Faso Airways : les pèlerins n'ont toujours pas leurs bagages

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Titre
Faso Airways : les pèlerins n'ont toujours pas leurs bagages
Editeur
Sidwaya
Date
22 mars 2002
Résumé
Nous avons été alerté hier à notre rédaction que les pèlerins ont fait un sit-in devant le siège de Faso Airways pour réclamer leurs bagages restés à la Mecque. Naturellement, nous nous sommes déportés sur les lieux mais la grande agitation était déjà passée.
Couverture spatiale
Bobo-Dioulasso
Ouagadougou
Djeddah
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Nous avons été alerté hier à notre rédaction que les pèlerins ont fait un sit-in devant le siège de Faso Airways pour réclamer leurs bagages restés à la Mecque. Naturellement, nous nous sommes déportés sur les lieux mais la grande agitation était déjà passée.

Tout serait parti d'un communiqué que la Direction de la compagnie Faso Airways avait diffusé la veille, invitant les pèlerins qui sont de retour depuis déjà plus d'une quinzaine de jours à venir réceptionner leurs bagages.

Pour des gens qui sont au bout de leur patience, ce communiqué sonnait la fin de leur galère. Surprise à l'arrivée, les bagages ne sont pas là, le cargo chargé de les convoyer accuse du retard.

Selon les groupes de pèlerins que nous avons trouvés sur place, cette situation est incompréhensible "quand vous empruntez un taxi, vous le prenez avec vos bagages, à moins que vous n'ayez pas payé pour ces bagages. Dans notre situation, nous avons payé pour tout et voilà qu'on abandonne nos bagages à Djeddah".

Cette incompréhension a failli dégénérer ce qui a nécessité que la direction de Faso Airways assaillie fasse appel au vice-président du Comité national d'organisation du pèlerinage (CNOP) afin que celui-ci vienne calmer les esprits.

Assurance a été donnée que le cargo en question arriverait dans l'après-midi d'hier.

A quelle heure ? Personne ne peut donner cette précision. A notre arrivée, aucun des responsables de Faso Airways ne se trouvait au bureau sis face à l'aéroport international de Ouagadougou. Tous étaient absents. Une dame nous apprend que "s'ils étaient là ça allait chauffer". En clair ces responsables ont vite fait de décamper, vu l'atmosphère de tension pour le moins légitime, créée par ce "faux rendez-vous". Des renseignements que nous avons pu recueillir, le retard du cargo est une situation que Faso Airways ne peut maîtriser. Plus de 80 millions auraient été débloqués pour le convoi des 42 tonnes restant de bagages des pèlerins burkinabè.Selon des indiscrétions, la compagnie sollicitée disposerait d'appareils d'une capacité de 140 tonnes. C'est donc dire que la quantité de bagages à livrer au Burkina pourrait être négligeable. "C'est même une perte pour la compagnie de fret si elle doit seulement faire Djeddah-Ouaga pour 40 tonnes" soutient un agent du service fret. Voilà une des possibles raisons qui expliquent le retard accusé par les bagages des pèlerins burkinabè. Même cela ne suffit pas pour excuser la compagnie Faso Airways auprès des pèlerins qui ont eux aussi leurs raisons. Encore faut-il le dire franchement aux intéressés. En effet, ils sont nombreux ces pèlerins pour qui Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso ne sont que juste des étapes pour prendre l'avion. Ils n'y connaissent personne et personne non plus ne les connaît. Dans ces conditions comment vivre cette attente qui n'annonce pas de fin ?
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