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Le vrai visage de l’islam
Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48
Mensuel d’information islamique - N° 014 du 05 avril au 05 mai 2014

LE TRAVAIL

L’autre manière
d’adorer Allah P.2

VILLAGE DE KINDIBO
DANS LE GOURCY

Un fils fait don
d’une mosquée
de vendrediP.16

Prix : 300 F CFA

ARAHMA LAAFIA

Bientôt une fédération des
associations islamiques pour
une caravane médicale et sociale

P.15

VICTOR HUGO CHANTE
LE PROPHETE DE
L’ISLAM

L’an neuf
de l’hégire P.3

LE VOILE A L’ECOLE

P.5

Une conférence islamique
pour élucider la question

NOS INVOCATIONS

Pourquoi ne
sont-elles pas
exaucées ? P.5

LA RESPONSABILITE ISLAMIQUE
P.11
DU CHEF DE FAMILLE

Le cheikh Ismaël Derra
tranche sur la question

INGRATITUDE ENVERS
LES PARENTS

Une histoire
vécue ! P.5

VIE DE COUPLE : Des techniques pour éviter le chaos
P.13

P.6

Editorial

Sommaire

- ARAMA LAAFIA

Bientôt une fédération
des associations islamiques
pour une caravane médicale et sociale
- LE VOILE A L’ECOLE

Une conférence islamique
pour élucider la question
- LA RESPONSABILITE ISLAMIQUE
DU CHEF DE FAMILLE

Le cheikh Ismaël Derra tranche
sur la question
- VIE DE COUPLE :

Des techniques pour éviter le chaos
- LE TRAVAIL

L’autre manière d’adorer Allah
- VILLAGE DE KINDIBO
DANS LE GOURCY

Un fils fait don d’une mosquée
de vendredi
- VICTOR HUGO CHANTE LE PROPHETE DE L’ISLAM

L’an neuf de l’hégire

- NOS INVOCATIONS

Pourquoi ne sont-elles pas exaucées ?
- INGRATITUDE ENVERS
LES PARENTS

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Page 2

LE TRAVAIL

L’autre manière d’adorer Allah

« Arbeit macht frei ». Entendez par cette assertion nationaliste allemande du 20e siècle: « par le travail, la liberté ». C’est d’ailleurs
l’opinion occidentale la mieux partagée sur la notion de «travail».
Une action, un rythme, une fatigue donc, mais qui libère parce qu’il
rapporte de quoi se délivrer d’un certain nombre de besoins humains.
Ici au Burkina Faso, en Afrique comme dans le reste du monde, le
travail reste un moyen de toucher un appointement, de gagner de
quoi assouvir ses besoins obligés et accessoires. Mais il s’agit
aussi, semble-t-il, de la chose la moins partagée sous nos cieux.
Avoir du travail se révèle en effet être un réel parcours de combattants. Les taux de chômage démontrent que la majorité de nos
concitoyens sont sans emploi, qu’ils soient jeunes ou d’âge avancé.
Plusieurs raisons seraient à l’origine de cette situation mais celles
qui attirent notre attention aujourd’hui est la fainéantise et le fait de
se couvrir d’oisiveté « pour se consacrer à l’adoration ».
Il est fort fréquent de rencontrer chez nous, dans les milieux islamiques, ces catégories de personnes, jonchant les mosquées et les
pourtours de lieux de culte pour disent-il « adorer exclusivement
Allah » ou pour «s’adonner à la mendicité ». Ces pratiques sont le
fait d’ignorants mais aussi de personnes malintentionnées, usant
de l’islam pour se consacrer à la quête de la bonne charité des musulmans.
L’Islam reprouve ces attitudes. Elle considère comme acte de culte
et d’adoration, toute activité, tout travail que le croyant est emmené à exercer pour ses besoins personnels, pour sa famille ainsi
que pour sa communauté.
L’Islam sanctifie donc le travail et réprouve l’oisiveté. Il encourage toute activité intellectuelle ou manuelle. Il incite à la recherche
des moyens de subsistance par les voies licites et légitimes.
C’est pour conforter cette position que le prophète (slws) a dit :
« vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son
troupeau. ». Par extension, cela signifie que tout vrai musulman
est celui qui lutte et qui affronte les difficultés de la vie pour se
nourrir et nourrir sa famille. Par plusieurs ouvrages d’inspiration islamique, il ressort que « le musulman authentique est celui qui
contribue au progrès, au développement de la société islamique
soit au moyen de son travail manuel ou intellectuel, soit par son
activité professionnelle, artisanale ou commerciale ».
Il n’est nul besoin d’en rajouter sur le caractère obligatoire, sur
l’ « incontournabilité » du travail pour le musulman. Quand le musulman déroge à cette règle pendant qu’il est physiquement apte à
mener des activités, il se met en situation où c’est autrui qui subvient à ses besoins. Là aussi, L’Islam condamne avec la dernière
énergie.

C’est d’ailleurs une chose contre laquelle le Prophète - paix et bénédictions sur lui - s’est fermement insurgé : Le recours à la charité. Selon lui, le recours entame la dignité et l’honneur, en dehors
de toute nécessité qui pousserait l’individu à tendre la main. Au
Serviteur d’Allah - paix et bénédictions sur lui- d’ajouter: “Celui
qui tend la main sans être dans le besoin est comme celui qui empoigne des braises.” Il dit aussi : “Celui qui tend la main pour s’enrichir hérite d’une balafre au visage le Jour de la Résurrection et
mange des braises de la Géhenne. Libre à chacun de se servir peu
ou prou.” Il dit également : “Nul n’aura de cesse de tendre la main
jusqu’à ce qu’il comparaisse devant Dieu sans la moindre chair au
visage.”
De plus, Mohammad - paix et bénédictions sur lui - réprouve le
mépris que certains manifestent envers certains travaux et métiers.
Ainsi enseigne-t-il à ses compagnons que la dignité réside dans le
travail quel qu’il soit et que le déshonneur et la perte de la face
consiste à quémander l’assistance d’autrui : “Mieux vaut pour l’un
d’entre vous de prendre une corde et de ramasser une cordée de
bois qu’il transportera sur son dos, puis qu’il vendra, de sorte que
Dieu lui épargne le déshonneur de tendre la main à untel, qui lui
fera l’aumône ou la lui refusera.”
Ici notre messager en appelle à la préservation de notre dignité par
quelque métier que ce soit : agriculture, commerce, industrie artisanat,… Rien n’est à rejeter sous des prétextes infondés sauf s’il
s’agit d’une activité illicite, ou que cela contribue ou soit associé
à l’illicite. Le musulman peut exercer une fonction, que cela soit
pour le compte du gouvernement, pour le compte d’un organisme,
ou pour un particulier, tant qu’il est capable d’honorer les responsabilités de son travail et de s’acquitter des devoirs qui sont les
siens. Il n’est pas permis pour un musulman de postuler pour un
travail dont il n’est pas digne, notamment dans les postes administratifs et judiciaires. Sur ce dernier point, Abû Hurayrah - que
Dieu l’agrée - rapporta que le Prophète - paix et bénédictions sur
lui a dit : “Malheur aux princes, malheur aux chefs, malheur aux
trésoriers. Il est des gens qui, le Jour de la Résurrection, souhaiteront être suspendus aux étoiles par les cheveux, entre les cieux et
la terre, plutôt que d’avoir pris une responsabilité dont ils n’étaient
pas dignes.”
Le message est clair : Musulman n’est pas égal à oisif, fainéant ou
mendiant. Ceux qui choisissent ces rengaines pour quotidien surfent sur les vagues de l’enfer, convolent avec le vice. Ceci est une
interpellation pour tous les musulmans, pour tous ceux qui, pour
une raison ou une autre, refusent de travailler, de se décarcasser
pour trouver au bout du compte leur pain.
Uthman Nabyouré

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Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Comprendre l’Unicité de Dieu

Ce récit que nous avons choisi de publier indique l’incapacité de l’homme à se satisfaire en dehors de se fier à
Dieu. Il est hautement instructif.

«

Il vint à moi, les cheveux éparpillés, une chaîne autour du cou, un
bracelet au poignet. Sa chemise largement ouverte, découvrait la moitié de sa
poitrine. Il avait une petite voiture ¨sport¨
dont le magnétophone diffusait une musique assourdissante.
Il vint à moi, donc, et me demanda : « Tu es
bien un tel ».
Oui, répondis-je.
Est-ce que tu me permets de prendre un
peu de ton temps, pour discuter un avec
toi ?

Bien sûr, à ton aise.
Je t’envie, me dit-il, pour le grand bonheur
que tu possèdes et la grande tranquillité
d’esprit que vous autres avez. Nous avons
tout essayé pour être heureux : les femmes,
la drogue, la liberté de toute contrainte religieuse, les fêtes…tout…absolument tout.
Ceci, cependant, n’a fait qu’augmenter
notre irritation et notre inquiétude.
Je lui répondis :
Et qu’est-ce qui t’empêche de suivre le
droit chemin ? Qu’est ce qui peut bien
t’empêcher de faire tes ablutions et de prier

deux¨ rakates¨ pour ton créateur ?
Qu’est-ce qui t’empêche de te purifier intérieurement et de te libérer définitivement
de ces péchés qui t’asservissent et t’écrasent ?
Réfléchis un peu. S’il t’arrivait de mourir
avec toutes ces mauvaises actions sur la
conscience, quelle mauvaise fin tu aurais.
Je n’ai pas pu, me dit-il, à chaque fois que
j’ai essayé, j’ai pitoyablement échoué.
Si on te disait qu’un tel jus de fruit était
agréable, tu resterais dans le doute, jusqu’à
ce que tu l’expérimentes. N’est-ce pas ?

VICTOR HUGO CHANTE LE PROPHETE DE L’ISLAM

L’an neuf de l’hégire

Comme s’il pressentait que son heure était
proche,
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore
noire;
Il s’arrêtait parfois pour voir les chameaux
boire,
Se souvenant du temps qu’il était chamelier.
Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge d’amour,
Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d’une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une
pierre;
Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de
jeûne,
Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus
jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : “Je touche à mon aube dernière.
Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats
pour lui.”
Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
D’un vieil aigle forcé d’abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l’étendard sacré se déployait au vent.
Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,

Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en
bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants
!
Tenu tête dans l’ombre aux Anges effrayants
Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit
permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m’attaquer dans cette voie
étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! C’est ainsi
Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore
;
Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l’homme
sombre.”
Il ajouta ; “Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs
pour le crime ;
Presque personne n’est assez pur de péchés

Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
“Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et
s’écroule ;
La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est
grand.
Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde.”
Un cheikh lui dit : “o chef des vrais croyants !
le monde,
Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquis une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroês tombèrent.”
Lui, reprit : “Sur ma mort les Anges délibèrent
;
L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je
m’échappe ;
Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me
frappe.”
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : “ieu t’assiste !”
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : “voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah;
Je suis cendre comme homme et feu comme
prophète.
J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange;
Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de
fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
En priant, que vos corps touchent partout la
terre;
L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n’aura point touché la cendre, et

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Société
C’est vrai, répondit-il.
Est-ce que tu as expérimenté la prière que
tu as laissée pendant toutes ces années ?
As-tu pensé à toute la quiétude et au bonheur qu’elle peut te procurer ?
Et as-tu, une fois écouté les paroles divines,
quand Allah dit : « Prenez aide dans la patience et la prière. Elle est certainement
bien lourde sauf pour ceux qui la font avec
recueillement ». Coran 1/45
Le prophète (psl), avait coutume, quand les
problèmes devenaient pesants pour lui, de
dire : ¨ soulage-nous avec elle, ô Blilal¨. Il
voulait dire la prière. Essaies de faire l’expérience et tu verras.
Il me quitta en balbutiant : ¨ j’essayerai inchaallah¨¨ 
Tiré du document « les histoires vécues
de Abd al Hamid Jassem al Bilali ».
Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept
dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière.”
Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit:
“O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages.”
La foule s’écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
Disant : “Mieux vaut payer ici que dans la
tombe.”
L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré
chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchée sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
“Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière.”
Et sa femme Aïcha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
“Qu’il entre.” On vit alors son regard s’éclairer
De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
Et l’Ange lui dit : “Dieu désire ta présence.
- Bien”, dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.
Victor Hugo, le 15 janvier 1858.

Page 3

On peut se tromper

NOS INVOCATIONS

Pourquoi ne sont-elles pas exaucées ?

Assalamou aleykoum. L’invocation est un acte d’adoration en Islam. De fait, pour qu’elle produise l’effet escompté, le respect d’un certains nombres de conditionnalités est exigé. Au détour d’une question à lui posé, le
Sheyk Outhéimin, qu’Allah étende sa miséricorde sur lui relate les préalables et les conditions à remplir pour
qu’Allah exauce les invocations de son serviteur.

