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Titre
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An-Nasr Vendredi #154 (Les dessous du dossier nucléaire iranien)
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Date
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10 février 2006
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numéro
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154
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Droits
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extracted text
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'il est un sujet qui préoccupe la
tomber des sanctions sur l’Iran. Mais Téhé
communauté internationale en
ran ne lâche pas la prise : « La nation ira
ce moment, c'est bien le dossier
nienne répondra à toute restriction de ses
nucléaire iranien; même s ’il
activités nucléaire par une riposte ferm e et
semble être oublié. En réalité, ce sujetappropriée », a déclaré Mahmoud Ahmadi
n'est qu'en veilleuse et fera très pro
nejad le 30 Octobre dernier. Il dénonce en
effet, l’attitude de la communauté interna
chainement la une de l ’a ctualité interna
tionale dont « les efforts, a-t-il souligné, ne
tionale en raison des enjeux qu’i l cache.
fon t qu 'engendrer la colère et la haine ».
Votre bulletin An-nasr vendredi vous
De son coté, les États Unis par la voix de sa
propose dans cet article, une analyse
secrétaire d’État, Condoleezza Rice avait
de ladite question en vue de facilité sa
déclaré qu’elle était « tout à fait certaine
compréhension.
que
des
L'Iran, on le
san ctions
sait, persiste et
seront pri
signe qu’il ne
ses pour
reculerait pas
démontrer
d’un pas dans sa
à
l'Iran
détermination à
qu 'il
ne
développer son
peut pas continuer sur cette voie ». Sur le
énergie nucléaire, malgré les menaces de la
terrain, l'Iran fait tourner actuellement deux
communauté internationale. Il y a quelques
chaînes de 164 centrifugeuses chacune pour
mois, le président iranien Mahmoud Ahmal'enrichissement d'uranium, selon l'Agence
dinejad avait signifié à ses détracteurs que
internationale de l'énergie atomique
‘Le peuple iranien a le droit de développer
(AIEA).
« Dans l'affaire nucléaire, nous
ton énergie nucléaire civil. L'Iran veut l'usommes prêts à accomplir le dernier pas »,
tiliser et nul ne pourra l'en empêcher ». Le
a dit M. Ahmadinejad dans un discours pro
conseil de sécurité des Nations unies ont
noncé le 16 novembre dernier dans la pro
adopté la résolution 1693 afin d ’amener 1’1vince du Kurdistan. C’est le 09 février 2003
™ à suspendre son programme d ’enrichisque le feuilleton iranien a commencé lors
^ n t à l’uranium grâce auquel il pourrait
que le président d'alors, Mohammed Khata
cnettre au point de l’arme nucléaire. Le délai
mi annonce que son pays (Iran) produira
lui avait été donné à l’Iran pour suspendre
son
propre combustible nucléaire pour ses
ses activités était fixé au 31 août dernier.
futures centrales civiles. Deux semaines
L’Iran n’en a eu cure et les grandes puissanaprès, c'est-à-dire
le
fév
21
es examinent une autre résolution qui fera
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Les dessous du dossier
nucléaire iranien
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£
rier les inspections commencèrent avec la
visite à Téhéran du directeur de l’Agence
Internationale de l’Énergie Atomique
(AIEA), Mohamed El Baradei. Sa mission
était de s’assurer que le programme nucléai
re iranien ne dissimilait pas la mise au point
d’une bombe atomique. C’est cette institu
tion (l’AIEA) qui a, en effet, la charge de
l’application du traité de non prolifération de
l’arme nucléaire, conclu le 1er juillet 1968 et
signé par 189 pays dont l’Iran.
Pourquoi cet acharnem ent contre l’Iran ?
