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Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de
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Mensuel d’information islamique N° 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

DHUL HIJA

(
*
335#8#

Prix : 300 F CFA

FORUM NATIONAL DE LA
JEUNESSE MUSULMANE

COIN DU BONHEUR

Les mérites des
10 premiers jours P.7

L’homme noir
est-il réellement
maudit ? P.3
PÈLERINAGE

P.6

Les rites du pèlerinage
FRANCE

Premier pays
islamophobe
d’Europe, la liste … P.12

Mohammed Zabré
Les
jeunes
et Sawda Nassa
musulmans
désormais unis
veulent avoir
pour le meilleur
et pour le pire droit au chapitre
P. 15-16

« L’ISLAM AU BURKINA
FASO : CAS DU MOUVEMENT SUNNITE »
LE MARIAGE BAT
DE L’AILE, LES UNIONS
LIBRES FOISONNENT

Pourquoi ? P.14

El Hadj Idrissa
Siemdé restitue
les faits

P. 5

« JESUS M’A GUIDE
VERS L’ISLAM »

P.13

Adebayor, footballeur
international togolais

P.9

TABASKI : Les principales conditions de validité du sacrificeP.8

Editorial

HADJ 2015

Labaïk Allahoumma Labaïk
es fidèles musulmans du monde entier
s’apprêtent à prendre d’assaut les
terres saintes de l’Islam. Tous pour répondre à l’appel d’Allah (SWA). Tous, ils sont
allés à la recherche de cette source de vie qui
pourrait éclairer et illuminer leur nouvelle
naissance. Oui, la récompense d’un pèlerinage
agréé, selon le maître des envoyés, c’est bien
l’expiation totale des péchés pour permettre
au pèlerin de renaître à nouveau. Le voyage
vers les terres sacrées, est un voyage unique
en son genre. Parce que c’est un voyage pour
la vie, c’est un voyage qui permet à la créature de se réconcilier avec son créateur à travers un rituel puisé dans la vie de celui qui eut
l’honneur d’être nommé l’Allié d’Allah. Il
s’agit bien entendu de notre père Ibrahim (Que
la paix et le salut d’Allah soient sur lui). Mais
pour que ce voyage porte toutes ses promesses, il faut un certain nombre de bagage
spirituel au pèlerin. La première des prémunitions, c’est bien la piété. « Et prémunissezvous, mais sachez que la meilleure des
prémunitions, c’est la piété », comme nous
l’enseigne le Livre sacré. Le pèlerin doit se
rappeler que ne fait pas partie des hôtes d’Allah, n’importe qui. Et on ne devrait pas répondre à cet appel n’importe comment. Ainsi,
il lui est indispensable de revisiter avec minutie le parcours du prophète Abraham pour
comprendre l’essence du pèlerinage. Allah,
dans Sa science infinie et dans Sa sagesse légendaire, a voulu que chaque rite du pèlerinage soit le vécu d’un des membres de la
famille d’Ibrahim. Connaître cette histoire revivifiée à travers le prophète Mohammed
s’avère incontournable pour l’hôte d’Allah. Le
Hadj comme tout autre acte d’adoration reli-

L

gieuse a été explicité, par notre bien-aimé
messager, Rassouloullah. Pour éviter au pèlerin de s’aventurer sur un terrain inconnu, le
messager d’Allah a pris le soin de préciser
avec force « de prendre les rites du pèlerinage
chez lui ». Autrement dit, de pratiquer les rites
du pèlerinage conformément à sa Sunna et de
s’éloigner de toute innovation en la matière.
Cette recommandation doit être la boussole de
tout pèlerin. Galvanisé par la promesse d’une
rémission totale des péchés, le pèlerin se doit
de sacrifier tout son temps et toute son énergie
pour adorer Allah pendant ce laps de temps.
Ayant eu l’opportunité de séjourner dans la
première demeure construite pour adorer
Allah, le pèlerin se doit de requinquer sa foi
en multipliant les actes d’adoration. Hadj et
tourisme sont deux choses à part entière et entièrement à part. Chaque hôte d’Allah doit se
le prendre pour dit. Il n’est point d’honneur de
revenir de ce voyage sans être comblé et « rechargé » spirituellement. Ce serait un grand
gâchis. Ce serait aussi craché dans l’offrande
offerte par Allah. Puisse Allah agréé le pèlerinage de tous les candidats au hadj. Plaise à
Dieu que ce voyage soit véritablement le
début d’une nouvelle relation spirituelle entre
la créature et le Créateur Omnipotent. Plaise à
Allah, que ce pèlerinage, symbole de l’unité
des musulmans, puisse renforcer les liens
entre ces derniers afin qu’ils affrontent les
nombreux défis qui sont les leurs.
LabaïkAllahoummalabaïk, Labaïkalaacharikalakalabaïk. InnalHamda, waNaematalakawamoulk. Laacharikalak.
AllahoummaAmiin.

RECEPISSE
Arrêté : n°2613/P/12/CAO/TGI/PF
N° ISSN 2424-7308
Siège social : Ouagadougou
Secteur 10 - 01 BP 2481 Ouaga 01
Portable : 76 93 60 93 / 79 91 05 66
Directeur de Publication :
Guigma Arounan
Rédacteur en chef :
Mohammed Djamil
Tél. : 76 00 73 34
Equipe de rédaction :
Mohammed Djamil
Ouédraogo Ahmad dit Karamssamba
Zoungrana Ablassé
Guigma Arounan
Nana Moumouni
Montage :
Déogracias Conceptions
Tél : 78 23 01 73
Annonces publicitaires :
Pour tous renseignements,
veuillez vous adresser à Rachid-production à l’adresse suivant :
rachidproduction@yahoo.com où
guigma.haroun@yahoo.fr

La Rédaction

LES POINTS DE VENTE /
VILLES

LES DIFFERENTS POINTS DE VENTES :
LA SURFACE
SONACOF
NAWFAL
NATIFA MARKET/ZOGONA
KIOSQUE FACE AMBSSADE
DU GHANA

Page 2

KIOSQUE CHEZ ALOIS
FACE ZACA
KIOSQUE SITARAIL
LIBRAIRIE MUJA
KIOSQUE /FACE CITE AN III

ORODARA : ZEBA SOULEYMANE 78573157
OUAHIGOUYA : SAWADOGO SAYOUBA 76 25 99
14
BOBO DIOULASSO : EL
HADJ MONE OUMAROU 78
13 39 65
KOUDOUGOU : DABONE
SADA 70 15 58 47
HOUNDE : ZOUNDY SEYDOU: 74 77 97 13

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

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Parlons-en

L’homme noir est-il réellement maudit ?
L’homme noir est-il réellement un damné comme le dit certaines pensées occidentales ou un esclave né et maudit selon l’interprétation de l’histoire du fils de Noé en la personne de Cham ? Ce débat continue d’alimenter le quotidien de certains
savants en manque d’inspiration. Pourtant ce ne sont pas les sujets qui méritent plus d’attention et de concentration qui
manquent. Nous nous jetons à l’eau pour répondre à cette question en rappelant comme l’ont fait certains avant nous la
position de Dieu sur le sujet.
u point de vue spirituel, les
humains descendent tous
du premier homme Adam
et celui est crée de la terre selon le
Coran. Les historiens du Coran en
référence à cette partie de l’histoire
ont fait comprendre que de différentes couleurs de la terre notamment le blanc, le noir, le rouge, le
jaune ont été utilisées comme
échantillon pour la création de
Adam.
Toutes les religions révélées corroborent ses faits et sans ambigüités.
Le prophète (psl) a dit : « Vous êtes
tous de Adam et celui-ci provient de
la terre ».
Dans la surate les Romains, Dieu le
tout haut dit ceci : « Parmi mes
signes d’existence, c’est la divergence de vos couleurs et de vos
langues, et cela est un signe pour

D

les connaisseurs ». Cette déclaration d’Allah est on ne peut plus
claire.
Dans le même Coran, Allah interpelle l’intelligence des humains à ne
pas perdre de vue la différence des
couleurs qui constitue une preuve
de Son omnipotence. Il dit ceci : «
Parmi les hommes, les bestiaux, ils
se sont distingués de par leurs couleurs, Seuls les Savants craignent de
plus Dieu ».
C’est de l’incrédulité que de penser
avec acharnement que la peau
blanche serait une bénédiction divine et celle noire proviendrait de la
malédiction. Ce constat est assez réducteur de la puissance d’Allah et
de son sens de justice. A ce propos
Abou Daawoud a rapporté un hadith, authentifié par Al-Albaani, qui
dit que le messager d’Allah (psl) a

dit : « Allah a enlevé de vous l’esprit de clan de l’ignorance préislamique et sa fierté des ancêtres, que
vous soyez un croyant pieux ou un
débauché voué au malheur, vous
êtes les fils d’Adam et Adam a été
créé à partir de la terre. Et l’imam
Mouslim a rapporté d’après Abou
Houréïrah, que le messager d’Allah
(psl) a dit : « Allah ne regarde pas
vos apparences et vos biens [votre
argent], mais Il regarde vos cœurs
et vos actions ».
Au vue des hadiths du prophète
(psl), l’équivoque est levée depuis
le 7e siècle sur la question de la supériorité des races et des personnes.
En matière spirituelle, c’est la piété
en Allah qui demeure le seul élément déterminant la valeur d’un individu aux yeux du créateur.
Scientifiquement et quotidienne-

ment, il a démontré à souhait que la
couleur de la peau n’est pas un élément déterminant quant à la possession de la science ou tout autre
chose. Le cerveau de l’homme
blanc ne serait pas sa blancheur supérieur à celui de l’homme rouge,
noir ou jaune.
Par ailleurs, le choix que Dieu a
porté sur certaines tribus pour la
prophétie est en fonction de son infinie connaissance. En d’autres
termes le Coran précise qu’il y a eu
des prophètes envoyés dans toutes
les nations. Chaque peuple, quel
que soit sa couleur a donc reçu un
envoyé. Pourquoi donc ce débat futile, jamais achevé sur la supériorité
des individus en se basant sur leur
race ou leur couleur ?
AROUNAN GUIGMA

LE MARIAGE BAT DE L’AILE, LES UNIONS LIBRES FOISONNENT

Pourquoi ?
Qu’est-ce qui justifie la baisse de plus en plus criarde du mariage formel, qu’il soit religieux ou devant l’officier d’état
civil ? La question n’est pas sans importance au regard de l’allure que prennent les unions libres ou mariages sans lendemains dans la société.
es parents sont abasourdis
de faire un constat dans une
société qui se veut civilisée.
Le manque de mariage et le nombre
croissant des filles en âge de se marier. Une réalité au goût amer. D’aucuns avancent le chiffre de 52%
portant sur le pourcentage des
femmes dans la société burkinabé.
Comment ferons-nous face à cette
triste réalité dans 20, 30 ans ?
A priori, on dira que les raisons de
cette baisse de mariage sont dues
aux péripéties souvent lourdes que
les prétendants doivent surmonter
pour parvenir à rendre formelle leur
union devant Dieu et devant les
hommes. Mais cela n’est pas suffisant. Car certains parents, même si

