An-Nasr Vendredi #253 (Sermon de la prière de l'Aïd el Fitr 2008. Imam Ilboudo)

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Titre
An-Nasr Vendredi #253 (Sermon de la prière de l'Aïd el Fitr 2008. Imam Ilboudo)
Créateur
An-Nasr Vendredi
Date
2 octobre 2008
numéro
253
Couverture spatiale
Banfora
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190719
extracted text
Lorsque vient le secours d'Allah ainsi que la victoire, célèbre les louangesde ton Seigneur et irrploreson pardon

casion bénie et com­
outes
les
toute
l’année
avec
louanges sont
bien est grande la perte
Dieu, avec nous même
à Allah,
le
de ceux qui l ’ont négli­
et avec la création tou­
te entière. Eh un mois
créateur, sei­
gé. Qu’Allah accepte de
nos bonnes œu­
le Ramadan nous a ré­
gneur et maître de l ’nous

sumé toute la quintes­
nivers que sa paix et vres
sa et qu’il nous soit
sences islamique .vivre
indulgent pour nos in­
bénédiction soit sur
dans l’harmonie en te­
suffisances. Mes frères
son messager(SAW) et
nant compte de tous
ses disciples ju sq u ’au
et sœurs, cette belle
les éléments de son
jour dernier.
période
que
nous
humanité vivre sans
avons vécu nous a a p ­
Louanges à Allah le
oublier la mort, médi­
porté des profits im­
seigneur
miséricor­
ter sans négliger l’ac­
menses, des enseigne­
dieux par essence et
tion de bien et de
par excellence qui
justice, ce savoir
nous a encore une
SERMON DE LA PRIERE DE
seul et vivre parmi l
fois donné l’occa­
L’AID EL FITR 2008
les
hommes,
sion de jeûner le
Imam llboudo
nourrir son esprit
mois béni de Ra­
comme on nourrir
madan, de vivre ces
son corps et rester exi­
m ents et des leçons
jours glorieux, d’éveil­
gent dans la recherche
que nous devons inté­
ler ces merveilleuses
de l ’équilibre .
grer dans nos compor­
nuits et d’exprimer no­
Au moment où le ra­
tem ents de tous les
tre volonté de nous
madan s ’en va et que
jours. L’école du Rama­
rapprocher plus de
nous avons espoir de la
Lui , Allah.
dan a fait naître à nous
pleine récompense ; ce
l ’a mour de Dieu et de
Allahou Akbar
qui nous conduis à cé­
ses créatures et la ré­
Mes frères et sœurs en
lébrer la présente fête,
pulsion à l ’égard des
islam, aujourd’hui la
nous devons garder a
péchés et de la haine
communauté islamique
l’esprit que notre bien
de tous ceux qui son­
mondiale
fait
ses
essentiel de ramadan
n en t inhumain. En un
adieux au printem ps
réside dans le maintien
mois nous avons ap­
de la spiritualité m u­
des efforts constants
pris à discipliner tous
sulmane : bien heu­
que nous avons appris
nos sens afin de pou­
reux sont ceux qui ont
durant ce mois.
voir vivre en harmonie
su profiter de cette oc­

T

135

Ayant a l’esprit que le Dieu
de ramadan est le Dieu de
toute l’année et qu’a Lui
appartiennent les mosquées
en tout temps et vers Lui
montent nos œuvres bonnes
ou mauvaises en ramadan
comme durant les autres
mois. Notre fréquentation
des mosquées, notre lecture
de coran et nos gestes de
solidarité doivent continuer
pour raffermir encore plus
notre appartenance a la
communauté qui appel au
bien et combat le blâmable.
Du reste Allah nous donne
l’occasion de maintenir
l’élan en accompagnant
ramadan de plusieurs jeûnes
surérogatoires dont le très
prochain est celui de cha’wal
au sujet duquel le prophète
de Dieu (saw) a dit : « celui
qui jeune le ramadan et le
fait suivre de six (06) jours
de cha’wal c’est comme s’il
avait jeûné toute l’année. ».
L’école de ramadan nous a
appris la piété, cette crainte
révérenciel
dont
nous
devrions faire provisions
pour toutes choses comme
le coran le stipule : « et faites
des provisions
et la
meilleure provision que
vous puissiez faire ; c’est la
piété ». Qu’Allah nous
donne de sa crainte de

