Le vrai visage de l'islam #8

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Titre
Le vrai visage de l'islam #8
Date
5 octobre 2013
Résumé
Mensuel islamique d'information
numéro
8
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q116294328
extracted text
Le vrai visage de l’islam
Si Dieu l’avait voulu il aurait fait de vous une seule communauté. S5v48

Mensuel d’information islamique - N° 008 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Obabiyi Aishah
Ajibola, élue Miss
Musulmane 2013

P.10

A LA RENCONTRE DE M.
DOUMI MOHAMED P. 8-9

Un entrepreneur,
une vision, une foi

Prix : 300 F CFA

LES BURKINABE ET LE SENAT

Pourquoi la
division des
musulmans ?
LA POLYGAMIE EST-ELLE
UN FREIN A L’INFIDÉLITE ?

P. 5

Ce qu’en pensent
les Ouagalais

P. 14-15

P. 3

* L’ABLUTION DU MALADE

Comment se fait-elle ? P. 4
* WWW.BISSMILLAH-BF.ORG

Un nouveau site pour
la promotion de l’islam P. 13
* IMAMAT

La femme peut-elle
devenir Imam ? P. 3

FETE NATIONALE
DE L’ARABIE SAOUDITE

Célébration
réussie au
Burkina
P. 16

Le musulman et la viande de porc
P. 7

Editorial

Sommaire

* LES BURKINABE ET LE SENAT

Pourquoi la division des musulmans ? ...... P5
* LA POLYGAMIE EST-ELLE UN
FREIN A L’INFIDÉLITE ?

Ce qu’en pensent les Ouagalais .......... P14-15
* FETE NATIONALE DE L’ARABIE
SAOUDITE

Célébration réussie au Burkina ................ P16

* A LA RENCONTRE DE M. DOUMI
MOHAMED

Un entrepreneur, une vision, une foi ......... P18-9

*IMAMAT

La femme peut-elle devenir Imam ? ............ P. 3

L’ABLUTION DU MALADE

* L’ablution du malade......................................................... P. 4

WWW.BISSMILLAH-BF.ORG

Un nouveau site pour la promotion
de l’islam ................................................................................................... P. 13

* Le musulman et la viande de porc ....... P. 7
* Obabiyi Aishah Ajibola,

RECEPISSE
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Page 2

LUTTE CONTRE LE TERRORISME

A

La seule voie
du salut

ujourd’hui plus que hier, l’Islam
est à la croisée des chemins. Les
musulmans, non les « islamistes » ont
fait porter à l’Islam tous les péchés
d’Israël. Tout se passe comme « si la
violence est le premier pilier de l’Islam ». Pour Boko Haram du Nigéria en
passant par les Chebabs de la Somalie,
sans oublier leur figure de proue, AlQaïda et ses ramifications, l’Islam se
conjugue aux massacres. Bien plus, le
salut ici-bas et dans l’au-delà, dépend
du nombre « des infidèles » que chaque
membre arrivera à faire passer de vie
à trépas. « Tuer pour plaire à Allah »,
voilà leur slogan inique, endoctriné à
leurs fidèles.
L’attaque du centre commercial de
Nairobi au Kenya le samedi 21 septembre 2013, est venue témoigner,
pour ceux qui les sous-estimaient encore, la remarquable capacité de nuire
des islamistes. Dans ce climat de terreur généralisée, dure, dure est désormais la mission des savants et
prédicateurs musulmans de faire
consommer l’idée selon laquelle l’Islam signifie Paix, qu’il appelle à la
Paix, et que la violence constitue l’opposé de la paix. Cette réalité, triste
d’ailleurs, est d’autant plus visible du
fait du fossé sans cesse abyssal entre
les discours et les faits, entre le dit,

l’écrit et le vécu, au sein de la grande
famille des musulmans. Comment recadrer l’Islam à sa véritable nature ?
Comment remontrer aux musulmans et
au reste du monde « le vrai visage de
l’Islam » ? Voilà le défi que doivent relever les musulmans d’ici et d’ailleurs.
Il sera fastidieux d’arriver à bout d’un
tel défi si le Coran et la tradition du
prophète n’inspirent pas au quotidien
les actes et discours des fidèles musulmans.
Ce qui recommande l’enseignement du
vrai Islam qui a pour maître mot, la
crainte de Dieu, la tolérance, l’acceptation de la divergence de vue, l’amour
et la miséricorde envers toutes les créatures d’Allah. Ce n’est pas le Coran qui
dira le contraire : « Si Dieu avait voulu,
il aurait fait de vous une seule communauté », Sourate 5, verset 48. Ce qui
remet l’enseignement de l’Islam et la
question de l’ignorance au cœur des
débats. Tant que la désinformation sera
de mise, la pratique culturelle de l’Islam aura toujours pignon sur rue, « les
islamistes » auront toujours des cœurs
à gagner. Pour tout dire, c’est le combat
contre l’ignorance qu’il faut remporter.
En dehors de cela, c’est un combat
perdu d’avance 
Ousmane Tiendrebéogo

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veuillez contacter

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Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

IMAMAT

L

La musulmane

La femme peut-elle devenir Imam ?

a femme peut diriger la prière
pour des femmes. Elle se met au
milieu d’elles. On rapporte que Oum
Waraka ben Naoufal avait obtenu la
permission du prophète (saw) de demander à un muezzin d’appeler à la
prière chez elle et de présider à la
prière de sa maisonnée. Hadith rapporté par Abou Daoud.
Ceci est une facilité pour nos mères
et sœurs en Islam de prendre acte
qu’elles peuvent désigner une d’entre
elles qui a plus de connaissance de
présider leur prière en groupe pendant
les voyages, les évènements circonstanciels où des hommes se font rares,
c.-à-d., qu’il n’ya même pas un jeune
garçon qui a atteint la puberté. Sinon,
si un jeune majeur musulman se
trouve parmi elles, c’est lui qui dirige
la prière et les femmes se mettent derrière. Si celui-ci n’existe pas, cependant, entre femmes, elles ont
l’exigence de se désigner une Imam,
qui va se mettre au milieu d’elles où
les orteils de celle-ci dépassent un peu
les autres.
Baraka Bin Tha’laba,
(communément connue sous
le nom de Um Ayman)

Une femme pas comme
les autres !
Bien que n’ayant pas de lien du sang
avec l’envoyé de Dieu, nous faisons
figurer cette noble femme dans sa famille, car elle fut sa nourrice et demeura très proche de lui toute sa vie
durant. D’ailleurs, il dit à son
sujet : « Um Ayman est ma mère après
ma mère ! ».
Ethiopienne d’origine, cette femme
fut achetée comme esclave par Abdallah, le père du prophète. Après sa
mort et celle de Amina, la mère du
Messager (saw), Um Ayman demeura
aux cotés du jeune enfant alors qu’il
était chez son grand-père, Abd Al
Muttalib, Ensuite, après la mort de ce
dernier, lorsque l’enfant fut pris en
charge par son oncle Abu Tâlib, elle
resta auprès de lui. Enfin, après que
Muhammad eut épousé Khadija, on la
trouve encore auprès de lui !
Il l’affranchit après son mariage avec
Khadija.
Alors qu’il était petit enfant et orphe-