L

ce n’est pas encore la majorité, tiennent compte de la nouvelle donne et
jouent la carte de la simplification
pour faciliter l’union des tourteaux.
C’est donc un argument valable,
mais non déterminant. Quoi donc ?
La recherche de la facilité. En ce
sens que l’homme veut satisfaire
son désir sans coup férir, sans aucune démarche envers la famille de
l’âme sœur. Ou le mal vient-t-il de
l’autre moitié du ciel qui veut éviter
de faire du « vrai » avec quelqu’un
au risque de se condamner à vivre
avec lui ? Et de fait, pour pouvoir
jouir de sa liberté, on s’accorde à
faire du « faux » tout en continuant
à chercher le prince charmant. C’est
aussi une hypothèse. La tentation

est grande avec ces films déroutants
appelés télénovelas auxquels sont
accrochés les filles et femmes d’aujourd’hui.
D’autres analystes vont jusqu’à
croire que ces films sont pour
quelque chose dans la promotion de
l’infidélité et du peu d’engouement
pour le mariage.Ces films vendent
un monde utopique dans lequel, les
jeunes filles à leur fleur de l’âge arrivent à se façonner une vie en fonction de leur rêve. Cet état de fait
semble donner l’impression, à nos
sœurs, de l’existence d’un paradis
terrestre aux allures indescriptibles
avec un prince charmant. Les
images que véhiculent les télénovelas imposent une certaine conduite

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

à la gent féminine selon laquelle,
avec son corps, la jeune fille peut se
procurer ce dont elle a besoin et
même prendre en charge sa famille
et plier, par la suite, la société à sa
personne. Viennent ensuite les sites
de rencontres d’hommes et femmes
avec leur corollaire de promotion de
l’infidélité.Vrai ou faux ? En tous
cas,les jeunes filles d’aujourd’hui
n’ont pas la tête sur leurs épaules. Il
appartient à chaque parent de relever le défi de l’éducation afin d’inculquer à cette jeunesse que le
bonheur sur terre réside dans un
foyer dûment construit sur les règles
du mariage. A bon entendeur salut.
AROUNAN GUIGMA
Page 3

Spirtualité
Sourate du mois
AL-ḤĀQQAH (CELLE QUI MONTRE
LA VÉRITÉ)(1)
52 versets Pré-hég. nº 78
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le
Très Miséricordieux.
1. L’inévitable [l’Heure qui montre la vérité]
2. Qu’est-ce que l’inévitable?
3. Et qui te dira ce que c’est que l’inévitable?
4. Les Ṯamūd et les ˒Ad avaient traité de
mensonge le cataclysme.
5. Quant aux Ṯamūd, ils furent détruits par
le [bruit] excessivement fort.
6. Et quant aux ˒Ad, ils furent détruits par
un vent mugissant et furieux
7. qu’[Allah] déchaîna contre eux pendant
sept nuits et huit jours consécutifs; tu voyais
alors les gens renversés par terre comme des
souches de palmiers évidées.
8. En vois-tu le moindre vestige?
9. Pharaon et ceux qui vécurent avant lui
ainsi que les Villes renversées, commirent
des fautes(2).
10. Ils désobéirent au Messager de leur Seigneur. Celui-ci donc, les saisit d’une façon
irrésistible.
11. C’est Nous qui, quand l’eau déborda(3),
vous avons chargés sur l’Arche
12. afin d’en faire pour vous un rappel que
toute oreille fidèle conserve.
13. Puis, quand d’un seul souffle, on soufflera dans la Trompe,
14. et que la terre et les montagnes seront
soulevées puis tassées d’un seul coup;
15. ce jour-là alors, l’Evénement se produira,
16. et le ciel se fendra et sera fragile, ce
jour-là.
17. Et sur ses côtés [se tiendront] les Anges,
tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d’eux le Trône de ton Seigneur.
18. Ce jour-là vous serez exposés; et rien de
vous ne sera caché.
19. Quant à celui à qui on aura remis le
Livre en sa main droite, il dira: «Tenez!
lisez mon livre.
20. J’étais sûr d’y trouver mon compte».
21. Il jouira d’une vie agréable:

HADITH DU MOIS

Le pèlerinage
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux,
le Très Miséricordieux.
D’après Abou Houreira (qu’Allah l’agrée),
le Prophète (que la prière d’Allah et Son
salut soient sur lui) a dit: « Celui qui accomplit le pèlerinage sans rafath (1) et sans
commettre de péché revient comme le jour
où sa mère l’a mis au monde (2) ».
(Rapporté par Boukhari dans son Sahih
n°1521)
(1) Ce terme signifie les rapports sexuels et tout ce qui peut y
mener durant la période de sacralisation.
(2) C’est à dire sans péché.

Page 4

Sourate 69
22. dans un Jardin haut placé
23. dont les fruits sont à portée de la main.
24. «Mangez et buvez agréablement pour ce
que vous avez avancé dans les jours passés».
25. Quant à celui à qui on aura remis le
Livre en sa main gauche, il dira: «Hélas
pour moi! J’aurai souhaité qu’on ne m’ait
pas remis mon livre,
26. et ne pas avoir connu mon compte...
27. Hélas, comme j’aurai souhaité que [ma
première mort] fût la définitive.
28. Ma fortune ne m’a servi à rien.
29. Mon autorité est anéantie et m’a quitté!»
30. «Saisissez-le! Puis, mettez-lui un carcan;
31. ensuite, brûlez-le dans la Fournaise;
32. puis, liez-le avec une chaîne de soixantedix coudées,
33. car il ne croyait pas en Allah, le Très
Grand.
34. et n’incitait pas à nourrir le pauvre.
35. Il n’a pour lui ici, aujourd’hui, point
d’ami chaleureux [pour le protéger],
36. ni d’autre nourriture que du pus,
37. que seuls les fautifs mangeront».
38. Mais non... Je jure par ce que vous
voyez,
39. ainsi que par ce que vous ne voyez pas,
40. que ceci [le Coran] est la parole d’un
noble Messager(4),
41. et que ce n’est pas la parole d’un poète;
mais vous ne croyez que très peu,

42. ni la parole d’un devin, mais vous vous
rappelez bien peu.
43. C’est une révélation du Seigneur de
l’Univers.
44. Et s’il avait forgé quelques paroles qu’ils
Nous avait attribuées,
45. Nous l’aurions saisi de la main droite,
46. ensuite, Nous lui aurions tranché l’aorte.
47. Et nul d’entre vous n’aurait pu lui servir
de rempart.
48. C’est en vérité un rappel pour les pieux.
49. Et Nous savons qu’il y a parmi vous qui
le traitent de menteur;
50. mais en vérité, ce sera un sujet de regret
pour les mécréants,
51. c’est là la véritable certitude.
52. Glorifie donc le nom de ton Seigneur, le
Très Grand!
Sourate Al-Haqqa (69)
Bismi Allahi alrrahmani alrraheemi
1. Alhaqqatu
2. Ma alhaqqatu
3. Wama adraka ma alhaqqatu
4. Kaththabat thamoodu wa’adun bialqari’ati
5. Faamma thamoodu faohlikoo bialttaghiyati
6. Waamma ‘adun faohlikoo bireehin sarsarin ‘atiyatin
7. Sakhkharaha ‘alayhim sab’a layalin wathamaniyata ayyamin husooman fatara alqawma feeha sar’a kaannahum a’jazu nakhlin
khawiyatun
8. Fahal tara lahum min baqiyatin
9. Wajaa fir’awnu waman qablahu waalmu/tafikatu bialkhati-ati
10. Fa’asaw rasoola rabbihim faakhathahum akhthatan rabiyatan
11. Inna lamma tagha almao hamalnakum fee aljariyati
12. Linaj’alaha lakum tathkiratan wata’iyaha othunun wa’iyatun
13. Fa-itha nufikha fee alssoori nafkhatun wahidatun

Ce que l’on dit
Après avoir mangé.
Prononciation : Alhamdoulillah Alladhi
at’amana wa saqana wa ja’alana mouslimine.
Signification : Louanges à Allah qui nous a
nourris, nous a abreuvés et fait de nous des
Musulmans.
Avant de dormir.
Prononciation : Allahoumma bismika amoutou wa ahya.
Signification : O Allah ! En Ton Nom je vis
et je meurs.
Lorsque l’on se réveille.
Prononciation : Alhamdoulillah alladhi
ahyana ba`da ane amatana , wa illayhi annouchour.
Signification : Louanges à Allah, Qui nous a
fait revivre après nous avoir fait mourir
(=sommeil) et c’est vers Lui le retour.
Lorsque l’on part en voyage ou que l’on
utilise un moyen de transport.
Prononciation : Soubhanalladhi sakhara lana
hadha wa ma kounna lahou mouqrinine, wa
inna lirabinna lamoune qaliboune.
Signification : Gloire à Allah Qui a mis cela
à notre disposition car nous n’aurions rien pu
faire (de nous-même). Et c’est vers Lui que
nous devons nous tourner.
Lorsque l’on entre dans les toilettes.
Prononciation : Allahoumma inni a’oudhou
bika minal khoubthi wal khaba-ithe.
Signification : O Allah ! Je me mets sous Ta
protection contre les djinns mâles et les

djinns femelles.
Lorsque l’on sort des toilettes.
Prononciation
:
Ghoufranak’.
Signification : Je Te (Allah) demande pardon.
En entrant dans la maison.
Prononciation : Bismillahi wa lajna, wa bismillahi kharajna, wa ‘ala rabbina tawakkalna.
Signification : Au nom d’Allah nous entrons
et au nom d’Allah nous sortons et en Allah
nous plaçons notre confiance.
En sortant de la maison.
Prononciation : Bismillahi tawakkaltou ‘ala
Allahi wa la hawla wa la qouwwata illa billah.
Signification : Au nom d’Allah, je place ma
confiance en Allah. Il n’y a de puissance ni
de force qu’en Allah.
Invocation à dire en rentrant dans un
marché
Lâ ilâha illâ l-lâhu, wahdahu lâ sharîka lahu,
lahu-l-mulku wa lahu-l-hamdu, yuhyî wa yumîtu, wa huwa hayyun lâ yamûtu, bi-yadihil-khayru, wa huwa calâ kulli shay’in qadîr.
« Il n’y a d’autre divinité qu’Allah Unique,
sans associé. A Lui la royauté, à Lui la
louange, Il donne la vie et donne la mort. Il
est vivant et ne mourra jamais. Le bien est
dans Sa main et Il est capable de toute
chose. »

