Aïd el Fitr : plaidoyer pour la paix au Burkina Faso

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Classe de ressource
Text
Titre
Aïd el Fitr : plaidoyer pour la paix au Burkina Faso
Editeur
Sidwaya
Date
28 juillet 2014
Résumé
Le mois de Ramadan s'est officiellement achevé au «pays des Hommes intègres», le lundi 28 juillet 2014 par la grande prière de l'Aïd el Fitr. Dans la capitale burkinabè, c'est à la Place de la nation que les fidèles musulmans se sont donné rendez-vous pour participer à la prière officiée, par l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Source
Archives Sidwaya
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Le mois de Ramadan s'est officiellement achevé au «pays des Hommes intègres», le lundi 28 juillet 2014 par la grande prière de l'Aïd el Fitr. Dans la capitale burkinabè, c'est à la Place de la nation que les fidèles musulmans se sont donné rendez-vous pour participer à la prière officiée, par l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana.

Le mois de Ramadan s'est officiellement achevé au «pays des Hommes intègres», le lundi 28 juillet 2014 par la grande prière de l'Aïd el Fitr. Dans la capitale burkinabè, c'est à la Place de la nation que les fidèles musulmans se sont donné rendez-vous pour participer à la prière officiée, par l'imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana.

Le soleil commence à étendre ses rayons sur la capitale burkinabè. Il est 8 heures, en ce jour de l'Aïd el fitr ( fête de la rupture) à la Place de la nation de Ouagadougou. Ainsi, parés de leurs beaux vêtements, les fidèles arrivent en solitaire ou en groupuscule des quatre coins de Ouagadougou, à cette place publique, comme l'exige la tradition musulmane pour prendre part à la prière marquant la fin de 30 jours d'adoration et de soumission à Allah. La joie se lit sur les visages. Il est 9h30, la Place de la nation grouille de monde. Personne ne veut rater les derniers instants de ce mois béni de Ramadan. A côté de la tribune officielle, des cheikhs distillent des sonorités à la gloire de Allah et de son messager Mohamed (PSL). Un quart d'heure vient de s'écouler. Le Moogho Naaba Baongo, les autorités politiques et la communauté chrétienne avec à sa tête, l'évêque auxiliaire de Ouagadougou, Léopold Ouédraogo, prennent place à la tribune officielle. Soudain, un véhicule de type 4X4 de couleur grise essaie de se frayer un passage dans la foule. Tous les regards sont tournés vers lui. Le grand imam de Ouagadougou, El hadj Aboubacar Sana, est là. C'est lui qui va officier la prière. Aux cantiques, se succède, un silence total. C'est le début de la prière. Il est 9h. Après deux rakats, l'imam de Ouagadougou met  fin  la première partie de la prière. Aux fidèles qui ont désormais le regard rivé sur lui, il les félicite pour leur courage et leur persévérance tout au long de ce mois de Ramadan. «Les  fidèles durant un mois et souvent dans des conditions difficiles ont pu accomplir le quatrième pilier de l'islam», a-t-il reconnu. Il a également rendu un hommage à tous les victimes du crash de l'avion de la compagnie Air Algérie. «Que Dieu nous épargne d'une telle tragédie. Que le Miséricordieux  console les familles endeuillées suite à la perte de ces innombrables vies humaines», a-t-il imploré Allah. L'occasion faisant le larron, l'imam de Ouagadougou a invité tous les acteurs politiques à travailler pour que la paix perdure au «pays des Hommes intègres». La situation politique inquiète la communauté musulmane, dit-il. «Tous les acteurs politiques doivent travailler à ce que le Burkina Faso ne connaissent pas les moments difficiles qu'a connu le Rwanda et d'autres pays», a insisté l'imam Sana. Pour ce faire, tous les politiques, quelle que soit leur appartenance politique, doivent travailler pour bâtir un Burkina Faso prospère. «Le Burkina Faso n'a pas  de ressources naturelles, mais il a des intellectuels capables de le construire, de préserver ses acquis», a-t-il soutenu.

L'évêque auxiliaire de Ouagadougou, Léopold Ouédraogo ne dira pas le contraire. Au nom du Cardinal Philippe Ouédraogo et de la communauté chrétienne catholique, il a encouragé ses frères musulmans. «Ensemble, que nous nous donnions la main afin que Dieu nous bénisse et nous accorde toujours la paix dans notre pays», a-t-il souhaité. A la fin de la prière, tout sourire, les fidèles musulmans ont échangé de chaudes poignées de mains, tout en  formulant des bénédictions pour la nation, leur famille respective et la Oumah islamique.

Abdel Aziz NABALOUM

emirathe@yahoo.fr
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