An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète)

Contenu

Classe de ressource
Text
Titre
An-Nasr Vendredi #206 (Fatima, fille du prophète)
Créateur
An-Nasr Vendredi
Date
16 novembre 2007
numéro
206
Couverture spatiale
Médine
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190641
extracted text
Lorsque v ie n t l e se cours d 'A lla h a in s i que la v ic t o ir e , c é lè b re le s louanges de ton Seigneur e t in p lo r e son pardon

atima, fille de Mu­
Ayant atteint l’âge du mariage,
hammad, messager
les jeunes les plus riches émi­
de Dieu (saw) et de
grés se présentèrent pour de­
Khadija (épouse du
mander sa main. Fatima choi­
sit Ali, fils de Abi Talib (que
est
la
prophète),
Dieu
quatrième et la dernière
des l’agrée), le premier à
avoir
filles du prophète (saw). Elle embrassé l’Islam, parmi
les jeunes et c’é­
vit le jour à
tait lui qui a mis
la
Mecque,
sa vie en danger
alors que le
la nuit où le Pro­
Prophète
phète (saw) émi­
(saw)
avait
gra.
C’était égale­
presque
ment
lui
(que
quarante
l’agrée)
qui
avait
pris
la
Dieu
ans.
bannière le jour de la bataille
Sa mère Khadija (qu'Allah soit
de Khaïbar. Avec ses qualités
satisfait d'elle) mourut à la
remarquables, il prit une
suite des souffrances et des
place considérable auprès du
privations endurées durant
Prophète (saw) et parmi les
leur exil dans le désert. FâtiMusulmans.
ma fut elle-même bien ma­
Fatima [qu'Allah soit satisfait
lade. Elle était encore très
devint l'épouse de Ali ,
d'elle]
jeune et éprouva une peine
fils
d'Abû
Tâlib, cousin du
profonde.
Cependant,
elle
Prophète
en
l'an 2 de l'Hégire.
avait un caractère bien trempé
Elle avait une quinzaine d'an­
et se montra très courageuse,
nées.
Les époux vivaient heu­
en cette occasion et en main­
reux
et
tranquilles.
tes autres occasions, dès sa
temps après, elle mit
Quelque
jeunesse

F

Fatima, fille
du prophète

=3
An-nasr vendredi n'2O6 du 16 nov. 2007

P. 167

L---------------- --------------------------------------------------------------------- —,
au monde un garçon. Dès que
la nouvelle fut parvenue au
Prophète (saw), il vint en cou­
rant, demandant à voir le nou­
veau-né. Il invoqua Dieu afin
qu’ils soient musulmans et il
leur donne les noms de Hassan
et El Houceïne, puis naquit El
Mouhcène, qui est mort en bas
âge. Dieu accorda une faveur à
cette famille vertueuse, la nais­
sance d’une fille nommée Zeinab, et postérieurement une
autre prénommée Oum KeL
thoum, en souvenir de leurs
défuntes tantes (que Dieu les
agrée).
La famille s’était agrandie, les
travaux ménagers également.
Fatima (que Dieu l’agrée) seule,
fut débordée. Elle moulait le
grain, pétrissait le pain, prépa­
rait à manger pour toute la fa­
mille. Son époux (que Dieu l’a­
grée) la voyant fourbue, lui dit:
"Va voir ton père et demandeslui une domestique pour t’ai­
der." Elle partit voir son père,
afin de lui demander quelqu’un
pour l’assister. Arrivée devant
le Messager de Dieu (saw), elle
ne sut quoi dire. Il lui posa la
question : "Q u’est-ce qui t’a­
mène, ô, ma bien aimée fille ?"
Elle lui répondit avec pudeur:
"Je suis venue simplement te
souhaiter le bonjour." Lors­
qu’elle revint chez elle, Ali lui
T -

demanda (que Dieu les agrée),
ce qu’avait répondu son père.
Elle répondit : "Je n’ai pas osé
lui solliciter quoi que ce soit."
Son époux lui dit: "Lèves-toi,
nous allons le voir ensemble."
Ils entrèrent chez le Prophète
(saw) et lui exposèrent le pro­
blème, lui demandant une do­
mestique, pour aider Fatima
(que Dieu l’agrée) dans ses
nombreux travaux ménagers.
Le Messager de Dieu (saw) ne
leur répondit pas. Ils se retirè­
rent chez eux. Un peu plus
tard, le Prophète (saw) leur
rendit visite dans l’intention de
leur expliquer ce qu’il fallait
faire, pour arriver à juguler l’a­
moncellement des corvées mé­
nagères et autres. Il dit : " Je
vais vous annoncer quelque
chose qui vaudra mieux que ce
que vous m'avez demandé.
Quand vous vous couchez le
soir, dites 33 fois le takbîr [ Allahou Akbar ] (Dieu est le plus
grand), 33 fois le tasbîh [ Soubhan Allah ] (Gloire à Dieu) et 33
fois le tahmid [ Al-hamdulillah]
(La louange est à Dieu) ; cela
vous vaudra mieux qu'un do­
mestique. " [Rapporté par Al
Bouhkari]
On rapporte qu'elle fit ce com­
mentaire : « Je suis contente de
Dieu et de Son Envoyé. »
Le Messager de Dieu (saw) af-

----J



An-nasr vendrecli n*2O6

16 nov. 2 0 0 7 .........