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

14. Wahumilati al-ardu waaljibalu fadukkata dakkatan wahidatan
15. Fayawma-ithin waqa’ati alwaqi’atu
16. Wainshaqqati alssamao fahiya yawma-ithin wahiyatun
17. Waalmalaku ‘ala arja-iha wayahmilu ‘arsha rabbika fawqahum
yawma-ithin thamaniyatun
18. Yawma-ithin tu’radoona la takhfa minkum khafiyatun
19. Faamma man ootiya kitabahu biyameenihi fayaqoolu haomu
iqraoo kitabiyah
20. Innee thanantu annee mulaqin hisabiyah
21. Fahuwa fee ‘eeshatin radiyatin
22. Fee jannatin ‘aliyatin
23. Qutoofuha daniyatun
24. Kuloo waishraboo hanee-an bima aslaftum fee al-ayyami
alkhaliyati
25. Waamma man ootiya kitabahu bishimalihi fayaqoolu ya laytanee lam oota kitabiyah
26. Walam adri ma hisabiyah
27. Ya laytaha kanati alqadiyatu
28. Ma aghna ‘annee maliyah
29. Halaka ‘annee sultaniyah
30. Khuthoohu faghulloohu
31. Thumma aljaheema salloohu
32. Thumma fee silsilatin thar’uha sab’oona thira’an faoslukoohu
33. Innahu kana la yu/minu biAllahi al’atheemi
34. Wala yahuddu ‘ala ta’ami almiskeeni
35. Falaysa lahu alyawma hahuna hameemun
36. Wala ta’amun illa min ghisleenin
37. La ya/kuluhu illa alkhati-oona
38. Fala oqsimu bima tubsiroona
39. Wama la tubsiroona
40. Innahu laqawlu rasoolin kareemin
41. Wama huwa biqawli sha’irin qaleelan ma tu/minoona
42. Wala biqawli kahinin qaleelan ma tathakkaroona
43. Tanzeelun min rabbi al’alameena
44. Walaw taqawwala ‘alayna ba’da al-aqaweeli
45. Laakhathna minhu bialyameeni
46. Thumma laqata’na minhu alwateena
47. Fama minkum min ahadin ‘anhu hajizeena
48. Wa-innahu latathkiratun lilmuttaqeena
49. Wa-inna lana’lamu anna minkum mukaththibeena
50. Wa-innahu lahasratun ‘ala alkafireena
51. Wa-innahu lahaqqu alyaqeeni
52. Fasabbih biismi rabbika al’atheemi

La pierre noire
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux,
le Très Miséricordieux.
D’après ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Al ‘Ass
(qu’Allah les agrée), le Prophète (que la
prière d’Allah et Son salut soient sur lui) a
dit à propos de la pierre noire: « Si elle
n’avait pas été touchée par les impuretés de
l’Ignorance (*), aucun handicapé ne l’aurait touché sans qu’il soit guérit et il n’y a
aucune chose du paradis qui est présente
sur
terre
sauf
elle
».
(Rapporté par Al Bayhaqi dans As
Sounan Al Koubra n°9230 et authentifié par cheikh Albani dans Silsila Sahiha n°3355)

Lorsque l’un d’entre vous
a terminé son hajj...
Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux,
le Très Miséricordieux.
D’après ‘Aicha (qu’Allah l’agrée), le Prophète (que la prière d’Allah et Son salut
soient sur lui) a dit: « Lorsque l’un d’entre
vous a terminé son hajj (1) qu’il s’empresse de retourner vers sa famille car cela
est meilleur pour sa récompense (2) ».
(Rapporté par Bayhaqi et authentifié
par Cheikh Albani dans Sahih Al Jami
n°732)
(1) Ce hadith s’applique également pour ce qui est autre que le
hajj comme voyage comme par exemple le voyage pour le
commerce, pour raison de santé...
(2) Ceci car sa famille et ses amis vont être heureux de son retour et car le fait d’être dans son pays est plus propice pour
pouvoir pratiquer les adorations.

Débat du mois

FORUM NATIONAL DE LA JEUNESSE MUSULMANE

Les jeunes musulmans veulent avoir droit au chapitre
La date du 22 août 2015 a été marquée par un évènement grandiose dans l’histoire du monde musulman au Burkina Faso. Elle a consacré
l’union des structures et associations de jeunesse musulmanes autour d’un forum national pour réfléchir sur comment donner à la jeunesse musulmane, la place qu’elle mérite. Cette rencontre a accouché d’un mémorandum qui devrait connaître une mise en œuvre dans les mois et années à venir. La cérémonie d’ouverture de ce forum a connu la participation d’autorités tant administratives que religieuses. Plusieurs
communications étaient à l’ordre du jour pour insister sur les défis de la jeunesse musulmane actuelle.
e CERFI, l’AEEMB, la LIBULMESCO, AJMT, et environ une
trentaine d’associations de jeunesse et structures islamiques ont
convenu de mutualiser leurs énergies
pour mieux revendiquer leur place dans
la société.Cela s’est concrétisé par la
tenue du Forum nationalde la jeunesse
musulmane le samedi 22 août 2015. Ce
forum était placé sous le co-patronage
du ministre en charge de la Jeunesse et
de celui en charge de l’Administration
territoriale et le parrainage du président
de l’an du présidium de la Fédération
des associations islamiques du Burkina
Faso, El hadj Adama Nikiéma. Ce dernier, dans son mot introductif a salué
l’initiative de la jeunesse et a promis le
soutien de son instance aux activités de
la jeunesse. Pour lui, il y a une prise de
conscience et c’est déjà un acquis. Dans
la même optique, le président de
l’AEEMB à travers son discours a rappelé aux uns et aux autres l’importance
de la jeunesse musulmane dans notre
pays, la preuve étant donnée par les différentes manifestations. Par conséquent,
il y a lieu que « notre jeunesse soit au
cœur de la chose politique pour le
compte des musulmans et pour la bonne
gouvernance », selon lui.
Pour beaucoup de jeunes, la gestion de
la chose publique a été confisquée par
un groupe donné. Une situation dont les
responsabilités sont partagées entre,
d’une part, le manque de volonté des
musulmans à s’intéresser à la gestion
publique pour des raisons multiples et

L

multiformes et, d’autre part, le fait que
les politiques abusent nettement de l’innocence de ces musulmans. Alors que la
jeunesse musulmane s’est illustrée dans
les différentes marches avec une forte
participation jusqu’aux dernières heures
qui ont vu la chute du régime décrié de
Blaise Compaoré. Les jeunes musulmans, après de longues réflexions sur la
situation politique au Burkina Faso, estiment qu’il est grand temps qu’ils prennent et assument leurs responsabilités
face aux hommes et à l’histoire.
C’est une telle dynamique qui les a
conduit à tenir le forum pour réfléchir
sur la question nationale. Cette rencontre du 22 août a été une véritable occasion de formation, de prise de
conscience, sur les enjeux politiques.
D’éminents communicateurs sont intervenus sur la réalité des choses et la manière dont la jeunesse musulmane
devrait s’y prendre pour relever les
défis. Parmi ces panelistes, on a noté la
communication du Dr. Kassoum Sour-

wema sur l’impact de la jeunesse musulmane et des structures islamiques sur
la vie sociopolitique. Ce juriste a fait le
constat d’un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés les musulmans, la plupart des difficultés étant
liées à l’ignorance. Pour lui, les musulmans doivent réclamer leur place et être
représentatifs.
Le deuxième panel a porté sur l’état des
lieux de la situation politique nationale
et la communication a été livrée par le
Journaliste Lookman Sawadogo. Le Directeur de publication du Journal « Le
soir » a trouvé mitigée la gestion de la
transition. Il a fait comprendre l’importance d’un corps comme le RSP et a estimé que la transition n’a pas coupé avec
le passé. Pour lui, la situation politique
nationale laisse à désirer. L’Imam Ismaël Tiendrébéogo, pour son thème :
« Enjeux et défis de la participation citoyenne de la jeunesse musulmane et
des structures islamiques à la vie sociopolitique », fut plus concis, avec des

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

propositions à l’endroit de la jeunesse si
elle veut s’inscrire dans la dynamique de
la chose publique. Il a également abordé
l’indifférence des musulmans pendant
longtemps à l’endroit de la politique.
Enfin, des communications, le Pr. Séni
Ouédraogo fit une appréciation d’ensemble d’où il ne manqua pas de dénoncer l’habituel mutisme des
musulmans tout en louant le courage des
jeunes musulmans lors des différentes
marches. Pour le Pr Séni, il faut que les
jeunes musulmans soient suffisamment
formés s’ils veulent revendiquer et mériter leur place. Dans une salle archi
comble de jeunes, de représentants de
partis politique et de la société civile, de
leaders religieux, les participants ont
pris note de tous les enseignements dispensés. La cérémonie de clôture fut
marquée par la présentation d’un mémorandum portant sur les recommandations de la jeunesse musulmane.
Par Arounan Guigma

Page 5

Spécial pèlerinage

PELERINAGE

Les rites du pèlerinage
l y a trois façons d’accomplir le
Hajj. Quelle que soit celle qu’on
choisit le pèlerinage est valide.

I

Premier rite : Le Tamattou’
Le musulman entre en état de sacralisation (Ihram) au niveau du Mîqât en
formulant l’intention de faire la
Oumra seulement, et ce pendant les
mois du Hadj qui sont : Chawwâl,
DzoulQa’da et les dix premiers jours
de DzoulHijja. Il dit à cette occasion :
« LabaikaOumra ». Ensuite, il accomplit tous les actes liés à la Oumra ;
après avoir fait les circuits autour de
la Kaaba et le parcours entre les monts
As-Safa et Al Marwah, rasé sa tête ou
diminué ses cheveux, saOumra est
complète. A ce moment-là, tout ce qui
lui était prohibé à cause de la sacralisation redevient permis.
Au huitième jour de DzoulHijja, il
entre en état de sacralisation pour le
Hadj seulement à l’endroit où il se
trouve en disant : « LabaikaHajjan ».
Celui qui pratique le Tamattou’ doit
faire une offrande, soit un mouton,
soit le septième d’un chameau ou
d’une vache. S’il ne peut pas s’en acquitter, qu’il jeûne trois jours pendant
le pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui.
Le Tamattou’ est le meilleur rite à
suivre pour celui qui n’a pas apporté
une offrande avec lui d’après l’opinion la plus juste des savants. En effet,
le Prophète a dit à ses Compagnons,
après avoir effectué le parcours entre
les monts As-Safa et Al Marwah: «
Que celui d’entre vous qui n’a pas
avec lui une offrande quitte l’état de
sacralisation et fasse de cela une
Oumra. » [Al Boukhari et Mouslim].
L’autre avantage est que le pèlerin accomplit ainsi à la fois le Hadj et la
Oumra.
Deuxième rite : Al Qirân
Le musulman entre en sacralisation
avec l’intention de faire la Oumra en
même temps que le Hadj, au cours des
mois du pèlerinage, lorsqu’il se trouve
au niveau du Mîqât, en disant au moment où il formule l’intention : «
LabaikaOumratanwaHajjan ».
Quand il arrive à la Mecque, il fait les
circuits de la Oumra autour de la
Kaaba et le parcours entre les monts
Page 6

