Une tabaski entachée de trafics

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Titre
Une tabaski entachée de trafics
Editeur
Sidwaya
Date
18 février 2002
Résumé
Inch Alla ! L'Aïd El Kébir 2002 sera célébrée le week-end, probablement le samedi 23 février. Dans les milieux musulmans, la Tabaski ou la fête du mouton se prépare dans la ferveur. Ceux qui ont eu les moyens du pèlerinage à la Mecque l'ont déjà entamée depuis le début de ce mois. Cette année, ils sont plus de 1 500 Burkinabè qui sont partis pour ce rituel de la foi islamique. On peut déjà se réjouir du partenariat que le Comité national d'organisation du pèlerinage à la Mecque a passé avec la compagnie aérienne "Faso Airways" pour le transport de nos pèlerins. Les années antérieures, les Burkinabè se rappellent encore les difficultés d'embarcation que les pèlerins enduraient au départ comme au retour : contraints de dormir à la belle étoile, sous le vent, le froid et la poussière dans l'attente d'un hypothétique vol. Pour des personnes généralement âgées, ce sont de douloureux souvenirs de l'époque de "Air Afrique" la compagnie panafricaine de transport aérien. Cette année, nos 1500 pèlerins sont partis conformément aux programmes des vols. Sur place, là-bas, aucune fausse note n'a été signalée qui puisse entraver le bon déroulement du pèlerinage. Le Comité d'organisation en réussissant le séjour de la mission saoudienne du 25 au 28 février 2002, l'établissement des visas a pu mettre nos pèlerins à l'abri du trafic de visas dont il est question au cours de ce hadj 2002. C'est cette sale histoire qui aurait entaché le pélérinage cette année en dépit des quotas prévus chaque année pour chaque pays.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Inch Alla ! L'Aïd El Kébir 2002 sera célébrée le week-end, probablement le samedi 23 février. Dans les milieux musulmans, la Tabaski ou la fête du mouton se prépare dans la ferveur. Ceux qui ont eu les moyens du pèlerinage à la Mecque l'ont déjà entamée depuis le début de ce mois. Cette année, ils sont plus de 1 500 Burkinabè qui sont partis pour ce rituel de la foi islamique. On peut déjà se réjouir du partenariat que le Comité national d'organisation du pèlerinage à la Mecque a passé avec la compagnie aérienne "Faso Airways" pour le transport de nos pèlerins. Les années antérieures, les Burkinabè se rappellent encore les difficultés d'embarcation que les pèlerins enduraient au départ comme au retour : contraints de dormir à la belle étoile, sous le vent, le froid et la poussière dans l'attente d'un hypothétique vol. Pour des personnes généralement âgées, ce sont de douloureux souvenirs de l'époque de "Air Afrique" la compagnie panafricaine de transport aérien. Cette année, nos 1500 pèlerins sont partis conformément aux programmes des vols. Sur place, là-bas, aucune fausse note n'a été signalée qui puisse entraver le bon déroulement du pèlerinage. Le Comité d'organisation en réussissant le séjour de la mission saoudienne du 25 au 28 février 2002, l'établissement des visas a pu mettre nos pèlerins à l'abri du trafic de visas dont il est question au cours de ce hadj 2002. C'est cette sale histoire qui aurait entaché le pélérinage cette année en dépit des quotas prévus chaque année pour chaque pays.

A voir de près, il n'est pas une surprise que l'on arrive à ce constat ; vu les affaires qui se réalisent le temps d'un pèlerinage, l'Arabie Saoudite reçoit, pas moins de 100 millions de pèlerins chaque année. Ce qui ouvre le pays à toutes sortes de trafics. Il n'est pas hasardeux d'affirmer que c'est simplement aujourd'hui que l'on découvre le phénomène trafic de visas. Il existait bien auparavant, il a seulement pris des proportions qui inquiètent aujourd'hui. Il n'est pas aisé de mettre fin à un phénomène qui a certainement pris le temps de se faire des racines. A chacun ses trafiquants. Chez nous , le trafic ne concerne pas les visas mais le mouton que tout musulman voudrait sacrifier à la Tabaski. Où sont passés nos moutons ? pourrait-on s'interroger. Les commerçants ayant compris que ce qui est rare est cher, ont fait disparaître le mouton des marchés habituels. Si vous en trouvez, ce sont des moutons faméliques et qui vous coûtent les yeux de la tête. A Ouagadougou, présentement, il est difficile de négocier un bon mouton à moins de 25 000 F CFA.

C'est vrai que 25 000 F, ce n'est rien par rapport au sacrifice demandé mais c'est tout de même l'équivalent d'un mois de salaire pour le Burkinabè moyen. Pourrait-on s'en sortir à ce rythme ? Heureusement que la capacité d'adaptation existe en l'homme. A défaut de mouton, ce sont les gallinacés qui vont meubler les marmites le jour de Tabaski.
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