Journée nationale de pardon : les communautés religieuses répondent présent "Au nom de Dieu…"

Contenu

Classe de ressource
Text
Titre
Journée nationale de pardon : les communautés religieuses répondent présent "Au nom de Dieu…"
Créateur
Ibrahiman Sakandé
Editeur
Sidwaya
Date
28 mars 2001
Résumé
Les têtes de Proue des différentes communautés religieuses du Burkina Faso ont tour à tour dit hier, à la nation, à travers le président du Faso, la position définitive de leurs fidèles vis-à-vis de l'organisation de la journée nationale de Pardon prévue pour vendredi prochain.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Hamdalaye
Ramatoulaye
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Les têtes de Proue des différentes communautés religieuses du Burkina Faso ont tour à tour dit hier, à la nation, à travers le président du Faso, la position définitive de leurs fidèles vis-à-vis de l'organisation de la journée nationale de Pardon prévue pour vendredi prochain.

Les bureaux, de présidence du Faso ont connu hier matin, un ballet des représentants des différentes communautés religieuses du Burkina Faso. Ordre du jour, échanger avec le président Blaise Compaoré, au sujet de leur entendement de la Journée nationale de Pardon, prévue pour vendredi 30 mars 2001.

Au nom de la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME), les pasteurs Freeman B. Kompaoré, Moïse Napon, Issaka Flavien Tapsoba, Pawentaoré Ouédraogo et Samuel Yaméogo ont signifié au président du Faso, leur appréciation positive, des efforts dont il fait preuve ces derniers jours, pour «la réconciliation nationale". Affirmant que les Ecritures saintes font du pardon un de leurs primats, les représentants de «l'église protestante" du Burkina Faso ont dit qu'ils sont partants pour la Journée nationale de Pardon.

Aussi, la préparent-ils activement au nom de là paix sociale au Burkina. D'ailleurs, selon le pasteur Freeman B. Kompaoré, président de la FEME, “l'église protestante'' va appeler les Burkinabè à se surpasser pour rechercher l'intérêt général du Burkina Faso...

A la tête d'une délégation des catholiques, c'est ensuite l'archevêque de Ouagadougou, Monseigneur Jean Marie Compaoré, qui a eu des échanges avec Biaise Compaoré. Sa délégation comprenait les Abbés Dominique Yanogo, Dieudonné Kalmogo, Yves Marie Joseph Tanga, Bernard Yaogho, Adrien Ouédraogo, etc.

Jean Marie Compaoré et les siens ont dit au président du Faso que la position de l'église vis-à-vis du pardon est claire, en tant qu'elle est une nécessité.

Dès lors, les catholiques du Burkina sont partants pour la Journée nationale de Pardon. Aussi, l'archevêque de Ouagadougou s'est-il inscrit en faux vis-à-vis des déclarations selon lesquelles, l'église catholique n'est pas partante pour la JNP. Mais a-t-il ajouté, “l'idée de la JNP étant très généreuse et très belle, il convient de l'entourer de certaines précautions: que le praesidium qui va se charger de son déroulement concret, le 30 mars prochain au stade du 4-Août ne soit pas aux mains des hommes politiques, que cette journée soit suivie d'actes à même d'accompagner le pardon national... ''.

Le pardon étant, chez les catholiques, synonyme de repentir, d'aveux et de satisfaction, il a souhaité que la journée du 30 mars en soit le symbole et la passerelle.

El Hadj Cheick Aboubacar Sana (grand imam et président de communauté musulmane du Burkina de Ouagadougou), El Hadj Cheick Aboubacar Maïga de Ramatoulaye, El Hadj docteur Cheick Doukouré (Imam de Hamdalaye), El Hadj Mahamoudou Tiemtoré (vice-président de la communauté musulmane) et El Hadj Baba Sidiki (secrétaire adjoint de la communauté musulmane), ont clos cette rencontre du chef de l'Etat avec les autorités religieuses. Le pardon étant l'un des points cardinaux de la religion musulmane, ils ont affirmé que les musulmans du Burkina ne peuvent que s'engager sur les sentiers de la bonne tenue de la JNP.

“Le pardon est une pratique quotidienne du musulman. Aussi, à travers nos prières, nous allons contribuer à ce que l'élan de paix aille crescendo au Burkina. De même, nous allons contribuer à faire en sorte que ceux qui ne sont pas partants aujourd'hui pour le pardon, comprennent son sens et sa portée et s'y engagent demain... ", a signifié El Hadj Aboubacar Sana.

Ainsi, après les anciens chefs d'Etat lundi dernier, ce sont les catholiques, les protestants et les musulmans du Burkina qui, hier mardi, se sont mis dans les “starting-block" du “oui” pour la Journée nationale de Pardon.

Ibrahiman SAKANDE
Collections
Sidwaya