Inauguration mosquée de Lanfièra : deux cents (200) ans après la première
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Titre
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Inauguration mosquée de Lanfièra : deux cents (200) ans après la première
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Date
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4 mai 1999
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Résumé
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Lanfièra localité située à une cinquantaine de kilomètres de Tougan, chef-lieu de la province du Sourou était en fête le vendredi dernier. Et pour cause, le village a inauguré ce jour sa deuxième mosquée après la première construite vers 1800 par le fondateur de Lanfièra Mahamoudou Sanogo dit Karamo Lanfièra.
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Droits
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contenu
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Lanfièra localité située à une cinquantaine de kilomètres de Tougan, chef-lieu de la province du Sourou était en fête le vendredi dernier. Et pour cause, le village a inauguré ce jour sa deuxième mosquée après la première construite vers 1800 par le fondateur de Lanfièra Mahamoudou Sanogo dit Karamo Lanfièra.
L'ouverture de cette nouvelle mosquée a donné lieu à une grande réjouissance islamique qui a mobilisé tout ce que le département de Lanfièra compte de cadres. Les délégations venues de presque toute la boucle du Mouhoun, ont partagé la joie avec la localité réputée pour son islamité.
Au nombre des personnalités, outre le ministre Alassane Séré et le procureur général du Faso M. Moussa Sanogo tous deux membres de cette grande famille du «Dafina” (le pays Dafin), le président Aboubacar Sangoulé Lamizana, le directeur de cabinet de la présidence du Faso, les élus et les autorités politiques et administratives du Sourou ont rehaussé la cérémonie de leur présence. C'est avec le sentiment d'une glorieuse histoire réactualisée, qu'ils ont accompli la prière de vendredi dans la nouvelle mosquée.
La nouvelle mosquée est située dans le nouveau quartier où trône également les villas de quelques uns des nombreux cadres et grands commerçants natifs de Lanfièra. Elle est bâtie sur une parcelle de 1800 m2 et occupe une superficie de 240 m2. Fruit de la volonté conjuguée des fidèles musulmans de Lanfièra et du chef spirituel de la Tidjania au Burkina, le Cheick Aboubacar Doukouré, cette nouvelle mosquée selon le chef coutumier et grand imam de Lanfièra le vieux Habibou Sanogo, «ne vient pas se substituer à la première mosquée”.
Dans ce bastion de l'islam au Dafina en effet, on tient beaucoup aux symboles. L'ancienne mosquée vieille de près de 200 ans constituera encore le centre de gravité de l'activité islamique à Lanfièra. Avec ses soixante-six (66) minarets dont le déchiffrage arabe donne le mot Allah (Dieu), la vieille mosquée restera donc le lieu de rendez-vous pour les prières hebdomadaires de vendredi. Un autre symbole c'est que l'ouverture du nouveau lieu de culte était couplée avec la célébration du cinquantenaire du décès de l'imam M'Pa Sanogo père de l'actuel grand imam et chef de Lanfièra. En 1996, le 24 novembre précisément, le centenaire de Amadou Baba Sanogo dit Karamokoba (le grand maître) 3e fils du fondateur de Lanfièra, avait donné lieu à une célébration en grande pompe. C'est donc dire que chez les Sanogo on n'aime pas oublier son histoire surtout lorsque celle-ci a été écrite pas des héros. Nous reviendrons d'ailleurs sur cette belle histoire des Sanogo dans Sidwaya Hebdo de la semaine prochaine.
La construction d'une nouvelle mosquée vient ajouter dans tous les cas des pages supplémentaires à la belle histoire de l'islam du Burkina Faso écrite dans le Dafina. Destiné aux «habitants du nouveau quartier des villages environnants et aux étrangers de passage” le nouveau lieu de culte pourra servir aussi de cadre pour d'autres manifestations religieuses ou sociales et renforcer ainsi la fraternité et la solidarité si chères au Dafin musulman.
C'est donc avec une fierté légitime que les habitants ont accueilli le geste du Cheick Doukouré et que le grand imam l'a remercié de son précieux concours. Le préfet de Lanfièra M. Issa Sawadogo s'est réjoui lui aussi en tant que premier responsable du village, de voir ériger une seconde mosquée et a souhaité qu'elle contribue à renforcer la cohésion entre les habitants et ouvre surtout la voie à d'autres réalisations au profit de la localité. Quant aux nombreux invités venus de toute la grande région de la boucle du Mouhoun, ils ont pu certainement le temps de cette journée du vendredi du 30 avril renouer avec cette tradition islamique du Dafina.
CO BONI
Sidwaya