lin, elle le combla de son affection et
veilla sur lui en suivant les recommandations que lui faisait Abd AlMuttalib. Celui-ci aimait énormément
son petit fils et s’inquiétait pour lui. Il
insistait beaucoup pour qu’elle ne le
laisse pas s’éloigner trop loin de la
maison. Le vieil homme disait souvent ses paroles : « Laissez mon petit
fils, car par Dieu, je sais qu’il est appelé à un avenir glorieux ».
Le jeune enfant aimait beaucoup son
grand-père. Um Ayman nous a rapporté que le jour où il quitta ce
monde, l’enfant éprouva un vrai chagrin : « j’ai vu, ce jour-là, le messager de Dieu (saw) pleurer derrière le
lit de son grand-père ».
Mais la providence divine veillait
déjà sur cet enfant. Un jour, le Coran
le soulignera : « Ne t’a-t-il pas trouvé
orphelin quand il t’a recueilli ».
Coran 93v6
Um Ayman fut témoin des nombreux
évènements extraordinaires qui jalonnèrent la vie de Muhammad, enfant,
adolescent puis adulte .C’est ainsi
qu’elle a pu nous rapporter : « Je n’ai
jamais vu le Messager de Dieu (saw)
se plaindre de la faim ni de soif.
Lorsqu’il sortait le matin, il buvait de
l’eau de Zam-Zam .A son retour, nous
lui demandions s’il voulait manger et
il nous répondit : « Je n’ai pas faim ».
Après le mariage du prophète avec
Khadija, Um Ayman épousa Ubayd
ibn Zayd Al Khazradji, dont elle eut
un enfant, Ayman, Il fut l’un des
compagnons du prophète (saw) et
mourut martyr à Hunayn
Lorsque les premières révélations
parvinrent à l’envoyé de Dieu et qu’il
commença à transmettre le message ;
Um Ayman fut parmi les premières à
adhérer à l’Islam, ainsi que le raconte
l’historien Ibn Al-Athir dans son ouvrage Asad Al Ghâba.Il fut d’autant
plus facile à Um Ayman de croire en
ce message qu’elle avait une
confiance totale en celui qu‘elle avait
vu grandir et devenir un homme aimé
et apprécié de tous. Rappelons
qu’avant la révélation, ses concitoyens le désignaient sous le nom de
« Al-Amîn ».
Par contre, son époux, Ubayd ibn
Zayd refusa de la suivre sur le chemin
de la foi et ils se séparèrent .Quelque
temps plus tard, elle devint l’épouse

de Zayd ibn Hârithâ, que le prophète
(saw) avait acheté comme esclave et
qu’il traita comme son fils. Il avait refusé de repartir avec son père venu le
racheter, préférant rester auprès de
l’envoyée Dieu. De leur union naquit
un garçon qu’ils nommèrent Usama.
Um Ayman fit partie du groupe de
musulmans qui avaient émigré en
Abyssinie(Ethiopie) pour fuir les persécutions dont étaient victimes les
premiers convertis. A son retour, elle
fit donc partie de ces fidèles dont le
prophète (saw) a vanté les mérites de
leurs deux émigrations.
A propos de son émigration vers Médine, il est rapporté que, durant sa traversée du désert, elle était en état de
jeûne et tenaillé par la soif ! Elle regarda autour d’elle dans l’espoir
d’apercevoir une caravane, et vit une
outre descendre vers elle, accrochée à
des plumes blanches ! Elle but de
cette eau jusqu’à n’en plus pouvoir.
Elle dira plus tard : « Depuis ce jour,
la soif ne m’a jamais tenaillé. Je me
suis opposée à la soif par le jeûne,
même lors des journées les plus caniculaires, et jamais je n’en fus éprouvée ! »
L’historien du Soufisme, Abû Nu
aym, a évoqué cet évènement en faisant ce commentaire, dans son livre
Hulyat Al-Awliya (la parure des
saint) : « Um Ayman, l’émigrante à
pieds, la jeûneuse pénitente, l’évocatrice en pleurs, celle à qui fut servie
une eau sans serveur, une eau divine
qui lui donna bien-être et suffisance. »
Certes, de tels évènements ne peuvent
être vécus que par des personnes à la
spiritualité élévée, et ayant atteint un
haut degré de certitude. Le miracle de
l’eau se produisit également au profit d’une autre des nobles femmes de
cette époque.
Tout en ayant voué sa personne à la
vie ascétique et à la contemplation,
Um Ayman ne s’était pas pour autant
retirée du monde. La vie monocale
n’existe pas en Islam. Elle fut très active et participa à plusieurs batailles
contre les ennemis de l’Islam, soignant les blessés, donnant à boire aux
combattants .On nous rapporte
qu’elle se trouvait avec les combattants de Uhud, puis à Khaybar, à Hunayn et encore dans d’autres hauts
lieux où la bravoure des musulmans

s’exerça avec succès contre leurs ennemis.
…L’envoyé de Dieu demeura très familier avec elle. An Nawaî a rapporté
qu’il disait : « Elle est ma mère après
ma mère ! »Il disait également : « Elle
est tout ce qui reste de ma famille ».
(Al Isâba fi tamyîz as- sahâba)
Dans un autre récit, Aicha raconte que
le prophète (saw) était en en train de
boire en présence de
Um
Ayman .Elle lui demanda : « Donnemoi à boire, ô Messager de Dieu!
Aicha rapporte : « Je lui dis : ’ Tu dis
cela à l’envoyé de Dieu ?’ Et Um
Ayman répondit : « Je l’ai servi plus
que cela ! »Le prophète (saw)
ajouta : « Elle a raison », et il lui
donna à boire. Telles furent les relations d’affection qui existèrent entre
le prophète et Um Ayman.
La disparition du prophète (saw) bouleversa Um Ayman. Elle fut plus accablée encore que pour la disparition
de son mari, Zayd, et de son fils
Ayman. Ibn Sa’ad a rapporté qu’elle
le pleura longuement et composa, en
son honneur, des poèmes élogieux.
Les compagnons continuèrent de
montrer leur attachement et leur
considération à Um Ayman. On rapporte que lorsqu’il était calife, Abu
Bakr appelait souvent Umar et lui disait : « Allons rendre visite à Um
Ayman comme le faisait l’envoyé de
Dieu » .Et, lorsqu’elle les voyait, elle
éclatait en larmes au souvenir des
jours bénis où le prophète (saw) était
encore parmi eux.
…Cinq mois seulement après la disparition du prophète (saw), Um
Ayman rendit l’âme à son tour et rejoignit, dans la félicité éternelle, le
Messager et ceux des compagnons
qui l’avait précédé.
On nous rapporte que tous les compagnons, qui avaient pour elle une
grande considération, désignant ses
enfants et petits-enfants sous le nom
des « bien-aimés du Messager de
Dieu ».
Que Dieu soit satisfait de Um Ayman
et de sa descendance.
Se référer au document « les premières femmes de l’Islam, de Abou
Oussama et Malika Dif »

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Arounan GUIGMA

Page 3

Ma prière

U

n autre aspect de la facilité
accordée par Allah aux
croyants consiste à permettre à
la personne portant un plâtre de
passer les mains mouillées dessus, au lieu de le laver à l’eau.
Au cas où la personne aurait une
blessure ou une entorse et
qu’elle est obligée de l’entourer
d’un bandage de crainte que
cette blessure ne s’infecte ou
que l’entorse ne s’aggrave, elle
dispose de la même permission.
Passer les mains mouillées sur le
bandage en guise d’ablution.
Rappelons toutefois que le bandage ne doit pas couvrir des endroits sains du membre. Si la
blessure est légère, mais risque
quand même de s’infecter de
s’infecter au contact de l’eau, il
est permis de passer les mains
souillées dessus au lieu de laver
les membres à l’eau.
Il est aussi permis de chauffer
l’eau ou la refroidir si nécessaire
ou lui ajouter une substance (à
condition qu’elle ne change pas
sa nature, comme le sel ou autre
produit similaire), cela dans le
cas où un tel procédé permettrait
de laver le membre blessé sans
envenimer la blessure. A l’évidence, quand la blessure est
guérie, le bandage ou le plâtre
est enlevé, la permission d’essuyer avec les mains mouillées
devient caduque et on doit laver
le membre comme il se doit.
Pour en finir avec cette question, nous rappelons la règle suivante : si la maladie justifie
qu’on déroge à la règle d’utiliser l’eau, il en est de même pour
le risque d’augmenter la souffrance ou la crainte de retarder
la guérison.
La prière du malade :
La personne malade peut être
capable de faire un mouvement
de la prière mais pas un autre.
Ce mouvement peut être obliga-

Page 4

L’ABLUTION DU MALADE

Comment se fait-elle?

