An-Nasr Vendredi #035 (L'islam : défenseur des droits de l'enfant!)

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Titre
An-Nasr Vendredi #035 (L'islam : défenseur des droits de l'enfant!)
Créateur
An-Nasr Vendredi
Date
17 septembre 2004
numéro
035
Couverture spatiale
Soudan
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116190537
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Lorsque vient le

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d'Allah aillli que la victoire, célèbre le• l011111gu dl tœ

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L

es enfants constituent
d'autre sans un réel souci de
la pépinière de l'espèce
voir les enfants s'épanouir vérihumaine. Ils sont partablement dans certaines
ticulièrement fragiles et
contrées. Au Darfour (Soudan).
ont besoin d'être considérés
en RDC, en Côte d'Ivoire, en
comme tel aussi bien dans leur
Irak, en Afghanistan, en Paleséducation que dans leur entretine pour ne citer que ceux-là,
tien. Dans le contexte socioles enfants et leurs mères sont
culturel qui est le nôtre, certaiprofondément terrorisés et
nes opmwns traditionnelles,
meurtris, passant le clair de
après avoir réduit les femmes
leur temps entre deux camps de
(leurs
ma- . - - - - - - - - - - - - - -- ------, réfugiés.
mans)
au
C ' e s t
stade d'êtres
L'islam : défenseur des
bien des
inférieurs ,
droits de l'enfant!
droits de
assimilent les
l'homme,
même
enfants à des
élémentaires qui sont violés au
personnes sans opinions, sans
vu
et au su de tous. Les endroits, et devant suivre et subir
fants
, bâtisseurs du monde de
la volonté des grandes persondemain
sont instrumentalisés
nes, qui souvent ne le sont que
et
transformés
en soldats dans
par leur âge.
des
guerres
fratricides.
Eux qui
La problématique des droits de
ne
demandent
qu'à
vivre
dans
l'enfant se pose avec acuité. Au
un
monde
paisible.
niveau international, les instiIl existe pourtant une conventutions en charge des questions
tion relative aux droits de l'ende l'enfance brillent plutôt par
fant
depuis le 20 novembre
les discours que par les actes
1989.
Le Burkina Faso a signé
concrets. En effet. des condamcette
convention
le 26 janvier
nations sont faites de part et

An-nas~ vend~edi

n·o35 du 17 Septemb~e 2004

... 147 ...

PHxSO(cfa

P. 1

1990 et l'a adopté par décret le
23 juillet 1990. Cette ratification
est entrée en vigueur le 31 août
1990.
Cette situation peu reluisante
des enfants dans le monde nous
commande de faire une halte
pour poser la problématique du
respect des droits de l'enfant du
point de vue de l'islam. La première génération des musulmans à trave~s le prophète Muhammad nous a donné des
exemples édifiants en matière de
traitement des enfants. Ce qui
nous amène à dire que les différentes chartes et autres conventions relatives aux droits de l'enfant arrivent 14 siècles après la
voie déjà tracée par l'islam. En
effet, l'islam a établi des droits
pour l'enfant, droits incombant
aux parents et à la société. Parmi ces droits, on peut distinguer:
~ le choix par le père d'une
mère pieuse ;
l'attribution à l'enfant
d'un bon nom dont la signification est noble et
conduisant à la piété ;
le sacrifice du mouton le
jour de la bénédiction de
l'enfant (son septième
jour au monde) ;
la circoncision du garçon;
le droit à l'affection des
parents;
le droit à la prise en

charge matérielle depuis
la grossesse de sa mère
jusqu'à l'âge de la majorité;
le droit à une bonne éducation et à l'acquisition
de nobles caractères;
le droit aux instructions
religieuses (islamiques) ;
le droit d'être formé et
entraîné dans les pratiques cultuelles obligatoires ou facultatives ;
l'islam va jusqu'à accorder à l'enfant, une fois
adulte, le droit d'être aidé .
par ses parents à se marier (aide matérielle ou
dans le meilleur choix du
partenaire) ;
L'enfant a le droit une
fois adulte de prendre
son indépendance ou de
rester sous la coupe de
ses parents ...
Cependant, malgré cette voie
tracée, certains musulmans sont
responsables de mauvais traitements infligés aux pauvres · mineurs. En effet, la situation peu
enviable des enfants que nous
venons d'évoquer plus haut au- .
rait été moins triste si nos frères
musulmans, censés agir à l'aune
de l'islam voyaient les choses
autrement. C'est en effet un secret de polichinelle de dire que
de nombreux maîtres coraniques
s'accrochent malheureusement
aux faits de la mendicité de leurs

An-n<lst vendtedi n·03s du 17 Septembte 2004

.. .

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Ptix 50 f cf<!