P. 168

fectionnait considérablement
les enfants d’Ali et de Fatima,
El Hassan et El Houceïne (que
Dieu les agrée). Il invoquait
Dieu en ces termes: "O Mon
Dieu ! Je les aime, aimes les et
aimes tous ceux qui les aiment."
Il les emmenait avec lui à la
Mosquée et jouait avec eux.
Fatima (que Dieu l’agrée) était
une femme qui n’attachait pas
d’importance aux choses de la
vie, elle était très pieuse. Elle
fut parmi les musulmanes très
actives au sein de la commu­
nauté des musulmans. On
nous rapporte qu'elle fut pré­
sente lors de la bataille
d'Uhud, soignant les blessés,
leur donnant à boire. Lorsque
son père fut blessé, c'est elle
qui nettoya son visage avec de
l'eau, puis, pour arrêter le
sang, elle fit brûler le morceau
d'une natte et appliqua la cen­
dre sur la blessure, ce qui
stoppa l’hémorragie.
Elle fut
présente dans plusieurs com­
bats. Les batailles du fossé, de
Khaïbar et lors de la conquête
de la Mecque.
Elle était affectueuse et ré­
confortante pour sa famille.
Elle pleura amèrement lors du
décès de son cousin Djaafar
(que Dieu l’agrée), fils de AbuTalib.

An-nasr vendredi n*2O6 du 16 nov. 2007

Il est rapporté qu’un jour, Ali
(puisse Dieu ITionorer) voulut
se marier avec la fille d’Abou
Djahl qui était un infidèle qoreichite et qui combattait le
prophète (saw) et les musul­
mans. La nouvelle arriva aux
oreilles de Fatima (que Dieu
’agrée). Non seulement elle re­
fusa, mais, elle le rapporta au
Prophète (saw) qui tressaillit. Il
monta sur la tribune de la
mosquée et dit: "O braves gens,
Fatima est une denrée très
chère à mes yeux. H m ’est par­
venu que la famille fils de Hicham, famille d’Abi Djahl veu­
lent marier leur fille à Ali fils de
Abi Talib. Je ne leur permettrai
pas cela, mais si c ’est ce que
désire Ali, qu’il répudie ma fille
et qu’il épouse la leur. Je ne
puis rendre licite ce qui est illi­
cite et réciproquement'. Rappor­
té par El Boukhari et Muslim.
Il était hors de question que la
fille du Messager de Dieu (saw)
cohabite avec la fille de l’enne­
mi de Dieu, de Son Prophète,
des Musulmans et de l’Islam.
Voilà pourquoi le Prophète
(saw) se mit en colère. En ap­
prenant cela, Ali (que Dieu l’a­
grée) changea d’avis, arriva
chez lui demanda pardon à Fa­
tima (que Dieu l’agrée) et se ré­
concilia avec elle, lui promet­
tant de ne jamais l’échanger

P. 169

Fatima (que Dieu l’agrée) lui ré­
pondit : Que Dieu te pardonne, ô
Fils de l’oncle.
Ali demeura monogame aussi
longtemps que Fâtima fut en
vie.
Il existait, entre le Prophète et
Fâtima, des liens d'affection
très forts. Aisha [qu'Allah soit
satisfait d'elle] a rapporté : « Je
n'ai jamais vu personne qui res­
semblât autant à l'Envoyé de
Dieu, tant par la façon d'être que
pour la guidance et la dignité,
que Fâtima. Lorsqu'elle entrait
chez lui, il se levait pour aller à
sa rencontre, lui prenait la main,
l'embrassait et la faisait asseoir
à sa place. »
Après le pèlerinage d’adieu, le
Messager de Dieu (saw) revint à
Médine et tomba malade. Fati­
ma (que Dieu l’agrée) se consa­
cra à lui lors de sa maladie.
. Lorsqu’il sentit son heure arrivér, il la fit approcher et lui
chuchota quelques mots dans
l’oreille et elle se mit à pleurer.
Il lui chuchota de nouveau
quelques mots à l’oreille, cette
fois-ci, elle se mit à rire. Aïcha
(que Dieu l’agrée) demanda à
Fatima : « Je ne t’ai jamais vu
aussi heureuse, pour un jou r de
chagrin comme celui-ci. Pour­
quoi? Fatima (que Dieu l’agrée)
répondit : Je ne puis révéler le
?


A n -n a sr vendredi

secret du Prophète (saw) *
Plus tard, après que l'Envoyé de
Dieu eût quitté ce monde, elle
dévoila qu'il lui avait fait part
de sa mort prochaine, ce qui
l'avait fait pleurer. Puis, il
l'avait informée qu’elle serait la
première à le suivre et avait
ajouté : « Ô Fâtima, n'es-tu pas
satisfaite d'être la reine des
Croyantes ? Et elle avait ri ».
Le Prophète a déclaré : « Fâtima
est la reine des femmes habitant
le Paradis. » Al Boukhari
Elle pleura beaucoup la dispari­
tion de l'Envoyé de Dieu. Elle
tomba malade quelque temps
après et mourut six mois après
son père. Elle avait vingt-huit
ans. Sa toilette mortuaire fut,
comme elle l’avait sollicitée,
faite par Asma’a fille de Oûmis
femme d’Abou Bakr et Ali (que
Dieu les agrée). La promesse de
son père (saw) fut authentique,
elle fut la première à le suivre
parmi les gens de sa famille.
Que Dieu soit satisfait d’elle et
de ses enfants
Extrait du chapitre "Fatima-Zahra"
du livre "Les femmes filles du pro­
phète condisciples vertueuses" prépa­
ré par Fadal Haja. Traduction: Dr
Hébri Bousse

-------

n*2O6 du 16 nov. 2 0 0 7

P. 170

Collections
An-Nasr Vendredi