toire ou recommandé. C’est
pourquoi nous présentons les
détails suivants :
La personne malade capable de
se tenir debout doit le faire en
priant. Celle qui a besoin de
s’appuyer sur un mûr ou un
bâton peut faire de même en accomplissant la prière. Celle qui
endure la station debout momentanément, puis doit s’assoir,
commence la prière débout puis
s’assoit dès qu’elle se fatigue.
Celui qui prie débout, s’il est
chez lui, mais ne peut le faire en
prière collective, a le choix entre
prier à la mosquée et s’assoir
quand il se sent fatigué ou prier
chez lui. Certains jurisconsultes
préfèrent ce dernier choix, car
respecter un acte obligatoire de
la prière est prioritaire à faire la
prière collective.
La personne malade qui peut se
tenir debout pendant la prière,
mais ne peut ni s’incliner ni se
prosterner, doit quand même se
mettre débout, puis faire symboliquement la prosternation,
puis s’assoir et faire symboliquement la prosternation. Un
autre avis juridique donne à une
telle personne le choix : ou bien
elle s’assoit et fait l’inclinaison
et la prosternation symboliquement, sans se mettre debout ; ou
bien elle reste debout tout au
long de la prière, fait symboli-

quement l’inclinaison et la prosternation, sans s’assoir.
- L’incapacité de se mettre debout peut être effective (comme
ne pas pouvoir se lever) ou potentiel (comme craindre la souffrance,
l’étourdissement,
l’aggravation de la maladie,
avoir de l’incontinence urinaire
en station debout ou émettre des
gaz sans arrêt…)
La personne dont la maladie
permet de faire la prière assise,
mais l’empêche de s’incliner et
de se prosterner, peut s’incliner
et se prosterner symboliquement
par des mouvements plus ou
moins profonds, selon qu’il
s’agit de l’inclinaison ou de
prosternation. Elle n’est pas
obligée de mettre devant elle un
objet élevé qui lui facilite la
prosternation car une permission
lui est accordée (se prosterner
symboliquement).Elle doit faire
son maximum pour baisser la
tête.
La personne incapable de s’assoir effectivement, ou par ordre
du médecin, peut se coucher sur
le côté droit ou gauche, tourne
sa face vers la Qibla, puis faire
l’inclinaison et la prosternation
symboliquement, à condition
que le mouvement de la tête
pour se prosterner soit plus profond que celui fait pour s’incliner.

Si cette personne ne peut se
mettre ni sur un côté ni sur l’autre, elle se met sur le dos et se
dirige vers la Qibla, met un
coussin sous la tête pour soulever sa face vers la Qibla et faire
sa prière symboliquement.
La personne alitée qui ne peut
faire un geste symbolisant l’inclinaison et la prosternation
peut se satisfaire de faire les
mouvements avec les yeux.
Dans ce cas, l’intention lui suffit. Tant que la personne malade
jouit de la raison, elle est tenue
d’accomplir son devoir de
prière, mais si elle devient inconsciente, elle en est dispensée.
Celui qui commence la prière
alors qu’il est en bonne santé
puis la maladie s’empare de lui,
finit sa prière comme il le peut.
Celui qui commence la prière,
malade en station assise, puis se
sent mieux au cours de cette
prière, doit finir de manière normale, sinon elle est nulle.
- La grâce et la miséricorde de
Dieu veulent qu’il accorde à la
personne malade, priant assise
ou couchée, la même récompense que la personne saine qui
prie comme il se doit.
- (Se conférer au document sur
les règles de la prière de Hassan
Ayyûb)
Arounan GUIGMA

Votre Mensuel d’information
islamique à ne pas manquer !

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

LES BURKINABE ET LE SENAT

L

Actualité

Pourquoi la division des musulmans ?

a question du Sénat est une
parfaite opportunité pour les
Burkinabé et les musulmans en
particulier de se faire une idée
claire sur leur incapacité de se
mettre d’accord. Durant ces derniers mois, nous avons assisté à
tous ces remous de part et d’autre.
Les uns sont pour et les autres
contre.
On a l’impression d’assister à un
combat de gladiateurs où il nous
faut forcément un vainqueur, ici
quelqu’un doit mourir, soient
ceux qui trouvent leur compte
dans le sénat ou ceux qui ne
voient guère son importance pour
un pays comme le nôtre, aux ressources limitées. Dans un pays, il
existe toutes les formes d’institution, d’organe, et même que les
gens sont bien différents, c’est
pour cette raison que nous avons
des chrétiens, d’une aspiration
spirituelle différente des musulmans ; quand on va prendre au
sein de la chrétienté, il est plusieurs tendances ; chez les musulmans c’est le même constat.
Les traditionnalistes ou les coutumiers, la pluralité à ce niveau rejoint les autres entités précitées ;
dans la société civile, c’est là ou
se trouvent tous les enjeux vu
qu’il est des organisations civiles
dénuées de toute appartenance
spirituelle et coutumière, mais qui
s’affichent pour la protection des
valeurs des citoyens.
Par ailleurs, les politiques, constitués par le parti au pouvoir, l’opposition, quand bien même qu’au
sein du parti majoritaire, l’unanimité fait défaut, ainsi qu’au sein
de l’opposition d’une manière
globale.
Notons que cette pluralité dans
notre société reflète visiblement le
dessein d’un pays démocratique,
ou toutes les considérations peuvent s’exprimer librement et
s’exercer dans leur cadre d’activité, sans qu’il ait de problèmes
majeurs.
Le pays des hommes intègres
souffre dans ces derniers temps,
puisque la question du sénat a occupé tout le monde, mais disons

que la population est dans son
droit de se plaindre, par ce qu’elle
a besoin de plus important que
l’institution d’une deuxième
chambre.
Les hommes religieux qui sont les
personnes morales ont laissé tomber le voile qui imposait le respect
du peuple à leur égard sous prétexte qu’ils ont fait des prises de
position inconfortables ; des milliers de musulmans se sont senti
frustrés dans ce pays, par ce que
ceux qui sont censés les représenter ont fermé l’œil pour faire le
spectacle, puisque la déclaration
du secrétaire général à la sortie de
la rencontre avec le président du
Faso a tourné les musulmans en
ridicule, des altercations, des débats sans queue ni tête ont émaillé
les marchés, les mosquées, les
kiosques et autres endroits publics.
La fédération a mis en mal la jeunesse musulmane ; c’est elle qui a
pris part aux différentes marches,
notamment celle du 28 Juillet.
Ces derniers, dans les conversations, ont failli en venir aux
mains.
La direction du « vrai visage de
l’Islam », après les déclarations
des religieux notamment, catholiques, protestants et musulmans,
tire son analyse très simplement ;
le journal rappelle qu’il travail
pour les Burkinabé et les musulmans en particulier afin que nous
puissions tous vivre en parfaite
cohésion et en toute sécurité.
Cette expression selon laquelle,
… « …les musulmans sont d’accord pour le sénat …ils représentent 60% de la population,
les musulmans trouvent leur intérêt dans le sénat… »
Ces paroles ont sonné comme un
coup de massue pour bon nombre
de personnes ; certains se disent,
comme nous ne sommes pas musulmans, la fédération se tape
notre part existentielle dans ce
pays. Certains non musulmans se
croisent également les bras se disant que les musulmans ont dit
qu’ils sont 60% de la population ;
ce qui est suffisant pour le prési-

dent pour instituer son sénat,
parce que les musulmans seuls
sont majoritaires et de surcroît ils
trouveraient leur intérêt dans cette
deuxième chambre.
Jusqu’à présent, on ne voit pas
quel intérêt les musulmans peuvent y en avoir en dehors du cas
de figure où ils auraient au-delà
de 50 sénateurs pour avoir la majorité. Le pays n’a pas besoin de
ce genre de déclaration, du moment qu’il est laïc .Certainement
que des amendements vont être
effectués pour que, dans le futur,
on évite de telles attitudes frisant
l’amalgame et qui peuvent être
source de tensions diverses.

Le sermon du Docteur
Kindo contre la fédération des associations îslamiques au Burkina Faso.

