An-Nasr Vendredi #170 (Journée internationale de la femme : et si les femmes refusaient?)

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Text
Titre
An-Nasr Vendredi #170 (Journée internationale de la femme : et si les femmes refusaient?)
Créateur
O. D.
An-Nasr Vendredi
Date
9 mars 2007
numéro
170
Couverture spatiale
Bobo-Dioulasso
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190685
extracted text
An

nasr

I

L

n'17O du 09 mars 2 0 0 7

Lorsque vient le secours d’Allah a in s i que la v ic to ire , célèbre le s louanges de ton Seigneur e t u ç l o r e son pardon

a communauté internatio­
de s’adonner à des activités jubilanale a célébré hier jeudi 8
toires plutôt que de réfléchir pro­
•m a rs
1 a
fondément et de travailler réelle­
Jour­
1
50 è
ment pour sortir la femme du joug
n a le
née internatiode la pauvreté, de l’ignorance, de la
maladie, etc. En effet, on le sait
de la femme. A
tr a jourbien, et c’est franchement regretta­
vers
cette
ble, le 8 mars est devenu un
née, la com­
concours de Djandjoba, de manger,
munauté in­
réafde mode, du gaspillage tout simple­
ternationale a
ment. Pire, dans certains foyers le
lonté
firmé sa vo8 mars est
affichée de
d even u
faire de la
Journée internationale de la femme
source
de
femme, l’é­
conflit face
gal
de
à l’incapaci­
l ’ hom m e.
té de l’é­
Des
dis­
poux
à
cours
en­
payer le pa­
flammés ap­
gne du 8mars pour la femme par
pelant à une liberté entière ; à la
exemple. On peut donc se deman­
condamnation de toutes les formes
der si le 8 mars contribue vraiment
de violence faites aux femmes ont
à l’amélioration de la condition de
constitué le menu de la célébration
la femme ?
de cette 150è journée internatio­
nale de la femme sur le plan inter­
Retour à la case de départ
national. Au Burkina Faso, c’est la
ville de Bobo Dioulasso qui a abrité
Pour la petite histoire, la création
les festivités commémoratives du 8
d’une « Journée internationale des
mars 2007 sous le thème :
femmes » a été proposée pour la
« Education et responsabilisation
première fois en 1910, lors de la
des femmes ». Comme les autres
conférence internationale des fem­
années, l’occasion a été encore
mes socialistes, par la journaliste
belle pour une minorité de femmes

Et si les femmes
refusaient

An-nasr vendredi n'17O du 09 mare 2 0 0 7 .........

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L
vait alors dans une perspective révo­
lutionnaire. Dès 1911, des manifes­
tations sont organisées en AutricheHongrie, Danemark, Suisse, Allema­
gne, puis les années suivantes en
France, aux Pays-Bas, en Russie et
en
Suède.
La date n’est tout d’abord pas fixe,
et ce n’est qu’à partir de 1917, avec
la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8
mars se met définitivement en place.
Après 1945, la Journée internatio­
nale des femmes devient une tradi­
tion dans le monde entier. Cette
Journée des femmes est reconnue
officiellement par les Nations unies
en 1977. On peut dire que ces diffé­
rents combats ont permis à la
femme de bénéficier d'une attention
particulière auprès des instances de
décision. Ainsi, la femme n ’est plus
considérée comme un sous-être ,
sans statut juridique et devant res­
ter en marge des activités sociopoli­
tiques et économiques dans les dif­
férents pays. Cependant, l’émanci­
pation telle que les femmes la com­
prennent et la vivent de nos jours
est très dégradante pour la femme
même et constitue une situation lar­
vée pour la société toute entière. En
effet, au nom de l’entière liberté de
la femme, puisque c’est ainsi qu’est
comprise l’émancipation, l’exhibition
est devenue le mode de vie qui se
veut la meilleure. Comme le souligne
l’association aux sources de l’islam,
il y a certes eu un changement dans
la vision de la femme, mais ce chan­
gement ne s’est pas fait véritable­
ment à son avantage. De nos jours,
il suffit d’ouvrir les yeux pour voir
que la femme n’est toujours pas res­

