Fin du jeûne de ramadan

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Classe de ressource
Text
Titre
Fin du jeûne de ramadan
Créateur
Zakaria Yeye
Editeur
Sidwaya
Date
2 mai 1990
Résumé
C'est enfin fini avec le mois du jeûne de ramadan ou le carême -Les musulmans du Burkina ont fêté l'événement le vendredi 27 avril dernier sur l'ensemble du territoire. A Ouagadougou, la prière s'est déroulée dans la cour de la Maison du peuple sous la direction du grand imam de Ouagadougou, El hadj Abdoul Salam Tiemtoré.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
C'est enfin fini avec le mois du jeûne de ramadan ou le carême -Les musulmans du Burkina ont fêté l'événement le vendredi 27 avril dernier sur l'ensemble du territoire. A Ouagadougou, la prière s'est déroulée dans la cour de la Maison du peuple sous la direction du grand imam de Ouagadougou, El hadj Abdoul Salam Tiemtoré.

L'affluence était exceptionnelle cette année avec une présence remarquable des femmes à l'arrière-plan comme cela est de coutume dans la religion musulmane. Au rang de ces nombreux fidèles, on notait la présence de sa majesté, le moro-naba Baongo.

Dans ses prières, l'imam a demandé la bénédiction du bon Dieu pour l'ensemble du peuple Burkinabè en ces temps difficiles. La santé, la prospérité, le bonheur ... pour tout le monde, a-t-il souhaité.

Rappelons que le jeûne du ramadan fait partie des cinq pilliers de l'islam et constitue plus ou moins une obligation pour tous les fidèles musulmans. C'est un mois de pénitence et d'abstinence au cours duquel les musulmans doivent consentir beaucoup d'efforts non seulement dans la prière mais aussi dans leur comportement social.

Au Burkina, c'est à partir du 28 mars que les musulmans ont entamé ce mois. Mois de pénitence, mois également de folles dépenses pour certains ménages qui organisent chaque soir de véritables festins avec des menus inhabituels et bien fournis. En plus de ces dépenses quotidiennes qui grèvent déjà le budget, il faut prévoir le sucre pour la belle famille, l'oncle, la tante etc. C'est dire donc que le mois de ramadan se prépare bien à l'avance. Si le jeûne est plus ou moins une obligation pour tout musulman en bonne santé, la réligion ne fait pas obligation cependant pour les dépenses auxquelles certains se livrent. On peut “casser son carême” le soir avec de l'eau ou du simple “zoom koom” et manger comme d'habitude son tô ou son riz.

Revenons à la célébration de la fête. Après la prière qui s'est déroulée non seulement à la maison du peuple, mais aussi dans quelques secteurs de la ville, la fête s'est poursuivie dans les familles où on a préparé suffisamment pour la circonstance. Les enfants ont saisi l'occasion pour faire la ronde des concessions voisines et souhaiter bonne fête afin d'inaugurer les poches des nouveaux vêtements que leurs parents ont fait confectionner pour eux. Bref, tout le monde était en fête, on a mangé, bu et dansé.

Si la fête a été belle, on ne saurait cependant passer sous silence l'incertitude qui règne chaque année quant à la prévision de la date de la fête. Cette, année par exemple, il a fallu attendre la veille pour voir clair, car deux jours auparavant, le doute existait toujours. Entre jeudi et vendredi, on pensait plutôt à jeudi car dit-on, lorsque la fête est célébrée un vendredi, un dignitaire musulman, si ce n'est l'imam lui-même, meurt (une rumeur démentie par la communauté musulmane). Qu'à cela ne tienne, il serait souhaitable que la communauté musulmane prenne des dispositions pour informer à temps non seulement les fidèles mais l'ensemble du peuple sur la date précise de la fête. Dès le premier jour du jeûne, elle devrait être à mesure de dire avec précision la date de la fête - ce qui permettra aux uns et aux autres de faire leur programme. Toute chose qui arrangerait également la Fonction publique pour la fixation des jours fériés.

ZaKaria YEYE
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