Ramadam : fin du jeûne, la fête dans les familles

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Titre
Ramadam : fin du jeûne, la fête dans les familles
Créateur
Y. Z.
Editeur
Sidwaya
Date
8 mai 1989
Résumé
C'est fini pour le mois de jeûne. Les musulmans ont fêté hier dans l'allégresse la fin de ce mois de pénitence qui a débuté le vendredi 7 avril dernier (1er jour du jeûne).
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
C'est fini pour le mois de jeûne. Les musulmans ont fêté hier dans l'allégresse la fin de ce mois de pénitence qui a débuté le vendredi 7 avril dernier (1er jour du jeûne).

On n'a pas eu besoin de chercher trop longtemps la lune, elle est apparue grandement dans le ciel le samedi 6 mai dans la soirée marquant ainsi la fin du jeûne de ramadan. Le calendrier l'avait également prévu pour cette date. Il n'y a donc pas eu de contradiction et de tiraillement comme on avait coutume de le constater lorsqu'il s'agit de fêter le ramadan dans notre pays. C'est donc en rang serré que tous les musulmans du Burkina se sont retrouvés hier pour fêter. A Ouagadougou, la prière a été dirigée par le grand iman El Hadj Abdoul Salam Tiemtoré. Plusieurs milliers de fidèles au rang desquels le Moro Naba Baongo, des diplomates musulmans ont assisté à cet instant de recueillement dans la cour de la Maison du Peuple. Ce fut une fois de plus l'occasion pour le grand iman de prêcher et de demander la grâce du miséricordieux pour tous les Burkinabè.

La fin du jeûne du ramadan est certes marquée par la prière, mais elle l'est beaucoup plus par les festins dans les familles. Pour la circonstance, on s'investit beaucoup pour assurer un repas grandiose qui sort souvent de l'ordinaire. Cela se justifie par le fait que c'est un grand jour pour les croyants musulmans mais aussi pour les non musulmans avec lesquels on doit partager la joie et les repas. Les repas sont donc distribués aux voisins, parents et aux visiteurs. Ce qu'il y a lieu de souligner également, se sont les préparatifs qu'on entame plusieurs jours à l'avance par l'achat des provisions notamment le mouton pour ceux qui en ont les moyens. Les vendeurs en profitent pour faire des spéculations. Imaginez-vous par exemple que le prix de la volaille double subitement. Le poulet ou la pintade qui coûte habituellement 700 F est vendu à 1 400 f sans débat. A prendre ou à laisser.

La fête c'est aussi dans les ateliers de couture et les salons de coiffure où on se bouscule pour retirer une tenue ou pour refaire sa coifffure. Ce dernier aspect concerne surtout les femmes et les enfants qui, pour de pareilles occasions, tiennent coûte que coûte à paraître. Comme dira l'autre, le mois de jeûne c'est le temps des dépenses, du premier au dernier jour. Avec la fête, s'envole la paye du mois.

Bonne fête à tous.

Y.Z
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Sidwaya