Une alternative de financement à la portée des Burkinabè

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Classe de ressource
Text
Titre
Une alternative de financement à la portée des Burkinabè
Créateur
Abdoulaye Balbone
Editeur
Sidwaya
Date
29 janvier 2018
Résumé
Coris Bank International a, dans le cadre des activités marquant la commémoration de son 10e anniversaire, organisé le samedi 27 janvier 2018 à Ouagadougou, une conférence publique sur la promotion de la finance islamique au Burkina Faso. La réflexion a porté sur le thème : « Comprendre l'industrie de la finance islamique et sa valeur ajoutée sur les économies nationales »
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Coris Bank International a, dans le cadre des activités marquant la commémoration de son 10e anniversaire, organisé le samedi 27 janvier 2018 à Ouagadougou, une conférence publique sur la promotion de la finance islamique au Burkina Faso. La réflexion a porté sur le thème : « Comprendre l'industrie de la finance islamique et sa valeur ajoutée sur les économies nationales »

Coris Bank Burkina Faso est satisfait de son partenariat avec les institutions de la Finance islamique. Le directeur général de la Banque, Diakarya Ouattara, l'a annoncé au cours d'une conférence publique organisée le samedi 27 janvier 2018 à l'Université Ouaga I/Pr Joseph- Ki-Zerbo, à l'attention de ses clients, des étudiants, des enseignants chercheurs et de l'ensemble de la population.

« Depuis l'implantation le 15 juillet 2015 d'une agence de financement islamique dénommée Coris Bank Baraka, nous avons observé une bonne adhésion de notre clientèle. Nous comptons en trois ans d'existence, plus de 6000 clients intéressés par les produits offerts par ce nouveau mode de financement » a-t-il déclaré.

Et c'est pour susciter encore plus d'engouement, a poursuivi M. Ouattara, que son institution a, dans le cadre de la commémoration du 10e anniversaire de Coris Bank-Burkina Faso, voulu faire connaître au public burkinabè, le fonctionnement de l'industrie de la finance islamique et sa valeur ajoutée sur les économies nationales.

Pour ce faire, deux spécialistes des questions de finance islamique ont été invités. Il s'agit du Secrétaire général du Centre international islamique de réconciliation et d'arbitrage (IIRCA) basé à Dubaï et par ailleurs Président du comité Charia de Coris Bank Baraka, Dr Abdessattar Khouildi et de l'enseignant- chercheur, chef de département Finance islamique au London School of Modern Studies, Hima Seyni.

L'UEMOA sur la voie de la finance islamique

Pour M. Khouildi, la finance islamique est l'ensemble des activités financières et commerciales issues de la doctrine musulmane mais encadré par les principes du droit.

Elle est, a-t-il poursuivi, une composante de l'économie islamique qui vise à satisfaire les besoins du monde musulman et celui non musulman. Le conférencier a aussi indiqué que la première banque islamique en termes de structuration date de 1975 tandis que l'existence des banques conventionnelles remonte à quatre siècles.

« En quatre décennies, on dénombre plus de 600 banques islamistes à travers le monde. Ces structures ont été épargnées des crises financières qu'ont connues celles conventionnelles notamment avec l'avènement des sub-primes en 2008 » a-t-il relevé, puis de préciser que le secret réside dans la nature des produits bancaires.

L'orateur principal a poursuivi en justifiant aussi cette situation, par l'encadrement de la finance islamique à travers 58 normes dont 30 comptables.

« En plus de cela, s'ajoutent les organes comme le Comité d'éthique qui vérifie la conformité des produits au principe d'une banque islamique, l'agence basée en Malaisie qui veille sur les grandes lignes-directrices, une autre est chargée de noter les différentes banques et un centre international en charge de la résolution des litiges basée à Dubaï » a soutenu M. Khouildi.

A l'écouter, ce sont toutes ces raisons qui expliquent l'adhésion de certains Etats à la finance islamique. Il a, à cet effet, laissé entendre que 25 pays ont déjà adopté des textes pour favoriser l'implantation de ces structures financières sur leur territoire.

« Les pays de l'UEMOA sont dans la même dynamique » a-t-il précisé. Puis la responsable de la finance islamique à Coris Bank-Burkina Faso, Sylvie Sally Kinda/Compaoré, de distinguer deux modèles d'activités bancaires islamiques à savoir les banques entièrement islamiques et les fenêtres islamiques.

« C'est ce dernier modèle que notre banque a mis en place avec l'ouverture de son agence dénommée Coris Bank Baraka.

Une fenêtre islamique se définit comme la partie d'une institution financière conventionnelle fournissant les prestations de gestion de fonds, les activités de financements en conformité avec les principes de la loi islamique ou charia » a-t-elle précisé.

La finance islamique moderne, a-t-elle poursuivi, est régie par un ensemble de règles regroupées en cinq principes fondamentaux. Il s'agit de l'interdiction de l'intérêt, de la spéculation et de l'interdiction de certains produits comme le cas des jeux du hasard, du tabac, de l'alcool, de l'élevage porcin, de l'armement ou de la pornographie.

A ces règles s'ajoutent l'obligation de partage des profits et pertes et l'obligation d'adossement d'un actif tangible. Mme Kinda a en outre signifié que Coris Bank Baraka met à la disposition de ses clients, la « Wadi'a » (compte de dépôt à vue), la « Moudharaba » (participation et fructification) et la « Mourabaha » (vente commerciale avec marge).
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