Premier congrès ordinaire de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina : redynamiser l'Islam

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Titre
Premier congrès ordinaire de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina : redynamiser l'Islam
Créateur
Bogna Yaya Bamba
Editeur
Sidwaya
Date
20 juillet 1988
Résumé
Depuis janvier 1986 est née officiellement au Burkina l'A.E.E.M.B. (l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina). Dès lors les jeunes burkinabè de foi musulmane se sont donnés comme tâche de travailler à organiser les jeunes autour de l'Islam, dans le but d'une part, d'aider à une meilleure pratique de la religion musulmane et de l'autre de promouvoir l'Islam dans le milieu scolaire et estudiantin. Hier mardi 19 juillet, les militants de l'AEEMB ont démarré leur premier congrès sous le signe d'une bataille Idéologique contre les milieux qui ternissent l'image de l'islam.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Depuis janvier 1986 est née officiellement au Burkina l'A.E.E.M.B. (l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina). Dès lors les jeunes burkinabè de foi musulmane se sont donnés comme tâche de travailler à organiser les jeunes autour de l'Islam, dans le but d'une part, d'aider à une meilleure pratique de la religion musulmane et de l'autre de promouvoir l'Islam dans le milieu scolaire et estudiantin. Hier mardi 19 juillet, les militants de l'AEEMB ont démarré leur premier congrès sous le signe d'une bataille Idéologique contre les milieux qui ternissent l'image de l'islam.

Le congrès ordinaire de l'Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB) a. en effet été ouvert hier matin dans les locaux du lycée national des jeunes filles de Ouagadougou.

Dans le rang des invités on notait la présence des imans de la ville de Ouagadougou, les représentants des ambassadeurs.

Les congressistes au nombre de 110 personnes sont arrivés de la plupart des provinces. Les travaux du congrès ont commencé aux environs de 8 h 30 par la lecture d'un passage du Saint Coran. Puis, le camarade Abdoulaye Keita devait prendre la parole, au nom du Conseil général de Ouagadougou pour souhaiter la bienvenue aux invités et aux congressistes. Il a souligné au passage que le présent congrès ordinaire permette aux militants de toucher du doigt tous les problèmes auxquels l'association est confrontée depuis sa naissance. Ce sera aussi l'occasion dira-t-il, d'approfondir les pratiques islamiques au niveau des jeunes musulmans.

Le discours d'ouverture a été ensuite prononcé par le camarade Ibrahim Bara, président du bureau national de I'association. Le camarade Ibrahim Bara a tout d'abord rappelé les buts que s'est assigné l'association dès sa constitution. Il s'agit a-t-il dit, d'aider les jeunes à une meilleure pratique de la foi musulmane, de promouvoir l'islam dans le milieu spécifique scolaire et estudiantin. Pourquoi de tels objectifs ?

CONTRER LES ATTAQUES CONTRE L'ISLAM

Ces buts fixés par les militants de l'AEEMB tiennent au fait que l'islam est l'objet d'une diffamation séculaire. L'islam est présenté comme une religion traditionnelle d'analphabètes - la religion du fanatisme, de l'intolérance, de la paresse et de la mendicité. Et de fait, l'islam à travers cette présentation, est "l'opium du peuple".

Le camarade Bara a estimé que cette propagande est montée de toute pièce depuis les capitales occidentales qui cultivent le "culte morbide du néant", en somme par la civilisation occidentale.

Le reflet de cette civilisation occidentale (qui porte en elle beaucoup de perversions sociales) sur les jeunes du Burkina se manifeste par les maux douloureux que sont ; l'impolitesse l'alcoolisme, la drogue, la prostitution, le désordre sexuel etc.

Si cette guerre idéologique contre l'islam porte ses fruits au Burkina c'est parce que, estime le président de l'AEEMB, les musulmans sont désorganisés. Toute chose qui, selon lui, est contraire aux enseignements du coran. Les musulmans sont désorganisés, désunis, donc faibles devant les diverses agressions idéologiques. Comme conséquences, la mécréance gagne du terrain, les gens du livre (les hawlils Kitab) convertissent à leurs réligions les soeurs et les frères, voir les parents du monde musulman a l'aide d'une puissante propagande religieuse tambounnière et trompettiste".

Le camarade Bara a invité les uns et les autres à un approndissement des connaissances de l'islam, une réanimation de l'esprit de propagation de l'idéologie musulmane.

Ainsi le congrès ordinaire s'ouvre sur un terrain do lutte pour les jeunes musulmans qui refusent l'anéantissement de l'islam qui est pour eux, tout d'abord, leur religion ; mais aussi, une culture et une civilisation.

Bogna Yaya BAMBA
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