pectée comme il se doit, même s’ils
veulent le faire croire. Il est vrai
qu’elle a acquis une liberté ; mais
c’est une liberté totale, exemptée de
principes, de valeurs, de pudeur ou
d’honneur. Elle est passée d’un ex­
trême à un autre, d’une absence de
liberté à une liberté sans limite aux
fruits amers. Ils voudraient faire
croire (et malheureusement, beau­
coup y ont cru) qu’elle serait com­
plètement l’égale de l’homme dans
tous les points, et aurait les mêmes
droits que lui, alors que curieuse­
ment, certaines inégalités entre les
deux sexes persistent. Pour eux, s’é­
panouir signifierait l’absence de ta­
bous. Une femme sera femme que si
elle n’a pas de règles de conduite.
On la pousse à s’habiller de façon
très indécente dans la rue en pré­
tendant que c’est cela être une
femme épanouie et bien dans sa
peau ! « Les collants, les culottes et
autres bodies constituent l’essentiel
de l’habillement féminin. Les plus ex­
trêmes mettent simplement une étoffe
qui ressemble à un cache-sexe qui
laisse apparaître toutes les rondeurs
féminines. Au niveau du thorax , el­
les arborent une sorte d’étui qui en­
veloppe à peine les seins, le nombril,
lui est découvert, une façon d ’inciter
à la sexualité », soutient Godé Kazadi, un congolais de Kinshasa. Le
taux élevé de viol et autres violen­
ces faites aux femmes se justifient
en grande partie par ces comporte­
ments exécrables dont font mon­
trent ces femmes dites émancipées.
La situation est absolument inquié­
tante à l’allure où vont les choses :
« Les femmes risquent de passer à
l’étape supérieure, celle qui consiste

T--------An-nasr vendredi n 'i / o du 0 9 mars 2 0 0 / .........

—J
F. 24

à exposer carrément sa nudité, ce qui
va consacrer le nudisme. Une façon
pour elles d'intégrer le monde des
nudistes dont on déplore la proliféra­
tion en Occident. Ce qui est déplora­
ble, est que même l’étudiante censée
être modèle dans un milieu de vie,
trempe la main dans la pâte pour
couronner l'immoralité », prévient Go­
dé Kazadi. La mixité est répandue
partout, ce qui a pour résultat l’ex­
pansion de la perversité, des problè­
mes conjugaux et de graves attein­
tes au respect de la personne. Mais
aussi la multiplication des rapports
avant le mariage, qui conduit à une
grossesse pénible, car non voulue et
à l’accroissement préoccupant d’en­
fants illégitimes. La plupart des
avortements sont la conséquence de
tout cela. Désormais, la femme est
considérée comme un objet de jouis­
sance et un passe-temps. Ballottée
d’un homme à un autre, on s’en dé­
barrasse une fois qu’on est rassasié,
sans se soucier de son devenir et de
son honneur. Pour bien réussir sans
obstacles dans sa vie profession­
nelle, il faut qu’elle soit « ouverte à
toutes propositions. » Le grand sa­
vant Ibn Qayyim a dit à propos de la
mixité : « H n’y a aucun doute que la
mixité est l’origine de tous maux et
de toutes calamités, c’est aussi l’une
des plus grandes causes du châti­
ment d ’Allah (sur une communauté).
Tout comme elle fait partie des cau­
ses de la perversion, qu’elle soit gé­
nérale ou spécifique. La mixité entre
hommes et femmes est la cause de la
multiplication de la perversité, de la
fornication, de la mort et des épidé­
mies. Toujours selon l’association
aux sources de l'islam, la femme est

