Nuit du destin : la question du civisme au cœur de la commémoration

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Titre
Nuit du destin : la question du civisme au cœur de la commémoration
Editeur
Sidwaya
Date
6 août 2013
Résumé
Le Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI), en collaboration l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB), a célébré dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août 2013, l'Aylatou al-qadr, communement appelée nuit du destin.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Le Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI), en collaboration l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB), a célébré dans la nuit du dimanche 4 au lundi 5 août 2013, l'Aylatou al-qadr, communement appelée nuit du destin.

L'Aylatou al-qadr est une nuit importante pour la communauté musulmane. Selon la tradition, c'est au cours de cette nuit, qu'Allah a revelé le saint Coran au Prophète Mahomet, servant de guide à la communauté musulmane.

Pour commémorer l'événement, les membres, sympathisants... de l'Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) et du Cercle d'étude, de recherche et de formation islamiques (CERFI) se sont donné rendez-vous dans la nuit du 4 au 5 août 2013, à Ouagadougou.

A l'occasion, El Hadj Abdoulaye Guiti, l'imam du CERFI, a donné une conférence sur le thème : « Islam et civisme : quelles attitudes du musulman face à l'incivisme ».

D'entrée de jeu, le conférencier a défini le civisme comme étant le respect du citoyen par la collectivité dans laquelle il vit et de ses conventions (lois). Il implique la connaissance de ses droits et devoirs vis-à-vis de la société. En référence à Jean-Jacques Rousseau, il a affirmé qu'aucun système de gouvernement n'est parfait. D'où la vertu comme solution à un bien-être social.

Pour une cohésion sociale apaisée qui engage gouvernants et gouvernés, une éthique est, selon lui, nécessaire. De ce fait, les gouvernants doivent veiller à la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat, à la juste répartition du patrimoine national, etc.

Du rôle des gouvernés, Imam Guiti, a dit qu'il l'incombe entre autres, de respecter le code de la route, de préserver le patrimoine public, de protéger l'environnement, en somme de participer aux actes et actions de citoyenneté. De ce qui précède, a souhaité le conférencier, le musulman doit être un modèle pour la société.

« L'islam est une communauté de foi et l'amour de la patrie fait partie de la foi islamique. Notre religion est soucieuse du bien-être de tous », a-t-il déclaré.

Pour venir à bout de l'incivisme, Abdoulaye Guiti a souhaité que les dirigeants entreprennent des actions impliquant les différentes couches de la société dans les prises de décision et les réalisations des œuvres d'intérêt public.

Il a préconisé la justice sociale par la juste répartition des revenus, le rétablissement de la justice entre l'administration et les administrés etc. « Les riches et les pauvres doivent être égaux devant la loi, sinon les populations règleraient eux-mêmes leur compte, avant l'intervention de l'autorité, dépouillée de toute confiance », a insisté le conférencier.

Pour conclure, l'imam du CERFI a fait savoir à l'assistance que la communauté musulmane a dominé le monde, non pas par la force, mais par la foi, la science, l'action et l'exemplarité incarnées en la personne du Prophète de l'islam.

« La nation est à l'image d'une famille. Un chef de famille qui fait la sourde oreille aux préoccupations de sa famille, risque d'être désobéi par les membres de la famille. Ainsi, le risque et l'anarchie pourraient s'installer dans un tel climat », a-t-il prévenu.
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