Q

uestion : Comment se fait-il
que des gens fassent des invocations et qu’elles ne soient pas
exaucées ? Alors qu’Allah -qu’Il soit
exalté et glorifié- dit : « Invoquez-moi je
vous répondrai »
Réponse : La louange est à Allah Seigneur des mondes, et que les éloges et le
salut d’Allah soient sur Muhammad, sa
famille et ses compagnons. Et je demande
à Allah pour moi et pour mes frères musulmans la réussite dans la droiture de la
croyance, des paroles et des actes. Allah
dit : « Et votre Seigneur dit: « InvoquezMoi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M’adorer entreront
bientôt en Enfer, humiliés. » (s40 v60)
Celui qui pose la question dit qu’il a invoqué Allah et Allah ne l’a pas exaucé.
Cette réalité pose problème avec ce noble
verset où Allah a promis qu’Il exaucerait
celui qui l’invoque. Et Allah ne trahit pas
Ses promesses. La réponse à cela est que
l’exaucement possède des conditions qu’il
faut respecter. Ces conditions sont :
Première condition : La sincérité (AlIkhlâs) envers Allah. La personne doit être
sincère dans son invocation et doit se
tourner vers Allah avec un cœur présent,
étant véridique dans son recours à Allah,
sachant qu’Allah est capable d’exaucer
les invocations, espérant l’exaucement de
la part d’Allah.
Deuxième condition : Que la personne
ressente au moment de son invocation
qu’il a un grand besoin d’Allah, et même
qu’il est dans la plus grande nécessité
d’Allah. Et qu’Allah seul est Celui qui
exauce les invocations de celui qui est
dans le besoin s’il L’invoque, et dissipe
les malheurs. Par contre si la personne invoque Allah en ressentant qu’elle peut se
passer de Lui (Allah), et qu’elle n’est pas
dans la grande nécessité d’Allah, et L’invoque seulement comme cela, par habitude, alors, celui-ci n’est pas digne d’être
exaucé.
Troisième condition : Qu’il s’abstienne
de la nourriture illicite. Car la nourriture
illicite est une barrière entre la personne
et l’exaucement, comme est rapporté dans
un hadith sahih : le prophète (salallahu
‘alayhiwasallam) a dit : «Allah est bon et
n’accepte que ce qui est bon. Et Allah a
prescrit aux croyants ce qu’il a prescrit
aux Envoyés. Allah dit : « Ô les croyants!
Mangez des (nourritures) licites que Nous
vous avons attribuées. Et remerciez Allah,
si c’est Lui que vous adorez. » (s2 v172)

Page 4

Et Allah dit : « Ô Messagers! Mangez de
ce qui est permis et bon et faites du bien »
(s23 v51) Puis le prophète (salallahu
‘alayhiwasallam) mentionna le cas de
l’homme qui, prolongeant son voyage,
tout ébouriffé et poussiéreux, tend les
mains vers le Ciel (s’écriant) : « Ya Rabbi
! Ya Rabbi ! » (Ô mon Seigneur ! ô mon
Seigneur !), alors que sa nourriture est illicite, sa boisson illicite, ses vêtements illicites et qu’il s’est nourri de choses
illicites. Comment serait-il exaucé ? ».
Donc le prophète (salallahu ‘alayhiwasallam) a exclu que soit exaucé cet
homme qui a réalisé les causes apparentes
par lesquelles on demande l’exaucement
et qui sont :
Premièrement : Le fait de lever les mains
vers le Ciel, c’est-à-dire vers Allah. Car
Allah est au Ciel, au dessus du Trône. Et
tendre les mains vers Allah fait partie des
causes de l’exaucement comme il est rapporté dans le hadith rapporté par l’Imam
Ahmad dans son Musnad : « Allah est
Hayyun (pudique, gêné) et Noble. Il est
gêné, lorsque Son serviteur lève les mains
vers Lui, de les laisser vides ».
Deuxièmement : Cet homme a invoqué
Allah par le nom « Rabb » (Seigneur-maître): « Ya Rabbi ! Ya Rabbi ! ». Et le rapprochement (l’imploration) d’Allah par ce
nom fait partie des causes de l’exaucement. Car le Rabb est le Créateur, le Souverain, le Gérant de toutes les choses.
Entre Ses mains sont les clés (les trésors)
des cieux et de la terre. C’est pour cela
que tu trouves que la plupart des invocations citées dans le Noble Coran contiennent ce nom :
« Seigneur (Rabb)! Nous avons entendu
l’appel de celui qui a appelé ainsi à la foi:
‹Croyez en votre Seigneur› et dès lors
nous avons cru. Seigneur (Rabb) !, par-

donne-nous nos péchés, efface de nous
nos méfaits, et place nous, à notre mort,
avec les gens de bien. Seigneur (Rabb)!
Donne-nous ce que Tu nous a promis par
Tes messagers. Et ne nous humilie pas au
Jour de la Résurrection. Car Toi, Tu ne
manques pas à Ta promesse›. Leur Seigneur les a alors exaucés (disant): ‹En vérité, Je ne laisse pas perdre le bien que
quiconque parmi vous a fait, homme ou
femme, car vous êtes les uns des autres. »
(s3 v193-195)
Et le rapprochement (l’imploration) d’Allah par ce nom fait partie des causes de
l’exaucement.
Troisièmement : Cet homme était en
voyage. Et le voyage, le plus souvent, est
parmi les causes de l’exaucement. Car
l’individu, en voyage, ressent qu’il est
dans le besoin et dans la nécessité d’Allah, plus que s’il était installé avec sa famille. Et il est ébouriffé et poussiéreux
comme s’il ne se préoccupait pas de sa
personne.
C’est comme si la chose la plus importante pour lui était qu’il se tourne vers
Allah et l’invoque quel que soit l’état dans
lequel il se trouve. Qu’il soit ébouriffé et
poussiéreux, ou qu’il soit dans l’aisance.
Et le désordre (dans ses cheveux) et la
poussière ont une conséquence dans
l’exaucement. Comme il est rapporté dans
le hadith du prophète (salallahu ‘alayhiwasallam) : « Apportez moi toute personne ébouriffée, poussiéreuse, exposée
au soleil, de toutes parts».
Ces causes de l’exaucement n’ont servi à
rien. Cela, car sa nourriture est illicite, ses
vêtements sont illicites et qu’il s’est nourri
de choses illicites. Le prophète (salallahu
‘alayhiwasallam) a dit : « Comment serait-il exaucé ? ». Donc ces conditions
d’exaucement, si elles ne sont pas rem-

plies, alors l’exaucement apparaît éloigné
(difficile). Et si elles sont remplies et
qu’Allah n’a pas exaucé celui qui invoque, alors cela est pour une sagesse
qu’Allah connaît, et que ne connaît pas
celui qui invoque. Et il se peut que vous
aimiez quelque chose et qu’elle soit un
mal pour vous. Et si ces conditions sont
remplies et qu’Allah n’exauce pas l’invocation, c’est soit qu’Allah repousse de lui
un mal plus grand, ou qu’Il la préserve
pour lui, pour le Jour du Jugement et Il
l’acquittera de sa récompense qui sera
alors multipliée. Car cette personne qui a
invoqué en respectant les conditions et qui
n’a pas été exaucée, et dont aucun mal
plus grand n’a été détourné de lui, il se
peut qu’elle ait accompli les causes et que
la réponse à son invocation ait été empêchée par une sagesse. Il lui sera alors
donné deux récompenses : une fois pour
son invocation, et une fois pour le malheur de ne pas avoir été exaucé. Allah lui
garde auprès de Lui quelque chose de plus
grand et de plus parfait.
Et il est aussi important que la personne
ne trouve pas longue la réponse à son invocation. Cela fait aussi partie de ce qui
empêche l’exaucement comme il est rapporté dans le hadith : le prophète (salallahu ‘alayhiwasallam) a dit : « Chacun de
vous est exaucé tant qu’il ne se montre
pas impatient ». On lui dit : « Comment se
montre-t-il impatient ô messager d’Allah
? ». Il répondit : « En disant : j’ai invoqué, j’ai invoqué et j’ai invoqué et je n’ai
pas été exaucé » [4]. Il ne faut donc pas
que la personne trouve longue la réponse
à son invocation et qu’il soit déçu et délaisse l’invocation. Au contraire, qu’il
persiste dans l’invocation. Car toute invocation que tu fais à Allah est une adoration qui te rapproche d’Allah et qui
augmente ta récompense. Donc à toi, ô
frère, d’invoquer Allah dans toutes tes affaires, générales et particulières, les plus
difficiles et les plus aisées. Et si l’invocation n’était seulement qu’adoration d’Allah, il serait digne pour la personne de
veiller à elle. Et Allah est celui qui accorde le succès 
Par Ousmane TIENDREBEOGO

Votre Mensuel d’information
islamique à ne pas manquer !
Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

LE VOILE A L’ECOLE

On peut se tromper

Une conférence islamique pour élucider la question

Cette question a été soumise au représentant du MATDS à la demande des organisateurs de la conférence où une réponse succincte fut justement apportée pour étancher la curiosité des musulmans venus d’horizons divers.

L

e Burkina Faso est reconnu pour
être un état laïc et de droit ; des
gens se permettent de s’arroger
des pouvoirs pour décider d’une situation
alors qu’aucune loi du pays ne leur autorise cela. Ce comportement est très souvent porteur de mésentente et peut être
même, à la limite, une source de conflit
pour les honnêtes citoyens, si on n’y prend
garde.
Le théologien a fait comprendre que les
écoles et lycées doivent être des lieux
d’éducation et de morale et ils ne devraient pas se limiter à l’instruction. Il a
rappelé le bien- fondé de la législation du
voile en Islam.
Le port du voile est une obligation pour
toute fille en âge de la puberté. C’est pour
le bien de la société et surtout pour éviter
que le chemin de la débandade se libéralise, que le voile a été instauré. La femme
est source de convoitise ; sans le voile, elle
est source de tentation pour les hommes.
D’ailleurs, s’est plaint le conférencier, ce
n’est pas parce que la fille est voilée
qu’elle n’est pas apte à réussir son cursus.
En dehors de cet aspect, elle sera à l’abri
du harcèlement des garçons qui ne voient
pas l’importance des études sinon que de
vouloir jouer avec elle.
Le Dr Kindo s’étonne que des filles, à la
limite de la nudité, soient acceptées dans

DR Mohammad Kindo à droite

les salles au détriment de celles qui s’habillent décemment.Il poursuit son intervention en situant le besoin pour les
musulmans de s’impliquer davantage et de
s’informer auprès du gouvernement afin
de savoir s’il ya une loi interdisant le voile
dans notre pays, si tel est le cas, les musulmans peuvent ne pas aller à l’encontre
de la loi. Et cela relève de Dieu.
« Au contraire, s’il n’y a pas de loi l’interdisant, il ne serait pas juste qu’un enseignant empêche une fille de suivre son
cours parce qu’elle porte le voile », a
laissé entendre Dr Kindo. Nous sommes

dans un Etat laïc, la liberté devrait être offerte à toutes les religions de s’exprimer.
Aucune loi n’interdit le voile au Burkina
Monsieur Lamine Zidwemba, qui a pris la
parole au nom du ministère des enseignements supérieurs et celui de la sécurité.
Pour monsieur Zidwemba , aucune loi au
Burkina Faso n’interdit le port du voile
dans les établissements publics. Il a fait
comprendre également qu’il soumettra la
doléance des musulmans au plus haut
sommet des trois ministères notamment le
ministère de l’Administration territoriale

INGRATITUDE ENVERS LES PARENTS

Une histoire vécue !

Si nous avons choisi de publier cette histoire vécue, c’est pour qu’elle ait un impact dans la vie de tout un chacun. Il est extraordinaire ce récit. Il s’adresse précisément à la jeunesse d’aujourd’hui.

U

n jeune en âge de mariage demanda avec insistance à son père
de le marier avec la jeune fille de
l’université qu’il avait connue.
Le père, quant à lui, n’était pas très content
de cette union. Il savait que cette jeune fille
était de très mauvaise souche et que son
caractère était des plus mauvais. Mais sous
l’insistance pressante de son fils, le bon
père finit par céder, et le mariage eut lieu.
Le fils demanda à son père de lui acheter
une maison pour abriter sa jeune épouse,
mais le vieil homme lui proposa plutôt
d’acheter une grande maison, où ils pourraient habiter tous et rester ainsi ensemble.
Ce qui fut fait.
Après un temps très court, la mère du jeune
homme mourut. Le père n’avait ainsi plus
personne pour veiller sur lui et, très vite,
son état se dégrada car il avait environ la

soixantaine.
Le mauvais fils passait désormais à côté de
son vieux papa et lui jetait les restes de
nourritures, comme il le ferait pour un vulgaire. Très vite, les saletés envahirent le
pauvre logis du vieux solitaire. Il n’avait
plus personne pour nettoyer sa chambre. Il
fut assailli par une multitude de maladies,
qui ont trouvé en lui une cible facile. Il suppliait son fils de l’amener en consultation
chez un médecin, mais le mauvais garçon
refusait et restait sourd aux supplications
de son géniteur.
La femme commença bientôt à demander à
son mari de chasser le vieux et de prendre
ainsi la maison. Elle prétextait que le vieux
sentait mauvais et qu’il n’était pas hygiénique de vivre avec lui.
Par une nuit très froide, il entra dans la
chambre de son père. Le vieux était secoué

par une très forte quinte de toux, qui faisait
craquer ses misérables côtes affaiblies par
la faim et les maladies. Il lui assaina
quelques coups et, l’enveloppant dans une
couverture, il le jeta dans la rue.
Quand les hommes sortirent de la prière de
l’aube, ils furent surpris par cette couverture dans laquelle était enroulé un être humain. Quand ils la déplièrent, ils trouvèrent
que le vieil homme était mort, lacéré par le
froid implacable. Sa bouche et son nez saignaient.
Quand la police fit l’enquête, elle découvrit très vite le coupable. On lui fit un procès et il fut condamné à vingt ans de
prison ferme. Sa femme était enceinte au
moment où il fut admis en prison.
Quand il eut purgé sa peine, son épouse
l’attendait à la porte de la prison avec son
fils âgé désormais d’une vingtaine d’an-

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Monsieur Zidwemba Lamine

et de la Sécurité, celui de l’éducation nationale, et enfin celui de des enseignements secondaire et supérieur.
Le directeur du comité d’organisation de la
conférence, Issouf Ouédraogo a rappelé
que désormais des démarches seront entreprises pour tenter de mettre fin à cette triste
réalité. Il a rappelé également les lycées
dans lesquels il est interdit aux élèves de
porter leur voile. Il y a le lycée départemental de Dapelogo, l’Université de Ouagadougou, l’ex-centre Austro-burkinabè
A.G
nées.
Le jeune garçon était au volant d’une voiture et sur ordre de sa mère, il alla à la rencontre de son père. Le garçon qui était très
content de voir son père qu’il n’avait jamais vu, se trompa et appuya sur l’accélérateur au lieu du frein. Le prisonnier fut
écrasé par la propre voiture de son fils.
Quand le jeune homme se précipita hors de
la voiture, pour voir ce qui est arrivé à son
père, il le trouva mort entre les roues du véhicule, saignant du nez et de la bouche,
exactement l’image de la mort subie par
son grand-père.
Ceci est une histoire réelle. Une histoire
parmi tant d’autres qui se passent chaque
jour et qui viennent confirmer les dires du
prophète (psl).
« Deux voies ont les conséquences immédiates : l’injustice et le mauvais traitement
des parents ».
Tout ce que les enfants feront de mal à
leurs père et mère, ils le subiront de leurs
propres enfants…ici-bas et inévitablement
dans l’au-delà.
Nous dédions cette histoire à tous ceux qui
ont pris comme voie de mal traiter ceux qui
leur ont donné naissance. Qu’Allah nous
facilite la compréhension !

