Tournée d'animation des associations islamiques sur l'excision : pour le respect de l'intégrité morale et physique de la personne humaine

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Titre
Tournée d'animation des associations islamiques sur l'excision : pour le respect de l'intégrité morale et physique de la personne humaine
Créateur
Idrissa Nogo
Editeur
Sidwaya
Date
27 octobre 1997
Résumé
Le Comité de soutien aux associations islamiques comprenant entre autres le Conseil islamique burkinabè, l'association islamique de la Tidjania, le Cercle d'études de recherches et de formations islamiques, la Zawiya de la Tidjania du Cheick de Ramatoulaye... en collaboration avec le Comité national de lutte contre la pratique de l'excision (CNLPE) a entrepris depuis le 4 octobre dernier dans la province du Kadiogo un long périple religieux dont le mot de passe est la lutte permanente contre les mutilations sexuelles des fillettes et des femmes. Cette tournée d'animation et d'information qui prend fin le 26 octobre 1997 intéresse les lieux de prière, les écoles franco-arabes, les mosquées de la ville de Ouagadougou. L'unique ambition religieuse de ces messagers de la paix sociale et de la tranquilité de l'âme chez les “frères" et les “sœurs" est d'être utile à la collectivité, celle justement qui n'est pas toujours avertie des dangers nuisibles de la pratique ignoble de l'excision.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Ramatoulaye
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Le Comité de soutien aux associations islamiques comprenant entre autres le Conseil islamique burkinabè, l'association islamique de la Tidjania, le Cercle d'études de recherches et de formations islamiques, la Zawiya de la Tidjania du Cheick de Ramatoulaye... en collaboration avec le Comité national de lutte contre la pratique de l'excision (CNLPE) a entrepris depuis le 4 octobre dernier dans la province du Kadiogo un long périple religieux dont le mot de passe est la lutte permanente contre les mutilations sexuelles des fillettes et des femmes. Cette tournée d'animation et d'information qui prend fin le 26 octobre 1997 intéresse les lieux de prière, les écoles franco-arabes, les mosquées de la ville de Ouagadougou. L'unique ambition religieuse de ces messagers de la paix sociale et de la tranquilité de l'âme chez les “frères" et les “sœurs" est d'être utile à la collectivité, celle justement qui n'est pas toujours avertie des dangers nuisibles de la pratique ignoble de l'excision.

Une pratique qui, il faut le souligner ôte le droit*au respect de la personne humaine, bafoue sa dignité et la blesse en définitive dans sa chair. Les objectifs majeurs donc de cette mission conduite notamment par M. M Salif Sanogo, Dramane Ouologuen, Abdoul Karim Sana, Yaro Traoré, El Hadj Mamadou, Mme Kady Tiendrébéogo... sont donc le respect recherché et surtout la nécessité qui impose la restauration de l'intégrité morale et physique des Femmes. Voilà pourquoi, pour le comité de soutien des associations en lutte, il faut expliquer et encore expliquer, bien mieux faire comprendre que ni dans l'écriture sainte, ni par la conscience moderne la pratique de l'excision n'est pas encouragée encore moins, acceptée.

C'est dire donc que la communication est l'outil par excellence pour améliorer l'existence des fillettes et des femmes; c'est l'arme absolue en effet, à opposer à l'EXCISION. C'est en cela que le combat des associations islamiques du Burkina Faso et du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision (CNLPE) se justifie et mérite d'être mené. C'est vrai, l'épanouissement du corps féminin et la réconciliation avec lui-même doivent constamment se lire sur le bien-être physique et moral de l'ensemble des mères et des enfants de notre pays.

Le Burkina Faso, cela est vrai aussi à l'instar des autres pays africains au sud du Sahara est un pays à forte communauté ethno-linguistique, avec ses libations aux ancêtres, le respect des dieux, les cérémonies sacrées... Voilà là aussi le fondement d'une croyance (qui, bien canalisée n'est pas mauvaise) dans nos milieux traditionnels qui tendent à définir la pratique de l'excision comme une joie religieuse.

Pour rappel, il faut dire que le comité était le week-end dernier à la mosquée de la Tidjania des secteurs 1, 6 et 7. Là-bas, M. Salif Sawadogo et son équipe face aux fidèles musulmans de la Tidjania ont répondu à des questions telles: “la pratique de l'excision peut-elle provoquer le sida?, “l'excision diminue-t-elle le plaisir sexuel, notamment la frigidité”?...

Le samedi 25 et le dimanche 26 octobre la mission sera respectivement dans les grandes mosquées de Gounghin nord et sud, et dans les mosquées de vendredi de Dagnoën, Wemtenga et Zogona. Toute dépense d'énergie, c'est-à-dire tout ce qui est le produit d'une conviction n'est point une peine perdue; car, il y a Allah, toute la nature l'annonce... ses ouvrages sont même sous nos yeux.

Idrissa NOGO
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