrai. Parmi d'autres, ils prennent le train en marche. Donc
le Coran qu'ils sont censés suivre, ne protégerait-il en rien la femme plus que nos
mœurs actuelles? Non. Les chrétiens suivent-ils tous les enseignements de la Bible?
Donc, chez nous aussi, nous trouvons nos
brebis galeuses. Et cela ne remet nullement en cause la valeur des clauses de protection de la femme instituées par le Coran seul.

Source: L 'isiiUD en ligne de mire

An-nasr vendredi n"014 du 23 avril 2004

Lafenunen~usubnane

doit-elle nliliter?
Le militantisme vient du mot militer qui
veut dire avoir une activité politique ou
religieuse très active. C'est donc le fait de
lutter ou de combattre pour' le triomphe
d'une idée, d'une cause, d'un parti ou
d'une idéologie.
Défini ainsi, le mot militantisme se rapproche en islam du terme djihad, qui loin
de la guerre sainte, englobe tout effort
fournit par le musulman pour l'avancée de
l'islam. Cet effort peut être physique, moral ou matériel.
Le militantisme sur la voie de Dieu est
très important surtout pour la femme musulmane. n est même une recommandation divine. C'est ainsi qu'à travers plusieurs versets du Coran, Dieu accorde une
meilleure place aux militants : Dieu
dit : << Ne sont pas égaux les croyants qui restent à la maison sans empêchement physique
et ceux qui combattent avec leur biens et
leur vie sur le sentier de Dieu » . Dans un
autre verset, Dieu dit : << A tous, il a promis
la meilleure récompense mais Dieu a favorisé les combatifs sur les inactifs par une récompense énorme. >>
Pour le prophète, l'œuvre la plÜs méritante est la lutte sur le sentier de Dieu. De
même pour lui, une marche de bon matin
ou à la fin du jour au service de Dieu vaut
mieux que ce bas monde et ce qu'il
contient.
Ainsi, l'homme étant le représentant de
Dieu sur terre, il doit s'efforcer de transmettre son message et Sa grâce à l' hu-

... 65 ...

Prix 50 (cf.!

P.3

>

manité entière et, cela de génération en génération. C'est d'ailleurs-cet effort qui permet de distinguer le militant, de la masse
des musulmans.
Pour la femme musulmane, le militantisme
doit avoir pour but la satisfaction de Dieu
et non dirigé contre un homme. Pour ce
faire, la femme militante comme tout militant à trois devoirs fondamentaux. Elle
doit chercher le savoir, pratiquer et enfin
transmettre le message.
Rechercher le savoir est un devoir pour
tout musulman et pour toute musulmane.
L'islam demande pour ce faire le savoir
avant la parole et les actes. Selon un hadith
Qoudsi, Dieu dit : << connaissez-moi avant
de M'adorer, comment aller vous M'adorez si
vous ne me connaissez pas?» Apprendre est
donc un devoir pour le militant. En effet,
un aveugle ne saurait indiquer le chemin
aux gens quelque soit sa bonne volonté et
ses efforts.
La militante doit savoir que pour Dieu,
seule la foi permet de faire une distinction,
et non le sexe et la race.
Le second devoir fondamental de la militante est de mettre en pratique ce qu'elle a
appris. C'est là une preuve de sa conviction car on ne peut faire du bien aux autres
tout en faisant du tort.
Pratiquer pour la militante c'est d'abord
_ respecter ce qui est obligatoire c'est à dire
les cinq piliers, c'est ensuite . être ·exemplaire dans son comportement de tous les
jours à travers son habillement, sa parole,
dans son foyer et dans la société. La militante doit être un modèle partout où elle se
trouve car l'islam condamne ceux dont les
paroles sont contraires à leurs actes. En effet, Dieu dit dans le saint Coran : << 0 vous
qui avez cru, pourquoi dites vous ce que

An-nëls~ vend~edi n·014 du 23 ëlvril 2004.

vous ne faites pas ; c'est une faute énorme
auprès de Dieu que dire ce que vous ne faites pas.» S61V2-3
Le troisième devoir de la militante est de
transmettre le message de Dieu et la tradition authentique du prophète car l'islam
est une religion de missionariat. Les premiers musulmans ont joué pleinement ce
rôle pour transmettre l'islam à tous les
continents. n est donc nécessaire pour la
survie de la religion dans sa pureté. C'est
par la transmission que les civilisations survivent à travers les âges. Si une seule génération faillit à cette mission alors les civilisations disparaîtront. Le travail du militant
est donc au centre des préoccupations de
ceux qui se soucient de l'avenir de l'islam.
Pour ce faire, la militante doit se souvenir
toujours
de
ce
hadith
qui
dit : <<Transmettez de ma part ne serait-ce
qu'un verset >>.
En somme, le militant est un missionnaire
de l'islam. n doit apprendre, pratiquer et
transmettre le message de Dieu pour son
propre salut et celui de son prochain. C'est
au militant qu'appartient l'islam ; il défend
et assure sa survie et son épanouissement.
Pour y parvenir, il doit demeurer sincère
et destiner ses actes à Dieu.
La femme doit savoir qu'elle doit tout
comme l'homme, contribuer à l'avancée de
l'islam. Elle doit savoir que squ militantisme est néc~ssaire pour la promotion de
l'islam dans la société et avoir à l'idée cette
citation d'un penseur français qui dit
que:<<l'on juge de la qu<J,lité d'une civilisation par le rôle qu'y joué les femmes >>

Mme NOMBO

.:.66 ...

P~ix 50 f cfël

P.