P. 2

élèves avec la complicité des parents de ceux-ci, au motif que
c'est pour former l'enfant à sa
vie future. faite d'endurance.
C'est certainement un bon prétexte tout trouvé, quand on sait
que certains maîtres sont devenus plus des marchands d'hommes et sont très peu soucieux de
la formation spirituelle et professionnelle de leurs élèves.
Pourtant l'islam, plus qu'une religion est un code de vie. C'est
une civilisation valorisant l'espèce humaine, et l'enfant y
trouve grandement sa place. En
témoigne l'affection exceptionnelle du prophète Muhammad
(saw) pour les enfants. Lui qui
préférait exécuter délicatement
et prudemment sa prière au risque de déranger les enfants.
Il a aussi rappelé que le premier
droit de l'enfant qui vient au
monde est le droit à la vie, ensuite vient le droit à l'accueil affectueux et spirituel de ses parents sans discrimination aucune quelque soit le sexe (fille ou
garçon). En la matière. Allah
nous dit dans le verset 31 de la
sourate 17 : « Et ne tuez pas
vos erifants par peur de la misère. C'est Nous (Allah) qui satisfaisons à leurs besoins et
aux vôtres. Les tuer est une
faute énorme. ~
Il nous semble particulièrement
important de revenir sur les
droits relatifs à la question de la

An-n~st vendte<:h

religion de l'enfant. C'est le lieu
d'interpeller ceux qui par ignorance ou à dessein s'en prennent
injustement à des enfants musulmans pour avoir porté noblement le voile. A cette veille de
rentrée scolaire, il convient de
rappeler à tous ceux qui seraient
tentés de transposer la loi française sur la laïcité dans nos écoles au Burkina Faso, que la
convention relative aux droits de
l'enfant. ratifié par notre pays,
stipule de manière explicite que :
« L'erifant est libre d'exprimer
sa religion, sa conviction
d'une manière ou d'une autre.
Ainsi, il peut pratiquer sa religion, seul ou avec d'autres,
participer aux cérémonies, rites, cultes prévus par sa religion tel aller à la messe, à la
prière etc. na le droit de porter les signes de sa religion
(port d'une croix, d'un foulard ...) d'en respecter les interdits ». Le même document
continue plus loin en disant
que: « l'Etat a l'obligation de
respecter la liberté de pensée,
de conscience et de religion de
l'erifant... l'Etat doit aussi
respecter le droit de tous ceux
qui ont la responsabilité d'aider l'erifant à choisir sa
croyance, sa conviction, ses
valeurs etc. ~ (voir dans guide
de droits de l'enfant mai 2000) .
Allez-y comprendre l'attitude de
certains enseignants dont le

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.. . 149...

Ptix 50 ( cfu

P. 3

souffle se coupe à la vue d'une
fille voilée en classe. En effet, il
existe toujours des brebis galeuses qui s'entêtent, contre vents et
marées à expulser des élèves
dans l'illégalité absolue.
Que dire par ailleurs de certains
parents qui n'ont que le seul mérite d'avoir mis l'enfant au
monde ? Ils n'ont aucun égard ni
aucun souci pour leurs progénitures. Allah nous invite pourtant
à être des appuis pour le succès
de nos enfants : vivre selon les
normes de l'islam, sauver sa
peau du feu de l'enfer et travailler pour accéder au paradis. Indiquer à l'enfant ce que nous jugeons bons pour notre salut est
un devoir pour les parents et la
communauté, et un droit pour
l'enfant. Allah Le Très haut ne
nous a t -il pas prévenu dans le
coran en disant • Croyant ! Préseroez vous ainsi que vos fa-

milles d'unfeu auquel hommes
et pierres serviront de combustibles... • (66 /6). Chaque parent
doit savoir que c'est une distinction, un honneur mais aussi une
responsabilité de bénéficier de ce
don précieux d'Allah. Il incombe
donc à chacun d'en faire un bon
usage car chaque parent rendra
compte de la façon dont il a éduqué son enfant. Puisse Allah guider les parents à respecter les
droits de leurs enfants et les enfants à respecter les parents car
le géniteur a sous ses pieds le

paradis de sa progéniture.
Le ker

Quand son Seigneur lui avait
dit:" soumets-toi". Il dit: "je me
soumet au Seigneur de l'univers. "
Et c'est ce qu'Abraham recommanda à ses fils de même que
Jacob: "01 mes fils, certes Allah
vous a choisi la religion: ne
mourrez /Joint, donc, autrement
qu'en soumis"/ ( à Allah). Êtesvous, témoins quand la mort se
présenta à Jacob et quïl dit à
ses fils: "Qu'adorerez vous après
moi?" Ils répondirent: "nous adorerons ton Dieu, le Dieu de tes
pères, Abraham, Ismaël et
Isaac, le Dieu unique et auquel
nous sommes soumis. " Voilà une
génération belle et bien révolue.
A elle ce qu'elle a acquis et à
vous ce que vous avez acquis. On
ne vous demandera pas compte
de qu'elle faisait. »

«

Coran 2 verset 131-134

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AN-NASR VENDREDI

An-n<lsr vendredi n·03s du 17 Septembre 2004

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Prix 50 ( cfu

P. 4

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