An-nasr vendredi n*170 du 09 ma« 2 0 0 7

aussi un très bon argument de
vente. En effet, pour convaincre la
clientèle d’acheter, il suffit de mettre
une femme séduisante à côté du
produit. À l’instar des demoiselles
du juste prix, on la dénude chaque
fois que l’occasion se présente pour
la campagne d’un yaourt ou encore
pour la promotion d’une voiture ! Il
n’y a pas une émission de télévision
qui n'ait ses collections de nunuches dévêtues, prêtes à rire à toutes
sortes de blagues malencontreuses à
leur sujet provenant de la gent mas­
culine, curieusement très satisfaite !
Avant qu’elle soit reconnue comme
ayant du talent dans quelque do­
maine que ce soit, il faut d’abord
qu’elle soit belle, qu’elle le montre,
et qu’elle joue de tout son charme.
En réalité, elle n’a acquis aucune
liberté dans le vrai sens du terme,
mais a plutôt perdu sa dignité, son
humanité et sa nature première. Ja­
dis, elle était certainement humiliée,
mais faisait quand bien même partie
d’une famille. Elle se mariait hum­
blement et possédait un foyer. L’hu­
miliation et le vice n’étaient pas ap­
parents. Aujourd'hui, elle reste tou­
jours humiliée, mais d’une autre
manière : elle est réduite à un objet
de fantasmes et de convoitises avec
lesquelles on passe un peu de bon
temps puis on l’oublie. La cellule fa­
miliale est quasi inexistante fragili­
sant ainsi, toute la société, car son
rôle est primordial. Depuis cette
pseudo-liberté, les vices n’ont fait
qu’accroître. La femme n’a point
connu d’émancipation positive, mais
connaît plutôt une exploitation par
des hommes sans aucun scrupule
profitant d’elle pour arriver à leurs

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fins. De même, elle n ’a toujours pas
obtenu sa liberté dans le sens moral
et hum ain du terme. Et cette soidisant liberté ne profite qu’aux hom­
mes, qui sont libres d’abuser impu­
nément d’elle, sous les yeux indiffé­
rents et complices de tous. En accep­
tant cette situation, la femme a per­
du sa féminité, sa beauté, sa dou­
ceur et sa distinction. Elle demande
le respect, alors qu’elle tend la main
aux irrespectueux. Comment, dès
lors, peut-elle l’obtenir ? Dans ce
sens, le thème national du 8 m ars de
cette année à savoir : « Éducation et
responsabilisation des fem m es » est
très intéressant et interpellateur. Les
femmes doivent effectivement pren­
dre leurs responsabilités et refuser
cette comédie de mauvais goût d ’où
elles sortent perdantes. Elles doivent
refuser tout habillement qui ne les
honore pas de même q u ’elles ne doi­
vent pas se laisser utiliser comme de
simples supports publicitaires pour
satisfaire les intérêts des hommes
aux desseins inavoués. Ce sérieux
est un préalable dans la lutte contre
la pauvreté, l’ignorance l'injustice,
etc. dont elles sont victimes.
La femme musulmane
comme exemple
Dans cette situation où l’immoralité
est magnifiée au grand dam des va­
leurs morales telle la pudeur, la
chasteté, la dignité, nos sœ urs sont
souvent complexées et influées. Ain­
si, beaucoup d’entre elles, ont de la
peine à afficher leur identité (islam)
dans les services et établissements
scolaires, de peur d’être taxées d’es­
prit rétrograde, de n ’étre p a s à la

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page, de ne pas connaître la valeur
de vie, etc. « Ô fils d ’Adam ! Nous
avons effectivement fa it descen­
dre sur vous des vêtements ca­
chant vos parties intimes ainsi
que des parures. Ô fils d ’Adam !
Surtout que le Diable ne vous
tente pas comme il a fa it sortir
vos père et mère du Paradis en
leur retirant leurs vêtements pour
leur dévoiler leurs parties inti­
mes » C7 V26-27.

Nos sœ urs doivent donc se convain­
cre que Dieu les a honoré et a fait
d ’elles des exemples qui doivent illu­
miner la société toute entière comme
le recommande le verset 35 de la
sourate 33 : « les croyants et les
croyantes sont alliés les uns des
autres. Ils commandent le conve­
nable, interdisent le blâmable, ac­
complissent la Salât, acquittent
la Zakat et obéissent à Dieu et à
Son prophète. Voilà ceux à qui
Dieu fera miséricorde, car Dieu
est Puissant et Sage »

O.D
cÂ’ishah rapporte que le Prophète
(salallahu ’alayhi wasalam) a dit :
* Le meilleur d ’entre vous est celui

qui se comporte de la meilleure
façon avec son épouse. Et Je suis
celui qui se comporte le mieux
avec son épouse. » (At-Tirmidhî) Ce

hadith a aussi été rapporté en ces
termes : « Le croyant à la foi la plus
complète est celui doté des plus no­
bles caractères. Et les meilleurs d ’en­
tre vous sont ceux qui se comportent
de la meilleure façon envers leurs
épouses. » (At-Tirmidhî)

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