Page 5

La Musulmane

VIE DE COUPLE

Des techniques pour éviter le chaos

La femme doit être le pivot et le socle d’un foyer. La vie de couple, c’est connu, a ses exigences. De plus en plus, les divorces deviennent fréquents dans
la société musulmane. La plupart des divorces sont les conséquences de l’ignorance des exigences de la vie de couple. C’est pourquoi, sans être exhaustif, nous proposons de jeter un regard sur quelques aspects indispensables pour la pérennité du couple.
Le dialogue
Il ne peut y avoir une bonne entente dans
votre foyer que par la communication.
Tenez-vous bien, car, cette première recommandation dépend les autres aspects
de la vie du couple. Les hommes de nature n’aiment pas les femmes très timides,
mais ils détestent à jamais les épouses
passives, qui ne savent pas à quel moment
parler ou à quel moment se taire. Adopter
un dialogue de juste milieu est très nécessaire pour la stabilité du couple. Lorsqu’il
n’y a pas d’inspiration ou quand le climat
sollicite le calme, taisez-vous. Surtout
faire l’économie de la parole quand cela
n’est pas nécessaire. La communication
joue un rôle irremplaçable dans la cohésion du couple. C’est à travers elle que le
couple peut arriver le plus tôt possible à
enrayer les orages.
La propreté et le décor
Voilà une autre astuce indispensable pour
semer la bonne humeur dans le foyer.
L’une des qualités d’une bonne épouse,
c’est aussi sa capacité à veiller constamment sur la propreté de la maison. La

femme doit aussi savoir s’embellir pour
son homme. La propreté corporelle ne
doit, en aucun cas, être négligée. Ça paraît banal, mais très souvent cette astuce
est reléguée au second plan. L’Islam a
conseillé une tenue pour la femme quand
elle est chez elle et une autre quand elle
sort de chez elle. Savoir faire cette distinction importe beaucoup. Changer souvent l’emplacement des objets décoratifs
et le salon est aussi important. Sans oublier
Connaître votre époux
Ce n’est pas du donné. Mais à force de
vivre ensemble, on finit par savoir plus ou
moins les forces, les faiblesses, les goûts
de son homme. C’est une qualité essentielle. Cela permet d’anticiper les désirs
de son époux. Cette maîtrise permettra
aussi à la femme de travailler à changer,
un tant soit peu, son homme.
Eviter d’être une donneuse
de leçons
Les hommes sont de nature répulsive
lorsqu’il s’agit d’accepter les vérités ve-

nant de leurs épouses. La femme ne doit
pas perdre de vue cette réalité. Il faut attendre nécessairement le bon moment
pour faire passer son message. Certainement, que votre mari fera le bon choix.
Savoir choisir ses amies
Beaucoup de couples ont volé à l’éclat par
le fait des conseils extérieurs venant de la
part des amis. Toute épouse doit être vigilante envers celle sur qui elle porte sa
confiance. Imiter celles qui ont réussi et
qui font bonne figure dans leur vie de couple, voilà qui est utile. Les couples se ressemblent mais chaque couple a sa
particularité et sa manière d’aborder les
choses. Vouloir opérer une transposition
systématique des expériences extérieures
dans son foyer conduit souvent au désastre. Tout époux musulman préfère voir
son épouse en compagnie avec celle qui
s’implique dans la religion.
Anticipez souvent l’acte sexuel
Les rapports sexuels, contrairement à ce
qu’on peut penser, constituent l’une des
causes courantes du divorce. L’insatisfac-

LA FEMME DANS L’ISLAM

Pas un être méprisable ou inférieur !

Assalamou aleykoum. A l’instar du monde entier, le Burkina Faso célèbre la femme le 8 mars prochain. Entre
hommages et réflexion, tout sera traité au féminin. Voyons la place que le Coran et plus globalement l’Islam
donne au sujet dans les différents aspects de la vie. Nous vous proposons de ce fait, un bref aperçu du savant
émérite, Mohammed Ben Jamil Zainou.
- L’Islam ne considère pas la femme
comme un être méprisable ou inférieur
à l’homme. Au contraire, il a mis fin à ce
dédain vis-à-vis de la femme en déclarant
qu’elle est la moitié du genre humain. Elle
a des droits comme l’homme, des devoirs
conformes à ses capacités et à sa nature.
Quant à l’homme, il a des caractéristiques
spécifiques comme la virilité, la force
physique, la patience, ce qui lui permet de
la protéger, de la défendre et de la prendre
en charge. Tout comme l’homme, la
femme en Islam jouit du droit de faire des
transactions, du droit de vendre, d’acheter,
d’être propriétaire, etc.…. Le Très Haut
(Exalté) a dit dans le Coran qu’il nous a
créés d’un mâle et d’une femelle, et les
seuls critères qui font prévaloir une personne sur une autre sont l’œuvre salutaire

Page 6

et la piété.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « O hommes
! Nous vous avons crées d’un male et
d’une femelle, et Nous avons fait de vous
des nations et des tribus, pour que vous
vous entre-connaissiez. Le plus noble
d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus
pieux. Allah est certes Omniscient et
Grand Connaisseur ». [Sourate 49 - Verset
13]
- L’Islam incite les femmes à s’instruire:
Selon Abou Sa’id Al Khoudri: une femme
vint dire au Prophète: « O Messager d’Allah ! Les hommes se sont réservés à eux
seuls tes hadiths. Laisse donc pour nous
l’une de tes journées pour nous enseigner
ce qu’Allah t’a appris ». Il lui dit : « Réunissez-vous tel jour ». Elles se réunirent

donc et le Prophète vint à elles et leur enseigna ce qu’Allah lui avait appris. Puis il
leur dit : « Chacune d’entre vous qui sera
précédée dans l’autre monde par trois de
ses enfants trouvera en eux un écran contre le Feu ». L’une d’elles lui demanda : «
Et s’ils ne sont que deux ? » Il dit : « Même
s’ils ne sont que deux. » [Rapporté par Al
Boukhari et Moslim]
- La parité homme-femme dans le
Coran est un aspect de la valorisation
de la femme.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Les musulmans et musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et
loyales, endurants et endurantes, pieux et
pieuses, donneurs et donneuses d’aumône,
jeûneurs et jeûneuses, gardiens de leur

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

tion sexuelle conduit à des conséquences
énormes. Tel l’adultère et même le divorce. Bien entendu c’est une responsabilité partagée. Autant l’homme se doit
d’être entreprenant dans l’acte sexuel, autant la femme également doit faire des efforts. Il appartient à chacun de développer
tout ce qui est en son pouvoir pour garantir une sexualité épanouie à l’autre dans la
limite de la permission de la religion. Toutefois, la femme doit encore jouer son rôle
d’anticipation pour prouver à son époux
qu’elle est là pour lui.
Autres aspects
Réussir sa vie de couple est à la fois un
exercice aisé et compliqué. Cela nécessite
des qualités, un don de soi. On croirait
l’Islam à la traîne sur les bonnes manières
à adopter pour l’épanouissement du couple. La vie de couple est un domaine complexe. Tout ce qui peut être fait pour
prouver à l’autre qu’on a de l’affection
pour elle est admis en Islam pourvu que
ça ne contredit pas les règles du Coran et
de la Sunna 
Arounan GUIGMA

chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d’Allah et invocatrices : Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme
récompense. » [Sourate 33 - Verset 35]
Dans le Coran, le Très Haut (Exalté) n’a
pas mis de sourate qui porte comme titre «
Les Hommes » mais Il a mis (Exalté) la
Sourate « les Femmes ». Cela prouve que
la femme jouit d’une attention particulière.
Cette sourate offre un discours poly thématique : celui de la femme, de la famille,
de l’état et de la société. Mais tous ces
thèmes s’expriment sous le signe prédominant de la femme et de ses droits d’où le
titre de la Sourate. Un aperçu des thèmes
évoqués dans cette sourate.
- Allah (Exalté) a crée la femme d’une
côte de l’homme, et des deux, Il (Exalté)
a fait répandre les hommes et les
femmes.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Ô hommes
! Craignez votre Seigneur qui vous a créés
d’un seul être, et a créé de celui-ci son
épouse, et qui de ces deux là a fait répandre (sur la terre) beaucoup d’hommes et
de femmes. Craignez Allah au nom duquel
vous vous implorez les uns les autres, et
craignez de rompre les liens du sang.
Certes Allah vous observe parfaitement ».

La Musulmane
[Sourate 4 - Verset 1]
Ce verset fait partie de la profession de foi
que le Prophète disait avant d’entamer un
discours. Voila pourquoi les prédicateurs
et les imams doivent faire de même.
- Le devoir de sauvegarder les droits des
femmes orphelines. Le Très Haut (Exalté) a dit : « Si vous craignez de n’être
pas justes envers les orphelins… Il est permis d’épouser deux, trois, ou quatre,
parmi les femmes qui vous plaisent, mais,
si vous craignez de n’être pas justes avec
celles-ci, alors une seule, ou des esclaves
que vous possédez. Cela, afin de ne pas
faire d’injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille « . [Sourate
4 - Verset 3]
‘Orwa Ibn Az-Zoubeir questionna ‘Aicha
[ Qu’Allah soit satisfait d’elle ] à propos
des paroles divines suivantes : « Si vous
craignez de n’être pas justes envers les orphelins ».
Elle répondit : “O fils de ma sœur, il s’agit
de la femme orpheline qui vit sous le toit
de son tuteur et devient son associé dans
ses biens, et qu’ensuite il est séduit par
son argent et sa beauté et désire l’épouser
sans lui donner la dot qu’elle mérite, c’est
à dire moins que ce que quelqu’un d’autre
peut lui donner. Il leur a donc été interdit
de les épouser sauf s’ils sont équitables
envers elles et appliquent la vraie Sunna
dans le don de la dot. Mais s’ils craignent
de n’être pas équitables, alors qu’ils
épousent ce qui leur plaira d’entre les
femmes en dehors d’elles.”
De même, ‘Orwa rapporte que ‘Aicha
[Qu’Allah soit satisfait d’elle] a dit :
“…puis les gens ont consulté le Messager
d’Allah au sujet des femmes orphelines
après la descente de ce verset (le verset ci-

dessus) et Allah révéla « : « Et ils te consultent à propos de ce qui a été décrété au
sujet
des
femmes
»
[Sourate 4 - Verset 127]
Aicha [ Qu’Allah soit satisfait d’elle ]
ajouta la suite de ce verset : “Quand vous
avez, plus ou moins envie de les épouser”
signifie que si on n’a pas envie d’épouser
l’orpheline parce qu’ elle est pauvre et
moins belle, il nous est donc réprouvé
d’épouser celle qui nous a séduit par son
argent et sa beauté sauf si nous sommes
équitables… “

femme.
Ibn Abbas a dit : “Auparavant les biens du
défunt passaient à ses garçons. Aux parents (du défunt) revenait ce qu’il y avait
dans le testament fait en leurs faveur, puis
Allah a abrogé ce qu’il a voulu abroger de
tout cela, il a donné à l’homme l’équivalent de la part de deux femmes, les père et
mère du défunt ont droit, chacun d’eux, au
sixième ou au tiers de la succession,
l’épouse a droit au quart ou au huitième,
le mari a droit à la moitié ou au quart.” [
Rapporté par Al Boukhari ]

- Se contenter d’une seule femme si l’on
craint de ne pas être équitable
Le Très Haut (Exalté) a dit : « mais si
vous craignez de n’être pas justes avec
celles-ci, alors une seule, ou des esclaves
que vous possédez ( référence faite aux
temps où l’esclavage était encore pratiquée» [Sourate 4 - Verset 3]

- L’homme donne la dot à la femme
comme convenue entre les deux parties.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Et donnez
aux épouses leur mahr de bonne grâce. Si
de bon gré elles vous en abandonnent
quelque chose, disposez-en alors à votre
aise et de bon cœur ». [Sourate 4 - Verset
4]
Ibn Abbas a dit : “Il est réprouvé de fixer
une dot sans la donner. Le mari doit donner la dot de bonne grâce .Si de bon gré
elle en abandonne quelque chose au mari
après la fixation, alors il peut en disposer
à son aise.”