As-Safa et Al Marwah et ce dernier
compte à la fois pour le Hadj et la
Oumra ; s’il veut, il peut retarder le
va-et-vient entre les deux monts correspondant au Hadj pour l’accomplir
après les circuits d’Al Ifâdhah. Ensuite, il reste en état de sacralisation,
sans se raser ni couper ses cheveux,
jusqu’au huitième jour de DzoulHijja
où il se rend à Mina pour compléter le
reste de ses obligations. Comme dans
le cas du Tamattou’, l’offrande est
obligatoire. Si le pèlerin n’en trouve
pas, qu’il jeûne trois jours pendant le
pèlerinage et sept jours une fois rentré chez lui.
Troisième rite : Al Ifrâd
Le musulman entre en état de sacralisation pour le Hadj au cours des mois
du pèlerinage à partir du Mîqât en disant au moment de prendre l’intention
: « LabaikaHajjan ». Celui qui fait le
Ifrâd accomplit exactement ce que fait
le pèlerin ayant choisi Al Qirân, à la
seule différence que ce dernier doit
faire une offrande tandis que celui qui
fait le Ifrâd n’est pas redevable d’une
offrande, parce qu’il n’a pas regroupé
le Hadj et la Oumra comme celui qui
fait le Qirân ou le Tamattou’.
Le pèlerin choisi entre ces trois rites ;
toutefois, le meilleur est le Tamattou’
pour celui qui n’a pas avec lui une offrande comme indiqué précédemment.

ou tout autre procédé ; la taille des ongles des doigts ou des pieds. Il est permis au pèlerin de se gratter la tête à
l’aide de sa main si cela est nécessaire.
Si quelques brins de cheveux tombent
de manière non intentionnelle ou suite
à un acte commis par le pèlerin en état
d’Ihram par oubli ou par ignorance de
cette règle, rien ne lui incombe.
Deuxièmement : L’utilisation du parfum après l’Ihram, que ce soit sur
l’habit, sur le corps ou autre chose.
Quant au parfum que le pèlerin a mis
avant l’Ihram sur sa tête et sa barbe,
le fait qu’il soit toujours là après
l’Ihram ne pose pas de problème.
Troisièmement : Celui qui est en état
d’Ihram ne doit pas avoir de rapport
sexuel avec sa femme, lui faire des caresses, l’embrasser ou la regarder avec
désir ; de même, il ne peut pas demander une femme en mariage ni contracter un mariage pour lui-même ou
pour autrui, tant qu’il est en état
d’Ihram.
Quatrièmement : Celui qui est en
état d’Ihram ne doit pas porter de
gants.

Les interdits du Ihram
L’entrée dans les rites du Hadj ou de
la Oumrainterdit de pratiquer certains
actes qui deviennent illicites pour toi.
On les appelle les interdits de l’Ihram
et en voici la liste :

Cinquièmement : Il est interdit à
celui qui est en état d’Ihram de prendre part à la chasse des animaux terrestres, que ce soit en les tuant, en les
poursuivant, ou en contribuant à leur
capture. Il s’agit des animaux comme
le lapin et le pigeon. La chasse est interdite de manière permanente à celui
qui est en état d’Ihram et à celui qui
ne l’est pas s’ils sont à l’intérieur des
limites du territoire sacré de la
Mecque.

Premièrement: Enlever une partie
des cheveux ou des poils par le rasage

Sixièmement : Il est interdit à
l’homme de porter une chemise ou

103.4
L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

tout autre habit cousu, que ce soit sur
tout le corps ou juste une partie, par
exemple des pantalons, des t-shirts,
des turbans, des burnous, des chaussons. Mais s’il ne trouve pas un pagne,
dans le cas par exemple de celui qui
oublie et se trouve dans l’avion, il peut
utiliser n’importe quel habit comme
pagne et s’il n’en trouve pas, qu’il
entre en état d’Ihram avec le pantalon.
De la même façon, s’il ne trouve pas
de sandalettes, qu’il porte les chaussons et il n’y a pas de grief à lui faire
à ce sujet in-châ-Allah. Il est permis
à celui qui est en état d’Ihram de
porter ce dont il a besoin comme par
exemple des sandalettes, une montrebracelet, une bague, des lunettes, des
écouteurs pour les oreilles, une ceinture, ou un portefeuille dans lequel il
garde son argent et ses papiers.
Septièmement : Il est interdit à
l’homme en état d’Ihram de couvrir sa
tête avec quelque chose qui est en
contact direct avec la peau comme
l’habit du Ihram, le turban, le foulard
et le chapeau. Quant au fait d’utiliser
un parasol, de se mettre sous une
tente, ou dans une voiture pour être à
l’abri du soleil ou de porter un objet
sur la tête, il n’y a pas de mal à tout
cela. Si celui qui est en état d’Ihram
couvre sa tête par oubli ou parce qu’il
ignore cette règle, il doit enlever cela
de sa tête dès qu’il s’en rappelle ou
qu’il est mis au courant de la règle. Il
n’est redevable de rien dans ce cas.
Huitièmement : Il est interdit à la
femme en état d’Ihram de porter les
gants sur ses mains, et de cacher son
visage à l’aide du Nikâb qui voile sa
face et laisse des ouvertures pour ses
deux yeux. Tout cela ne lui est pas
licite quand elle est en état d’Ihram.
Ce qu’elle doit faire, c’est couvrir son
visage avec le Khimar réglementaire
qu’elle porte sur la tête en le tirant sur
son visage lorsqu’elle passe devant les
hommes ou lorsque ces derniers
passent auprès d’elle.
Neuvièmement:Il est interdit à celui
qui est en état d’Ihram, de même qu’à
celui qui n’est pas dans cet état, de
couper les arbres du territoire sacré et
les végétaux qui y poussent de
manière naturelle sans l’intervention
de l’homme. De même, il ne ramasse
pas un objet perdu à l’intérieur du territoire sacré sauf pour signaler sa perte
au propriétaire.

Spécial pèlerinage

Ce qui est permis et interdit au pèlerin le jour de Arafat
Le jour de Arafat est un jour béni ; Allah a juré par ce jour dans le Qur’an en raison du grand nombre de
ses bienfaits et de la descente des Anges et de la miséricorde en ces lieux, et le Diable n’a jamais été aussi
exécrable et ignoble qu’on le voit le jour de Arafat.
orsque tu arrives à Arafat, il est
méritoire de descendre à Namira
jusqu’à ce que le soleil commence à
quitter le zénith, si cela t’est possible,
comme le fit le Prophète Muhammad. Mais
s’il n’est pas aisé pour toi d’y descendre, il
t’est permis de descendre à n’importe quel
endroit à l’intérieur des limites de Arafat qui
sont indiquées par des enseignes et des
écriteaux. Tu dois stationner à Arafat à partir du moment où le soleil commence à quitter le zénith jusqu’à son coucher et passer
tout ton temps à faire la Talbiyah, à implorer
Allah, à demander Son pardon et à L’évoquer. Lorsque le soleil commence à quitter
le zénith et qu’arrive l’heure de la prière de
midi, la Sunna veut que l’imam fasse un discours dans lequel il explique ce qui est prescrit au pèlerin en ce jour et durant les jours
qui vont suivre, exhorte les gens au bien et
leur rappelle les préceptes de l’Islam, les devoirs du musulman envers son Seigneur, sa
famille et ses frères musulmans, comme le
fit notre Prophète Muhammad.
Ensuite, cher frère pèlerin, tu accomplis la
prière de midi (Dzouhour) et celle de
l’après-midi (Asr) en ramenant le nombre

L

de leurs rakaats de quatre à deux et en regroupant ces deux prières à l’heure de la
première ; tu ne feras qu’un seul appel à la
prière (Adzân) mais deux appels secondaires (Iqâmah). N’accomplis aucune
autre prière avant elles, ni entre elles, ni
après elles. Lorsque tu finis la prière rituelle,
applique-toi à ton adoration pendant ces instants, ne manque pas cette occasion magnifique de faire beaucoup d’évocations
(dzikr) et d’invocations, ainsi que glorifier
Allah, professer Sa louange, proclamer Son
unicité, te repentir et Lui demander pardon
jusqu’à ce que le soleil se couche. Elève tes
deux mains pendant que tu fais l’invocation
et place toi en direction de la qibla. Ce
faisant, sois dans un état d’humilité, de servilité et de besoin envers ton Créateur et
Maître. Ecoute ces paroles du Prophète : «
La meilleure invocation est celle du jour de
Arafat, et la meilleure (invocation) que j’ai
prononcée ainsi que les Prophètes qui m’ont
précédé, c’est : « Il n’y a point de divinité
en dehors d’Allah seul, sans associé. A Lui
appartient la royauté et à Lui appartient la
louange et Il est omnipotent. » N’oublie pas
de demander les biens de ce monde et de

l’au-delà à ton Seigneur, et surtout, prends
garde, cher frère pèlerin, de toute œuvre qui
te fait perdre les récompenses et les rétributions en ce lieu solennel.
Les erreurs que commettent
les pèlerins le jour de Arafat
Mon frère pèlerin, certains pèlerins commettent des erreurs le jour de Arafat, nous
en évoquons quelques-unes à ton intention
afin que tu les évites.
Premièrement : Certains pèlerins stationnent
en dehors des limites de Arafat, bien qu’elles
soient délimitées par des enseignes visibles,
et que des efforts sont faits pour les sensibiliser et les guider. Toutefois, en raison de
leur empressement et leur désir de sortir de
Arafat au plus tôt, ils négligent ce pilier fondamental alors que le Prophète a dit : « Le
pèlerinage c’est Arafat »
Deuxièmement : Certains pèlerins s’acharnent à gravir le mont, se frottent le corps
contre ses rochers et cailloux car ils croient
qu’ils ont des vertus spécifiques. Or, ceci fait
partie des innovations qu’on doit éviter. Ce
qui est requis des pèlerins, c’est de stationner à n’importe quel endroit à l’intérieur des