Dans la configuration actuelle des relations
internationales, on est fondé à dire que le
traité de non prolifération ne s’applique pas
à tous les pays signateurs. Seuls les intérêts
des grandes puissances déterminent si tel ou
tel pays a le droit ou non de développer l'é
nergie nucléaire. Ainsi, c’est le silence total
sur les possessions nucléaires de l’armée
israélienne. Israël s’est doté d ’un arsenal
militaire impressionnant. En effet, selon la
revue anglaise Jane’s Intelligence Review,
citée par le journal Action n°97 de mars
2006, «l'arsenal militaire israélien com
prend environ quatre cents (400) têtes nu
cléaires pour une puissance d'ensemble de
50 mégatonnes, soit l'équivalant à 3 850
bombes d'Hiroshima. Comme vecteur nu
cléaire, les forces israélienne disposent
d'environ 300 chasseurs F l 6 et 25 F l5 tous
fournis par les États-Unis. Israël possède
également des missiles balistiques qui, avec
une portée comprise entre 5000 et 7000 km,
sont capables de frapper n 'importe quel ob
je c tif au Moyen Orient » et cela avec la bé
nédiction des États-unis, (nous vous faisons
l’économie des spécificités et du reste de cet
armement qui, a en croire notre source, est
suffisamment important). On comprend ai
sément pourquoi il n’y a pas de sanctions
envisagées, ni contrôle mis en place à l’é
gard de ce pays. Pas de protestation, pas de
rappel des résolutions spécifiques de l’ONU.
Absolument rien: « Comme c ‘est toi. tu peux
faire ce que tu veux ». Quand il s’agit de la
Corée du Nord ou de l’Iran, on se rappelle
q u ’il existe un traité de non prolifération
nucléaire. Suite au test nucléaire réussi de la
Corée du Nord (le 09 Octobre 2006), on a
constaté la fermeté avec laquelle la soit di
sante communauté internationale a réagi. Le
président américain Georges W. Bush l’a
qualifié d ’inacceptable et de menace pour la
paix et la sécurité. On est tenté de lui de
mander ce q u ’il en est pour Israël. On imagi
ne la réponse: « Israël a le droit de se défen
dre» le dira-t-ii de toute évidence. C’est cet
te politique de deux poids deux mesures
q u ’il faut justement dénoncer. Soit on inter
dit à tous les pays de développer des activi
tés nucléaires soit on les y autorise tous. En
l’état actuel des choses, il n’est pas exclu
que l’Iran subisse des frappes militaires
américaines : « Un conflit militaire entre les
États-unis et l ’Iran est fort probable et il
peut commencer dès cette année », a déclaré
en août dernier, Aton Sourikov, expert de
l’institut des problèmes de la mondialisation,
lors d ’une table ronde à Ria Novosti, intitu
lée « Bilan de la guerre au Liban et pers
pectives de frappes américaines sur l'Iran ».
Dans un article paru le 22 novembre dernier
dans le quotidien libanais L'Orient-Le jour,
des experts américains estiment que les États
-Unis pourraient préférer en 2007 l’option
militaire à la voie diplomatique contre Téhé
ran et bombarder des installations nucléaires
iraniennes,.« Je pense q u ’il va le faire », a
dit à l’AFP John Pike, directeur de Globalsecurity.org, un centre d ’analyses sur les ques
tions militaires. Selon lui, les États-Unis
pourraient « bombarder des installations
d ’armes de destruction massive l'été pro
chain». Le journaliste américain Seymour
Hersh a relancé ce week-end cette hypothèse
en affirmant que les faucons de l’Adminis
tration Bush, avec le vice-président Dick
Cheney en tête, étaient toujours prêts à atta
quer l’Iran, quitte à passer outre l’approba
tion du Congrès contrôlé à partir de janvier
par les Démocrates. Joseph Cirincione, cx-
r
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pert au Center for American Progress, un
centre de réflexion proche des démocrates,
pense aussi que l’option militaire contre l’I
ranpourrait être choisie par le gouvernement
américain. « Ce n 'est pas réaliste, mais cela
« veut pas dire que nous ne le ferons pas».
Drelevé que rien n’est fait pour promouvoir
fa solutions alternatives, comme des dis
cussions avec Téhéran sur l’Irak qui pour
raient ensuite être élargies au programme
nucléaire iranien et au rôle de Téhéran dans
la
région.