quoi maîtriser nos paroles,
nos actes, nos sens et notre
p
e n
s é e .
Mes frères et sœurs en
i s
l a
m
,
En ce jour glorieux ou nous
somme partagé entre la joie
d’avoir accomplir tout le
ramadan et la tristesse de le
voir déjà partir, nous devons
rendre grâce a Allah pour
nos péchés pardonnés Lui
témoigner notre reconnais­
sance pour qu’Il nous ajoute
de Ses faveurs et manifester
notre rapprochement avec
ses
créatures
:
c’est
l’occasion donc pour nous
de rendre visite aux parents
et aux proches, de nous
encourager mutuellement et
de partager notre boire et
notre manger aux voisins et
aux amis, surtout a ceux qui
nous partage pas notre foi
mais qui font l’honneur de
leur amitié et de leur visite
ces jours ci. Ramadan est
venu nous rappeler notre
lien indéfectible avec toute
les traditions spirituelles qui
nous ont précédés : « o vous
qui porter la foi ! Le jeune
vous a été prescrit comme il
a été a ceux qui vous ont
précédé. Ainsi atteindrezvous la pieté.S2vl 84. ».
Mes frères et sœurs, notre
manifestation
de
joie,
comme
nos
repas

restent soumis aux limites
qu’Allah a fixé en matière de
Ecite et d’illicite et assuré­
ment nous savons qu’Allah
nous veux que du bien. Il n’y
a donc aucun profit dans ce
qu’Il nous interdit, ce que
du reste, nous venons
d’éprouver un mois durant.
Le bon sens voudrait que ce
que l’on se refuse parce que
mauvais on ne l’offre pas a
quelqu’un non plus car nul
n’est vraiment croyant que
s’il aime pour son frère ce
qu’il aime pour lui-même.
ALLAH
AKBAR
Mes frères et sœurs en
islam, nous célébrons cette
fête a l’heure de la rentrée au
primaire et au secondaire.
Tous nos vœux de bonne
rentrée a tous les acteurs de
l’éducation : les parents, les
enfants et les responsables.
Les parents, les enfants et
les responsables scolaires.
L’éducation a toujours été
une priorité de tout les
temps et elle l’est encore
plus dans nos pays les moins
nantis. C’est un impératif
pour nous d’appeler à une
conscience
nationale
d’éducation
qui
nous
consacre le peu de moyens
qu’on a pour faire les résul­
tats les meilleurs qu1
puissent être. Notre respon­
sabilité

de musulman est encore
plus grande quand on sait
tous nos principes religieux
sont contenus dans un livre,
le glorieux coran et que la
première révélation faite à
notre prophète est injonc­
tion de lire. Il n ’est donc pas
admissible que nous soyons
toujours à la traîne dans le
secteur de l’éducation. Par la
grâce d’Allah le complexe
scolaire du cerfi à Banfora
est ouvert et il porte le nom
de
l’illustre
militant
Ousmane
Dan
Fodio.
Qu’Allah lui soit miséricor­
dieux ; il appartient à chacun
de nous de le faire rayonner
; il ne sera que ce que nous
avons décidé qu’il soit. A
tous ceux qui ont contribués
de quelque nature que ce
soit, à ce projet comme aux
autres toujours en chantier,
telles la mosquée
de
l’AEEMB, qu’Allah inscrive
cela dans la balance de leur
bonne action et qu’IL à
chacun de nous l’occasion
de soutenir 1 »’islam ;
évoquer la rentrée scolaire
nos amène à saluer la
réouverture de l’université
de Ouagadougou ce temple
du savoir, cette maison
déveil, que la crise de mai ,
juin dernier a failli casser. La
reaction de toute jeunesse
la
traduction

de sa vitalité mais aussi de
son caractère immature. Il
faudrait que les responsables
commis à la formation des
jeunes
tiennent
chaque
compte de ce double impéra­
tif et puissent se prêter à une
écoute active pour éviter les
sorties précipitées. Heureu­
sement et comme toujours,
ce peuple du Faso a toujours
su puiser dans les tréfonds
de ses valeurs culturelles la
tradition du dialogue qui
limite les décisions hâtées et
extrêmes. Nous souhaitons
plein succès à tous les
étudiants dans leurs examens
et nous osons croire que
c’est
la
recherche
de
l’efficacité qui motive les
grands chantiers du campus
et nous prions Allah que
l’avenir ne nous démente
pas. Mes frères et sœurs en
islam, à peine nous avons
terminé le jeûne du ramadan
qu’un autre challenge se
présente
à
nous
l’organisation
du
Hadj
prochain. Il est inutile de
rappeler l’histoire de la
CNOPM ou CNIP, mais
qu’il nous suffise de dire que
nous musulmans, nous avons
eu notre chance d’organiser
le Hadj et nous n’avons pas
su transcender nos intérêts et
profits personnels pour le
réussir. Devant la situation
137