L’imam Kindo, dans son sermon
du vendredi 20 août 2013, a fustigé la Fédération des associations
islamiques, dont les représentants
ont été reçus par le président du
Faso dans le cadre de la concertation pour la mise en place du
Sénat.
Comme nous l’avons dit plus
haut, les musulmans sont divisés :
après le communiqué conjoint du
CERFI (Centre de recherche et de
formation
Islamiques),
de
l’AEEMB (Association des
élèves et étudiants musulmans au
Burkina), c’est au tour de l’éminent théologien, le docteur Muhammad Kindo, de plonger le
couteau dans la plaie en ce qui
concerne le désaccord des musulmans.
Le docteur a visiblement critiqué
l’attitude de la FAIB « la fédération des associations islamiques
du Burkina »,il l’a condamnée et
a ,en même temps, affiché la
conduite que l’Islam institue face
à une telle situation qui regorge
énormément d’enjeux.
Pour monsieur Kindo, dans les
déclarations de son sermon du
vendredi dernier, la FAIB n’a pas
encore de musulmans, ou d’une

autre manière, elle n’a pas de
groupe de musulmans sincères.
Les musulmans sont respectés par
Dieu, mais ils n’ont pas su être reconnaissants .Tous les problèmes
ont leur solutionnement dans l’Islam, qu’ils soient politique, religieux, social, etc. …
Les musulmans sont 6o% de la
population, ils sont obligés de
cheminer pour le bien-être de
tous ; sinon il n’y a pas de musulmans dans la fédération, soyons
sincères.
Aidons nos dirigeants dans cette
FAIB à être justes, parce qu’ils ne
le sont pas. Pour que toute parole
qui doit sortir par leur canal soit
reconnue et acceptée par l’ensemble des musulmans…Les musulmans doivent être courageux dans
leurs démarches et ne pas suivre
leurs passions, comme les intérêts
matériels.
L’exemple ici, est qu’ il est des
gens qui invoquent Dieu pour ce
bas monde, mais il ne faut pas que
nous soyons de ceux qui s’inscrivent dans cette logique.

Shûrâ ou concertation ?

A la lumière du Coran, on se pose
réellement la question de savoir
si Mr. Compaoré Souleymane, secrétaire général de la FAIB et les
autres représentants ont respecté
les rencontres préalables qui ont
eu lieu entre les différentes associations qui forment la FAIB ; logiquement les choses n’ont pas
été respectées à la règles, pour la
simple raison que le CERFI et
l’AEEMB se désengagent de leur
appartenance dans les déclarations du secrétaire général.
Les déclarations sont personnelles
ou se résument à un groupe d’individus, sinon le prédicateur
Kindo n’allait pas déverser sa colère sur la fédération à un tel point
qu’il juge qu’il n’y a pas de musulmans sincères dans cette fédération, l’organe représentatif des
musulmans.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Suite page 6
Page 5

Actualité
Suite de la page 5

Quelle compréhension
pouvons-nous avoir
du terme Shûrâ
ou concertation ?
Dieu est le propriétaire des cieux
et de la terre, il a indiqué les
normes morales de l’action et les
orientations générales de leur réalisation : à charge aux gérants, à
tous les hommes, en tout temps,
de convoquer l’ensemble des qualités de leur humanité, leur intelligence et leur raison pour donner
corps à cet enseignement.
Dieu ici n’étouffe pas, il éveille et
stimule ; mais on ne saurait se
passer de son autorité. D’une
autre manière, Dieu n’exige rien
de l’homme contre son humanité ;
il doit penser, agir, entreprendre et
gérer selon sa nature mais toujours dans la reconnaissance des
droits de Dieu. Cette reconnaissance peut prendre des formes

Découverte

multiples, selon le lieu ou
l’époque, mais elle restera nourrie par l’interprétation des sources
dont nul ne peut revendiquer le
monopole de la compréhension.
La recherche et les sciences expérimentales et humaines se sont développées au nom de la religion et
de la foi, et non contre elles .Bien
au contraire, Dieu exigeait de l’individu humain, en tant que gérant,
qu’il cherchât à comprendre et à
agir toujours d’avantage : sa liberté ne devait pas être l’expression d’une opposition, mais le
témoignage d’une responsabilité
portée admise devant le créateur.
Il ne saurait y avoir d’autorité
dogmatique qui nierait, de la
même façon, la responsabilité de
l’homme devant Dieu.
Par conséquent, la voie est entre
ces deux extrêmes et le principe
d’organisation de la Shûrâ est enfant de cette conception de
l’homme. Il est une révélation, il
est un envoyé : ce sont deux
sources qui traduisent aux

hommes les exigences de Dieu
propriétaire qui, en matière d’organisation politique comme dans
tout autre domaine, ne s’arrêtent
aux détails. La gestion incombe
aux hommes qui devront lire, interpréter, discuter, se consulter,
s’opposer et enfin, élaborer un
projet dont on peut dire qu’il est
une mise à l’épreuve de leur liberté. Cette épreuve, si elle est
vécue dans le constant rappel des
exigences divines, de reconnaissance, de respect et de justice traduit le sens de la rabâniyya (le
lien avec Dieu).
A notre avis, une organisation Islamique est en opposition parfaite
avec une idée théocratique telle
quand elles veux prendre une décision toute seule, sans la participation effective de l’ensemble de
tous ceux qui font cet organe. Le
lien ne peut pas s’établir avec
Dieu, surtout au nom de toute une
communauté pour une décision
aussi importante que le Sénat,
sans une discussions pluraliste,

sans recherche de solutions historiquement et géographiquement
appropriées pour se projeter dans
le futur. La rabbanya fait épouser,
autour du Tawhid(le principe de
l’unicité de Dieu), l’unicité de la
mémoire de Dieu et la multiplicité
des regards sur les affaires du
monde, et du Burkina Faso,, en
particulier. Dans nos rencontres,
c’est Dieu, le prophète (saw), les
textes…des interprétations, des
opinions et la délibération.
Nos dirigeants musulmans dans
leur gestion des affaires religieuses et publiques notamment,
dans leur version de la prise de
décisions, politiques dans la pluralité, doivent dégager quatre éléments qui trouvent leur pendant
dans le projet démocratique et qui
sont même parmi ses fondements
les plus essentiels qui sont : le
choix du peuple-la liberté d’opinion-l’alternance-l’Etat de droit.
La direction du Vrai visage de
l’Islam

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Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Culture

Une mosquée flambante neuve à Bingo

De fidèles musulmans dans l’enceinte de la mosquée.

L

La coupure du ruban.

e vendredi 16 Août 2013,
les habitants musulmans
de Bingo se sont parés des plus
beaux vêtements pour la circonstance, et c’était l’inauguration
de la grande mosquée de la commune de Bingo. Ce joyau qui se
dresse à côté de la voie ferrée et
de la Mairie est l’œuvre d’une
personne humble qui a voulu
garder l’anonymat avec le souhait du dévouement sunnite au
Burkina Faso.
Débutée aux environs de 12
heures, la cérémonie a été ponctuée par des allocutions de personnalités diverses dont le
représentant du Maire et du Préfet, du président du mouvement
sunnite et autres. Le Parrain,
Monsieur Hyppolyte Djinderé
Directeur Général de Diamond
Ciment dont il ya lieu de souli-

D

gner que c’est un chrétien qui a
accepté parrainer l’ouverture
d’une mosquée , par la voie de

son représentant, a félicité les
musulmans de Bingo et leur a
demandé de faire de la mosquée
un lieu de prêche, de bénédiction
et bien sûre de prière pour la
prospérité des filles et fils de

La nouvelle mosquée de vendredi.

Bingo et, partant, du pays des
Hommes intègres.
Après les discours des invités et
des sommités musulmanes, place
a été faite à la prière du vendredi
dans la nouvelle mosquée qui a
une capacité de 1 500 places ;
suite à la coupure du ruban symbolique par Madame le Préfet du
département de Bingo ; Cette
journée a été conduite avec enthousiasme et ferveur. L’Imam
du jour a insisté sur la nécessité
d’entretenir la mosquée et d’en
faire un lieu de cohésion sociale
et de paix. La prière terminée, il
a été planté un arbre pour faire
de la Mosquée un lieu où il fera
bon vivre.
Enfin, pour clore en beauté
l’heureux évènement, il a été demandé à tous les participants,
venus de Bobo, Ouaga, Koudougou et villages environnants, de
prendre place pour une réception.