- La femme a droit à l’héritage :
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Aux
hommes revient une part de ce qu’ont
laissé les père et mère ainsi que les
proches; et aux femmes une part de ce
qu’ont laissé les père et mère ainsi que les
proches, que ce soit peu ou beaucoup :
une part fixée » [Sourate 4 - Verset 7].
Pendant la jahiliyya, par contre, seuls les
hommes avaient droit à l’héritage.
- La part de l’héritage de l’homme est
supérieure à celle de la femme :
Allah (Exalté) a dit : « Voici ce qu’Allah
vous enjoint au sujet de vos enfants : au
fils, une part équivalente à celle de deux
filles » [Sourate 4 - Verset 11]
Car c’est à l’homme de dépenser pour sa
famille, et c’est lui qui donne la dot à la

- Le devoir du mari de bien se conduire
à l’égard de son épouse.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Et comportez-vous convenablement envers elles »
[Sourate 4 - Verset 19].
Le Messager d’Allah a dit : “ Les
meilleurs d’entre vous sont les meilleurs
avec leurs femmes, et je suis d’entre vous
le meilleur avec les miennes“ [Rapporté
par At-Tirmidhi qualifié d’authentique par
Al Albani].
- Au mari de bien traiter sa femme

même au cas où il a de l’aversion envers
elle.
Le Très Haut (Exalté) a dit : « Si vous avez
de l’aversion envers elles durant la vie
commune, il se peut que vous ayez de
l’aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien », Sourate 4 - Verset
19. Cela signifie que si vous les retenez
avec patience malgré l’aversion qu’elles
vous inspirent, ceci vous apporterait beaucoup de bien dans ce monde et dans l’au
delà.
Le Messager d’Allah a dit : “ Qu’un croyant ne déteste pas une croyante. Si l’un de
ses côtés lui déplait ; elle lui plaira par un
autre.” [Rapporté par Moslim]
- Il est interdit de reprendre la dot après
la séparation des deux conjoints.
Allah (Exalté) a dit : « Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous
ayez donné à l’une d’elle un qintar, n’en
reprenez rien. Quoi ! Le reprendriez-vous
par injustice et péché manifeste ? »
[Sourate 4 - Verset 20]
Donc si quelqu’un veut se séparer de sa
femme et se marier avec une autre, il ne
lui appartient pas de reprendre sa dote
même si elle vaut mille pièces d’or.
Et Allah (Exalté) a ajouté : « Comment oseriez-vous le reprendre, après que l’union
la plus intime vous ait associés l’un à
l’autre et qu’elles aient obtenu de vous un
engagement solennel ? »[Sourate 4 - Verset 21]
Dans le prêche du pèlerinage d’adieu, le
Prophète a dit : “Recommandez-vous de
faire du bien aux femmes, Allah vous les a
confiées en dépôts et vous a permis de les
approcher” [Rapporté par Moslim ]
Mohammad Ben Jamil Zainou 
Rassemblés par
Ousmane Tiendrébéogo

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Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

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Faits et gestes

APSED

« Association pour la Promotion Sociale
des Enfants Démunis »

Située à l’ouest du mur de l’école publique NaabaWanksé au quartier Baskuy,cette structure œuvre dans la sécurité , l’alphabétisation , l’éducation ,
les soins et la formation des enfants en difficile situation.(Témoins donnés par le Président Monsieur Malick Ouedraogo).
Lancement officiel des premières journées
le Samedi 29 mars 2014, cérémonie déroulée sous le Haut Parrainage de Mohamed
Boly fonctionnaire international et partenaire de la BIB « UBA »
En tout temps et en tout lieu, l’enfant a toujours été au centre des préoccupations dans
toutes les sociétés. Comme l’a toujours
souligné nos dirigeants et concepteurs, le
développement d’un pays ou d’une nation
est tributaire de ses moyens de développement de base tels que l’éducation, l’agriculture et la santé de sa population. Et pour
paraphraser, l’UNICEF dans son volet
« éducation des enfants dans le monde », il
a été dit ceci : les enfants ont le droit de
grandir dans des milliers sûr tels que les familles, les écoles, les institutions formelles,
les centres de jeunes dans lesquels ils peuvent acquérir et développer les compétences essentielles pour faire face aux
problèmes de la vie. Mais il a été constaté
que beaucoup d’enfants de ce pays demeurent toujours en marge de ces droits si
chers et si fragiles qui pourtant leur sont
destinés. Nous nous sommes beaucoup
préoccupés à cette catégorie d’enfants
après maintes interrogations : que deviennent les enfants après l’ère des rues ? Que
deviennent les enfants qui n’ont pas pu
achever leur cycle scolaire ? Que deviennent les talibés (mendiants) quand ils vont
dépasser l’âge de la boîte ? Que deviennent
ces enfants qui ont abandonnés les cours au
profit des activités dites faramineuses dans
les sites aurifères ?tant de questions restent
en suspens. Qui sont ces enfants oubliés
tantôt marginalisés tantôt oubliés, ce sont
simplement les enfants vivant dans la rue,
les talibés et beaucoup d’autres enfants

Page 8

qu’on ne pourra citer
Sous l’inspiration à la contribution au développement économique et social durable,
nous, regroupés dans une structure associative dénommée << Association pour la
Promotion Sociale des Enfants Démunis
(APSED)>> avons fixé les objectifs suivants :
Repêcher tous enfants en difficulté ;
Soutenir et sauver ces enfants ;
Promouvoir leur bien être ;
Soigner, nourrir, éduquer et former tous les
enfants démunis.
. C’est en essayant d’apporter des réponses
à ces interrogations que l’APSED a instauré ces solides ATTRIBUTIONS regroupés en quatre actions suivantes :
Sécuriser-Soigner – Nourrir – éduquer en
formant. Pour le volet sécurisation, il s’agit
simplement d’aller au secours des enfants
concernés soit en se déplaçant sur leur site

ou les envoyer au site de l’association pour
les faire bénéficier nos prestations, concernant les soins, il ya d’abord les soins psychologiques qui sont assurés par un agent
de santé. Parlant de l’action nourrir, l’association œuvre pour assurer un besoin minimum vital à tous ses pensionnaires en les
garantissant un repas régulier ; quant au
dernier volet, c’est-à-dire, l’éducation et la
formation, l’élément d’ailleurs qui a fait
l’objet de création de cette structure car
c’est l’outil de combat de l’APSED.
L’alphabétisation et l’orientation, plus le
placement des jeunes. Je précise que Alphabétiser : c’est apprendre à lire et à
écrire; en ce qui concerne la formation, elle
se base sur l’orientation et le conseil envers
les enfants défavorisés en les plaçant dans
des ateliers de formations favorables aux
besoins locaux à savoir ce qu’il faut apprendre par la main ( la mécanique, la cou-

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

ture, la coiffure ,le jardinage, ….). Nous assurons par la suite leur suivi et conseil
jusqu’ à ce qu’ils deviennent autonomes.
Ces épreuves sont toutes à la charge de
l’association. Donc chers partenaires venez
à notre secours car le bénévolat a beau fait
des projections lointaines, s’il n’est pas encouragé il perd ses pédales.
Que disent alors nos perspectives ?
Parlant de nos perspectives, l’APSED projette réaliser :
-créer un centre d’étude et de formation,
-couvrir tout le territoire national.
-Assister tous les élèves des foyers coraniques en leur octroyant une alphabétisation en français.
Sans être trop encombrant, nous lançons un
appel doux aux partenaires y compris l’Etat
burkinabé bien sûr, de bien vouloir accepter dans notre lutte contre le trafics d’enfants et des jeunes ,la lutte contre la
pauvreté et le sous-emploi en général.
Merci à nos partenaires directs qui sont
notre grand Parain le sieur Boly, fonctionnaire international partenaire à la BIB
« UBA », la SONATUR ( Société Nationale d’Aménagement des Terrains Urbains)
qui nous ont tenu compagnie jusqu’à
l’heure même que nous écrivons ces
lignes ; on continuera de leur témoigner
notre reconnaissance, merci aussi à tous
ceux qui de près ou de loin, qui nous ont
témoigné leur effort de support, merci aux
majestés les sieurs LAARLE ET Wogogdog-Naaba, merci à nos enfants très courageux et dynamiques, merci à toute cette
population témoin.
Contacts: 7O 30 39 01/ 76 62 59 18.
E-mail : apsed_asso@yahoo.fr

Faits et gestes

ASSOCIATION POUR LA SOLIDARITE, LA PAIX ET LE DEVELOPPEMENT

Un don aux volontaires Adjoints de sécurité pour marquer
le top de départ de ses activités

Dans l’arrondissement n°10 de Ouagadougou, le samedi 22 mars dernier, il régnait une ambiance particulière. Et pour cause, l’Association pour la
solidarité, la paix et le développement (ASPD) y procédait au lancement officiel de ses activités. A l’occasion de ladite cérémonie, les membres de l’association ont fait parler leur cœur à travers un don de matériel de travail aux volontaires adjoint de sécurité de la ville de Ouagadougou. Ils entendent,
par ce geste, saluer les efforts de ces braves femmes et hommes en faveur de la sécurité routière dans notre pays.

P

Remise symbolique du don par le président de l'ASPD

lacée sous le patronage de Rasmané Ouangrawa, représentant le
ministre de l’Administration territoriale et de la sécurité, l’Association pour
la solidarité, la paix et le développement
(l’ASPD) a procédé au lancement officiel
de ses activités le samedi 22 mars 2014
dans l’arrondissement n°10.
Dans le but de marquer son engagement
pour le développement du Burkina Faso,
elle a procédé à un don de matériels d’une
valeur totale de huit cent vingt
mille(820000) Francs CFA aux volontaires
adjoints de sécurité de la ville de Ouagadougou. Ce don est composé essentiellement de deux cents (200) sifflets, cent
(100) gilets et cent (100) panneaux-stop.
Les membres de l’ASPD disent reconnaitre les sacrifices faits par ceux-ci pour la
sécurité routière, et, parfois, au prix de leur
vie. Pour eux, la sécurité routière est un
gage de développement humain. Par
conséquent, aucun développement n’est
possible sans un capital humain sain et serviable. Alors, il est important d’encourager
ceux qui luttent jours et nuits pour réduire
les accidents, aide à préserver des vies humaines.
Selon ces membres, l’ASPD compte faire
de la promotion de l’élevage et l’agriculture son cheval de baille. « Ainsi, nous
voulons promouvoir (…) l’élevage et
l’agriculture au Burkina Faso » a dit le
président, Abasse Compaoré. Le représentant du ministre a salué le geste des
membres de l’ASPD. «Le domaine dans
lequel vous intervenez est utile et salutaire pour le développement de notre
pays » a-t-il signifié. Basile Kaboré,

maire de l’arrondissement n°10 était présent à la cérémonie comme pour prouver
sa reconnaissance à cette initiative citoyenne de l’ASPD. Aussi, il n’a pas
manqué d’encourager ces jeunes acteurs
de la société civile qui sont le moteur du
développement local sur qui, son conseil
Monsieur le ministre de l’Administration
Territoriale et de la Sécurité, patron de
la présente cérémonie,
Camarades membres de l’Association
pour la Solidarité, la Paix et le Développement,
Mesdames, messieurs,
C’est avec une très forte émotion que je
prends la parole pour vous souhaiter la bienvenue au lancement officiel de nos activités.
C’est un grand honneur que vous nous signifiez nous allons œuvrer à toujours mériter
cette confiance que vous placez en nous.
L’Association pour la Solidarité, la paix et le
Développement en abrégé (ASPD) n’est pas
une association de plus au Burkina Faso.
Car, l’acte que nous allons poser, ce soir, a
valeur de symboles. En effet, notre association a pour objectif principal de contribuer
au développement du Burkina Faso. Ainsi,
nous voulons par notre apport combien modeste, promouvoir la solidarité et la cohésion, l’élevage et l’agriculture au Burkina
Faso. Notre association veut également œuvrer à donner la chance à tous les enfants
burkinabè d’avoir accès à l’école et à un enseignement de qualité. Cela doit se réaliser
dans un contexte de libre accès aux soins et
aux médicaments. Sans être exhaustif, notre

Une vue du matériel.

s’est compter. Saluant le don de l’ASPD à
l’endroit des Adjoints de securité, le
maire, Basile Kaboré, a invité tous les
acteurs de la vie associative à soutenir
ceux-ci.
« Nous allons travailler de manière à ce
que toutes les autres associations aient une

Discours du président de l’ASPD

association veut promouvoir l’épanouissement de tous les burkinabè et la valorisation
du patrimoine culturel de notre pays.
Monsieur le ministre de l’Administration
Territoriale et de la Sécurité, patron de la
présente cérémonie,
Vous avez devant vous des hommes et des
femmes qui ont toujours su jouer avec patriotisme et dévouement leur rôle de citoyens
responsables, qui veulent apporter leur pierre
à l’édification de notre cher Faso. C’est
pourquoi, nous voulons, pour commencer
nos activités, apporter notre soutien aux Vo-

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

pensée vers tout ce qui contribuera au développement de notre pays » a-t-il conclu.
Les autorités coutumières et religieuses
ont salué l’action de l’ASPD de part leur
présence à la cérémonie 
Fako SOMA (Stagiaire)

lontaires Adjoints De Sécurité, qui travaillent nuit et jours pour accompagner les burkinabè au quotidien. Nous savons tous
comment il n’est pas aisé de traverser une
route aux heures de pointes ici à Ouagadougou. C’est pourquoi nous avons trouvé des
gilets, des panneaux de stops et des sifflets
pour les accompagner dans leur noble mission. Ce dont est modeste, mais il est l’expression de notre cœur.
Nous n’allons pas faire l’épilogue des activités que nous avons planifiées, car notre
présence effective sur le terrain et nos actes
vont convaincre les populations burkinabè
de notre bonne foi.
Nous disons un grand merci à tous ceux qui
nous ont fait confiance. Merci au ministre de
l’Administration Territoriale et de la Sécurité qui a cru en nous et qui a accepté de faire
le déplacement. Merci à tous les membres de
l’Association qui ont accepté de mettre la
main dans la poche pour les dons de ce soir.
Merci au maire de l’arrondissement pour ses
conseils et son soutien multiforme.
Nous invitons les uns et les autres à adhérer
à notre association, pour qu’ensemble, nous
accompagnions l’Etat pour le développement de notre cher Pays 
Je vous remercie !

