1er congrès des femmes musulmanes : les hommes leur ont été solidaires

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Text
Titre
1er congrès des femmes musulmanes : les hommes leur ont été solidaires
Date
5 mai 1998
Résumé
La Communauté musulmane des femmes du Burkina Faso a tenu les 2 et 3 mai 1998 à la maison du Peuple son premier congrès, sur le thème : “rôle de la femme musulmane dans la société”. Cette grand'messe de l'Islam féminin a regroupé des femmes de 44 provinces de notre pays.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114035714
contenu
La Communauté musulmane des femmes du Burkina Faso a tenu les 2 et 3 mai 1998 à la maison du Peuple son premier congrès, sur le thème : “rôle de la femme musulmane dans la société”. Cette grand'messe de l'Islam féminin a regroupé des femmes de 44 provinces de notre pays.

"Mieux comprendre le coran, pour une pratique plus conforme de la religion par la femme musulmane”, tel était l'objectif visé par le tout premier congrès des femmes musulmanes du Burkina Faso. Pour l'occasion, la maison du Peuple a refusé du monde à la cérémonie d'ouverture, preuve de la grande mobilisation des femmes et hommes de l'islam, (les hommes n'étaient pas du tout absents de cette grande rencontre des femmes musulmanes). Il ne pouvait en être autrement, puisqu'elles sont leurs sœurs, leurs épouses et leurs mères.

Les hommes eux, sont les enseignants, les éducateurs des femmes. L'harmonie a été le maître-mot pendant ce congrès. Harmonie dans les relations des femmes entre elles, des femmes avec leur mari et enfin dans leur travail. Il a aussi été question de liberté de la femme conformément à la doctrine coranique, liberté mal comprise, si elle n'est pas simplement rejetée par les hommes.

L'Imam Check Mahamoudou Bandé. responsable de l'Education islamique a suivi de bout en bout les travaux des femmes musulmanes. On notait également la présence d'El Hadj Ibrahim Kouanda.

L'Association mondiale de l'appel islamique (AMAI) y était représentée par monsieur Feryanni A. Abdallah, venu traduire le soutien de son association à l'initiative de la CMFBF qui est d'ailleurs membre de cette association.

Selon Hadja Traoré Aïssata, un passage du coran dit que “l'homme le plus pieux est celui-là qui respecte son épouse”. Il est donc inexact d'affirmer que conformément au coran, la femme est un être inférieur à l'homme. Le problème ne se situe donc pas seulement au niveau des seules femmes.

C'est pourquoi les recommandations formulées s'adressent autant aux femmes qu'aux hommes ; les femmes ont recommandé que :

- le monde islamique se réfère au passé pour améliorer le présent et le futur ;

- les encadreurs coraniques, les imams, les conseillers islamiques, les intellectuels musulmans soutiennent la cause de l'islam et redoublent d'efforts pour développer des idées nouvelles en vue d'appuyer l'islam féminin dans sa lutte;

- les maris laissent la liberté à leurs femmes de s'instruire, gage d'une vie acceptable et Juste dans le foyer, les maris s'instruisent eux-mêmes et surtout qu'ils appliquent ce que le coran prescrit.

Caroline Ouédraogo
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