DHUL HIJA

Les mérites des 10 premiers jours
Nous sommes à quelques jours du début du mois de dhoulhijja. Ce mois contient dix jours en or non seulement
pour le pèlerin mais aussi pour autres fidèles qui n’auront pas la chance d’accomplir ce voyage spirituel.
n Islam, ce mois relève d’une importance toute particulière, car il annonce le début pour les pélerins de
l’accomplissement du 5e pilier de l’Islam : le
Hajj. Le 9e jour du mois de DhulHijja annonce en effet le « Waqf al Arafa », c’est à
dire la montée du mont ‘Arafa qui est un des
rituels du pèlerinage musulman, et qui aura
lieu 14 octobre insha Allah pour les pèlerins.
Et c’est aussi le mois au cours duquel, le
prophète Ibrahim (que la paix soit sur lui)
vint pour sacrifier son fils Isma’il (que la
paix soit sur lui) par obéissance et soumission à son Créateur, Allah l’Unique.(voir
sourate 37 Assafat – Les rangées V.82 à 113)
Et Allah lui envoya l’ange Jibril (Gabriel)
afin de les récompenser tous deux pour leur
endurance, et lui commanda d’égorger une
bête (un mouton) à la place de son fils. C’est
ce que fit Ibrahim (que la paix soit sur lui) au
10ejour du mois de DhulHijja, devenu un
jour de fête dans la sunnah authentique.
D’après le tafsir (exégèse) d’Ibn Kathir
(qu’Allah lui Fasse miséricorde), le verset
où Allah dit « Par l’Aube, et par les dix nuits
» (sourate 89 AlFajr – L’Aube V.1 et 2),

E

celui-ci « fait référence aux 10 (premiers)
jours de DhulHijja ». Tandis que pour le verset où Allah dit : « …Et pour invoquer le
nom d’Allah aux jours fixés… » (sourate 22
Al Hajj – le Pèlerinage V.28), Ibn ‘Abbas
(qu’Allah l’Agrée) donne une explication de
ce verset en disant : « Ce sont les dix jours
[de DhulHijja] ».
Ibn ‘Abbas (qu’Allah l’Agrée) rapporte
aussi que le prophète Muhammad (que la
prière et la paix d’Allah soient sur lui) a dit
: « Il n’y a pas d’œuvres meilleures que
celles faites en ces 10 jours. » Les Compagnons dirent : « Même pas le Jihâd ? » Il dit
: « Même pas le Jihâd, sauf un homme qui
sortirait risquant sa vie et ses biens et qui
ne reviendrait avec rien (ndlr : qu’il y perdrait sa vie et sa fortune). » Rapporté par
Al-Boukhary.

1- Prononcer les formules de rappel:
Dire « Allâhou Akbar » (Takbîr), « LâIlâhaIllallâh » (Tahlîl), « Al-HamduLilâh »
(Tahmîd), car selon le hadith d’Ibn ‘Umar –
qu’Allah l’agrée – le Prophète Muhammad
(que la prière et la paix d’Allah soient sur
lui) a dit :
« Il n’y a pas de jours plus importants auprès d’Allah – exalté soit-Il – et au cours
desquels les oeuvres sont plus aimées de
Lui, que durant ces 10 jours. Donc, dans
cette période, répétez les formules « Allâhu
Akbar », « LâIlâhaIlla’llâh », « Al-HamduLilâh ». » Rapporté par At-Tabarânî dans
son Mu’jamul-Kabîr.

Des actions à multiplier
durant ces 10 jours
Il est recommandé de faire des efforts dans
les actes d’adoration comme la prière, le
rappel d’Allah, les contacts avec la famille,
les aumônes, le fait de recommander le bien

2- Le jeûne :
Certaines femmes (qu’Allah les Agrée) du
Prophète – que la prière et la paix d’Allah
soient sur lui – rapportent :
« Le Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – jeûnait les 9 (premiers)

et d’interdire le mal, selon ses possibilités.
Il existe des textes qui donnent des précisions sur des actes à faire en particulier :

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

limites de Arafat.
Troisièmement : Beaucoup de pèlerins
passent leur temps le jour de Arafat à rire, à
s’amuser et à bavarder inutilement, au lieu
d’évoquer Allah, Lui adresser des invocations et demander Son pardon en ce lieu
solennel.
Quatrièmement : Certains pèlerins font face
au mont pendant leurs invocations, laissant
la qibla derrière eux, à leur droite, ou à leur
gauche. Or la Sunna consiste à se placer de
sorte que le mont soit entre le pèlerin et la
qibla dans la mesure du possible. Si cela
n’est pas possible, et c’est très souvent le cas
à cette époque en raison de la très grande affluence, alors dans ce cas, la Sunna consiste
à faire face à la qibla au moment où on fait
l’invocation, même si le mont ne se trouve
pas devant toi. Cinquièmement : Certains
pèlerins quittent Arafat avant le coucher du
soleil, ce qui n’est pas permis. Il incombe au
pèlerin de ne pas sortir de Arafat avant que
le soleil se couche, suivant ainsi l’exemple
du Prophète qui a dit pendant qu’il accomplissait les rites du pèlerinage : « Prenez de
moi vos rites ». Sixièmement : Certains pèlerins se précipitent en sortant de Arafat et
négligent la Talbiyah, tout leur souci étant
de parvenir à Mouzdalifah le plus tôt possible. Or il vaut mieux pour le pèlerin de
marcher avec calme et dignité. Qu’il s’empresse là où il faut s’empresser et se montre
posé là où il y a de la bousculade, en ayant
toujours sur les lèvres la Talbiyah.
jours de Dhul-Hijja, le jour d’Achoura, et
trois jours par mois. » Rapporté par l’imam
Ahmad, Abû Dâwûd et An-Nassâ’î.
3- Le jeûne du jour d’Arafat (9ème jour
de Dhul-Hijja) :
Le jeûne de ce jour est une Sunnah confirmée pour celui qui n’effectue pas le pèlerinage, selon le hadith du Prophète – que la
prière et la paix d’Allah soient sur lui – :
« J’espère la récompense d’Allah que ce
jeûne efface tes péchés de l’année écoulée
et ceux de l’année à venir. » Rapporté par
Muslim.
4- Le Hajj et la ‘Umra :
Abû Hurayra (qu’Allah l’Agrée) rapporte
du Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – qu’il a dit :
« Accomplir la ‘Umra efface les péchés
entre cette ‘Umra et la dernière, et un Hajj
accepté (d’Allah) n’a d’autre récompense
que le paradis. » Rapporté par Al-Bukhârî
et Muslim.
Et Allah Est le Plus Savant.
Qu’Allah nous Permette de jeûner, qu’Il Rafermisse notre foi et notre crainte envers
Lui, et qu’Il Agrée nos actes d’adoration qui
Lui sont voués exclusivement. amin.
Et Allah ‘azawajel est le Plus Savant et la
paix et la bénédiction d’Allah sont sur le
Prophète Muhammad, sur sa famille et sur
ses Compagnons.

Page 7

Spécial pèlerinage

TABASKI

Les principales conditions de validité du sacrifice
L’Aïd el-Kébir «la grande fête», de son vrai nom Aïd-al Adha, c’est à dire exactement «la fête du sacrifice» célèbre la dévotion d’Ibrahim. Les fidèles musulmans sont donc invités au cours de l’Aïd el-Kébir à sacrifier un mouton selon un rite précis.
Le statut du sacrifice
C’est une Sunnah confirmée et il est
détestable de la délaisser si l’on a les
moyens de la faire, selon le hadith
d’Anas – qu’Allah l’Agrée – que le
Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – a sacrifié deux béliers cornus de couleur grisâtre ; il les
égorgea lui-même en disant : « Bismillâh Wallâhou Akbar. » (Au nom d’Allah, et Allah Est Grand)
Les conditions à remplir
Ces conditions se résument principalement
ainsi
qu’il
suit
:
Premièrement, il faut être musulman.
La deuxième condition est liée à l’espèce de l’animal. En effet, la bête à sacrifier doit être conforme à ce que la loi
islamique a autorisé comme espèces et
selon l’âge. Ainsi, il n’est permis de sacrifier que le chameau de 5 ans et plus,
la vache de 2 ans et plus, l’ovin d’un an
et plus, le caprin d’un an et plus. Toutefois, il est aussi permis de sacrifier le
mouton de 6 mois. En outre, 7 personnes peuvent s’associer pour acheter
et sacrifier un chameau où une vache,
mais l’association n’est pas permise
pour le mouton et la chèvre. On peut
aussi associer qui on veut dans l’intention et la récompense c’est-à-dire qu’on
peut sacrifier à son nom et au nom de
quelqu’un d’autre.
Troisièmement, la bête à sacrifier doit
être saine et sauve de toute anomalie
concernant ses yeux, ses pattes, sa
queue, ses cornes, ses oreilles, son
sexe. En somme, la bête ne doit pas être

borgne. Elle ne doit pas non plus boiter.
Elle ne doit pas aussi être maigre, ni
malade. On réprouve ainsi les bêtes
dont l’oreille est coupée, percée ou déchirée (soit en long, soit en large, soit
en avant), celles dont la corne est cassée, celles dont la queue est coupée ou
dont le sexe est coupé. Cependant la
bête castrée ou celle dont une partie ou
la totalité des dents est tombée est permise.
Quatrièmement, la bête à sacrifier doit
être obtenue par une voie licite. Ainsi,
il n’est pas permis de sacrifier une bête
volée ou acquise de force ou une bête
dont le prix d’achat provient d’une
source illicite telles que l’usure, la corruption, la trahison, l’escroquerie, la loterie, etc. Car, le sacrifice est une
adoration, et celle-ci n’est acceptée que
si elle est bonne. C’est pourquoi, le musulman doit veiller à remplir les conditions exigées afin que son sacrifice soit
valable et acceptable auprès d’Allah. Si
la bête est atteinte d’un défaut et s’il ne
s’agit pas d’un des défauts énumérés
ci-haut, la bête reste alors utilisable
(exemple le fait que ses poils tombent).
Par contre, si le défaut entraîne l’invalidité de la bête pour le sacrifice ou si le
défaut est survenu par négligence
(manque de soin) de la part de celui qui
l’a achetée, l’animal doit obligatoirement être remplacé par une autre bête
bien portante. Cependant, si l’anomalie n’est pas causée par un manque de
soin ou un acte posé par l’acheteur, la
bête restera valable pour le sacrifice
(exemple une diarrhée qui attaque

l’animal et la rend un peu maigre).
II faut noter qu’il n’est point permis de
vendre quoi que ce soit de la bête sacrifiée. Ni la viande, ni la graisse, ni la
peau ne peuvent être vendus car étant
considérée comme prélevée pour Allah.
Et il n’est pas permis de vendre une
partie à son profit.
Attendre le bon moment
Un mouton qui n’est pas égorgé le jour
de l’Aïd n’est pas un vrai mouton de
l’Aïd. Il s’agit donc, dans un premier
temps, d’attendre le bon jour, à savoir
le dixième jour du mois de Dhou AlHijja, le douzième mois lunaire de l’Islam, marqué par le hajj (pélerinage) à
la Mecque. Il survient le lendemain (du
neuvième jour de Dhou Al-Hijja, donc)
du passage des pélerins dans la plaine
entourant le mont Arafat, à 20 kilomètres de la Mecque, une obligation
du hajj. Il a lieu après la prière de l’aid.
Lorsque vous égorgez une bête,
égorgez bien
C’est un hadith qui le prescrit. Mais
alors, comment bien égorger ? Il faut
déjà que la tête de l’agneau soit bien
tournée vers la Kibla. Ensuite, le sacrificateur doit prononcer la prière rituelle
«Bismillah Allah Akbar» («Par la grâce
de Dieu, Dieu est grand») avant de procéder à son office. Ensuite ça va très
vite: «un aller-retour» et la bête se vide
de son sang. Pour qu’il n’y ait pas de
problèmes, le sacrificateur a toujours
plusieurs couteaux d’avance, bien aiguisés. Au service Hallal de la Grande

