Hadj 2013 : les premiers pèlerins de Bobo satisfaits de l'organisation

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Titre
Hadj 2013 : les premiers pèlerins de Bobo satisfaits de l'organisation
Editeur
Sidwaya
Date
25 septembre 2013
Résumé
Le premier vol des pèlerins de Bobo-Dioulasso en destination de Médine a décollé dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 septembre 2013 à l'aéroport international de Bobo-Dioulasso, à 3h 30 mn précises. Ils étaient 500 pèlerins à prendre place à bord du Boeing 747-400 de la compagnie Nas Air Charter pour effectuer le 5è pilier de l'islam.
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Le premier vol des pèlerins de Bobo-Dioulasso en destination de Médine a décollé dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 septembre 2013 à l'aéroport international de Bobo-Dioulasso, à 3h 30 mn précises. Ils étaient 500 pèlerins à prendre place à bord du Boeing 747-400 de la compagnie Nas Air Charter pour effectuer le 5è pilier de l'islam.

Il est 3h 20 mn cette nuit du mardi 24 au mercredi 25 septembre 2013 quand le Boeing 747 de la compagnie Nas Air Charter se met à se mouvoir lentement sur la piste de l'aéroport international de Bobo-Dioulasso avant de s'emparer des airs quelques minutes plus tard sous le regard du maire de la commune, Salia Sanou. A son bord, 500 pèlerins en route pour les lieux saints de l'islam.

Le premier vol des pèlerins de la cité de Sya venait ainsi de s'effectuer. Et une nouvelle étape du travail du comité national de suivi du pèlerinage 2013 venait de s'achever. Une étape menée de concert avec les gestionnaires des aéroports du Burkina à Bobo-Dioulasso.

Pour la représentante des gestionnaires, Rosette Ouédraogo, cette présente organisation est marquée par des innovations de la part des autorités. Notamment, la construction d'un chapiteau pour accueillir les pèlerins en remplacement des tentes utilisées les années précédentes.

Selon elle, les pèlerins ont d'abord été regroupés à la grande mosquée de Dioulasso-Ba avant de migrer à l'aéroport international de Bobo-Dioulasso. Sur les lieux aux environs de 19 h, les premières vérifications ont eu lieu et ils ont été admis dans le chapiteau de 500 places.

A 20 h 20 mn, les autorités de la région des Hauts-Bassins sont arrivées. Le secrétaire général de la région, Joachim Somda, représentant le gouverneur a souhaité que le voyage et le séjour des pèlerins se fassent dans de très bonnes conditions et qu'ils aient une pensée pieuse pour les autorités du pays.

Le maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Salia Sanou, leur a souhaité un bon voyage et les a invités à demeurer solidaires tout au long des étapes de ce pèlerinage. Il leur a surtout demandé d'adopter des attitudes qui fassent honneur à l'image de notre pays.

Le vice-président de la communauté musulmane de l'Ouest, El Hadj Ahmadou Sanogo, représentant le président Mahama Sanou a exprimé sa satisfaction sur l'organisation du pèlerinage 2013 qui, selon lui a tiré beaucoup de leçons des précédentes organisations.

Cependant, il préconise de mettre beaucoup plus l'accent sur la sensibilisation dans les prochaines éditions. « Beaucoup de pèlerins viennent des villages et certains ne font leurs papiers qu'à la dernière minute. Il faut qu'ils commencent l'inscription assez tôt et n'attendent pas la dernière minute », affirme-t-il. M. Sanogo a souhaité que les pèlerins aillent et reviennent en bonne santé. La première étape au départ de Bobo-Dioulasso, c'est Médine pour visiter la tombe du prophète Mahomet et ses compagnons et prier dans la mosquée des prophètes.

Cette étape qui ne fait pas forcément partie du pèlerinage dure huit jours. Ensuite, les pèlerins iront à la Mecque pour accomplir le rituel du pèlerinage marqué, entre autres, par le tour de la Kabbah 7 fois.

Après le soutien des autorités, l'appel des pèlerins pour l'obtention des cartes d'embarquement et la vérification de leur conformité avec leur passeport a été fait. Une fois cette étape franchie, les pèlerins ont été dirigés du chapiteau vers l'aérogare où leurs passeports ont été vérifiés puis ils ont eu accès dans l'aérogare pour remplir les formalités de police.

Une organisation différente des précédentes

A minuit moins, installés dans la salle d'embarquement, ils attendent l'arrivée de l'avion. On sent la fatigue sur des visages. Des nattes sont mises à terre pour permettre à des vieilles personnes de s'asseoir avant les formalités de la police. Il est minuit 35 mn quand la compagnie Nas Air charter atterrit sur la piste de l'aéroport international de Bobo-Dioulasso comme prévue.

