Prière de l'Aïd-el-fitr : paix, cohésion sociale et fraternité prônées entre les communautés

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Titre
Prière de l'Aïd-el-fitr : paix, cohésion sociale et fraternité prônées entre les communautés
Créateur
Asdara Sawadogo
Editeur
Sidwaya
Date
20 août 2012
Résumé
La communauté musulmane du Burkina a célébré, le dimanche 19 août 2012, la fête de l'Aïd-el-fitr, marquant la fin du mois de Ramadan. A Ouagadougou, de nombreux fidèles musulmans ont remercié Allah pour le mois « clément » de jeûne et prié pour la cohésion et la fraternité entre les communautés.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
La communauté musulmane du Burkina a célébré, le dimanche 19 août 2012, la fête de l'Aïd-el-fitr, marquant la fin du mois de Ramadan. A Ouagadougou, de nombreux fidèles musulmans ont remercié Allah pour le mois « clément » de jeûne et prié pour la cohésion et la fraternité entre les communautés.

La pluie de la matinée du dimanche 19 août 2012 n'a pas dissuadé les fidèles musulmans de la capitale burkinabè à se rendre, comme à l'accoutumée, à la place de la Nation pour la prière de l'Aïd-el-fitr. En grand nombre, ils s'y sont, en effet, réunis pour la prière de Ramadan, dirigée par le grand imam de Ouagadougou, Aboubacar Sana. Une célébration qui marque la fin du neuvième mois du calendrier lunaire caractérisé par la privation et la pénitence.

Les musulmans sortis nombreux pour la prière, ont tenu à remercier Dieu pour avoir rendu ce mois clément. « Nous remercions Dieu miséricordieux pour nous avoir permis un jeûne très clément. La nature a été très favorable pour le musulman cette année et nous nous réjouissons », a laissé entendre le secrétaire général de la communauté musulmane, El hadj Moussa Semdé. En compagnie de l'empereur des Moose, le Mogho Naaba Baongo et de l'archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Philippe Ouédraogo, venus leur souhaiter une bonne fête de Ramadan, les musulmans ont prié pour la paix, la cohésion et la fraternité entre les différentes communautés.

En moore, en dioula comme en fulfulde, les prêcheurs qui se sont succédé au parloir, ont tous souhaité une heureuse fin de jeûne à tous les musulmans du Burkina et les ont invités à l'unité. Pour tous, la compréhension de ce grand jour est pratiquement la même : « C'est un jour béni de Dieu où le musulman doit glorifier le nom d'Allah et du prophète de l'islam pour recevoir en retour, sa bénédiction ». Après la prière, c'était l'engouement autour du grand imam, qui, dans son sermon, a formulé des voeux de paix et de santé pour tout le pays.

Autre site, mêmes voeux

La mosquée de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) a également été un point de convergence des fidèles musulmans de Ouagadougou. Sur cet autre site, la prière a été dirigée par Tiégo Tiemtoré, imam au Centre d'études, de recherche et de formation islamiques (CERFI). Dans son sermon, l'imam a rappelé aux musulmans que le Ramadan est un appel aux valeurs, un instant de repentir, de remerciement et de purification interne.

Il a également indiqué qu'au cours de ce mois, les musulmans ont gravi des marches dans leur cheminement vers Dieu. Il les a invités à poursuivre cette quête perpétuelle de Dieu par l'accomplissement de bonnes oeuvres. Se prononçant sur le pèlerinage à la Mecque, l'imam Tiégo Tiemtoré a salué les efforts des autorités burkinabè pour accompagner les musulmans dans l'accomplissement du cinquième pilier de l'islam. « Il faut aussi extirper de l'organisation du Hadj, les cupides pour lesquels seuls comptent la monnaie et les billets et redonner à ce pilier toute sa splendeur spirituelle », a-t-il souhaité.

Par devoir et par souci de garantir un bon Hadj aux candidats au pèlerinage, M. Tiemtoré a renouvelé l'engagement du CERFI et l'Association des élèves et étudiants au Burkina (AEEMB) à s'investir dans la formation et l'encadrement des futurs pèlerins. Tout en rendant grâce à Allah pour le retour progressif de la paix au Burkina après les événements de 2011, il a exhorté les citoyens à consolider la paix sociale, la stabilité, le vivre-ensemble et les valeurs citoyennes. Toutes choses qui, à son avis, sont nécessaires pour construire sereinement une nation.

Aussi, dans le souci d'ancrer le civisme dans le quotidien des citoyens burkinabè, il a appelé les gouvernants et les gouvernés à réduire les grands maux de la société comme la fraude et l'insécurité et à œuvrer pour plus de justice sociale. C'est pourquoi, il a estimé qu'« il est impératif de donner suite aux rapports d'enquête parlementaire et de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat ». Au plan international, tout en dénonçant au Mali, la destruction d'édifices au nom de l'islam, l'imam Tiégo Tiemtoré a réaffirmé le soutien du Burkina à tous les peuples opprimés du globe.
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