Page 9

Ma prière

Les caractéristiques d’un cœur sain

Nous vous publions en intégralité le sermon de l’Imam Mahmoud Ouédraogo donné le 28 mars 2014 à la grande
mosquée sunnite. La pertinence du thème mérite qu’on s’y attarde et que chacun de nous face son auto-jugement
avant le vrai jugement du Jour dernier.
Toutes nos louanges sont à Allah. Nous le
louons, nous implorons son secours.
Nous cherchons refuge auprès de Lui
contre le mal de nos âmes et les conséquences de nos mauvaises actions. Celui
qu’Allah guide, nul ne peut l’égarer et
celui qu’il laisse dans l’égarement ne
saura trouver de guide en dehors de lui.
J’atteste qu’il n’y a de divinité digne
d’être adoré si ce n’est Allah. Et j’atteste
que Mohammad (Paix et salut de Dieu sur
lui) est son envoyé. Que sa paix et sa
grâce se déversent sur lui, sa sainte famille, ses fidèles compagnons et sur tous
ceux qui suivront leurs exemples
jusqu’au jour du jugement dernier.
Le sujet du présent sermon porte sur
les caractéristiques d’un cœur sain en
Islam.
Cher frères et sœurs dans la foi, on peut
classer le cœur de l’homme en trois catégories : Un cœur sain, un cœur mort et un
cœur malade.
Le cœur sain, c’est celui qui sera préservé
du châtiment d’Allah le jour de la résurrection. Allah dit à propos, je cite : «Le
jour où ni les biens ni les enfants ne seront d’aucune utilité, sauf celui qui vient
vers Allah avec un cœur sain ». Sourate la
Consultation au verset 81.
Le cœur sain est celui qui fait de l’amour
d’Allah et de son prophète sa première
préoccupation. C’est un cœur qui, quand
il aime, il aime que pour Allah. Et quand
il déteste, il ne déteste que par Allah.
On dit qu’un cœur est mort, quand il ne
connait pas son Seigneur encore moins
l’adorer. C’est un cœur qui trouve satisfaction dans la désobéissance d’Allah
(gloire et pureté à lui). Le propriétaire
d’un tel cœur n’accorde aucune priorité à
la volonté d’Allah. Seul lui incombe la
satisfaction de ses propres désirs. La religion vient au second plan. A ce propos,
Allah, nous interpelle : « N’as-tu pas vu
celui qui prend sa passion pour sa divi-

nité ».
Le cœur malade est ce cœur qui est à cheval entre le cœur sain et le cœur mort. Il
lui arrive donc de désobéir à Allah,
comme il lui arrive également de respecter les ordres d’Allah. C’est un cœur qui
fonctionne selon les tempéraments. Tantôt il s’adonne au bien et devient du coup
le plus tendre envers Dieu et envers Son
appel. Tantôt il devient dur et se laisse
aller dans des actes de désobéissance.
Pour éviter d’avoir un tel cœur, chaque
croyant sincère dans sa foi, doit méditer,
réfléchir et se demander : quelle est la
voie pour que mon cœur devienne sain ?
La réponse à cette question nous amène à
énumérer les caractéristiques d’un cœur
saint.
Premièrement, le cœur sain est sans cesse
dans le rappel d’Allah. Le propriétaire
d’un tel cœur ne trouve satisfaction que
lorsqu’il est en adoration. Sa nourriture,
est le rappel et l’obéissance à Allah.
Aucun cœur ne s’est attendri pour Dieu
sans que son porteur ne soit un pionnier
dans la voie des bonnes œuvres, prêt à
faire les actes de dévotion qui procurent
l’agrément divin. Dès qu’on lui rappelle
Allah, il s’en rappelle et dès qu’on
l’éclaire, il s’éclaircit et devient clairvoyant. La tendresse n’a jamais pénétré
un cœur sans que celui-ci ne s’apaise au
souvenir et au rappel de Dieu et sans que
la langue de son porteur ne devienne passionnée de gratitude vis-à-vis de Dieu.
Deuxièmement : le propriétaire d’un
cœur sain n’a de cesse d’utiliser ses membres dans l’adoration d’Allah. Nul cœur
ne s’est attendri pour Dieu sans que son
porteur ne s’éloigne de la désobéissance à
Dieu. Ainsi, le cœur tendre est un cœur
qui s’emplit d’humilité devant la grandeur de Dieu et devant la crainte de Son
courroux. Les membres du propriétaire
d’un tel cœur ne connaissent pas la pa-

L’HEURE DU REPAS

resse dans la recherche de l’agrément
d’Allah. On retient ce hadith du prophète
où il passait des nuits en prière à tel point
que ses pieds se fendillaient. Quand on lui
demanda pourquoi tant de souffrances
alors que ses péchés passés et à venir sont
pardonnés, il répondit : « Ne vais-je pas
être un serviteur reconnaissant ».

Troisièmement : le cœur sain trouve
toute une satisfaction pleine et entière
dans la prière. Quand il entre en prière,
rien ne peut perturber sa concentration.
Après avoir entendu les versets du Saint
Coran, le cœur d’une telle personne se
transforme en une véritable terre fertile,
humide, tendre et flexible prête à accueillir l’amour et l’obéissance à Dieu. Le
prophète a dit à cet effet : « Fait nous
vivre à travers la prière, ô Bilal ».
Quatrièmement : Pour le propriétaire
d’un cœur sain, le temps a une valeur
inestimable. Plus que de l’argent, son
temps, c’est la vie. C’est pourquoi,
chaque instant est utilisé à sa juste valeur
pour avoir des bénédictions de la part
d’Allah. Il ne se laisse pas aller dans des
futilités. Il est toujours en quête de
bonnes actions.
Cinquièmement : Le propriétaire d’un
cœur sain, chers frères dans la foi, est plus
préoccupé par la justesse des actes qu’il
pose que par les actes eux-mêmes. Parce
que l’essentiel en Islam, c’est moins la
quantité des actes, que leur justesse. La
justesse d’un acte dans notre religion se
mesure par le fait que cet acte, non seulement est voué à Dieu seul, mais ensuite
qu’il est conforme à l’enseignement du
Prophète Mohammad (SAW). Dans ses
œuvres, il est préoccupé par l’agrément
de son acte. Celui qui a un cœur sain évite
de tomber dans l’ostentation et dans la
suffisance.

Prier ou manger ?

C’est une question qui taraude l’esprit de certaines personnes. Le repas servi et il est l’heure de la prière, que fautil faire ?

S

elon un Hadith clairement établi,
Aïcha (qu’Allah l’agrée) dit : (…)
J’ai entendu le Prophète Muhammad (psl) dire: “Point de prière lorsque le
repas est servi, ni lorsqu’on ressent un besoin pressant.” Rapporté par (Sahîh
Mouslim)

Page 10

Les Savants ont établi à partir de ce Hadith qu’il est déconseillé (makroûh) d’accomplir la prière rituelle pendant que le
repas est déjà servi. La même règle s’applique lorsqu’on ressent le besoin pressant
de faire ses besoins quand l’heure de la
prière sonne. Il est évident en effet que,

dans de telles conditions, il est difficile de
prier avec toute la concentration et la dévotion requises.
La grande majorité des savants (dont ceux
des quatre écoles les plus connues) est cependant d’avis que, malgré le fait que l’accomplissement de la salât soit déconseillé

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Sixièmement : Lorsque le propriétaire
d’un cœur sain vient à rater une bonne action, il est plus triste que quand il s’agit
des choses mondaines. Parce qu’il est
convaincu que tout ce qui est lié à cette
vie est éphémère. On peut citer par exemple, la prière en groupe. Quand une telle
personne vient à manquer la prière en
groupe, elle sait qu’elle a raté quelque
chose de très valeureux. Celui qui effectue la prière en groupe a 27 bénédictions,
tandis que celui qui l’effectue seul n’a
qu’une seule bénédiction. Celui qui a un
cœur sain ne s’adonne jamais à ce commerce infructueux.
Septièmement : Pour le propriétaire d’un
cœur sain, les affaires religieuses viennent longtemps avant celles de sa vie terrestre. La religion occupe une place
primordiale dans son vécu quotidien.
C’est pourquoi il ne se lasse pas de rechercher la science pour mieux adorer
Allah. Selon Ali Ibn Abi Tâlib, (Qu’Allah l’agrée) a dit : « Celui qui fait de la
religion la première de ses préoccupations, Allah s’en chargera de la gestion
de ses affaires mondaines. Celui qui améliore son intérieur, Allah s’en chargera de
son extérieur. Celui qui améliore ses relations avec Allah, Allah améliorera ses
relations avec ses semblables ». D’après
Abdallah Ibn Mas’oud, celui qui veut savoir s’il porte l’amour d’Allah dans son
cœur, qu’il mesure son attachement au
Coran. Parce que le Coran est la parole
d’Allah.
Chers frères et sœurs, voici ainsi relaté
quelques caractéristiques d’un cœur sain.
Qu’Allah purifie nos cœurs. Toute personne qui se retrouve dans ces caractéristiques, qu’elle loue Allah et qu’Allah le
préserve davantage. Quant à ceux dont
les cœurs sont morts, on demande à Allah
de revivifier les cœurs. Mais pour cela, il
leur faut délaisser le suivi de leurs passions pour se conformer aux injonctions
d’Allah. Quant à ceux dont les cœurs sont
malades, qu’Allah guérisse leur cœur. Il
leur faut pour cela se repentir d’un repentir sincère et se départir de tout acte
de désobéissance à Allah. Qu’Allah nous
assiste.
dans ce genre de situations, si quelqu’un
le fait quand même, sa prière sera valide
(même si, selon certains, il est mieux de
répéter cette salât par la suite); une minorité de savants (les dhôhirites) ont cependant émis l’opinion qu’une telle prière ne
sera pas valide.
Il est à noter enfin que si l’heure prescrite
pour la salât est sur le point de se terminer
et qu’on risque de ne plus pouvoir prier à
l’heure, il est beaucoup mieux de s’activer
pour la prière avant toute chose.
Dieu est parfaitement savant !
AROUNAN.G

Culture

LA RESPONSABILITE ISLAMIQUE DU CHEF DE FAMILLE

Le cheikh Ismaël Derra tranche sur la question

Les organisateurs de la conférence dont le thème a porté sur le verset 66 de la sourate 6 du Saint Coran : « « Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d’un feu dont le combustible sera les gens et les pierres, surveillé par des anges rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah en
ce qu’il leur commande et faisant strictement ce qu’on leur ordonne », ont estimé que la morale islamique est en déliquescence dans la société. Dans
la plupart des familles, les gens ne sont musulmans que par le nom. Pour situer les responsabilités et inviter chacun à revoir sa copie, appel a été fait
au jeune prédicateur populaire, Ismaël Derra. La conférence a eu lieu à Tanghin.
veiller à ce que les autres membres de sa famille puissent en faire autant.
Le Cheikh s’est étendu en long et en large
sur l’importance de s’accrocher aux valeurs
du Coran et de la Sunna. Rester ferme au
credo de l’unicité divine et veiller à ce que
femmes et enfants en fassent de même.
Avant la fin de son exposé, le Cheikh a énuméré de nombreux moyens devant permettre aux chefs de famille de se prémunir de
l’enfer de même que leur famille 
Reportage/ AROUNAN. G

CERFI

Désormais une
section à Bagaré

I

ls sont venus massivement de tous les
horizons de la cité Ouagalaise pour
s’informer sur la question de l’éducation islamique de la famille. Le Cheikh Ismaël Derra entama son intervention sur le
verset interpellateur de la sourate (L’interdiction 66V6) qui dit ceci : « Ô vous qui
avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles, d’un feu dont le combustible sera les
gens et les pierres, surveillé par des anges
rudes, durs, ne désobéissant jamais à Allah
en ce qu’il leur commande et faisant strictement ce qu’on leur ordonne ». Cette injonction divine met en garde les chefs de
famille sur la responsabilité qu’ils ont vis à
vis d’eux-mêmes et de leurs familles.
Dans la première partie de son intervention,
le Cheikh s’est beaucoup appesanti sur les
caractéristiques de l’enfer, histoire de permettre à chacun de prendre la mesure de la

situation. Le châtiment de Dieu est éternel
et assez pénible. C’est une mauvaise destination qui comporte des endroits affreux et
horribles. C’est une situation inéluctable à
condition de s’adonner à Dieu dans la bienfaisance, dit-il. C’est un purgatoire pour
toute personne ayant une mauvaise conduite
et errant dans la débauche et l’abandon des
pratiques de l’Islam. Le châtiment de Dieu
est une réalité, qui est un endroit aussi
odieux dont seul Dieu connaît les limites de
ses profondeurs.
Après avoir retenu l’attention des musulmans sur les réalités et différents aspects du
châtiment divin, le Cheikh aborda la question qui doit permettre à tout un chacun
d’éviter ce lieu affreux et détestable. En
d’autres termes, l’éducation de la famille entière doit se faire sur des valeurs islamiques.
L’obligation, tel que le précise le verset, in-

combe en premier lieu au chef de famille,
qui doit être celui qui donne l’exemple aux
autres membres, en s’acquittant des devoirs
que Dieu lui a assignés, comme les cinq
prières prescrites, le jeûne du mois de ramadan, le prélèvement de l’aumône et enfin le
pèlerinage à la Mecque. En dehors ces prescriptions, il y a qu’il faut assister les gens
dans la bonté. Faire ce qui est bien et ordonner la justice d’autant plus qu’il faut blâmer le mal et le repousser pour toujours.
Tout responsable doit refléter, assumer pleinement ce rôle.
Le Cheikh Derra appuie ses arguments par
le propos du prophète (psl) qui stipule ceci
: « Vous êtes tous des bergers et on demandera compte à tout berger de la gestion de
sa bergerie ». Le chef de famille doit mettre
en exécution les enseignements du Coran et
de la vie du prophète (psl) en pratique et

Le 06 février2014, avec la bénédiction de la coordination provinciale du
Passoré, les fonctionnaires du département de Bagaré ont mis en place
une représentation du CERFI (Cercle
d’études de recherche et de formation Islamiques). Cette nécessité de se
retrouver, de se connaître, a pour objectif de raffermir la foi de chacun.