L’AUTRE REGARD SUR LE MOBILE
Désormais vous pouvez recevoir
des informations en temps réel
sur votre mobile. Faites le ...
Page 8

Mosquée de Paris, on précise qu’« il ne
faut pas que la bête voie la lame avant
le sacrifice. Une fois l’agneau égorgé,
on peut en faire ce qu’on veut. Par
contre, avant, on ne peut pas l’étourdir.
Il faut que l’animal soit conscient».
Partager la bête
Quand le vin est tiré, il faut le boire.
C’est pareil avec l’agneau de l’Aïd. A
ce titre, il n’y a aucune prescription
particulière. La Sourate «Le Pélerinage», dans le Coran, précise simplement à propos du mouton de l’Aïd:
«Mangez-en vous-mêmes et faites-en
manger le besogneux misérable». Ce
qui a donné dans les mœurs la règle des
trois tiers, observée par certains musulmans: un tiers du mouton pour euxmêmes, un tiers en cadeau aux amis et
aux voisins et un tiers en aumône pour
les pauvres. Et on ne donne pas au boucher de cette viande comme salaire
pour son travail.
Il y a aussi que si une personne a l’intention de sacrifier et qu’il rentre dans
les 10 premiers jours de Dhul-Hijja, il
lui est interdit de se couper les cheveux,
les ongles et la peau jusqu’à ce qu’il sacrifie sa bête, car, selon Um Salama, le
Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui – a dit :
« Lorsque vous entrez dans les 10 jours
(de Dhul-Hijja) et que l’un d’entre vous
veut sacrifier une bête, qu’il s’abstienne de se couper les cheveux et les
ongles. »
Par Mohammed Djamil

(

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L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

Culture

« L’ISLAM AU BURKINA FASO : CAS DU MOUVEMENT SUNNITE »

El Hadj Idrissa Siemdé restitue les faits
L’une des figures fondatrices du Mouvement Sunnite au Burkina Faso, El hadj Idrissa K.Semdé, cet ingénieur de la FJA à la retraite
a abattu un travail extraordinaire sur l’histoire de l’Islam au Burkina Faso en général et celle du Mouvement Sunnite en particulier. L’ex-président du Mouvement Sunnite qu’il est, et ce malgré son âge avancé, a puisé dans sa longévité pour sortir un chef d’œuvre unique en la matière, plein d’illustration, de style et de leçons historiques. C’est la date du 15 Août qui a été choisie pour la
dédicace de ce livre. La dédicace a eu lieu aux Archives nationales.

L’auteur du livre
’est MouminiDabré qui a eu
l’honneur de présenter ce livre
intitulé « L’Islam au Burkina
Faso : Cas du Mouvement sunnite ».
Toute l’assistance était unanime sur un
point. L’originalité du livre, signe de
l’effort fourni par l’auteur pour rassembler tant d’informations laissées
dans la mémoire du passé.AlyCissé,
qui prit la parole au nom des Oulemans
et de l’assembléea surtout remercié
l’auteur pour sa vision. Cheick IsmaïlDerraa insisté sur l’importance d’une
œuvre à l’instar du travail de l’auteur.
Selon ce prédicateur, il est grand temps
que les Savants musulmans et les étudiants s’initient à l’écriture. Dans son
propos, il a laissé entendre qu’il a appris certains faits de l’Islam au Burkina
Faso notamment l’histoire de SabgTengaMooré à travers un écrit d’un Nigérian. Pourtant ce ne sont pas les compétences qui manquent pour abattre un
travail de qualité en la matière. Pour le
Cheick Derra, c’est aux musulmans de
retracer leur propre histoire au lieu de
laisser les autres, non-musulmans pour
la plupart, le faire à leur place. Le Dr
Ahmad Sawadogo, parrain de la cérémonie de dédicace, a loué l’acte d’El
hadj Semdé.Il a illustré son propos en
citant la célèbre phrase d’HamadouHampaté Bâ qui dit qu’en Afrique, un
vieillard qui meurt, c’est comme une
bibliothèque qui brûle. Lui également
a insisté sur l’importance de l’écriture
et des travaux portant sur l’histoire de

C

l’Islam dans les pays d’Afrique.
L’auteur lui-même, ingénieur FJA à la
retraite, ancien Président national du
Mouvement Sunnite du Burkina Faso
et chevalier de l’ordre national, dans
son exposé, a bien voulu retracer l’histoire de l’Islam bien avant les indépendances et quand le pays a adopté le
nom de Haute-Volta en passant par la
révolution et en concluant par le ré-

gime de la quatrième république.
En tous cas, désormais, nous avonspour notre communauté un véritable
chef-d’œuvre pour qui veut se ressourcer dans l’histoire pour la compréhension de l’Islam au Burkina Faso à
travers ses grands hommes et ses associations et foyers coraniques.
Le document a ressassé le début des
choses avec la Tidjania, la communauté

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

musulmane, organisation mère et les
incompréhensions qui ont donné naissance au Mouvement Sunnite et l’évolution éprouvante que ce denier a dû
traverser afin de se stabiliser avec les
nouvelles générations qui font la fierté
de ce Mouvement. Ce qu’il ne faut
guère perdre de vue dans cette littérature, c’est le travail de chercheur et
d’homme de vérité, acceptant pour la
mémoire de l’histoire islamique au
Burkina Faso, évoquer tout et dans les
moindres détails. Et enfin, c’est la
place accordée aux anciens Oulémas et
fondateurs de foyers coraniques, lesquels ont résisté face aux colons et ont
posé les jalons de l’Islam dans notre
pays. L’auteur a remerciétous ceux qui
ont concouru à la parution du livre, à
l’instar du Dr. Doucouré et bien d’autres. En tous cas, tout musulman doit se
procurer ce livre grandeur-nature pour
mieux comprendre l’évolution de sa religion au pays des hommes intègres.
A.RACHID.JUNIOR

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Enjeu

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L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

Nos pieux prédecesseurs
HADJ

Revisiter la vie d’Ibrahim pour comprendre l’essence des rites
Le pèlerinage à la Mecque est fait d’actes posés par Abraham et certains membres de famille. D’où l’importance de revisiter la vie de
l’ami de Dieu.
i Adam est considéré comme le père
de l’humanité et Noé son sauveur,
Abraham (Saydina Ibrahim’) représente le père du monothéisme. Il est un
hanif, c’est-à-dire un homme immergé
dans la Présence, imprégné par l’Unicité et
totalement soumis à la volonté divine, en
référence à la tradition primordiale. Il n’est
ni juif ni chrétien et se situe au-dessus de
tout esprit dogmatique. Il est au sommet de
la pyramide. Les religions monothéistes
constituent une grande famille divisée en
trois branches dont Abraham est l’aïeul.
C’est par le retour à lui que ces trois familles spirituelles peuvent communiquer et
dialoguer.

S

La naissance d’Abraham
A cette époque, les Assyriens et les Babyloniens étaient experts en astrologie. Des
mages prédirent au roi la naissance d’un
enfant qui professerait une nouvelle religion. Le roi décida alors de faire exécuter
tous les enfants mâles nés cette année-là.
Le père d’Abraham, vizir du roi, eut
connaissance de cette décision et éloigna
de la cité sa femme, qui donna naissance à
Abraham dans une caverne. Ce bébé était
différent des autres... On dit que les anges
veillèrent sur lui et lui apprirent à sucer son
doigt pour recevoir une nourriture qui accéléra sa croissance. Quand il revint dans
la cité, nul ne soupçonna son âge. Par ailleurs, il était doté d’une intelligence supérieure qui l’amena à s’interroger très jeune
sur l’origine de la création.
Le chemin dans la lumière
Le comportement de ses contemporains asservis par l’idolâtrie et la corruption rendait
malade cet homme au cœur pur. Lorsque
les gens se dispersèrent, il resta seul et provoqua les idoles par cette question : « Vous
ne mangez pas ? Pourquoi ne parlez-vous
pas ? » Ne recevant pas de réponse, il prit
une hache et décapita les idoles. La destruction accomplie, il mit la hache dans la
main de la plus grande des idoles. Quand
les gardiens du temple constatèrent le désastre, ils l’en accusèrent. Il répondit que
c’était l’œuvre de la grande idole. Qu’on
l’interroge ! Après une longue hésitation,
ils dirent à Abraham que l’idole ne pouvait
pas parler. Il leur dit alors : « Vous adorez
ce que vous avez sculpté, alors que c’est
Dieu qui vous a créés, vous et ce que vous
faites ? »

La fournaise
Après le décès de son père qui le protégeait
en dépit de leurs divergences, les prêtres
décidèrent de le condamner.
Ils dirent : « Construisez pour lui une bâtisse et jetez-le dans la fournaise » (sourate
37, verset 97).
La sentence allait donc être exécutée. Abraham devait subir l’épreuve comme tous
ceux qui sont venus au cours des siècles défendre des idées généreuses et universelles.
Il fut donc condamné au bûcher. Au moment où il entrait dans la fournaise, Gabriel
lui apparut et lui demanda, de la part de
Dieu, ce qu’il souhaitait. Abraham imperturbable répondit qu’il s’en remettait à Lui.
Au même instant, le Très-Haut le nomma
« Son ami », et dit au feu :
« O feu ! Sois, pour Abraham, fraîcheur et
paix ! ». Ils voulaient dresser des embûches
contre lui, et nous en avons fait les plus
malheureux des perdants », (sourate 21,
versets 69-70).
Pour que le décret divin se réalise, sous le
bûcher jaillit une source qui préserva Abraham. Devant ce miracle, il fut libéré mais
invité à quitter Ur et la terre babylonienne.
L’exil
L’exode d’Abraham commença. Il partit
avec sa femme Sarah et ses compagnons,
parmi lesquels Loth qui s’arrêta à Sodome.
Le reste de la caravane traversa la Syrie, la
Palestine et arriva en Égypte où la beauté
de Sarah attira l’attention du pharaon qui
en tomba amoureux. Mais, étrangement,
chaque fois qu’il essayait de l’approcher,
sa main était frappée de paralysie. Impressionné, Pharaon donna alors à Abraham
tout ce dont il avait besoin et offrit à Sarah
une servante nommée Agar.
Ils repartirent dans le désert. Un certain
temps s’écoula et Abraham n’avait toujours
pas de descendance. Sarah pensait qu’elle
était stérile. Lassée d’attendre, elle finit par
lui offrir sa servante afin qu’il puisse avoir
un enfant. Ismaël naquit d’Abraham et
Agar. Par la suite, Abraham s’éloigna
d’Agar et de son fils et revenait les voir de
temps en temps.
Zamzam et le destin d’Ismaël
Agar était restée seule avec son enfant dans
ce pays de la soif. Ismaël était sur le point
de mourir. L’enfant pleurait et sa mère affolée courait d’une colline à l’autre pour
chercher du secours. En pleurant, Ismaël
frappait le sable de ses talons si bien