Le musulman et la viande de porc

e nos jours, il y a un phénomène qui, pour le musulman, semble normal : c’est le fait
pour lui de manger la viande de
porc. Le jeune musulman, pour
son manque de connaissance ou
pour sa mauvaise foi, raconte à
qui veut l’entendre qu’il n’est
pas interdit au musulman de manger le porc . Nous apportons un
démenti à cela ; mais comme
d’habitude, nous nous referons à

la source de l’interdiction. Certaines personnes l’affirment sans
preuves ; peut-être parce que certains musulmans qui pensent
connaître l’Islam en mangent ou
leur ont dit que ce n’est pas interdit. Les personnes incultes ou musulmanes de mauvaise foi ou
encore ignorantes qui en consomment veulent ou tentent de justifier leur péché en citant le Coran.
Par contre, la sourate 2 verset 173

stipule que : « Certes, il vous est
interdit la chair d’une bête
morte, le sang, la viande de porc
et ce sur quoi on a évoqué un
autre qu’Allah ».
Que ceux qui en mangent se rassurent qu’il n’y a pas d’autorisation expresse de la part du Saint
Coran pour cette viande. A notre
avis, Dieu est miséricordieux et
ceux qui n’avaient pas la vérité
et qui l’ont eu doivent compren-

dre et abdiquer.
La religion musulmane se suffit à
elle-même, tant en enseignement
qu’en bénédiction pour notre
bien-être.
Nous vous remercions de bien
vouloir passer un temps, aussi
petit soit-il pour nous lire
QUE LA MAIN DE DIEU,
NOUS GUIDE, AMIN

NANA MOUMOUNI

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Page 7

Comprendre l’autre

A LA RENCONTRE DE M. DOUMI MOHAMED

Un entrepreneur, une vision, une foi

« Le vrai visage de l’Islam »,
éprouve le plaisir de vous rapporter les échos sur les personnalités musulmanes ; leur vie
professionnelle, leur perspectives et leur foi. C’est pour cela
que le mensuel islamique reçoit
pour vous l’ambassadeur de la
paix, Mr. Doumi Mohamed.

Entreprise :

Comment les Burkinabé peuvent-ils vous connaître ?
Je me nomme Mohamed Doumi,
ambassadeur pour la paix universelle, président de la fédération
Assalam internationale, installée
dans 17 pays ; cette fédération travaille pour la paix dans nos différents pays.
Vous êtes promoteur d’un
grand restaurant, où les gens
peuvent avoir des plats saints et
excellents.
Comment se nomme déjà votre
restaurant ?
C’est le fast-food international,
consommation sans alcool ; c’est
un cadre d’affaires et les familles,
les amis, les ministères, la gendarmerie, les institutions privées
et publiques ont fait confiance à
notre restaurant. C’est la qualité
que nous offrons aux clients. Il ya
plus de quarante commerçants qui
nous livrent des produits frais et
ingrédients afin que nous puissions ressortir des plats divers.
Pourquoi un restaurant et non
pas la construction de bâtiments ou une boutique où on
vend le divers ?
C’est pour faciliter la vie des
gens, des fonctionnaires et faire
utile à la société et être mieux intégré dans les affaires.
Des problèmes liés à la création ?
Dès le début, j’ai vécu des périodes difficiles, vu que j’étais à
proximité de Airtel ; quand bien
même je suis autorisé à exercer
mon boulot, des individus sont

Page 8

Une Vision :
Ambassadeur de la paix,
ça veut dire quoi ?
Il faut arriver à franchir
plusieurs étapes pour mériter le titre de Ambassadeur de la paix, notamment
la compréhension du
Coran, de la Bible, des religions, des systèmes politiques et philosophiques.
De là, on acquiert une sagesse exceptionnelle qui
nous permettra de participer à la construction de ce
monde. Il faut arriver à
compâtir aux problèmes
M. Doumi Mohamed, ambassadeur
des autres, à les comprende la paix universelle.
dre et à y remédier. La différence des cultures, des
venus saccager mon lieu de tratraditions,
des religions est prise
vail, mais j’ai été dédommagé par
en
compte
.Voilà un peu ce qui
la suite. C’est suite à cela que je
m’a
valu
cette
appellation.
suis délocalisé au carrefour de
l’hôtel indépendance.
Nous voyons que vous avez reçu
des prix et des distinctions ;
Que proposez-vous comme
parlez-nous de ces moments
plats aux clients ?
forts ?
Votre personnel ?
Vingt personnes travaillent au
j’ai créé plusieurs associations et
compte de ce restaurant ; dix sont
organisations ;en cela la fédéralogées chez moi et les autres sont
tion Assalam pour la paix univerailleurs. Cela me donne l’opporselle appartient à un corps, et ce
tunité de parler de mon futur procorps est reconnu par le conseil
jet à Nioko 2, où je suis entrain de
économique et social des Nations
réaliser un jardin pour amuser les
Unies. J’ai fait des démarches
enfants et faire plaisir aux papour la création de cette grande
rents ; il va employer 60 travailleurs, « c’est le jardin de la paix
mondiale ».

association, j’ai obtenu l’agrément du président du Faso, du ministre de l’Intérieur à l’époque.
Nous jouons à la facilitation pendant les troubles, les observations
pendant les élections, Nous
sommes reconnus par les ONG.
On a fait nos preuves au Bénin, au
Togo …par exemple à Loumbila
nous avons offert une aide aux
femmes et aux orphelins. On demande des aides afin de venir à
notre tour aux autres.
Aujourd’hui, le Burkina Faso
vit un moment à polémique, à
cause de la question du Sénat.
La population et l’opposition
politique ainsi que les organisations de la société civile ont
marché au mois de juillet pour
afficher leur désaccord à l’institutionnalisation
de
cette
deuxième chambre.
Quelle lecture avez-vous faites
de cela ?
C’est une question délicate ; la
Constitution
prévoit
cette
deuxième chambre. L’opposition
dont vous parlez était où au moment du CCRP ?
Le gouvernement a invité tout le
monde : les opposants, la société
civile, les religieux, les chefs coutumiers et autres personnes ressources.
J’ai un mot à dire aux opposants :
avec 60 partis on veut aller où ?
Par contre au Ghana, pour créer

Donc, ici on peut parler de
consommation halal ?
Bien sûr qu’on peut parler de
consommation halal, Dieu aime la
propreté et la justice, par ce qu’il
faut être juste à l’endroit de la
clientèle afin qu’elle soit mieux
servie et dans la propreté.
Dans quelle ambiance ils travaillent ?
Une très bonne ambiance, vu
qu’ils ont reçu une bonne éducation et sont formés à exercer parfaitement leur travail.

La famille Doumi.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Comprendre l’autre

Le restaurant “Paix universelle”, ...

un parti, il faut s’y mettre parce
que les conditions sont très élevées. Ou encore en France, il n’y
a que quatre ou cinq partis politiques, mais ici au Burkina, les
gens créent les partis pour bénéficier de l’argent de l’Etat.