L

es musulmans fonctionnaires
sont venus nombreux pour l’occasion. A l’ordre du jour de
cette rencontre, installation d’une section du Cerfi à Bagaré, mise en place
d’un programme d’activités et divers.
Ainsi séance tenante, un bureau a été
mis en place. Motivé par la formation de
ses membres et partant des musulmans
de toute la zone, un programme d’activités a été décidé de commun accord.
Bureau :
Secrétaire général : Ouédraogo Soumaila
Secrétaire général adjoint : Sana Soumaila
Trésorier : Zorom Inoussa
Responsable à l’information : Bella
Moussa
Responsable à la mobilisation féminine : Dianda Korotoumou
Responsable à la formation : Younga
Amidou
Responsable à l’organisation : Traoré
Séni
Responsable chargé des relations extérieures : Nana Moumouni 
Par Moumouni NANA

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Page 11

Nos pieux prédecesseurs

OMAR IBN ABDELAZIZ

Le cinquième calife bien guidé de l’Islam

Après le règne des quatre califes, bien guidés, l’ère islamique mis une assez longue période pour connaître le règne d’un calife droit, rigoureux sur
sa gestion et épris d’un sens élevé de la justice. Omar Ibn Abdelaziz, c’est lui qu’il s’agit, fut le huitième calife omeyyade et le cinquième des califes «
bien dirigé » de l’Islam. Il est né en 680 ou en 682 (l’an 61 du calendrier musulman) à Médine, et mort à Damas l’an 720 (an 102 de l’hégire). Il est
l’arrière-petit-fils de Umar Ibn Al-Khatāab, deuxième calife dit bien guidé. Des sources rapportent que lors du règne de Umar Ibn Al-Khataāb, pendant une de ses sorties nocturnes afin d’enquêter sur l’état de son peuple, il aperçoit une laitière qui refuse de vendre du lait frelaté comme le lui ordonne sa mère. Peu après, il convoque la jeune fille et sa mère et leur fait savoir ce qu’il entend. En récompense, il offre à la jeune fille d’épouser son
fils Āim. Elle accepte, et de cette union naît Laylā, mère de Umar Ibn Abd Al-Azīz. Quant à son père, Abd Al-Azīz, il est respectivement le fils et le frère
des califes omeyyades Marwān Ier et Abd Al-Malik. Découvrons la vie de ce grand calife.
Sa jeunesse
Umar grandit à Médine. À la mort de son
père, il est rappelé à Damas par le calife
Abd Al-Malik, qui le marie à sa fille
Fātima. Sous Al-Walīd Ier, Umar est
nommé gouverneur de Médine. Contrairement à la majorité des gouverneurs, il
forme un conseil avec lequel il administre
la province. Son mandat est si remarquable
qu’il n’y a pratiquement plus de plaintes
envoyées à Damas. Sa réputation se répand
à travers le Califat, si bien que de nombreux réfugiés affluent d’Irak pour fuir les
exactions et les brutalités d’Al-adjadj ibn
Yūsuf Aaqafiyy. Ce dernier, furieux d’apprendre cette nouvelle, incite Al-Walīd Ier à
révoquer Umar de son poste. Le calife finit
par céder à la demande d’Al-adjadj, au
grand dam de la population de Médine. Le
successeur d’Al-Walīd Ier, Sulaymān, approuvant son cousin Umar, qui continue à
vivre à Médine, finit par le désigner comme
successeur. Umar, peu intéressé, n’accepte
qu’à contrecœur de devenir calife, après
avoir vainement tenté de dissuader Sulaymān.
Nomination d’Omar Ibn Abdelaziz
A la fin de son règne vers l’année 717 (an
99 du calendrier musulman) Sulayman
tomba malade. Sous le conseil du savant
Rajè Elkindi il désigna dans son testament
Omar comme successeur. Dès que ce dernier a apprit qu’il est devenu le calife, il alla
à la mosquée des omeyades de Damas et
tout ému il prononça son premier discours.
« Que celui qui veut devenir calife et me libérer de ce fardeaux le devienne » cria t-il.
Mais tout les gens présent à la mosquée le
clamaient. Ils l’aimaient comme jamais des
sujets n’aimaient leur roi. C’était la lueur
d’une nouvelle ère qui s’annonçait, un
rayon de soleil qui éclairerait leurs chemins
et qui renouerait avec la justice qu’auraient
reconnu les gens pendant le règne des califes
«
bien
dirigé
».
Ce jour là Omar, le prince omeyyade très
riche, qui a passé toute sa jeunesses dans le
luxe va se métamorphoser. Ce jour là on a
offert la vie à Omar, on lui a offert le pouvoir et la richesse : il devient le maître d’un
empire qui s’étendait sur les quatre coins
du monde de l’Espagne au Pakistan passant
par L’Afrique du nord, la Syrie la Palestine

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la péninsule Arabique et l’Iran mais ce jour
là Omar décida de refuser le luxe, décida
de vivre comme un mystique, un moine,
tout en restant un homme d’action qui agit
pour le bien de ses sujets et qui passe tout
son temps à résoudre leurs tracas.
Califat

A son arrivée, il commença alors par rendre
à la caisse de l’empire tout l’argent qu’il
possédait, tous ses vêtements de luxe, tous
les bijoux de sa femme. Il quitta le palais
royale pour habiter dans une petite chambre comme celle ou vivaient les pauvres et
les veuves de son empire. Dès le premier
jour de son règne il commença par changer
les gouverneurs injustes et déposséder
toute la famille royale des biens qu’elle a
acquit injustement .Il rendit ainsi tout ces
biens à leurs propriétaires. Un jour l’un de
ces anciens gouverneurs (Ibn Al-Mouhaleb) rendit visite à Omar et lui apporta des
cadeaux de valeurs inestimable, croyant
qu’il gagnerait ainsi le coeur du roi, mais
ce dernier prend tout ces cadeaux les mets
dans la caisse de l’empire et le questionna
sur l’origine de cet argent: Ce calife a toujours voulu combattre la corruption au sein
de son empire. Ibn Abdelaziz et dès son arrivé au pouvoir a éradiqué les privilèges en
commençant par sa famille. Chaque citoyen de l’empire, qu’il soit prince ou paysan, pauvre ou riche, a les mêmes droits et
les mêmes devoirs. Les actions sociales, du
calife omeyyade étaient multiples. Il ordonna les constructions d’autoberges gratuites tout le long des routes. Il ordonna ses
gouverneurs de subvenir aux besoins des
pauvres et ceci en donnant à chaque personne un salaire qui lui permettrait de vivre
dignement. Il construit des centres de soin
et paya pour chaque personne non voyante
et chaque malade de l’empire une personne qui l’aiderait dans le quotidien. Pendant ces deux années de règne les riches de
l’empire ne pouvaient plus trouver de pauvres pour leurs donner l’aumône, une telle
justice sociale était possible dans cet empire très riche qui s’étendait sur les quatre
continents. Il fallait juste un Omar, un
homme qui pense aux plus démunit à ces
gens qui peuvent tant donner s’ils ont la
chance d’êtres aidé. Un jour raconte sa
femme Fatima je suis rentré dans la chambre du calife alors je l’ai vu en train de

pleurer je lui ai demandé qu’est ce qui n’allait pas il répondit alors : « Fatima j’ai eu la
responsabilité de gouverner le peuple du
prophète Mohammed (que la bénédiction
et la paix soient sur lui), j’ai songé alors au
pauvre affamé, au malade perdu, à celui qui
ne possède rien, à celui qui est injustement
traité , à l’étranger, au prisonnier , au pauvre qui possède une grande famille, je me
suis rappelé que Dieu me questionnera sur
tous ces individus et que celui qui défendrait leurs intérêts était le prophète que la
bénédiction et la paix soient sur lui. J’ai eu
peur que je n’aurai aucun argument devant
lui, je suis devenu triste et j’ai pleuré ».
Omar Ibn Abdelaziz était Généreux, humble, pieux, comme l’affirmait tout ceux qui
l’ont côtoyé. Il a agit aussi pour créer une
société de savoir. Il ordonna que tous les
savants soient gracieusement payés pour
qu’ils se consacrent entièrement à leurs
messages. Il donna des aides à tous ceux
qui partaient en quête du savoir. Il proposa
sous le conseil des oulémas de rassembler
les Hadiths (paroles du prophète que la bénédiction et la paix soient sur lui) de peur
qu’ils ne disparaissent ou qu’ils subissent
des modifications. Il a voulu une société de
savoir, pieuse où les riches et pauvres vivaient en harmonie.
Il donnait toujours l’exemple: Omar, qui
pouvait dormir dans la soie, se couvrir d’or
et manger les délices du monde, a décidé
de vivre simplement, il mangeait du pain,
des légumes, il avait deux vêtements simples et vivait dans une chambre. Il a voulu
ainsi renouer avec le temps du prophète et
des califes « bien dirigés ». Il montra aussi
à ses sujets que de peu on pouvait vivre
mais aussi que de peu on pouvait agir pour
le bien de l’humanité. Omar et sans qu’il se
rende compte était un vrai démocrate. Les

premiers jours de son règne il envoya des
lettres aux oulémas les plus pieux de l’empire demandant leurs conseils. Il constitua
ainsi une assemblée de dix savants qu’il
consulta avant chaque action. Rares sont
les rois aussi puissants qui prenaient
compte des avis des savants et de leurs sujets. En effet et dans plusieurs de ses discours Omar affirmait qu’il n’était qu’une
simple personne – lui le grand calife- qu’il
pouvait se tromper et perdre le droit chemin. Il rajoutait que c’était du devoir de ces
sujets de le conseiller et de le guider.
C’était le principe fondateur de l’islam qui
est Achoura qui l’animait. Encore une fois
la justice de ce calife voulait que tous les «
citoyens » soient impliqués dans le progrès
et la réussite de la société. Il est devenu le
symbole de la justice, de la bonté et de
l’humilité. Tout l’empire musulman a respiré le bonheur, la joie et l’harmonie pendant son règne de deux ans et demi. Il
renoua avec l’époque du prophète que la
bénédiction et la paix soient sur lui et des
califes « bien dirigés », et il donna l’espoir
d’un monde meilleur.
Mort
Peu apprécié par la noblesse en raison de
ses réformes en faveur du peuple, Umar serait mort empoisonné, ses opposants ayant
soudoyé un servant afin qu’il mette du poison dans un repas. Sur son lit de mort, il apprend la nouvelle, gracie le coupable et met
l’argent qu’il reçoit du paiement punitif
dans le trésor public. Il meurt à Alep, probablement le 10 février 720. Son cousin
Yazīd II, autre fils de Abd Al-Malik, lui
succède.

103.4

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Rassemblés par O.T

L’ENGAGEMENT POLITIQUE DU MUSULMAN

Ne pas perdre de vue l’essentiel

Les remous de ces derniers temps dans le landerneau politique ont fait tache d’huile dans le pays des Hommes
dits intègres. L’on a constaté à quel point le commun des Burkinabè est intéressé à la chose politique. Jadis réservé à une certaine classe, désormais, nul ne veut se laisser conter la donne politique. Les musulmans, jeunes
comme adultes, aujourd’hui plus qu’hier, ne se font pas prier pour montrer qu’ils sont pieds joints dans le combat politique. On a pu l’expérimenter lors des marches et contre-marches organisées par les partis politiques ces
derniers temps. Ils se sont certainement approprié ce dicton qui dit que nul ne peut échapper à la politique, car
même si on ne la fait pas, c’est elle qui va nous faire. Qu’à cela ne tienne, le musulman en politique, reste toujours musulman. Il ne doit pas perdre de vue les principes et valeurs de l’Islam.

