Excision : les associations islamiques montent au créneau
Contenu
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Titre
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Excision : les associations islamiques montent au créneau
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Date
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10 octobre 1997
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Résumé
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Alors que s'achevait le 30 septembre le séminaire de sensibilisation des commandants de brigade de gendarmerie et de commissaires de police de la ville de Ouagadougou sur la lutte contre la pratique de l'excision voilà que les associations islamiques du Burkina Faso organisées dans une structure unitaire vont à l'assaut du même fléau sexuel.
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Droits
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contenu
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Alors que s'achevait le 30 septembre le séminaire de sensibilisation des commandants de brigade de gendarmerie et de commissaires de police de la ville de Ouagadougou sur la lutte contre la pratique de l'excision voilà que les associations islamiques du Burkina Faso organisées dans une structure unitaire vont à l'assaut du même fléau sexuel.
Une pratique ignoble (la mutilation sexuelle) qui a bien falli se “loger” pernicieusement dans les zones rurales de notre pays. En tout cas, la communauté musulmane s'est voulue rassurante et confiante.
D'ailleurs, elle se refuse de “croiser les bras”. A preuve, le comité de soutien des associations islamiques a initié depuis le 4 octobre courant, et ce jusqu'au 26 octobre prochain un programme de tournée de sensibilisation et d'information dans les lieux de prière, à travers la ville de Ouagadougou. Cette tournée est dirigée par quatre équipes composées de quatre à cinq personnes chacune.
- Le 19 octobre, l'équipe “A” dirigée par M. el hadj Abdoulaye Kouanda sera dans la mosquée de vendredi de Cissin (secteur 15 et 16);
- Les 12 et 26 octobre, l'équipe “B” conduite par el hadj H. Kanazoé sera respectivement dans les mosquées de vendredi de Tampouy, et de Dagnoën, Wemtenga et Zogona.
- Le 18 octobre, l'équipe “C” dirigée par el hadj Salif Sanogo visitera la mosquée de la Tidjania des secteurs 1, 6 et 7.
- Les 11 et 25 octobre, l'équipe “D” conduite par el hadj A. Boly sera respectivement à l'école Franco-arabe de Hamdallaye, et dans les grandes mosquées de Gounguin nord et sud.
Au-delà de cette sortie de causerie et d'échanges axés sur le respect de l'intégrité morale, physique de la personne humaine; c'est l'harmonie religieuse d'une nature généreuse toujours présente, attentive aux “frères” et aux “soeurs” qui l'habitent, et appliquée à prévenir leur dessein qui est donc recherché.
Définie comme des opérations traditionnelles que sont l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes des fillettes et des femmes, la pratique de l'excision est apparue comme un phénomène à combattre et combattu par nos sociétés modernes. Perçues comme un véritable “phénomène” socioculturel, les mutilations sexuelles ont toujours été en tout cas combattues par les associations et mouvements des droits de la personne humaine.
Cela n'est ni permis ni utile
De sources médicales, la majorité des mutilations pratiquées ont toujours produit des stigmates douloureuses. Même en milieu hospitalier, où des analgésiques locales sont disponibles, leur administration est difficile au regard du clitoris qui est un organe hautement vascularisé à forte concentration et de terminaisons nerveuses.
La conséquence fâcheuse est que si l'artère clitoridienne est sectionnée, des saignements abondants peuvent survenir. Toute chose d'ailleurs qui peut entraîner une perte énorme de sang, et occasionner un choc hémorragique. Le combat est donc justifié. Et le sentiment de confiance inaltérable manifesté dans le pouvoir suprême remplira, on l'espère les associations islamiques du Burkina Faso de consolation pour le passé, de courage pour le présent, et d'espérance pour l'avenir. Ce processus d'élaboration et de mise en œuvre du bien-être socio-religieux est un acte de l'unité appelant une mobilisation constante et permanente autour du travail et du pardon commun, générateurs de vertus nouvelles.
Idrissa NOGO
Sidwaya