peu honorable vécue chaque
année par nos compatriotes
au lieu saint de l’islam, le
gouvernement a cru bon de
prendre ses responsabilités
en libéralisant le voyage en
terre Saoudienne. C’est le
lieu
pour
nous
ici
d’interpeller les agences de
voyages agrées pour le Hadj
prochain sur l’immensité des
défis qui les attendent. Il est
dons de leur intérêt de
collaborer avec les personnes
ressources et toutes les
compétences nécessaire pour
remplir à bien leur mission.
Faute de pouvoir le faire avec
toutes les agences, nous
avons fait l’option au cerfi et
à l’AEEMB, de travailler avec
STMB Tours compte tenu de
son expérience dans le
domaine et dispositif organi­
sationnel qu’il a mis en place.
Comme chaque année nous
restons toujours disponibles
pour accompagner ceux qui
font l’honneur de s’inscrire
chez nous par la formation
l’encadrement et les autres
formalités. Nous souhaitons
que cette formule n’en soit
pas une de trop et nous
prions grandement Allah
pour cela. Mais si nous
n’avons pas pu organiser le
Hadj, qu’est-ce que nous
allons pouvoir organiser ?

Mes frères et sœurs en islam
le ramadan de cette année a
été particulièrement marqué
par la cherté de la vie,
phénom ène enclenché il y a
m aintenant deux ans. Les
coûts du baril du pétrole
obligeant (133 dollars), les
prix des produits de grandes
consom m ation continus de
flamber tant sur le plan
nationale qu’internationale.
Aux quatre coins du monde
les ménagères doivent ce
saigné à blanc pour remplir
leur panier. Cette crise
structurelle est la résultante
de l’échec de plusieurs
décennies
de
politique
agricole
nationale,
du
dysfonctionnement
très
prononcé des organisations
internationales
et
des
institutions financières, de la
mal-gouvernance chez les
uns et de l’hégémonie finan­
cière des puissant cartels et
multinationales, b ref d’un
modèle économique qui
divinise le profit au dépend
de l’homme. N ous savons
pourtant aujourd’hui que le
modèle de développement
des pays du N ord est «
inexportable » : un milliards
et demi d’être humains
vivent dans l’aisance parce
que près de quatre milliards
n’ont que les moyens de

survivre.
Les
termes
d’échanges sont inégaux,
l’exploitation est perm a­
nente, la spéculation est
outrancière, le monopole
assassins. Au niveau des pays
d’Afrique le recentrage des
politique agricole sur les
cultures de rentes tels que le
coton, le cacao, le café a
conduit à l’abandon des
cultures vivrières ( céréales et
tubercules). Des déficits se
sont accumulés pendant
plusieurs années sous l’effet
conjugué de l’aridité des
terres, de la faible pluviomé­
trie et de l’exportation du
peu qui est produit toujours
à la manière artisanale. Les
gouvernements d’ici comme
ailleurs en Afrique ont dus
attendre les émeutes de la
faim et les casses qui s’en
sont suivis pour déclencher
une batterie de mesures en
vue d’alléger la souffrance de
leurs populations. E t parfois
sur le terrain aucun contrôle
n’est fait pour
constater
l’effet chez les consom m a­
teurs ; ce qui donne la porte
à tout les abus. Si gouverner
c’est prévoir, ces mesures
semblent
conjoncturelles
alors que de l’avis des
annalistes économique la
crise est prévue pour durer.
Il faut qu’en amont de ces
mesures ponctuelles, les

138

gouvernements
affichent
leur détermination en faisant
des préférences agricoles qui
vont vers l’autosuffisance
alimentaire
des
Etats
d’Afrique.
Sur le plan
mondial toute l’économif est
à repenser ; Dieu ne change
pas l’état d’une communauté
tant que celle-ci, ne change
pas ce qu’elle a en elle-même.
Cette crise est l’occasion de
rappeler nos valeurs cultu­
relles,
traditionnelles et
religieuses qui conseillent la
solidarité, l’assistance aux
démunis à la veuve et à
l’orphelin. Il est temps
d’activer ces mécanismes de
soutien tant chanter en
Afrique et singulièrement
dans notre communauté
musulmane, il est tant
d’œuvrer à l’émergence du
secours islamique comme
nous l’a enseigné le ramadan.
Bonne fête de ramadan à
tous et que Dieu bénisse le
Burkina Faso.

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