An-Nasr Vendredi #171 (Sarah, une femme qui n'a jamais rien préfér sur terre à son honneur et à sa dignité)

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Titre
An-Nasr Vendredi #171 (Sarah, une femme qui n'a jamais rien préfér sur terre à son honneur et à sa dignité)
Créateur
An-Nasr Vendredi
Date
16 mars 2007
numéro
171
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190634
extracted text
Lorsque vient le secours d'Allah ain si que la v ic to ire, célèbre le s louanges de ton Seigneur e t u ç lo r e son pardon

« Oui, Nos messagers fies anges)
vinrent à Abraham avec la bonne
nouvelle. Us le saluèrent. H leur
dit : « Salut ! » Et il s ’empressa
de leur apporter un veau rôti.
Quand il vit que leurs mains ne

cette maison ! Il est vraiment di­
gne de louange et de glorifica­

bout. Or elle éclata de rire car
nous lui annonçâmes la bonne
nouvelle d’Isaac et après Isaac,

qui consistait à répandre les pré­
ceptes divins sur la terre. Après un
long et pénible voyage, le couple
arriva en terre d’Égypte, pays qui
était alors gouverné par un tyran
vicieux, dont le plus grand plaisir
consistait à choisir les plus belles
femmes de son pays pour en faire
ses concubines. Sarah, l’épouse
d’Abraham, était une femme de
beauté telle qu’elle

tion. » Coran 69-73. Abraham et
son épouse Sarah (qui sont d’ori­
gine Babylonienne (actuel Irak) s’é­
taient installés en terre de Pales­
s’y portaient pas, la contrariété
tine. Mais ils ont dû émigrer en
se mêla en
Égypte
lui
à
la
S A R A //, une
gui n'a car Abra­
crainte. Ils
ham, en
lui
di­ fartais rien préféré sur terre à son tant que
prophète,
rent: « N’aie
Honneur et à sa dignité
devait se
pas peur !
déplacer selon la Volonté d’Allah
Nous sommes envoyés au peuple
afin de s’acquitter de sa mission
de Loth. » Son épouse était de­

Jacob "Malheur a moi ! "Dit-elle,
enfanterais-Je alors que je suis
vieille et que mon époux que
vous voyez est un vieillard ? Ce
sera vraiment une chose éton­
nante I ». Ils dirent : « T’étonnestu du décret de Dieu ? Que la mi­
séricorde et la bénédiction de
Dieu soient sur vous, lignage de

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était enviée même par les femmes
les plus belles. Par conséquent, elle
ne tarda pas à être remarquée par
les hommes du roi d’Égypte qui fut
rapidement informé de l’arrivée de
cette femme remarquable en compa­
gnie d’un homme, dont nul n’était
en mesure de définir le type de lien

demanda surtout de ne pas perdre
espoir en la puissance de Dieu. Sa­
rah accepta de se rallier à l’avis de
son mari et s’en remit à Dieu. Elle
se présenta à la cour du roi qui fut
ébloui par cette beauté incompara­
ble. Il recommanda à ses servantes
de parer la nouvelle venue des plus

qui les liait. La description que lui
en firent ses hommes ranima l’ins­
tinct du roi et il ordonna aussitôt

belles parures et on lui fit porter les
bijoux les plus magnifiques. Abra­
ham voyait tout ce qui se passait,

qu’on lui présente le couple en ques­
tion. Abraham comprit que c’était là
l’une des épreuves que Dieu fait su­
bir à Ses Envoyés afin de tester leur
foi et il consentit à se rendre chez le
tyran. Il fut longuement interrogé
sur la relation qu’il entretenait avec
la belle femme qui venait d’arriver
en Égypte. Abraham comprit les in­

mais il ne pouvait rien faire d’autre
que d’espérer l’aide de Dieu pour

tentions du roi. De ce fait il affirma
que Sarah était sa sœur, tout en
ayant à l’esprit qu’elle était effecti­
vement sa sœur de religion. De son
côté, le roi fut satisfait de cette en­
trevue, car il avait pu comprendre
que la femme qu’il désirait n’avait
pas d’époux et il sentit la conscience
plus tranquille. Il ordonna donc de
faire venir Sarah dans son palais.
Convaincu que jamais Dieu ne l’a­
bandonnerait et qu’il retrouvera sa
femme saine et sauve, Abraham ex­
pliqua la situation à sa femme, lui
fit quelques recommandations et lui

A n -n a sr vendredi

sauver son épouse de cette impasse.
Sarah, quant à elle, ne fut point
leurrée par tout ce faste qu’elle re­
marquait, ni par toute la fortune
dont elle était parée. Elle savait que
tout n’était que passager, que la vé­
ritable vie est celle de l’au-delà, et
cela la réconforta et fortifia sa foi en
Dieu ainsi que sa fidélité à son mari.
Lorsque Sarah fut enfin apprêtée, le
roi arriva et remarqua aussitôt que
la femme était tellement triste que
toute sa beauté en était altérée. Il
essaya donc de distraire son invitée,
mais Sarah refusa de l’écouter et se
détourna. Le roi fit une seconde ten­
tative pour se rapprocher de Sarah,
mais elle le repoussa de nouveau.
Devant cette réaction inattendue, le
roi perdit tous ses moyens et recula.
Il n’était en effet pas habitué à se
trouver devant des femmes qui refu-

