An-Nasr Vendredi #048 (La jeunesse du prophète Muhammad (SAW))

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Titre
An-Nasr Vendredi #048 (La jeunesse du prophète Muhammad (SAW))
Créateur
Tahir
An-Nasr Vendredi
Date
10 décembre 2004
numéro
048
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190560
extracted text
M A B - nasr
«

n'O48 du 10 Péc. 2 0 0 4
Lorsque v ien t l e secou rs d ’A lla h a in s i que l a v ic t o ir e , célèbre l e s louanges de ton Seigneur e t iip lo r e son pardon

e prophète Muham­
miers souffles, son grandmad est né le 12
père alla s’adresser à Dieu
Rabioul Awal c’estau pied de la Kaaba, l’enfant
à-dire le 20 Août
dans les bras.
570 de l’ère chrétienne.LeEn
jeune Muhammad ira vi­
vre dans la campagne meccette année là, l'humanité
venait de recevoir le person­
quoise comme cela était de
nage le plus important qu’Alcoutume à la Mecque auprès
nourrice bédouine du
d’une
lah dans Sa miséricorde a
bien voulu lui accorder. Des
nom de Halima.
C’est pendant
faits extraordi­
cette période
La jeunesse du
naires se sont
au­ prophète Muhammad <SAW) qui a duré
produits
deux ans que
tour de cette
anges
les
naissance qu’il
le
cœur,
le
le
laver
viendront
serait fastidieux de vouloir
purifier et le préparer à sa
citer ici.
future mission. C’est là éga­
Ses deux géniteurs Abdallah
lement qu’il s’exercera à la
et Amina sont des fils de
bergerie. Il poursuivra cette
Quouraich, la tribu qui avait
activité de retour à la Mec­
l'honorable charge de la
que. Tout cela présageait un
garde de la maison sacrée de
destin hors du commun, un
Dieu ( la Kaaba ). Ayant per­
destin prophétique car tous
du son père deux mois plu­
les prophètes s’étaient exer­
tôt, c’est Abdoul Moutalib
cés à la bergerie, ce qui les
son grand-père qui accueillit
préparait à la direction des
le nouveau-né. Dès ses pre­

L

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hommes vers la satisfaction
d’Allah. Le prophète lui-même
en se souvenant de son en­
fance avait dit : « j e gardais
les moutons des Quouraish,
m oyennant quelques quirat ». Ce métier atteste que

l’humilité et la sensibilité
étaient des qualités du pro­
phète dès sa tendre enfance.
A l’âge de 6 ans, il fut une
fois de plus durement éprou­
vé par la mort de sa mère.
Abdoul Moutalib l’entoura de
ses soins jusqu’à l’âge de 8
ans. Après la mort de ce der­
nier, la charge du jeune or­
phelin revint à Abou Talib,
frère germain d’Abdallâh et
oncle de Muhammad. Mu­
hammad avait reçu plein de
leçons de son grand-père.
Avec son oncle c’est une nou­
velle page de sa vie qui s’ou­
vrait. Une vie pleine d'épiso­
des étranges. Un des faits
marquants dans cette phase
de sa vie est le voyage en Sy­
rie avec une caravane dont
faisait partie Abou Talib. Mu­
hammad avait alors 12 ans.
Au départ de la caravane de
la Mecque, il prit la bride du
chameau de son oncle et lui
demanda : « à qui me lais­
ses-tu ? » Abou Talib prit de

pitié pour le jeune orphelin,
l’emmena avec lui. C’est au
cours de ce voyage qu’un
moine après avoir observé
Muhammad confia secrète­
ment qu’il s’agissait du pro­
phète dont les révélations an­
térieures avaient prédit l’avè­
nement. Le moine en était
convaincu par certains signes
comme les nuages qui se dé­
plaçaient au-dessus de sa
tête et le protégeaient des
rayons du soleil.
Le prophète vécu une adoles­
cence auprès de son oncle,
totalement différente de celle
de ses contemporains. Dès
l’âge de 20 ans Muhammad
adhère à un mouvement qui
s’était constitué à la Mecque
pour la défense des droits des
opprimés. Le respect de l'en­
gagement du dépôt, lui ont
valu le surnom de A I Am in
c'est à dire le digne de
confiance.
Du métier de berger, Muham­
mad embrasse le commerce
après son voyage en Syrie
avec son oncle. Il y gagnait
sa vie dans l'honnêteté et la
droiture. Muhammad avait
une telle aversion pour la dé­
bauche que de façon miracu­
leuse il ne pouvait pas se ren-