qu’une source en jaillit avec force et abondance. Pour la tempérer, Agar dit à la
source : « zamzam », « calmement-calmement ». Cette source coule encore aujourd’hui à La Mecque, désaltérant et
purifiant les pèlerins. La course éperdue
d’Agar entre les collines de Safa et Marwa
est réactualisée lors du rituel du pèlerinage.
Agar symbolise l’âme assoiffée de vérité.
Elle a le même cheminement qu’Abraham
qui cherchait la Vérité à travers les
croyances de son temps, puis à travers l’astronomie et l’astrologie. Cet événement de
la vie d’Abraham a suscité cette question :
comment un prophète peut-il abandonner
dans le désert une mère et son enfant à
cause de la jalousie d’une femme ? Aujourd’hui, cette histoire nous révèle son secret et éclaire ce mystère : la volonté divine
a voulu cacher la descendance d’Abraham.
Ceci est explicité clairement dans la Genèse.
Abraham est le père des grandes traditions
monothéistes : le judaïsme, le christianisme
et l’islam. Il eut par la suite un autre fils
avec Sarah : Isaac, qui donna Jacob et les
douze tribus d’Israël.
Alors Dieu ordonna à Abraham de lui sacrifier son fils unique Ismaël au lieudit
Mina. Comme l’explique le Coran, c’est
après le miracle du sacrifice que Sarah, stérile et d’un âge fort avancé, donna naissance à Isaac.
Cette lignée est celle de Moïse jusqu’à Zacharie, Jean et enfin Marie qui donnera
naissance à Jésus. Mais ce dernier n’a pas
d’enfants. La lignée d’Ismaël prend alors
le relais. Comme une graine mystérieusement cachée, les fils d’Ismaël vivaient au
milieu d’un désert que personne n’avait pu
posséder, ni les Byzantins ni les Perses,
bien qu’il fût un point d’eau incontournable, un carrefour caravanier important, un
sanctuaire et un lieu de pèlerinage réputés.
D’Ismaël naîtra, après plusieurs générations, Mohammed, le lien entre les deux ascendances
L’épreuve du sacrifice
Dans le désert mecquois, Abraham vit en
songe qu’il devait sacrifier son fils. Au réveil, il lui raconta sa vision. Ismaël, serein,
dit à son père : « Fais ce qui t’est ordonné,
évite de te salir de mon sang afin que ma
mère l’ignore. » Ils partirent tous deux vers
la plaine de Mina où devait avoir lieu l’immolation. En cours de route, Satan tenta par
trois fois de le dissuader. Pour éloigner le

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

diable, Abraham lança des pierres dans la
direction de la voix. Ce rite qui fait partie
du pèlerinage est resté tel jusqu’à nos jours.
A l’instant où, dans une soumission parfaite, il allait égorger son fils, la voix de
Dieu arrêta son geste : « O Abraham, tu as
été fidèle à ton songe, rachète ton enfant
avec le mouton que voici. » Il prit la bête et
l’immola en signe de gratitude et de remerciement.
Depuis ce jour, les pèlerins musulmans sacrifient le mouton le jour de la fête de l’Aïd
et lapident à trois reprises Satan à Mina,
après les sept circumambulations autour de
la Ka’ba (reconstruite par Abraham et Ismaël) et les sept va-et-vient d’Agar entre
les collines de Safa et Marwa.
Le symbole du sacrifice se retrouve dans
les trois traditions, évoquant ainsi le souvenir de leur appartenance commune à ce
père unique : Abraham. Par cette offrande
du fils, Dieu racheta à Abraham toute sa
descendance qui lui fut désormais totalement consacrée. Ses enfants appartiennent
à Dieu, et de leur descendance seront issus
tous les prophètes.
La résurrection
Le dernier élément, celui de la résurrection,
réside dans l’interrogation d’Abraham à
Dieu :
« Mon Seigneur ! Montre-moi comment tu
rends la vie aux morts. » Dieu dit : « Est-ce
que tu ne crois pas ? » Il répondit « Oui, je
crois, mais c’est pour que mon cour soit
apaisé. » (Sourate 2, verset 260.)
Dans la tradition islamique, on situe ce
récit à la fin de la vie d’Abraham, qui
croyait en la résurrection mais voulait en
connaître le secret. Alors Dieu lui envoya
l’ange de la mort à qui il recommanda de
ne prendre l’âme d’Abraham qu’avec son
consentement. Embarrassé, l’ange prit la
forme d’un vieillard en pleine décrépitude.
Celui-ci demanda l’hospitalité à Abraham
qui le fit entrer et lui présenta un repas.
Voyant que le vieillard était incapable de
porter la nourriture à sa bouche, le prophète
lui demanda son âge. « Je suis bien plus
vieux que toi », répondit le visiteur. Devant
ce spectacle affligeant, Abraham souhaita
ne pas en venir à une telle décrépitude et
accepta la mort. Mais il en ignorait toujours
le mystère et la certitude intérieure par la
Connaissance.
Rassemblés par
MD
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Monde musulman
RWANDA

Un pasteur et sa congrégation entière ont embrassé
l’Islam
Des conversions à l’Islam en nombre
impressionnant puisqu’un pasteur
rwandais s’est converti, ainsi que
l’ensemble des membres de sa
congrégation, composée de 480 personnes.MachaAllah ! Ce fait représente un des plus grands cas de
conversion à l’Islam !
Le Nigeria Watch rapporte que le pasteur Salim Mikdad s’est converti à
l’Islam après avoir été convaincu de
sa Véracité par des savants musulmans. C’est alors qu’il s’est lancé
dans l’appel à l’Islam auprès des
membres de son église. En les exhortant à l’Islam, ces 480 personnes se
sont converties.Une fois que tous ces
anciens catholiques ont embrassé
l’Islam, la transformation de l’église
en mosquée paraissait évidente.
C’est ainsi que le lieu de culte chrétien est devenu un lieu de prière musulman. Alors que le Rwanda est un
pays à majorité catholique et que seulement 1,6% de la population est musulmane, cette conversion massive à
l’Islam est particulièrement touchante. Rappelons qu’en avril dernier, 600 travailleurs chinois avaient
embrassé l’Islam en Arabie Saoudite.

FOOTBALL

Ribéry et Benatia posent
sans verre de bière à la main
C’est bien connu : le monde du football est indissociable de celui de la
publicité. Communication, sponsors,
partenariats, la publicité et le football
ne font presqu’un. C’est ainsi que les
joueurs du Bayern Munich ont été in-

vités à une séance photos pour la
marque de bière allemande Paulaner.
Lors de cette photo, les joueurs devaient porter à la main un verre de
bière. Seulement voilà, deux joueurs
du club, Frank Ribéry et Mehdi Benatia ont refusé de se prêter au jeu.
Etant de confession musulmane, ces
deux joueurs n’ont pas suivi leurs camarades et ont été photographiés
avec leur groupe, mais sans verre à la
main.
Ces deux milieux de terrain français
n’ont pas délaissé leurs convictions
religieuses l’espace d’une photo.
Bien que cela puisse déplaire au partenaire, Frank Ribéry et Mehdi Benatia ont tenu à respecter leurs
principes. La photo a été affichée sur
la page Facebook du club allemand.
Les commentaires d’internautes
concernant l’abstention de Ribéry et
Benatia ont été nombreux. Bien évidemment, beaucoup de respect est
véhiculé par les messages de ces fans.
« Maashallah !!! Muslim never
drinks. Frank Ribery (Bilaal) »
écritl’und’entreeux.« Ribery et Benatia #respect »commente un autre.
Cette photo n’a donc pas laissé indifférents les supporters musulmans. Ribéry et Benatia ont en effet mis en
avant l’importance du respect d’un
interdit religieux.

FRANCE

Premier pays islamophobe
d’Europe, la liste …
Depuis 2001, l’image teintée de négatif de la communauté musulmane a
été virale. Amalgames, idées erronées, manipulations médiatiques occupent depuis le devant de la scène.
La façon dont les médias appréhendent la vie mais également la manière

tenue avec la participation du secrétaire général de l’ONU Ban Kimoon et du représentant permanent
de l’Arabie saoudite auprès des Nations Unies Abdallah Y. Al-Mouallimi.

ALLEMAGNE
dont les musulmanes se vêtent posent
question à toute personne n’étant pas
de confession musulmane. Le mode
de vie islamique est donc, de facto,
une source d’interrogations autant
pour le regard que pour l’esprit, et de
réactions pas toujours tendres.
En Europe, l’islamophobie est particulièrement virulente. Les musulmans européens doivent faire face à
des exigences étatiques strictes au
cours de leurs études, leurs carrières
ou de certaines activités sociales.
Ainsi, la liste des pays islamophobes
et discriminatoires envers ses populations musulmanes présente la
France en tête. Suivie de près par le
Danemark, les Pays-Bas, l’Italie, la
Russie et l’Allemagne. La GrandeBretagne, malgré sa réputation de tolérance, occupe la sixième place. Le
trio le moins hostile est formé par
l’Espagne, la Belgique et enfin,
l’Ukraine.
L’ensemble des pays a été jugé selon
leur politique interne, l’histoire de
chaque pays,,.leur éventuelle reconnaissance de l’Islam, leur gestion des
groupes migrants mais également le
comportement des citoyens envers
leurs concitoyens musulmans.

NEW YORK

Le rideau de la porte
de la Kaaba exposé
au siège de l’ONU

Découverte de la plus
ancienne mosquée
construite il y a 100 ans

Une équipe d’archéologues a découvert les vestiges de la plus ancienne
mosquée d’Allemagne. Le lieu de
culte fut construit il y a 100 ans à 60
kilomètres de Berlin dans la ville de
Wïndsdorf.
La mosquée a été érigée dans un
camp de prisonniers de guerre
d’Halbmondlager, appelée également
le Camp du croissant de lune, dont
une partie était réservée aux soldats
musulmans faits prisonniers par les
Allemands pendant la première
Guerre mondiale.
Les éléments métalliques du dôme en
bois, ainsi que des morceaux de verre
de couleur bleue et verte ornant les
fenêtres de la première mosquée en
Allemagne ont été retrouvés par le
Prof. Dr. Reinhard Bernbeck et Prof.
Dr. Susan Pollok.
La mosquée en bois fut démolie au
milieu des années 1920. Elle n’était
plus utilisée à cette époque.