En visite à Yamoussoukro, le
président du Faso avait dit que
ni en France ni aux Etats-Unis
les marches n’ont changé une
loi ; et aujourd’hui il a instruit
son premier ministre pour un
travail pour une opérationnalisation du Sénat.
Pourquoi une telle attitude ?
Le président n’a jamais fermé les
portes de négociations, elles restent toujours ouvertes, étant
donné qu’il faut renforcer la
bonne gouvernance, la démocratie, c’est pour cela, qu’on crée le
Sénat afin qu’il soit un cadre de
contrôle des lois.
Dans cette même lancée,
l’Eglise catholique avait pris
une position selon laquelle, elle
n’était pas d’accord pour le
Sénat, en tout cas pas pour
maintenant. Même suite à sa
rencontre avec le président, elle
aurait dit qu’elle n’a pas changé
d’avis.
Les protestants ont maintenu
leur position.
D’abord, les catholiques n’ont pas
le droit de siéger dans un Sénat
parce que cela est contre les principes du Vatican ; ils ne sont pas
autorisés. Ils peuvent participer à
des rencontres d’observation pour
la paix, la cohésion et non pas sié-

ger.
Quant aux protestants, je crois
bien qu’ils vont finir par accepter
la mise en place du Sénat.
La fédération des musulmans a
coupé court avec le doute, parc
qu’elle est d’accord pour le
sénat par la voix de son porte
parole.
Les musulmans sont libres pour
faire leur choix.
Mr. Compaoré Souleymane a
déclaré que les musulmans ont
leur intérêt dans le sénat.
En quoi consiste cet intérêt,
selon vous ?
Je suis parfaitement d’accord
qu’une erreur s’est glissée dans
les propos de Souleymane Compaoré, mais c’est une chose qui
devait se régler entre musulmans.
C’est les 400 millions de subventions pour le pèlerinage qui
constituent et incitent à de tels
propos ?
L’Etat soutient tout le monde ; il
aide les écoles catholiques et protestantes ; ce n’est pas seulement
les musulmans, les preuves sont
là.
Quelles preuves ?
Les preuves qui montrent que les
catholiques et les protestants aussi
perçoivent les subventions de
l’Etat.
Suite à cela, l’AEEMB et le
CERFI ont passé un communiqué, selon lequel, ils ne se re-

... situé côté Ouest de l’Hôtel Azalaï Indépendance.

connaissent pas dans les propos
de Mr.Compaoré.
De ce constat, peut-on dire que
la politique a divisé les musulmans ?
les musulmans sont des frères, ils
ne doivent pas se diviser ; au
contraire ils doivent plutôt se
concerter pour une meilleure entente.

s’infiltrer afin de prendre possession du pays.

Nous voyons clairement que les
musulmans ont abandonné
leurs frères chrétiens?
Je vois que les gens veulent en
faire un problème, alors que ça ne
vaut pas le coup ; les musulmans
et les chrétiens doivent se donner
la main pour la paix dans ce pays.

Que représente le Coran pour
vous ?
C’est le dernier livre saint de Dieu
après la bible ; il dessine la vie des
hommes de la manière la plus
juste et pratique.

Pour revenir à vous, peut-on savoir votre position sur le Sénat ?
Je suis pour la majorité.
La majorité, a ce qu’on sache,
c’est les manifestants qui sont
allés contre le Sénat, et dans les
radios c’est également le non
qui est majoritaire ?
Je suis pour le Sénat.
Quel message avez-vous pour le
peuple et le président sur cette
question qui divise ?
Mon message pour le président,
c’est dans la même lancée qu’il
s’est engagé, c.-à-d, la concertation ; et je profite pour dire également aux populations de tirer
leçon sur les pays en crise, pour
ne pas qu’on vive ces mêmes situations. Les jihadistes sont à l’affût des troubles de ce genre pour

La foi en Dieu :

Votre rapport à l’Islam ?
L’Islam c’est la religion de justice, de paix et de cohésion sociale ; c’est ainsi que j’ai compris
cette grande religion.

D’aucuns disent que l’Islam
c’est la violence ?
C’est les étrangers qui infiltrent
les musulmans, et après c’est les
problèmes. Lorsque nous prenons
Ben Landen, certains groupes jihadistes, ils sont au solde de l’occident et autres organisations
fantôches.
Au Kénya, l’attentat au centre
commercial est une des preuves
que les étrangers sont pour le cautionnement du terrorisme et de
l’extrémisme.
Le terme Islam signifie quoi ?
La paix du cœur.

Votre dernier mot ?
Que Dieu bénisse ce beau pays,
qu’il nous protège et je vous remercie énormément.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

Interview réalisée par
Arounan GUIGMA

Page 9

Nouvelles du monde

MISS MUSULMANE

La réponse de l’islam au concours de Miss Monde 2011

L

e titre de “Miss Musulmane
du monde”, décerné pour la
première fois mercredi en
Indonésie, se veut une réponse de
l’islam au concours de Miss
Monde, dont la tenue dans le
même pays suscite l’ire des
radicaux.
Récitation du Coran, défilé en
voile islamique, séances de
prières: les “Miss Musulmanes”
répondent aux Miss Monde.
Tandis que la finale de Miss
Monde 2013 se déroulera le 28
septembre en Indonésie, la première élection internationale de
“Miss Musulmane“ qui s’est
tenue mercredi 18 septembre à Jakarta, sonne comme une réplique
au concours de beauté qui a fêté
ses 60 ans en 2011.
“Ce que je recherche, c’est une
personnalité forte, quelqu’un qui
aide sa communauté et prouve
que la beauté n’est pas que corporelle”, a expliqué la juge Malaisienne Jameyah Sheriff, experte
en pédagogie, peu avant de désigner la première tenante du titre
“Muslimah World“, ou “Musulmanes du Monde” parmi vingt
femmes d’Iran, de Malaisie, du
Brunei, du Nigeria, du Bangladesh et d’Indonésie. Trois jours de
stage spirituel, un voyage à la
Mecque en cadeau
Pour cette première édition internationale, après un concours similaire en 2011 et 2012 mais
réservé aux Indonésiennes, plus
de 500 femmes ont été passées au
crible de la piété islamique, devant notamment raconter ce qui
les a poussées à porter le hijab
(voile islamique), une condition
sine qua non de leur participation.
Vingt d’entre elles ont été choisies
pour la finale en Indonésie, où
elles ont effectué trois jours de
stage spirituel, se levant à 03h30
pour la prière du matin puis les récitations du Coran.
“Nous voulons tout simplement
montrer au monde que l’islam,
c’est beau”, explique Obabiyi Aishah Ajibola, une Nigériane de 21
ans qui a remporté le concours,
doté notamment d’un voyage à La
Mecque. “Nous voulons montrer

Page 10

Un concours pour “lutter
contre l’image négative
de l’islam”

Une vue de quelques miss.

au monde qu’une musulmane qui
a du talent peut être belle, et que
le hijab n’empêche aucune activité“, a encore ajouté la gagnante,
experte des rapports entre les
femmes et l’islam au Nigeria.
Le poids et la taille des candidates
indiqués sur le site Internet de la
compétition

Les Miss Monde
interdites de défiler
en maillot de bain

Le concours “Muslimah World”
est malgré tout centré sur la
beauté, admettent les organisateurs, quand bien même, ici, la
beauté ne doit pas être simplement physique. Le poids et la
taille des candidates sont indiqués
sur le site Internet de la compétition, qui est parrainée par une
marque de maquillage halal.
Mais la comparaison s’arrête là
avec les “Miss Monde”, dont la finale aura lieu samedi 28 septembre, non loin de Nusa Dua, station
huppée de l’île indonésienne de
Bali.

En effet, la venue des “reines de
beauté“ en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde
avec 240 millions d’habitants, ne
cesse de faire polémique. Les
manifestations d’islamistes se
sont multipliées ces derniers
jours, poussant les autorités à ordonner le déménagement de la finale, qui devait se tenir près de
Jakarta. La cérémonie de clôture
est désormais prévue à Bali, une
île à majorité hindouiste, et non
musulmane comme le reste du
pays, qui ne s’embarrasse pas des
hordes de touristes occidentaux à
moitié nus lézardant sur ses
plages de sable fin.
Les Miss Monde ont également
dû renoncer à tenir un défilé de
candidates en maillots de bain,
après avoir été qualifiées de
“concours de prostituées” par des
islamistes. Les ambassades de
Grande-Bretagne, des Etats-Unis
et d’Australie en Indonésie ont
d’ailleurs lancé un avertissement
évoquant une possible menace
terroriste contre le concours de
beauté à Bali.