Selon lui, l’Administration Bush reste figée
sur l’idée qu’il « faut supprimer le régime
iranien ». « Le programme nucléaire est une
raison, mais plus profondément il y a cette
liée que la puissance militaire américaine
peut être utilisée pour transformer complè
tement le Moyen-Orient », ajoute-t-il.
Dans un point de vue paru dimanche dans le
Los Angeles Times, Joshua Muravchik, ex
pert au centre de réflexions néo-conservateur
American Enterprise Institute, appelait d ’ail
leurs à attaquer l’Iran. « Nous devons bomMer l'Iran », écrit-il. « La voie diplomati
queet des sanctions n ‘a mené nulle part (...)
Nos options ont été réduites à deux . nous
pouvons nous préparer à vivre avec l'Iran
dotée d'armes nucléaires ou nous pouvons
utiliser laforce pour l ‘en empêcher », ajoute
+il.(Source: www.lorien-Iejour.com). Plu
sieurs raisons expliquent l’acharnement
américain contre l’Iran. La première raison
Mdamentale est que Washington, en vou
ant frapper l’Iran, veut empêcher les nou■elles puissances qui traitent avec l’Iran de
*néficier des produits pétroliers dont dispo? « pays pour pouvoir rivaliser avec les
Etats-unis. A cet effet, Aton Souri kov affir™que « un coup porté à l'infrastructure
^inhere de l'Iran provoquera immanqua■timent une flambée des prix mondiaux du
Pole, ce qui affaiblira les concurrents des
'^ts-unis dans le processus de la mondiali“ta ». Il s’agit notamment de la Chine et
*1 Inde, nouvelles puissances dont le déve
^ s r vendredi
loppement économique dépend des techno
logies énergétivores. La deuxième raison
fondamentale qui explique l’acharnement
des États-unis sur l’Iran est que Bush veut
déstabiliser l’Iran et permettre à Israël son
grand allié de tous les jours de demeurer
éternellement le gendarme du Moyen Orient.
Cela permettra aux États-unis de contenir et
de freiner l’avancée de l’islam qu’ils crai
gnent. Dans un tel contexte, la possession de
l’arme nucléaire par l’Iran mettrait fin à ce
projet machiavélique du pays de l’oncle
Sam, puisqu’en ce moment, il y aurait un
tant soit peu, un équilibre de la terreur dans
la région. Le vice-premier ministre israélien
Shimon Peres a prévenu le 16 novembre
dernier que « si l'Iran acquiert l'arme atomi
que, d'autres pays musulmans en feront au
tant ». Voilà toute la vérité sur le nucléaire
iranien. Un proverbe de chez nous ne dit-il
pas que « Quand on veut abattre son chien
on l'accuse de rage » ? Hier, c’était l’Irak et
le Liban. Aujourd’hui c’est l’Iran. Demain,
c’est la Syrie et la destruction du monde arabo-musulman continue.
Les musulmans ont-ils besoin de
l’arme nucléaire ?
Dans ce grand débat actuel sur le nucléaire,
il convient que chacun sache la position de
l’islam sur le sujet afin de mieux se défendre
si nécessaire. Pour de nombreux dignitaires
religieux, cités par le journal Action n°97 de
mars 2006, le monde arabo musulman a bien
besoin de l’armement nucléaire. Le sheik
Tantawi de l’université Al-Azhar, lors d ’une
conférence en Octobre 1999, réunissant des
Ulemans et des chercheurs en physique nu
cléaire de différents pays arabes, a expliqué
que l’islam « encourage la force, mais la
force rationnelle et juste qui défend les op
primés, jusqu 'à la défaite totale de l agres
seur, car poursuit-il, la force est l'une des
caractéristique d'Allah et l'inspiration divi
ne ».