TURQUIE

Pour la 1ère fois dans
l’Histoire, une femme voilée
entre au gouvernement

Le rideau de la porte de la Kaaba a
été exposé cette semaine au siège de
l’ONU à New York. A cette occasion, une cérémonie spéciale s’est

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L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015

C’est une première dans l’histoire de
la Turquie, Mme AysenGürcan, musulmane et voilée, a été nommée ministre dans un gouvernement
intérimaire qui conduira le pays à des
élections législatives anticipées le 1er
novembre.
Cette mère de trois enfants qui enseignait à l’Université du commerce
d’Istanbul est devenue, vendredi, ministre de la Famille et des Politiques
sociales. Mme AysenGürcan est aussi

Monde musulman

membre du conseil d’administration
d’une fondation d’inspiration islamique.

CONVERTI A L’ISLAM

La Bible l’a poussé
vers le Saint Coran
La semaine dernière, nous évoquions
la conversion à l’Islam de Nicole
Queen, une américaine anciennement
catholique. Cette sœur a embrassé
l’Islam après avoir visionné des vidéos concernant l’Islam. Aujourd’hui, nous vous parlons de Issa,
un frère converti après avoir constaté
que l’Islam proposait « un code de
conduite parfait ».
Interviewé, ce frère explique qu’il
s’est converti avant tout car l’Islam
représentait une suite logique à son
cheminement vers la Vérité. Alors
qu’il était de confession catholique,
Issa s’est intéressé à l’Islam en ob-

servant la nature et l’environnement.
C’est ainsi qu’il explique qu’en observant atour de lui, il a pu « voir que
tout avait un code de conduite parfaite, tout avait un ensemble de règles
à suivre ; les plantes, les animaux, et
même l’évolution, tout suivait un
cours vraiment précis ».
C’est à partir de ce constat que Issa
s’est intéressé à la religion se disant
qu’elle lui donnerait son code de
conduite, comme celui des plantes ou
des animaux. C’est alors qu’il a remarqué de grandes similitudes entre
christianisme et Islam, particulièrement au niveau du « code de
conduite » : avoir un bon comportement, faire l’aumône etc. Cela dit,
Issa ne trouvait aucune contradiction
dans le Coran, contrairement à la
Bible. Au-delà de cela, ce frère a
trouvé dans le Coran ce qu’il n’y
avait pas dans la Bible, à savoir la
science. C’est en ce sens qu’il a affirmé : « dans le Coran l’aspect le
plus fascinant pour moi était les progrès scientifiques ».
Le frère Issa a donc cheminé ainsi
vers l’Islam, en lisant, en puisant dans
les livres et en se questionnant toujours davantage. Il était pris d’une
soif de savoir que seul l’Islam a su
combler. C’est d’ailleurs pour cela

qu’il a confié : « l’Islam répondait à
la soif que je ressentais ». Il explique
également que paradoxalement, c’est
la Bible qui l’a poussé à s’intéresser à
l’Islam. En effet, la Bible ne répondant pas à ses questions, Issa s’est
plongé dans le Coran pour ne plus en
ressortir, machaAllah.

« JESUS M’A GUIDE
VERS L’ISLAM »

Adebayor, footballeur
international togolais

Emmanuel Adebayor, footballeur international togolais qui évolue au
poste d’attaquant à TottenhamHotspu
a choisi, il y a quelques semaines,
d’embrasser l’islam. Récemment, interviewé par le quotidien The Herald,
il explique plus précisément son
choix pour l’islam alors qu’il était
pourtant un fervent chrétien. Il
évoque les similitudes entre le chris-

tianisme et l’islam, mais surtout le
Prophète Jésus, une figure qui a été
décisive dans sa réflexion pour franchir le pas de la conversion. « J’ai 13
raisons valables sur pourquoi et comment les musulmans sont comme
Jésus, et suivent ses pas plus que ce
que la plupart des chrétiens croient »
affirme-t-il au journaliste de The Herald. En citant des références précises, le joueur développe ainsi 13
points similaires entre la vie de Jésus
telle évoquée dans le Coran, et dans
les textes bibliques. Ainsi, il rappelle
que Jésus a invité à croire en Un Dieu
Unique (« Deutéronome 6:4, Marc
12:29″), tout comme les musulmans
croient en un Seul Dieu.Le joueur
rappelle aussi que Jésus et d »autres
prophètes de la Bible priaient en posant leur front sur le sol ( Matthew
26: 39). Les musulmans prient de
même (verset 3:43).Le footballeur
cite d’autres points de la vie de Jésus
comme son exhortation à suivre les
autres Prophètes, sa circoncision,
mais aussi sa non consommation du
porc, le jeûne de 40 jours qu’il effectuait.Toutes ces similitudes avec le
Coran, et la pratique des musulmans
ne pouvaient laisser le footballeur indifférent.
Source : ajib.fr

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Enjeu

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Coin du bonheur

Mohammed Zabré et Sawda Nassa désormais unis
pour le meilleur et pour le pire
De nos jours, le mariage qui sous-entend l’union sacré des cœurs et des familles tend à disparaître. Le mariage à la Mosquée, à
l’Eglise ou à la mairie est en passe de devenir une denrée rare. Ce qui est à la mode, ce sont les unions libres, les concubinages encore appelés mariages sans lendemains. Mohammed Zabré et Sawda Nassa ont décidé de ne pas emprunter cette voie périlleuse. Ils
ont décidé de suivre la voie du prophète SAW en mettant chaque chose à sa place. Ainsi Idrissa Nassa, le PDG de Coris Bank International, a accepté de donner la main de sa fille Sawda à la famille Zabré. La cérémonie a eu lieu au domicile des Nassa en présence
de nombreux dignitaires religieux. C’était le 8 août dernier.
ous les grands Cheiks
étaient à ce mariage ou
étaient représentés. El
Hadj Mahmoudou Bandé, Aboubacar Kassoum Sana, le grand
Imam, Imam Tiégo Tiemtoré, El
Hadj Adama Nikiema, président
du Mouvement sunnite et président du présidium de la FAIB.
Tout a été mis en œuvre par les
deux familles pour que ce mariage
soit celui des grands jours. Rien
n’a été omis. Rarement mariage
n’a réuni autant de sommités religieuses. Rarement mariage n’a
réuni autant de monde. Malgré la
grande pluie de ce jour, signe sans
doute de bénédiction, tout s’est
passé à merveille. Comme d’habitude, le chansonnier, Issaka Soré a
revisité son back à disque pour
tenir le public en haleine.
La cérémonie en elle-même a
commencé aux environs de 16h30.
Le président du Comité d’organisation, Abd Hamid Zoungrana, a
introduit le chronogramme avant
de passer la main à l’Imam Nébié,
le maître de cérémonie. L’honneur
est revenu à l’Imam Tiégo Tiemtoré de faire un rappel sur la responsabilité du couple. Il n’a pas
manqué de relever la nécessité
pour les conjoints de cultiver la
compréhension mutuelle, d’avoir
pour boussole le Coran et la
Sunna. Des valeurs comme le pardon, l’entente, la tolérance ont été
recommandées aux deux tourtereaux mais plus au chef de famille
qui a prêté une oreille attentive

aux conseils de l’Imam.
Après ce rappel, bref mais plein
d’enseignement, place à la célébration. La lecture du sermon du
mariage a été effectuée par le
grand ImamAboubacar Kassoum
Sana. Il fit un tout petit rappel sur
l’importance d’une telle union,une
intervention empreinte de plaisanterie comme il s’est d’ailleurs bien
le faire. Cheick Mahmoudou
Bandé s’inscrivit sur la même dynamique et fit un énorme plaisir à
l’assemblée par les invocations et
bénédictions à l’endroit des nouveaux mariés. En tous cas, tout a
été mis en œuvre pour que ce mariage soit à la hauteur de la famille
Nassa. Le président du comité
d’organisation, Abdoul Hamid
Zoungrana a pris la parole au nom
de la famille pour dire un grand
merci à l’assemblée : « « Mes propos sont des remercîments à l’endroit de tout ce beau monde, venu
soutenir la famille Nassa. Au nom
de cette dernière, des vives salutations et reconnaissances en ce moment de joie et de bonheur sont
adressées aux collaborateurs de
PDG Nassa notamment le cercle
des affaires au nom de son président El hadj Sawadogo Mahammadi dit Khadafi, les grands et
petits commerçants. Nous adressons notre reconnaissance et nos
remerciements aux autorités de la
transition, le président Michel Kafando et le gouvernement, aux
personnalités musulmanes au plus

T

Suite de la page 15

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Coin du bonheur
haut lieu, le grand Imam de Ouagadougou, le président du Mouvement Sunnite, le président de la
communauté musulmane, El hadj
Mahmoudou Bandé et les Imams
de l’AEEMB-CERFI, sans ignorer
tous les autres Cheicks et Imams à
l’instar du représentant du Cheick
Maiga de Ramatoulaye et du
Cheick Doucouré. Et de tous ceux
dont les noms ne sont pas prononcés, qu’Allah les rende aux centuples ».

PDG de Coris Bank Internationale 

Louanges à Allah et salue sur le
prophète, mes impressions sont
bonnes puisque nous sommes vraiment heureux et satisfait de cette
célébration au vue de la présence
des personnes illustres qui ont pris
part à la cérémonie, notamment
les personnalités, les premiers responsables des musulmans, de
notre pays et également nos collaborateurs et connaissances. Je ne
saurai quoi dire, si ce n’est de les
remercier ainsi que toux ceux qui
sont venus nous assister de part et
d’autres. J’implore Allah le tout
puissant pour la bénédiction de ce
mariage afin que le nouveau couple ait un foyer exemplaire et
digne de ce nom.
En tous cas,c’est avec un cœur
plein de joie, que j’ai constaté la
présence des plus hautes autorités
politiques et islamiques de notre
pays. Et le monde des affaires.
Beaucoup de secteurs sont représentés ici, les commerçants, fonctionnaires, collaborateurs et bien
d’autres personnes. Je ne peux que
les remercier eux tous, qu’Allah
les donne longue vie et accorde à
chacun aux centuples.

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Par Arounan GUIGMA
Cheick Abd Hamid Zoungrana 

Le marié

C’est de rendre grâce à Allah pour
la réussite de cette cérémonie. Ce
n’est toujours pas facile de réussir
une cérémonie d’une telle envergure. Mais avec le soutien d’Allah, chacun a trouvé son compte et
aucun incident n’a été signalé.
C’est dire que tout nouveau couple doit s’astreindre à cultiver le
pardon et la compréhension, c’est
à cela qu’ils pourront vivre mieux
et heureux dans le foyer. Puisse
Allah les bénir.

L’Autre Regard - 030 du 05 septembre au 05 octobre 2015