Obabiyi Aishah Ajibola, élue Miss Musulmane 2013, est couronnée
par Miss Musulmane d’Indonésie 2012.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

A des lieues du bling-bling et des
paillettes de Bali, la cérémonie de
clôture des “Muslimah” a eu lieu
dans un centre commercial bien
sobre de la capitale indonésienne
Jakarta, où seules quelques lanternes marocaines avaient été installées pour l’occasion.
L’heureuse gagnante n’a cependant pas renié une tradition bien
courue parmi les Miss, s’effondrant en larmes en entendant son
nom prononcé par les juges. Mais,
à la différence de ses concurrentes
ou rivales des Miss Monde, la
pieuse Obabiyi Aishah Ajibola
s’est aussitôt agenouillée pour réciter des prières remerciant Allah.
Fondatrice du concours, Mme
Shanti, une présentatrice de la télé
indonésienne qui avait été licenciée en 2006 pour avoir refusé de
retirer son hijab, explique avoir eu
l’idée des “Miss Musulmanes”
après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Elle
voulait ainsi lutter contre l’image
négative qu’avait alors l’islam.
“Nous sommes la réponse de l’islam à Miss Monde”, déclare-t-elle
fièrement.
La fondatrice ne se joint cependant pas aux appels des islamistes
à faire annuler les Miss Monde,
qui ne sont d’ailleurs pas majoritaires en Indonésie, où la pratique
de l’islam est largement modérée
et le port du voile relativement
peu répandu. “Nous préférons
montrer à nos filles qu’elles ont le
choix entre Miss Monde et Miss
Musulmanes”.
Dans notre grande tolérance légendaire, disons que l’élection de
dames excellentes sous coutumes
musulmanes n’est pas absurde,
nous pouvons exporter nos coutumes concernant l’accoutrement
féminin, les tenant pour universellement bonnes pour l’humanité
entière, ou accepter les coutumes
vestimentaires d’autres nations et
confessions, ou les adopter
comme nos propres coutumes ...
Source : le Net

KENYA

Nouvelles du monde

L’attentat des shebab au centre commercial Westgate Mall

L

e Westgate Mall, immense
centre commercial de la capitale kényane, a été attaqué le 21
septembre par un commando islamiste. Les islamistes shebab,
affiliés
à
Al-Qaïda,
ont
revendiqué cette attaque. Depuis
que l’armée kényane a envoyé ses
hommes fin 2011 à la poursuite
des islamistes shebab en Somalie,
la crainte d’un attentat terroriste
planait au dessus de Nairobi.
A l’heure actuelle, la prise
d’otages a toujours lieu et le

centre commercial est encerclé.
On dénombre 59 morts et 175
blessés selon un bilan provisoire.
Le Westgate Mall n’a pas été
choisi par hasard par les
terroristes qui ont perpétré
l’attentat. En effet, le luxueux
centre commercial inauguré en
2007 est situé au cœur d’un
quartier d’affaires.
C’est ici que vivent de nombreux
expatriés qui travaillent pour
l’ONU ou des ONG présentes sur
le territoire mais également une

C’est la réalité, pas une blague

L

partie de la classe moyenne
kényane. Autant de monde qui
avait décidé de faire du shopping
ce samedi au Westgate Mall…

Les clients du centre commercial ont tenté de fuir dès
les premiers coups de feux

Deux Françaises ont péri lors de
l’attaque du centre commercial de
Nairobi, une mère et sa fille qui
ont été abattues sur le parking.
Pour le moment les forces israé-

liennes sont toujours dans le bâtiment de quatre étages pour tenter
d’arrêter la dizaine de terroristes
encore à l’intérieur. Le bâtiment
est encerclé par des véhicules de
police mais également par des hélicoptères. Le Westgate Mall est
un immense labyrinthe ce qui
complique énormément le travail
des policiers. Une trentaine
d’otages se trouvent également
encore dans le bâtiment.
Source : le Net

La crainte de Dieu ou de l’homme ?

e sujet semble sans importance et pourtant aujourd’hui,
l’homme a tendance à se comporter
comme si son prochain est son créateur, en un mot, il a peur de son semblable et non de Dieu. Alors que
Dieu, en tant que créateur nous voit,
du fait de son omniprésence. Aborder cette problématique pour nous,
c’est lever l’équivoque sur un certain nombre de choses qui semblent essentielles à nos yeux. Nous
nous excusons auprès de ceux qui
se sentiront vexés c’est en toute
neutralité que nous brandissons
notre plume dans ce domaine. La
crainte du Bon Dieu est exigée de
tout être humain dans tout ce qu’il
entreprend.
Que ce soit en politique, en religion
ou même dans la société, la crainte
de Dieu doit émailler nos actes. En
craignant Dieu, nous agissons avec
humilité et modestie et non avec orgueil et grandeur car Dieu seul est
grand. Le prophète (saw) lui-même
ou les Prophètes eux-mêmes étaient
des hommes humbles et modestes.
Celui qui craint Dieu aura la grâce.
La règle, de nos jours, semble être
la grandeur, et l’égoïsme, l’orgueil,
« le m’as-tu vu ? » etc. L’homme est
devenu un être d’apparence ; cette
apparence imbibe tous ses actes.
Ainsi, lorsqu’il pose un acte, il veut
que les autres sachent que c’est lui
qui a fait ça, il se bat pour plaire aux
autres et non à Dieu. A titre illustratif, à la sortie de nos chers lieux de

prière (mosquées), l’on voit des
musulmans entourés par des enfants pour recevoir des pièces d’argent. Des pièces d’argent, de même
ceux qui font des dons à leurs prochains, le font souvent à la présence
des caméras, juste pour que la
presse en fasse écho. Alors que
nous devons donner avec la main
droite sans que la main gauche ne
voie.
Il n’est pas rare de voir un musulman qui boit de l’alcool en cachette.
Quand vous lui posez la question
sur la raison de sa cachette, vous
vous rendrez compte qu’il se cache
parce qu’il est musulman, cela n’est
pas nécessaire car Dieu est omniprésent et omniscient. Egalement, la
fornication et l’adultère sont des péchés auxquels se livrent des musulmans pour la simple raison qu’ils
sont musulmans et que les autres ne
doivent pas en douter ; cela n’est
pas nécessaire car Dieu est omniprésent et omniscient.
La crainte des hommes fait que des
sœurs ou des femmes se voilent
pour paraître aux yeux des hommes
comme de bonnes musulmanes
alors qu’elles peuvent ne pas être
sincères dans leur intention . Attention, il ya des hommes ou des frères
qui arborent des boubous et des
pantalons sautés, qui portent la
barbe pour paraître musulmans
alors que dans leurs activités, ils
sont pires que ceux qui ne portent ni
barbe ni ne raccourcissent leur pan-

talon.
Excusez-nous,
mais
quelqu’un m’a dit qu’il préfère les
filles qui se voilent pour la simple
raison qu’elles aiment se cacher
tandis qu’avec les autres, il n’ya pas
lieu à cachette. Donc, tu dois pouvoir l’envoyer en boîte, ou au maquis, etc. Ce qui lui fait dépenser.
Pour certaines personnes (musulmans), la zakat est un refuge. Ils
prennent le temps d’organiser la
magouille, de piller les autres en
spéculant sur les prix des biens et
services en foulant au pied les règles
commerciales. Les vendredis et le
mois de ramadan, ils font des sacrifices, ça aussi en public pour se
faire passer comme de grands musulmans. Ils accomplissent la zakat
avec l’argent qu’ils ont amassé
dans l’impiété. L’argent ou les
biens utilisés pour la zakat doit avoir
été obtenu dans la piété l’égrenage
de ces actes ne saurait se faire sans
évoquer le mariage. En effet, c’est
un simple refuge pour certains. Pour
d’autres, un bon musulman doit
avoir quatre femmes.
Là encore, il ya un problème, dans
la mesure où l’adultère continue de
régner en maître même avec souvent les quatre femmes.
La dissipation de la crainte d’Allah
a certainement des causes. Ces
causes, pour nous, sont de deux ordres : l’éducation et l’ignorance. La
part éducative de ce phénomène est
liée à la famille. Cette institution
fondamentale de notre société a dé-

missionné. Les enfants sont éduqués
par la télévision, l’entourage et internet. Ce qui fait que les chefs de
famille de demain sont inaptes à
apporter une plus-value à la société.
Que dire de leur progénitures tel
père, tel fils ? Les mass médias, acquis à la cause de l’occident, ne rapportent que les stigmates de la
civilisation occidentale, civilisation
dans laquelle liberté rime avec libertinage, source de désinvolture.
Dans le même temps, nos valeurs
c’est-à-dire, le respect des parents,
de ceux qui sont âgés, que ce soit le
respect de l’autre, l’humilité, la modestie, etc, sont oubliées.Quant à
l’ignorance, ses sources remontent
aussi à la société. Nous ne connaissons pas et refusons de connaître,
voire penser à connaître. Mais tout
cela est dû au manque de modestie
et d’humilité.
Pourquoi craindre son prochain au
détriment de Dieu ? Nous ne pensons pas avoir épuisé le sujet, mais
pensons avoir apporté notre point de
vue. Certainement que des personnes mieux nanties que nous en
connaissances pourront mieux
faire.
En ce qui nous concerne, nous nous
excusons énormément auprès de
ceux qui se sentiront visés.
Que la miséricorde et la sagesse de
Dieu nous accompagne !
Dieu sait mieux.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