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saient ses avances et qui s’accro­
chaient autant à leur honneur. Puis
il se reprit et tenta pour la troisième
fois de s’approcher d’elle, mais sa

tait pas seulement une femme fidèle
et patiente. Elle avait également une
très grande foi en Dieu, ce qui la dé­
tachait entièrement de ce monde et

main se paralysa au moment où il
essaya de toucher cette belle femme
dont le refus ne faisait qu’attiser son
désir. Dès qu’il remarqua qu’il ne
pouvait plus contrôler sa main, le
roi commença à avoir des doutes sur
le mystère qui entourait cette
étrange femme qui se trouvait de­
vant lui. Autant il était perturbé, au­

de tous les sentiments qui animent
d’ordinaire une femme. Entre au­
tres, elle avait le don de se sacrifier
pour le bonheur de son mari ce à
quoi elle accordait toute priorité.
Ainsi, lorsqu’elle remarqua qu’Abraham souffrait intérieurement du fait
qu’elle n’avait pu lui procurer de
progéniture, Sarah fut la première à
encourager son mari à prendre Ha­
jar, la servante qui leur avait été of­
ferte par le roi, pour seconde
épouse. En agissant de cette ma­
nière, elle faisait preuve d’une véri­
table foi en Dieu et d’une abnégation
totale. Elle puisait en effet son ab­
sence de jalousie dans cette quié­
tude que lui conférait sa conviction
religieuse, convaincue que si elle
n’avait pu procréer jusqu’alors, c’é­

tant elle paraissait sereine, car elle
avait la conviction que Dieu venait à
son secours et qu’elle n’était point
seule devant ce tyran. Un étrange
sentiment de frayeur gagna subite­
ment le roi, et il se réfugia dans son
lit où il ne parvint cependant pas à
trouver le sommeil aussitôt. Plus
tard, terrassé par la fatigue, il s’en­
dormit pour immédiatement vivre
un cauchemar. La vérité lui apparut
et il comprit toute son injustice en­
vers cette femme fidèle et envers son
mari auquel il l’avait arrachée. 11 re­
vint donc à la raison et dès son ré­
veil, il ordonna que Sarah soit ren­
due à son mari. En guise de com­
pensation pour la dure épreuve qu’il
lui avait fait subir, il lui fit don
d’une servante du nom de Hajar qui
lui tiendrait compagnie et la servi­
rait ainsi que son mari. Sarah n’é­

tait parce que la volonté divine le
voulait ainsi. Sarah insista tellement
auprès d’Abraham qu’il fut autorisé
par Dieu à s’unir à Hajar. Sarah en
fut très heureuse et la récompense
divine ne tarda pas à se manifester.
En effet, quelque temps après, des
visiteurs (Anges envoyés par Allah)
se rendirent chez Abraham qui, vou­
lant les honorer, demanda à son
épouse Sarah de leur préparer

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A n-nasr vendredi

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debou t. A lors e lle rit. Nous lui an­
n on çâm es don c Isa a c, e t au-delà
d ’Isaac, J a co b ». S Hoûd V71. C’é­

comme à l’accoutumée un repas di­
gne d’eux. Un veau gras fut donc
égorgé puis rôti, et le repas fut pré­
senté aux visiteurs. Mais tout le
monde fut étonné de remarquer que
ces derniers ne touchaient absolu­
ment pas à la nourriture qui leur
était présentée. Abraham (que le sa­
lut de Dieu soit sur lui} fut le premier
à être intrigué par l’étrange compor­
tement de ses hôtes et il en éprouva
une certaine crainte, car, selon la
coutume, un invité qui ne touche pas
à la nourriture est une personne qui
montre son animosité et il faut crain­
dre de sa part le pire. Comme le rap­
porte le Coran : « Quand il v it leurs

tait donc là, la récompense divine à
tant de foi, de patience, de sacrifice
et d'abnégation. Sarah fut cependant
très surprise par cette nouvelle, elle
se savait en effet vieillie, ayant dé­
passé l’âge de donner des enfants.
C’est pourquoi elle ne put s'empê­
cher de répliquer : « M alheur à moi !
Vais-Je e n fa n te r a lo rs qu e Je suis
vieille, e t ce m ien m a ri e s t un
v ie illa r d ? Ceci, e s t assu rém en t
une ch o se é tra n g e » S Hoûd V72

Mais la puissance divine est infinie et
elle se rappela que lorsque Dieu dé­
cide une chose, elle s ’accomplit
même si elle est contraire à l’usage
commun. Sarah fut donc heureuse à
l’annonce de cette bonne nouvelle, et
tout l’espoir qui veillait en elle reprit
le dessus. Elle commença alors à es­
pérer l’accomplissement de la volonté
divine. C’est ainsi que quelque temps
après, Sarah conçut Isaac, cet enfant
que Dieu lui avait promis et nommé
avant même sa conception. La volon­
té divine s’était accomplie malgré
l’âge tardif de Sarah, et ce fut pour
elle la récompense d’une vie d’abné­
gation, de sacrifice et de foi inaltéra­
ble en son Créateur.

m a in s ne p a s y tou ch er, il les
tro u v a to u t à coup étra n g e e t en
r e s s e n tit une g ra n d e p eu r. Ils d i­
ren t : « N’a ie c ra in te ! Nous avon s
é té en voyés au p e u p le d e Loth. •

Sourate Hoûd V70. C’était en effet
des Anges envoyés par Dieu pour
anéantir le peuple de Loth qui vivait
dans le vice. Lorsque Sarah entendit
la nouvelle, elle en ressentit un si
grand soulagement qu’elle se mit à
rire. Mais ce rire semblait m arquer la
joie d’apprendre que les visiteurs ne
cherchaient point à nuire à leur
hôte, c’était en réalité pour préparer
Sarah à la bonne nouvelle que Dieu
voulait lui annoncer par le biais des
Anges. En effet : « S a fe m m e é ta it

C----

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Source: Daawa Al Islamia

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