L

a politique, sous nos tropiques, on
le sait, est encore un jeu de dupes.
Ils sont peu ceux qui y vont pour
l’INTERET GENERAL. L’histoire récente
et même lointaine le démontre assez précisément. Les uns et les autres ont du mal à
aller au-delà de leurs intérêts égoïstes. La
politique chez nous, c’est le lieu de la démagogie par excellence. Le mensonge est
encore, malheureusement une stratégie politique.
Les injures et autres invectives ont encore
pignon sur rue. Et c’est peu dire. Cette
triste réalité, le musulman qui s’engage en
politique se doit de la savoir. Dans son
adhésion politique, il est obligatoire pour
lui de prendre la bonne mesure de la situation. C’est dire, qu’il faut éviter de s’aligner derrière un individu qui ne prendra

guère en compte les affaires de la masse.
Quel que soit le parti politique auquel il est
militant, le musulman doit s’astreindre à
bien jouer son rôle. Celui de défendre la vérité, notamment le bien-être social et la justice. Le musulman est musulman partout.
En politique comme à la mosquée. Il ne
pourrait prétexter de la politique pour se
dérober de l’obligation à la vérité, à la justice. Il est véridique où qu’il soit. Parce que
la vérité conduit au bien et le bien conduit
au paradis. Il doit éviter le mensonge parce
qu’il conduit au mal et le mal conduit en
enfer.
L’Islam exige au musulman de prôner les
valeurs morales et la justice. Il ne peut se
permettre le double langage.
La substance humaine et sociale de l’Islam
dans sa justice doit s’exercer partout et en

tout temps. La crainte de Dieu doit être omniprésente et constante. Dieu nous dit dans
le Coran : « Ne sais-tu pas qu’Allah sait ce
qui se passe dans les cieux comme sur la
terre ? Nul aparté à trois dont il ne soit le
quatrième, ni à cinq dont il ne soit le
sixième ; il n’est de réunion plus ou moins
nombreuse sans qu’il ne soit avec ses participants où qu’ils se retrouvent, puis il leur
rappellera quelles étaient leurs œuvres au
jour du jugement, car Dieu est Omniscient
! ». Coran 58V7
Chers musulmans, ce verset qui désigne la
parole du Dieu Tout- puissant exige que
nous fassions la campagne de la vertu à la
surface de la terre. Le musulman ne doit
craindre qu’Allah ; il fait le bien pour lui.
Le musulman ne doit pas faire partie de
ceux qui sèment le désordre sur la terre.

L’AMOUR DU PROCHAIN

Un moyen pour avoir le paradis

Ce n’est un secret pour personne. Des maux qui minent la vie des musulmans de nos jours, on compte en bonne place l’individualisme. Se
sacrifier pour les autres, tel que le faisaient le prophète et ses compagnons, est aujourd’hui presque inexistant. Des versets et des hadiths
nous le rappellent sans cesse. Malheureusement des actions tardent encore à venir. Et pourtant, « vous ne serez véritablement croyant si
vous n’aimez pas pour votre frère ce que vous aimez pour vous-mêmes », nous a dit le prophète Mohammad (Paix et Salut de Dieu sur lui).

S

i nous promenons notre regard à travers la société, il y a de quoi s’en
mordre le doigt et de se poser la
question sur la réalité de l’amour d’autrui
prôné par le Coran et le prophète (PSL).
Une société où chacun n’a de préoccupation
que pour sa propre personne ne peut jamais
atteindre l’équilibre, chose indispensable
pour une vraie cohésion. C’est pourquoi
l’Islam n’a de cesse d’éduquer ses adeptes
à l’amour du prochain. L’Islam, tel que enseigné par le prophète, est celui où le musulman a le don du sacrifice dans son sang.
Très souvent, il étanche la soif d’autrui tout
en mourant de soif. D’ailleurs, « N’est pas
des nôtres celui qui dort le ventre plein pendant que son voisin meurt de faim », a dit
clairement notre prophète. Allah dans le
Coran à la sourate 59 verset 9 dit : « Ils donnent la préférence aux autres, fussent-ils
eux-mêmes dans la gêne. Bien heureux sont
ceux qui se gardent de l’avarice ».
On a comme l’impression que cette injonction et ses semblables sont dépassées. Beau-

coup de gens n’en ont cure. C’est déplorable. Un grand arbre vit le jour et produit
beaucoup de fruits pour que les musulmans
en consomment et soient à l’image de cet
arbre et surtout qu’ils l’entretiennent. Le
prophète (psl) fut cet arbre, il légua ses enseignements et sa vie aux musulmans pour
qu’ils en fassent bon usage. Ses compagnons et les prédécesseurs ont respecté et
entretenu son idéal. Mais les musulmans
contemporains laissent pourrir ces fruits et
ils ont même abandonné l’arbre au profit
d’autres personnes qui en tirent profit.
La fraternité et l’amour d’autrui enseignés
par le Coran et le prophète sont devenus des
valeurs de l’histoire. A l’époque du prophète (psl), toutes les personnes vivant avec
lui et à sa proximité ont profité largement
de sa noblesse, de sa générosité et de sa justice. Ces compagnons ont tous rendu leur
société prospère et vivable. Dans la conspiration des ennemis contre le prophète, ces
derniers décidèrent de le contraindre définitivement au silence. Le prophète eut vent

de cette décision, à son tour, il décida de
quitter la Mecque sous l’ordre de Dieu. Il
devait trouver quelqu’un pour prendre sa
place sur son lit parce qu’il voulait que sa
sortie passe inaperçue. Ce fut son jeune
cousin Ali qui consentit à sa demande et le
substitua sur son lit tout en offrant sa vie
pour la défense d’une cause juste.
La bataille de Yarmouk a mis en exergue la
grandeur des compagnons du prophète Mohammed (psl), quant à leur compréhension
de l’Islam sur la question de l’amour d’autrui. On nous compte très souvent ce récit
qui ne manque pas de charme. Au cours de
cette bataille, un homme du nom de Houzaifa Al Adawi, partit à la recherche de l’un
de ses cousins. Il emporta de l’eau avec lui
dans l’espoir de le désaltérer s’il le trouvait
toujours vivant. Quand il le retrouva, il lui
demanda « veux-tu boire ? ». Il lui fit signe
que oui. Non loin de son cousin, il y avait
un autre homme qui gémissait. Son cousin
lui fit signe d’aller vers ce dernier et il
s’exécuta ; arrivé là-bas, il reconnut cette

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

Actualité
Avoir des appartenances sociales, associatives et politiques relève du choix discrétionnaire de tout citoyen et il est libre dans
ses choix et engagements. Il ne faut cependant pas perdre de vue que dès qu’on s’engage pour une entreprise quelconque, il y a
le droit divin qu’il faut impérativement respecter.
Ce droit est de suivre la voie de la vérité
afin de construire un monde meilleur dans
la reconnaissance d’Allah.
En définitive, c’est dire aux musulmans de
toujours prendre pour directive les exigences du Coran et de la Sunna du noble
prophète (psl). L’on n’a guère besoin de
vivre dans un état Islamique pour appliquer
la loi de l’Islam, car la Charia commence
par soi-même.
Bien qu’étant militant d’un parti, refusons
la corruption, le vol, le mensonge, les inégalités sociales et autres méfaits. Le musulman, tel que le prônent le Coran et la
tradition, se doit d’être un modèle partout
où il se trouve.
Quand il entreprend un acte, il l’accomplit
avec perfection. C’est en cela qu’il pourra
impacter positivement ses semblables. Il
doit toujours se montrer intransigeant sur
des directives qui ne prennent pas en
compte l’intérêt général ou qui violeraient
le droit des individus.
Puisse Allah nous assister dans nos actions
de tous les jours !
AROUNAN GUIGMA

Culture

personne, c’était Hicham Ben el As. « Veuxtu boire, l’interrogea-t-il » ? Un autre,
l’ayant entendu, poussa un cri. Hicham lui
fit signe d’aller à lui, ce qu’il fit et quand il
arriva à celui-ci, cet homme était déjà mort.
Il revint à Hicham qui était lui aussi mort ;
il continua vers son cousin qui avait trépassé à son tour.L’histoire de l’Islam nous
rapporte le récit de 30 personnes ayant pris
part à une réunion pendant une nuit chez un
certain Abou Hassan Al Antaki. A l’heure
du diner, il se rendit compte que le nombre
de morceau de pain était insuffisant pour les
trente personnes. Ils décidèrent de couper le
pain et d’éteindre la lampe afin de manger.
A la fin du repas, le pain n’avait pas été touché, car chaque convive voulait laisser sa
part à son voisin.
Si les musulmans du Burkina Faso mettaient en pratique l’esprit d’amour d’autrui
qui animait ces premiers musulmans, on arriverait à bout, un tant soit peu, de la pauvreté et des inégalités sociales.
En guise de conclusion, si nous changeons
notre approche à l’endroit des gens qui nous
entoure, ce changement suppose qu’on devienne altruiste et qu’on ait l’amour d’autrui en soi, notamment pour nos voisins,
notre famille, nos parents, nos frères en
Islam, nos frères dans l’humanité. Puisse
Allah nous faciliter la compréhension ! 
AROUNAN.G

Page 13

On peut se tromper

ISLAM

Les sources de la preuve !

La preuve ou le dalîl est ce qui permet d’arriver à un règlement recherché, par l’observation intellectuelle. C’est le fondement de toute pratique religieuse. Autrement dit le musulman ne devrait ou ne saurait s’engager dans l’accomplissement d’une pratique sans questionner l’une des deux sources
de la législation sur la licéité ou non de l’acte dont il s’apprête à poser. Le Coran et la Sunna. Mais aux côtés de ces preuves traditionnelles, l’on compte
également le consensus, et l’analogie. Dans un monde où l’Islam se démarque aussi par sa forme plurielle et pluraliste, le musulman devait avoir ce
reflexe de toujours se référer à la règle de droit, pour ne pas rendre vaine son œuvre. L’effort d’interprétation (ijtihad) ne peut s’effectuer qu’à partir
d’une preuve textuelle, car la législation ne peut pas reposer uniquement sur la réflexion. Et les preuves textuelles nécessitent des capacités intellectuelles et de réflexion afin de les comprendre. C’est pourquoi, dans une démarche purement jurisprudentiel, nous vous proposons un rappel succinct
des principes et règles de ces quatre sources de loi en Islam.

B

ien avant de rentrer dans le vif
du sujet, il est important d’établir l’ordre de la prise en compte
des preuves dans la législation islamique.
L’Envoyé de Dieu -salla Allahou ‘alayhi
wa salam- à dit à Mou’adh -qu’Allah
l’agrée- quand il l’a expédié au Yémen :
« A quoi référerez-vous dans vos jugements?”.
- “Au Livre de Dieu”.
- “Et si tu n’y trouves pas ce que tu
cherches?”.
- “Je me référerai donc à la Sounna de
l’Envoyé de Dieu”.
- “Et si tu n’y trouves pas ce que tu
veux?”.
- “Je me référerai donc à mon opinion”.
L’Envoyé de Dieu (paix et bénédiction de
Dieu sur lui) lui tapa alors sur la poitrine,
en disant : “Que la louange soit à Dieu
qui a guidé le messager de l’Envoyé de
Dieu à ce qui satisfait l’Envoyé de Dieu
». Abou Dawoud.
Ibn Qayyim -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « ‘Omar a dit à Shurayh qu’Allah les agrée- : « Recherche ce qui
t’apparaît clairement du Coran, et ne
pose alors pas de question à quelqu’un à
ce sujet. Et ce qui ne t’apparaît pas du
Coran, suis à son sujet les Hadîths du
Messager de Dieu. Et ce qui ne t’apparaît pas des Hadîths, fais un effort de raisonnement personnel ».
Le Coran, la Sunna, comme Ijma’ des Sahabah (consensus des compagnons), et
Qiyâs (déduction analogique) sont les
quatre sources de l’Islam, qui sont acceptés par la quasi-totalité des érudits.

a) Le Coran
Première source en Islam, le Coran est la
parole exclusive d’Allah (SWA). Première source, la croyance à tout ce qu’il
contient comme message relève des piliers de la foi du musulman.
b) La sounna
Le terme [As-sounna] a plusieurs fois été
cité dans les hadiths. Mais à l’origine, elle
signifie la règle de conduite et la voie. Du
point de vue de la religion, elle désigne
tout ce que le Prophète -salla Allahou

Page 14

‘alayhi wa salam- a donné comme ordre,
interdit et conseil par la parole ou l’acte
tant que cela n’est pas mentionné par le
Coran. Ainsi, en parlant des sources législatives, nous dirons : Le Livre et la
Sounnah. C’est-à-dire le Coran et le hadîth.
On peut évaluer entre 2000 et 3000 le
nombre de Hadiths traitant de droit.

en contradiction avec elles.
Le principe d’unanimité : une seule voix
autorisée suffit pour rompre un
Consensus au moment de sa formulation.
Le Principe d’irrévocabilité : une fois
celui-ci exprimé, on ne peut revenir sur le
consensus explicite.

