Lutte contre l'excision : les maîtres d'écoles franco-arabes comme relais

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Classe de ressource
Text
Titre
Lutte contre l'excision : les maîtres d'écoles franco-arabes comme relais
Créateur
W. Antoine Dabilgou
Editeur
Sidwaya
Date
5 mars 2003
Résumé
Il s'est ouvert mardi 4 mars 2003 à la Maison du retraité Antoine Nanga, une session de formation à l'intention des maîtres des écoles franco-arabes venus de 10 provinces du Burkina Faso sur les mutilations génitales. La cérémonie d'ouverture a connu la présence du ministre de l'Action sociale, Mme Mariam Lamizana et d'une représentante de l'ambassadeur du Danemark au Burkina Faso.
Couverture spatiale
Fada N'Gourma
Koudougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Il s'est ouvert mardi 4 mars 2003 à la Maison du retraité Antoine Nanga, une session de formation à l'intention des maîtres des écoles franco-arabes venus de 10 provinces du Burkina Faso sur les mutilations génitales. La cérémonie d'ouverture a connu la présence du ministre de l'Action sociale, Mme Mariam Lamizana et d'une représentante de l'ambassadeur du Danemark au Burkina Faso.

Cette session s'inscrit dans la logique du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision d'impliquer les groupes socioprofessionnels dans les activités de lutte. Elle marque le début d'un vaste programme d'activités. L'ambassade royale du Danemark vient de renouveler son aide pour l'appui aux activités de lutte contre la pratique de l'excision. Cette aide qui a été ordonnée sous la forme d'un accord de don est d'un montant global de deux cent soixante deux millions sept cent quatre vingt dix huit mille cinq cent dix (262 798 510) francs s'étalant sur une période de 3 ans (2003 - 2005).

Plusieurs formations au profit de toutes les couches composant la société ont déjà été organisées par le Comité national de lutte contre la pratique de l'excision.

Cette formation constitue après celles de Koudougou et de Boussé la 3e du genre, organisée à l'intention des maîtres des écoles franco-arabes. Elle concerne 30 maîtres venus des provinces du Gourma, de la Komandjari, de la Kompienga, du Sanmatenga, du Yagha, du Kourittenga et du Yatenga.

Pour le président de l'ABEFA (Association burkinabè des établissements franco-arabes) du Burkina, "les mutilations génitales féminines n'ont pas été prescrites dans les écrits islamiques.

Malgré les multiples efforts de sensibilisation, le milieu musulman reste le plus réticent à l'abandon de cette pratique néfaste.

Par ces sessions de formation, l'ABEFA veut combattre le mal par la racine, c'est-à-dire former ses enseignants afin qu'ils puissent sensibiliser les élèves et les parents d'élèves. L'objectif est de renforcer les compétences des enseignants franco-arabes sur la connaissance des méfaits de la pratique de l'excision, les dispositions juridiques en la matière par l'information, l'éducation et la communication en vue de les habiliter à répondre aux besoins d'information des groupes-cibles et à risque sur les méfaits de l'excision.

La formation vise également à préparer les mentalités des enseignants pour l'introduction de la question des mutilations génitales féminines dans le programme d'enseignement primaire et secondaire des écoles franco-arabes au Burkina Faso. La formation prendra fin le 8 mars 2003.
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