Cependant, il a fallu attendre au moins une heure avant le début des embarquements. A cet effet, deux cars de transport de 70 places se sont chargés de transporter les passagers de l'aérogare jusqu'au pied de l'avion pour l'embarquement dans le Boeing 747-400. A 2h 50, l'embarquement est terminé et le maire Salia Sanou, présent jusqu'au départ de l'avion, s'est adressé par téléphone à l'ensemble des pèlerins.

Tout en leur souhaitant bon voyage, il les a invités à garder à l'esprit qu'ils sont des ambassadeurs du Burkina Faso à La Mecque. Installés au sein de l'appareil, des pèlerins ont exprimé leurs sentiments. « Nous avons imploré depuis plusieurs années le bon Dieu pour qu'il nous offre le pèlerinage, aujourd'hui c'est chose acquise.

Nous partons donc lui rendre grâce » a affirmé Bakary Woni. De son coté, Souleymane Sankara trouve l'organisation de cette année totalement différente de celle des éditions précédentes. « Si les choses continuent ainsi l'année prochaine, nous n'allons pas nous lasser du pèlerinage et il y aura plus de candidats pour les années à venir ».

Le directeur de cabinet du maire de Bobo-Dioulasso, Ardjouma Sanou, également pèlerin a tenu à remercier Dieu, car les jours fixés pour le départ ont été respectés de même que l'ensemble des étapes du pèlerinage. « Nous allons effectuer l'étape de Médine et celui de Djeddah contrairement aux autres années où les gens partaient directement à Djeddah.

Parfois, on avait peur que l'aéroport ne soit fermé avant l'arrivée de nos pèlerins » a-t-il affirmé. De son coté, N'Golo Drissa Ouattara, président de la chambre de commerce des Cascades trouve important d'aller remercier Dieu pour le soutien qu'il t'a fait. Il salue les améliorations dans l'organisation du hadj 2013 et remercie pour cela les autorités.

Maimouna Dayo affirme qu'ils ont été bien accueillis à l'aéroport et qu'ils sont rentrés dans l'avion sans difficulté. Elle part, selon ses dires, prier Dieu pour avoir la santé, la longévité et surtout pour bénéficier du paradis. Structure de veille de contrôle et d'accompagnement des organisateurs du hadj, le comité de suivi de l'organisation du pèlerinage était au four et au moulin pour voir tous les détails.

Selon son président Mahamadi Ouédraogo, l'une des innovations majeures de cette année est la précision sur le nombre exact des pèlerins qui a même été rendu public 48 heures avant le départ. Cette année, les pèlerins sont au nombre de 4400 dans tout le pays conformément au nombre de visas reçus de l'Arabie Saoudite.

Selon lui, au départ, il était prévu 5500 visas au départ pour le Burkina Faso mais le nombre a été revu à la baisse par les autorités Saoudiennes, soit 4400 visas.

Et pour cause, ils effectuent actuellement de grands travaux dans le pays notamment à Médine et à La Mecque. Les 4400 visas octroyés ont été répartis par le comité aux 12 agences agrées à la demande de ces dernières selon leur capacités de recrutements des pèlerins.

Les Burkinabè moins logés que les autres

Pour cette édition du hadj, trois compagnies ont le plus grand nombre de pèlerins. Il s'agit de Sana Voyages : 1040 pèlerins, Africa Voyages : 520 pèlerins et Ranguma Voyage : 280 pèlerins. El Hadj Ardjouma Sanou, membre à l'organisation de l'agence Sana Voyages à Bobo-Dioulasso salue les innovations réalisées cette année et fait des recommandations.

Il souhaite pour les prochaines éditions que le gouvernement lance les recrutements des pèlerins assez tôt notamment dès la fin du mois de Ramadan. Selon lui, certains se plaignent souvent que les pèlerins burkinabè sont moins bien logés que ceux des autres pays et explique.

Cela est dû, selon lui, au coût du pèlerinage au Burkina Faso qui est bas, soit 1 810 000 FCFA. « Cela fait que nous ne pouvons pas avoir de meilleurs hôtels comme les pèlerins de la Côte d'Ivoire et du Mali qui payent plus de 2 000.000 de FCFA et qui bénéficient en plus de la subvention du gouvernement », a- t-il estimé.

Il déplore également qu'au Burkina Faso, chaque agence part chercher les logements pour ses pèlerins alors que cela pouvait être confié à une seule agence comme cela se fait dans les pays voisins.

Le second départ de Bobo-Dioulasso vers Médine sur les deux prévus aura lieu dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 septembre 2013. Il est prévu au total 9 départs dans les deux grandes villes du Burkina Faso dont 7 à Ouagadougou.
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