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Citant les dernières volontés du Calif Abou
Bakr, le Check Tantawi a déclaré que ces
derniers avaient instruit le commandant Khalid Ibn Al Walid de répondre par l’épée à l’é
pée de l’ennemi et par la lance à la lance de
l’ennemi. Le Check Tantawi déclare que
« Si Abou Bakr avait vécu à notre époque, il
aurait ajouter " à la bombe atomique répli
quer par la bombe atomique ' ' ». Une fatwa
du comité des décisionnaires religieux d ’ Al
Azhar a même affirmé que le développement
d ’armes nucléaire est un devoir religieux. Le
Check Ali Abou Al hassan chef du comité a
signifié clairement que « les musulmans doi
vent acquérir toute sorte d'arme, pas unique
ment nucléaire. Je me refaire aux paroles
d ’Allah qui exhortent à assoire notre puis
sance : " mobiliser contre eux toute votre
puissance armée”. Le Check Youssoouf Al
Qadawir, l’un des dirigeants des Frères Mu
sulmans dont les décrets religieux jouissent
d ’une grande popularité en Egypte et dans le
monde arabe, s’est lui aussi déclaré favorable
à l’acquisition de l’arme nucléaire par les
musulmans. Dans un sermon de vendredi
diffusé sur la télévision Qatar le 18 octobre
2002, a déclaré « Je suis de l'avis que les
musulmans doivent obtenir l'arme nucléaire,
mais non l utiliser. Nous devons acquérir
cette arme, mais il est interdit de s'en servir
car c ‘est une arme de dissuasion, et par elle,
tu pourras intimider l ’ennemi d'Allah et ton
ennemi. C'est ce qui s'appelle la paix ar
mée : la possibilité de dissuader et d'effrayer
l'ennemi, le privant de la possibilité d'atta
quer ». Cependant, certains savants musul
mans pensent que les musulmans n ’ont pas
besoin de l’arme nucléaire. C ’est l’exemple
de Muzammil Siddiqui, ancien directeur de la
société islamique d’Amérique du nord. Pour
lui, l’islam n’a pas préciser quel type d’arme
nous devons utiliser, l’épée ou le canon.
Mais il s’oppose à l'emploi d’arme de des
truction massive, car l’islam nous enseigne
que même en temps de guerre, nous n’avons
pas le droit d ’attaquer des civils ou des per
sonnes paisibles qui ne s’attaquent pas aux
musulmans. Toujours selon le docteur Siddi
qui, l’islam nous défend d’attaquer ou de
tuer des animaux, de détruire des récoltes, et
de porter atteinte aux sources, car poursuit-il,
Allah punit ceux qui répandent la corruption
sur la surface de la terre, ceux qui détruisent
la végétation et la progéniture de l’homme.
Taha Zabir Al - AIWani, président du conseil
du ftqh en Amérique du nord est aussi défa
vorable à l’acquisition de l’arme nucléaire
par les musulmans, car selon lui « ces armes
ne savent pas distinguer entre coupables et
innocents ». Mais justement, combien de
musulmans innocents, meurent chaque jour à
cause de ces armes que les ennemis de l’i
slam utilisent contre les musulmans? Une
chose est évidente : beaucoup de musulmans
(en Irak, en Palestine, en Afganistan, au Pa
kistan, au Liban, en Iran, en Ethiopie) souf
frent et meurent à cause de l’injustice des
grandes puissances. Nous devons donc cher
cher des moyens pour protéger les musul
mans et leur permettre de vivre leur foi isla
mique dans la paix et la quiétude. Check Ali
Abou Al Hassan a donc raison de soutenir
que les musulmans doivent se doter aussi de
l’armement nucléaire qui devra être utiliser
pour nous défendre et afficher notre force,
afin de dissuader ceux qui nous rendent la vie
et notre pratique religieuse difficiles. Les re
ligieux s ’accordent sur le fait que l’islam en
courage la force non dans une optique offen
sive mais défensive. Le monde et les rela
tions sont aujourd’hui régis par la logique de
la force, non par la loi ou la moralité. Il faut
donc que les musulmans s’imposent afin de
pouvoir imprimer une bonne moralité et un
sens de responsabilité aux hommes. C est
une autre facette de notre combat en tant que
musulmans : « Que soit issue de vous une
communauté qui appelle au bien, ordonne le
convenable et interdit le blâmable. Car ce
seront eux qui réussiront ». C3vl04
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