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dre aux activités folkloriques
que les Mecquois avaient cou­
tume d’organiser. Quelque
chose, notamment le som­
meil, l’empêchait à chaque
fois qu'il était tenté de s’y
rendre. Un jour, ses tantes lui
font des reproches pour cette
attitude. Elles l'obligèrent à
participer à une fête sous
peine de provoquer la colère
des divinités. Mais entre
temps Muhammad revint pré­
cipitamment dans la tente en
tremblant. A la question de ce
qui lui arrivait, il répondit
qu’il y avait des êtres étran­
ges qui l’empêchait de partici­
per à la fête.
Un autre fait semblable s’était
produit lors de la reconstruc­
tion de la Kaaba. Les gens re­
levaient le pan de leur vête­
ment sur l’épaule pour amor­
tir le poids des pierres qu’ils
transportaient. Le jeune Mu­
hammad lui, les portait à
même l’épaule. Son oncle Abbas lui suggéra de faire
comme les autres ; mais
quand Muhammad souleva le
pan de son Iza r et fit décou­
vrir son corps, il tomba en
transe.
Autant de faits attestant de la
sainteté de Muhammad et de

Vî-ngsr vendredi

la protection que Dieu lui fit
bénéficier contre tout ce qui
pouvait porter atteinte à sa
dignité et ternir son honora­
bilité.
Sa spiritualité toujours gran­
dissante l’éloignait au maxi­
mum des idoles et tout ce qui
allait dans le sens de leur
adoration, telle que l’appella­
tion de noms comme servi­
teur de telle divinité, couram­
ment utilisée par les habi­
tants de la Mecque avant l’a­
vènement de l’islam.
Le jeune Muhammad était si
intelligent que toutes les fois
où son grand-père avait per­
du quelques choses, on lui
demandait de la retrouver.
Chez Abou Talib, quand ses
cousins pillaient la nourri­
ture, Muhammad s’abstenait
tout simplement de manger et
les observait. Et son oncle le
faisait servir
La sobriété, la décence, la patience et la mesure étaient
des qualités du futur pro­
phète et d’exemple parfait
pour la communauté.
Tout ceci attire vers lui la
veuve et riche commerçante
Khadidja. Elle fut impression­
née par la nature d’un jeune
homme dont tout en lui pré-

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sageait un avenir fait de l’a­
grément de Dieu. Elle ne ré­
sista pas au désir d’aller lui
proposer sa main.
En effet, elle en avait parlé à
sa confidente Noufaïsah. Cette
dernière alla voir Muhammad
alors âgé de 25 ans pour lui
suggérer l’idée de se trouver
une femme. Muhammad ré­
pondit qu’il n’en avait pas les
moyens. Mais si tu trouves
une qui soit riche, belle et de
bonne famille, reprit Noufaisah. Qui peut-elle être? Ques­
tionna Muhammad. Khadidja
répondit Noufaisah. Muham­
mad répondit timidement que
ce n’était pas possible car
cette dame avait refusé des
personnes honorables de la
Mecque. Noufaisah lui promit
de s’en charger personnelle­
ment. Voilà comment Khadid­
ja devint l’épouse du pro­
phète.
La plupart des écrits sur la
biographie du Prophète disent
que Khadidja était une veuve
âgée de 40 ans, alors que Mu­
hammad n’en avait que 25.
Muhammad venait là d’amor­
cer un tournant décisif dans
sa vie. Cette vertueuse femme
allait constituer un véritable
soutien pour lui. Surtout dans

les
instants
mémorables
comme la mort de son oncle et
l'épreuve de la révélation avec
le début difficile de sa mission
face à l’adversité tenace des
mécréants.

TAHIR

«

N'qvons-Nous pas ou­

v e r t p o u r to i ta p o itrin e ?
Et

ne

t ’a vons-Nous pas

d é charger du fardeau qui
a cca blait

ton

dos?

Et,

e x a lté p o u r to i ta renom-\
mée? A c ô té de la d if f i- \
c u l t é est, ce rte s, une fa -\
c ilité ! A c ô té de la d if f i- ,
c u lté est, ce rte s, une fa -\
c ilité ! Q uand tu te Hbè- \
res, donc, lèves-toi, e t à

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ton Seigneur, aspire. »
Coron sourate 94

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