Premier séminaire de formation du Conseil islamique burkinabè : réorganiser les fidèles à la base

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Titre
Premier séminaire de formation du Conseil islamique burkinabè : réorganiser les fidèles à la base
Editeur
Sidwaya
Date
26 juillet 1993
Résumé
Des Imams, prêcheurs, intellectuels et fidèles musulmans, toutes sensibilités confondues ont entamé samedi dernier un séminaire de formation au titre des activités du Conseil islamique burkinabè (CIB).
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Des Imams, prêcheurs, intellectuels et fidèles musulmans, toutes sensibilités confondues ont entamé samedi dernier un séminaire de formation au titre des activités du Conseil islamique burkinabè (CIB).

Premier du genre, ce séminaire prévu pour durer quatre jours vise à former des Imams et prêcheurs au profit de l'islam.

La cérémonie d'ouverture de la manifestation a eu lieu samedi après-midi à la maison du Peuple de Ouagadougou en présence de quelques personnalités dont le président du groupe parlementaire ODP/MT, M. Dim Salif représentant le président de l'ADP, le grand chancelier des Ordres nationaux, un représentant du Corps diplomatique, le grand Imam de Ouagadougou, des responsables administratifs du Kadiogo. Des associations et organisations religieuses parmi lesquelles le Cercle d'études, de recherche et de formation en Islam (CERFI) ont également répondu à l'appel du CIB.

Ce n'est un secret pour personne, l'islam au Burkina souffre d'un manque de cohésion et est longtemps resté cantonné dans des problèmes de personnes. C'est sans doute pourquoi le grand Imam de Ouagadougou, Abdoul Salam Tiemtoré dans son acte de bénédiction peu avant l'ouverture solennelle du séminaire a prêché l'union et l'entente dans la foi islamique. La recherche de l'unité et de la cohésion au sein de l'ensemble de la Communauté islamique a également été le thème dominant des allocutions prononcées par les présidents provincial et national du Conseil islamique burkinabè ; tour à tour, El Hadj Issaka Kafando et Arouna Sana ont déploré et dénoncé les maux qui minent de nos jours la vie de l'islam au Burkina : manque d'unité, problèmes d'individus, sectarisme ; outre ces maux, l'islam au Burkina souffre également d'un manque de formation et d'encadrement, de manque d'organisation depuis la base.

A ces maux, le président national du CIB prescrit : "en attendant de parvenir à une organisation supérieure, rien ne doit être négligé ; le Conseil islamique burkinabè veut réorganiser les fidèles à la base, inculquer une éthique musulmane aux responsables, changer les anciennes pratiques courantes dans nos manifestations religieuses (mariages, bâptème, décès etc.).

Le Conseil islamique veut améliorer la qualité de l'enseignement franco-arabe et l'école traditionnelle en milieu rural...”.

Pour donner des chances à ses objectifs, le CIB entend bannir de ses rangs l'intolérance, le sectarisme, l'accaparement ; toute chose d'ailleurs interdite par l'Islam, (Coran - Sourate 59 verset 18).

La réalisation des objectifs énoncés par le Conseil islamique burkinabè passe aussi et surtout par le précieux concours de tous ; selon El Hadj Sana de l'ONG, institutions islamiques, cadres musulmans (professeurs, prêcheurs, imams).

Pour l'heure, les travaux proprements dits du présent séminaire débutent ce matin, au Centre d'éducation ouvrière et seront marqués par une série de conférences à thèmes variés.

Rasmané Ouédraogo
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