Les hadiths faibles
Dans l’histoire de la religion, plusieurs
parole ont été attribuée, à tord au prophète, soit par inadvertance, soit de façon
volontaire. A priori, aucune pratique religieuse ne doit avoir pour source un hadith
faible. Mais toutefois, si certaines conditions sont remplies, il est toléré l’usage
d’un hadith faible.
Les conditions à remplir pour qu’il soit
permis de se baser sur des Hadiths faibles sont de trois sortes:
- Il y a une unanimité sur ceci : le plus faible ne doit pas être le plus fort. Ceci exclue les hadiths individuellement
collectionnés par les menteurs ou ceux
accusés de mensonge, et ceux qui font
des erreurs scandaleuses.
- Qu’il y est pour cela une base légale générale. Ceci exclue ce qui est inventé et
qui n’a pas de base légale de départ.
- Que l’un ne pense pas, pendant que
l’utilisant comme fondement de base,
qu’il a été établi comme vrai. Ceci est
dans l’ordre de ne pas attribuer au Prophète des mots qu’il n’a pas dits.

C’est la liaison du statut d’un point où il
n’y a pas de texte par un autre où il y a un
texte, du fait de leur ressemblance.
La signification linguistique de Qiyâs est
la mesure. En tant que terme juridique
Qiyâs est le prolongement d’une décision
du Shah d’un cas d’origine à un nouveau
cas en raison de l’équivalence des causes
sous-jacentes (‘ila). Exemple de Qiyâs:
« Ô vous qui avez cru! Quand on appelle
à la Salat du jour du Vendredi, accourez
à l’invocation d’Allah et laissez tout négoce. Cela est bien meilleur pour vous, si
vous saviez! Puis quand la Salat est achevée, dispersez-vous sur la terre, et recherchez [quelque effet] de la grâce
d’Allah, et invoquez beaucoup Allah afin
que vous réussissiez. » (Sourate 62, versert 9-10)
Le verset mentionne que, lorsque l’appel
à la prière est fait, on doit se dégager de
tout commerce mondain. Le verset ne
mentionne pas l’arrêt d’actes comme
manger, se reposer, ou autre différent de
la conduite des affaires. Le verset mentionne que lorsque la prière est terminée,
dispersez-vous et demandez la grâce
d’Allah. Cela signifie qu’il ya une raison
de quitter le commerce, car le cas
échéant, nous serions préoccupés et nous
oublierions la prière.
L’application de Qiyâs pour cet exemple
serait pour toute autre activité en dehors
du commerce. Par conséquent, travailler,
jouer, manger, etc sont interdits durant le
temps de Juma’a parce que toutes ces activités empêchent les musulmans d’accomplir la prière de Juma’a.
Le Dalil est le Coran et la Sunna, car le
Qiyâs doit se faire sur la base d’un verset
ou d’un hadith. Lorsqu’un texte mentionne une raison pour une règle, l’exten-

c) Le consensus – [Al-Ijma’]
C’est l’unanimité des savants sur une
question de jurisprudence après la mort
du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa
salam-.
Allah le Très-Haut a dit :« Celui qui suivra une autre route que celle des
Croyants, Nous le chargerons de ce dont
il s’est chargé. Nous lui ferons affronter
la Géhenne, et quel détestable devenir
»(Sourate 4, verset115).
Il obéit à des règles très strictes :
Le principe de conformité : bien entendu,
s’appuyant sur les deux premières
sources (Coran et Sunna), il ne peut être

d) L’analogie [Al-Qiyaç]

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

sion de cette règle à toute question ayant
la même raison, est considérée comme
une autre application pour le texte du verset ou du hadith. Il existe des directives
et des exigences spécifiques pour le
Qiyâs dans les livres de Ousul al fiqh.
Parmi ces directives est qu’il ne devrait y
avoir aucune décision existante dans le
Coran, la Sunna, et le Ijma’ comme Sahabah -qu’Allah les agrée- pour le nouveau cas à juger.
Exemple :
Est-ce que la femme doit enlever le vernis
à ongles avant d’effectuer le Wudhu
(ablution) ?
Certains prétendent qu’elle n’a pas à enlever le vernis à ongles pour faire le
Wudhu, et ils le justifient en faisant le
Qiyâs sur la performance du Masah (l’essuyage sur les chaussettes).
Le Qiyâs ne peut pas être effectuée dans
cette situation parce que le verset concernant le Wudhu affirme explicitement l’ordre de laver toutes les parties des mains,
et le vernis empêche l’eau d’atteindre les
ongles. Dans le cas du Masah (massage
sur les chaussettes), le texte n’est pas présenté avec une raison légale et ne peut
être étendu à d’autres choses.
Ainsi, le Qiyâs ne peut être pratiquée
pour ce cas.
Parmi les autres conditions requises pour
le Qiyâs sont que la règle d’origine doit
provenir du Coran, de la Sunna, et du
Ijma’ comme Sahabah -qu’Allah les
agrée- et pas d’un autre Qiyâs.
En outre, les textes du Coran, la Sunna,
et Ijma’ Sahabah -qu’Allah les agrée- que
doit la justification de la décision. Nous
ne pouvons pas utiliser notre intellect
pour arriver à une cause.
Après cet exposé, l’on retiendra que le
musulman doit faire l’effort de baser ces
actes d’adoration sur une « preuve ».
Plus on est cramponné à la preuve, rarement on tombe dans les innovations religieuses, lesquelles nous ont été défendues
par l’Envoyé de Dieu ( SAW). Puisse
Allah nous faciliter la compréhension 
Rassemblés par Ousmane
TIENDREBEOGO

ARAHMA LAAFIA

Initiative

Bientôt une fédération des associations islamiques
pour une caravane médicale et sociale

Le président de la FACEM-B, en la personne d’El hadj Alassane Kouanda et ARAHMA LAAFIA sont les principaux promoteurs d’une structure capable de répondre aux besoins sanitaires et médicaux des populations au Burkina Faso. En cela, ils ont décidé de lancer une caravane médicale et sociale. Pour ce faire, une fédération des associations islamiques sera mise en place.

D

es rencontres préparatoires et autres séances ont été tenues sous
l’égide du président Kouanda afin
que, les jours à venir, les populations du
Burkina Faso puissent bénéficier des services de ARAHMA LAAFIA, dans des volets très variés de la santé. Cette caravane
médicale va sillonner les différentes villes
du Burkina Faso dans le but de leur apporter des soins nécessaires. C’est une caravane qui sera à proximité des populations.
Cet homme d’affaires infatigable, président
de la FACEM-B (Fondation des acteurs
économiques musulmans au Burkina
Faso), est connu du milieu des affaires et
du milieu des musulmans. Après avoir
constaté la précarité sanitaire de nos populations et le besoin croissant des malades,
manquant du minimum pour se soigner, El
hadj Kouanda Alassane, dans sa vision, est
à l’origine de cette initiative.
Pour ce faire, Il fait appel à une association
« ARAHMA » de jeunes médecins et infirmiers évoluant déjà dans le domaine de la
santé et le journal « le vrai visage de l’Islam ». Ces trois structures, sous sa super-

vision, convinrent de travailler ensemble
afin de pouvoir établir les jalons de cette
grande association dénommée désormais
ARAMA LAAFIA. Ce projet sera piloté

par la fédération des associations Islamiques et autres associations se reconnaissant dans les statuts et règlement intérieur
de ARAHMA LAAFIA.

D’autres rencontres sont en vue pour le lancement de ARAHMA LAAFIA et le début
de ses activités 
A.G

De la bonne nouvelle !

Par la grâce d’Allah, désormais, vous pouvez consulter votre mensuel d’information
Islamique¨ le vrai visage de l’Islam¨ sur votre site favori :
WWW.BISSMILLAHI-BF.ORG/
Ensemble pour un Islam décomplexé au Burkina Faso

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

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Faits et gestes
Les fidèles musulmans de Kindibo, village de la commune rurale de Tougo
situé à quelques encablures de Gourcy,
la capitale du Zandoma, ont désormais
une mosquée de vendredi. L’inauguration dudit édifice est intervenue le vendredi 14 mars dernier. En rappel, ce lieu
de culte est un don de El hadj Abdul
Karim Ouédraogo, homme d’affaires et
fils de la localité. C’était en présence
d’un grand nombre d’invités de différents rangs venus de divers horizons
ainsi que de la forte présence des fils et
filles de Kindibo sans exception.

VILLAGE DE KINDIBO DANS LE GOURCY

Un fils fait don d’une mosquée de vendredi

Par EHLS

L

a cérémonie d’inauguration de la
mosquée de vendredi a été placée
sous la présidence de sa majesté
Naaba Kiba Roi du Yatenga et le parrainage
de l’Ambassadeur du royaume d’Arabie
Saoudite au Burkina qui ont tous fait le déplacement de Kindibo. Etaient également
présents, le gouverneur de la région du
Nord, El Hadj Khalil Bara et biens d’autres
personnalités. Comme il est de coutume,
c’est avec la série d’allocutions que la cérémonie a démarré puis s’en est suivi la
coupure du ruban pour permettre aux fidèles d’entrer dans l’enceinte de la maison
de Dieu pour y célébrer la toute première
grande prière du vendredi. C’est au Dr Mohammad Kindo que l’honneur a été fait
d’officier cette prière inaugurale et de faire
le sermon. Quant à ceux qui ont livré des
messages, outre le donateur, Abdoul Karim
Ouédraogo dit « Karim Dhilma » on peut
citer pêle-mêle Dr Kindo au titre des Ulémas et savants musulmans, l’imam de Kindibo, le président du comité d’organisation,
Sam Issaka, le chef de Kindibo, le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina, El Hadj Adama
Nikiéma et sa majesté Naaba Kiba. Le donateur a prêché pour le rassemblement, la
solidarité et l’entende entre tous les fils au-

Abdul Karim Ouédraogo,
le donateur.

tour de ce symbole qu’est la mosquée. Il a
laissé entendre que cette mosquée qu’il
offre devrait unir et non diviser les musulmans qui ont en partage les mêmes valeurs
cardinales et constituent une unique communauté aux yeux de l’Islam. A sa suite,
tous les intervenants n’ont pas manqué
d’appeler à la cohésion sociale entre fidèles
musulmans mais aussi entre tous les habitants de la localité sans distinction. Après
la prière du vendredi, la population et les
invités se sont retrouvés à différents endroits pour partager un repas offert par le
donateur. C’est après quoi que les différentes délégations ont repris le chemin du
retour sous le vrombissement et les klaxons
des cars et autres véhicules des particuliers
qui avaient convoyé une foule des grands
jours à Kindibo. Il n’y a plus que l’évocation de Dieu qui était sur toutes les lèvres.
Al Hamdoulilahi, par la grâce d’ALLAH,
la fête fut belle ! 

D’imminentes personnalités à la cérémonie d’ouverture
de la mosquée de vendredi de Kindibo.

Propos après la cérémonie

Le donateur (Abdoul Karim O.)
« J’ai toujours caressé le rêve de réaliser
un lieu commun et surtout un lieu de prière.
Si dans une localité, les habitants sont
mieux sensibiliser par rapport la religion,
ils vont mieux s’aimer les uns les autres. La
mosquée est un lieu où les gens se rencontrent au minimum 5 fois par jour, cela fera
tomber beaucoup de suspicions, beaucoup
de méfiance. Et c’est l’objectif que poursuit
l’islam. Une grande mosquée comme celleci leur permettra de rencontrer beaucoup
d’autres musulmans venus d’autres horizons et cela leur permettra de mieux comprendre l’Islam et de suivre la sunna du
prophète. Je suis très comblé. Les gens se
sont mobilisés pour soutenir le projet. Je
suis très satisfait et cela est une preuve que
l’islam avance et est en bonne marche pour
conquérir de nouveaux horizons. Chez
nous, les gens sont musulmans depuis la
nuit des temps, mais cela reste à parfaire. A
travers cette mosquée, il y a un travail qui
sera fait pour qu’ils améliorent leur façon
de pratiquer l’islam.
Vos prochains projets pour ce village ?
Mon village compte environs 5000 habitants, mais il n’y a pas un seul CSPS. Je
compte en faire un pour mes parents. On a
une école primaire qui date de beaucoup
d’années et qui sort beaucoup de certifiés
mais nous n’avons pas encore un collège,
je prie Dieu qu’il me donne les moyens
pour réaliser un collège.

Une vue du joyau offert à la population de Kindibo.

Page 16

Le coût du joyau ?
Généralement quand j’agi sur le sentier
d’Allah, je n’aime pas évoquer les montants
investis. Je suis de cette nature que quand
j’entreprends une œuvre, je mets du sien
pour réaliser quelque chose de solide, de
résistant. Permettez-moi de garder cette

Le vrai visage de l’islam - N°014 du 05 avril au 05 mais 2014

somme pour moi seul.
Je remercie tous ceux qui ont contribué à
la réalisation de ce projet depuis le début
de l’œuvre en 2011. Je prie Dieu de les récompenser à la hauteur de leurs efforts. »
Son Excellence l’Ambassadeur
d’Arabie Saoudite au Burkina
(parrain)

« Je me sens très honoré par cette invitation. J’ai accepté de venir jusqu’ici pour
deux raisons. D’abord parce que notre religion l’islam demande qu’on réponde favorable à l’invitation du frère. Ensuite, je
viens participer à la première prière du
vendredi dans cette nouvelle mosquée car
cela est plein de sens et de bienfaits. Je félicite le donateur qui a financé de sa propre
poche la construction de cette maison de
Dieu. En effet, l’Arabie Saoudite n’a pas
apporté d’aide à la construction de cette
mosquée ; c’est l’œuvre d’un burkinabè. Je
demande à Allah d’accorder sa miséricorde
au donateur pour son initiative qui contribue à la promotion de la religion et que
Dieu Bénisse cette mosquée et tous ceux-là
qui vont en faire usage. Je souhaite que la
paix règne au Burkina Faso avec le Président, son excellence, Blaise Compaoré à sa
tête. »