NANA Moumouni

Page 11

Initiative

L’ATELIER DE SOUDURE TÉGAWENDÉ

“ Un savoir-faire pour la réussite de vos travaux de tout genre ”

Désormais, pour tous vos travaux de confection d’ouvertures
métalliques et de fabrication de
ferme montage et tôlage, faites
appel à l’atelier de soudure Tégawendé. « Un savoir-faire pour
la réussite de vos travaux de
tout genre. Dix huit bonnes années d’expérience au service des
populations.Pour en savoir
d’avantage, « le vrai visage de
l’Islam » a pu
arracher
quelques mots du président directeur général de l’entreprise,
en la personne de Kaboré Séni.
Pouvez-vous nous expliquer
votre amour pour ce travail de
soudure ?
Quand j’ai quitté la Cote d’Ivoire
pour le Burkina, j’avais vivement
envie d’exercer une activité professionnelle ; cependant je n’ai
pas pensé à la soudure. C’est sur
place, que mon géniteur m’a mis
dans un atelier de soudure pour
mon apprentissage. Dès lors que
je me suis forgé une place chez
mon patron, tout le monde avait
confiance en moi .Des gens qui
sortaient pour leurs travaux sur les
chantiers me prenaient comme
apprenti, parce qu’ils aimaient
mon travail. Donc, d’une étape à
une autre, rapidement, j’ai énormément appris au bout de trois
ans. C’est ainsi que j’ai aimé la
soudure.
Aujourd’hui vous êtes installé à
votre propre compte avec du
personnel.

nons pas du travail parce que nous
sommes en manque.
Qu’est-ce qui vous amène à dire
cela ?
C’est tout simple : certains professionnels prennent des avances
pour des marchés alors qu’ils savent pertinemment que le travail
va traîner ; ils le prennent quand
même et cela joue sur leur crédibilité.

Le PDG, M. Séni Kaboré.

Comment cela est-il arrivé ?
C’est progressivement que les
choses ont évolué afin que l’entreprise soit une réalité. D’abord,
chez mon patron, je cherchais
déjà des équipements avec ce que
j’avais comme salaire. Puis en
même temps, je tissais des relations.
Donc, c’est grâce à ces relations
et ces matériels acquis, il ya longtemps, que l’entreprise fonctionne
aujourd’hui.
Comment se passe le travail ?
Ça se passe très bien.
Quelles sont les difficultés que
vous rencontrez dans le travail ?
Le premier des problèmes, c’est
de donner un délai d’exécution,
où on ne pourra guère terminer les

Un apprenti en pleine activité.

Page 12

travaux. Il faut éviter cela. Parce
qu’il ya des gens qui sont très exigeants. Il est gens qui veulent
qu’on fasse bien leur travaux et à
temps, maintenant, si on leur demande une avance, ils ne sont pas
capable de débourser la somme
demandée ; cela pose énormément de problème.
Pouvez-vous être un peu plus
clair ?
En cela, il ya deux cas de figure
que nous vivons : primo, certaines
personnes donnent l’avance pour
le travail dans l’intention de solder le reste une fois le travail fini.
Secondo, très souvent, si le client
voit que le reliquat est énorme, il
traîne les pieds pour récupérer son
travail et cela nous pénalise.
Donc par expérience, nous ne pre-

Qu’avez-vous à dire aux clients
qui veulent un travail bien fait ?
Qu’ils soient raisonnables dans
leur démarche ; nous vivons ces
attitudes tous les jours, puis qu’il
est des gens qui vont faire le tour
des ateliers de soudure pour obtenir le prix le plus abordable tout
en sachant que ce qu’ils proposent
est dérisoire pour un travail bien
fait.
Et c’est pour cela, que nous avons
des problèmes par-ci par-là.
Quelle assurance les gens peuvent avoir s’ils vous confient un
travail ?
Nous demandons à tous ceux qui
veulent un travail de qualité de
passer à l’atelier de Soudure Tégawendé ; ils ne seront jamais
déçus, si ce n’est que la satisfaction.
Indication :
L’atelier de soudure Tégawendé
est localisé sur l’avenue Dr Doucouré non loin de la cour de Wogodogo de Naaba.

Des couvertures métalliques.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

WWW.BISSMILLAH-BF.ORG

Faits et gestes

Un nouveau site pour la promotion de l’islam

Au nom d’Allah Le Miséricordeur, Le Très Miséricordieux.
Nouveau !
www.bissmillah-bf.org

Louange à Allah; que les éloges et la paix soient sur notre maître, notre
Prophète et bien-aimé, le Messager d’Allah…
Nous remercions Allah, Le Tout Puissant de nous avoir donné la force,
les moyens et l’intelligence de créer ce site internet, lieu d’apprentissage, d’information et d’échanges sur la religion du Prophète (Pssl).
Les temps changent, le modernisme s’impose à tout mais la religion
forte de sa dimension spirituelle doit restée fidèle à ses préceptes. Elle
ne bougera pas d’un iota pour faire plaisir à l’évolution contre-morale
qui roue de coups mortels le bon sens et la Raison.
Si la modernité n’a aucune influence sur notre religion (contrairement
à d’autres qui s’adaptent aux contorsions du temps), le musulman, ouvert à tout ce qui honore l’humanité, se doit d’utiliser les outils modernes de communication pour donner plus de voix à sa foi, pour
convertir les non musulmans.
www.bissmillahi-bf.org s’inscrit dans cette veine. Il entend apporter
sa touche dans l’édification d’une forteresse communicationnelle qui
dit NON aux mensonges, contre-vérités et accusations portées contre
l’islam et ses adeptes.
Un site comme les autres
Les sites d’informations, de formation et d’échanges sur l’islam participent d’une plus large couverture au plan mondiale de la Parole du
Prophète Muhammad (Pssl), à la connaissance de l’islam et la conversion des internautes de toutes les Régions de la planète.
Bissmillah-bf.org adhère à ces objectifs et ambitionne aller au-delà,
c’est-à-dire, faire de l’internaute un acteur principal, incontournable
de l’encrage de la religion musulmane au Burkina Faso et un digne héritier des valeurs charnières de l’islam.
Bissmillah-bf.org

Bissmillah, est un instrument d’information sur le monde et sur l’islam
en particulier. Par son biais, tout visiteur aura la chance de parcourir des
livres et de lire des articles traitant de l’islam et de ses principes.
Par bissmillah, l’internaute a le choix de visiter par plusieurs liens, des
sites de même nature et d’aller à la rencontre de ses semblables du
monde entier.
Bissmillah est un forum alternatif, offrant à son visiteur la possibilité
de faire des contributions sur la place et le rôle de l’islam au Burkina
Faso et dans le monde.
Ce site est enfin un creuset de connaissances : Des administrateurs bien
au fait de la religion veilleront à répondre au mieux aux questions des
visiteurs et équilibreront les dissensions qui peuvent naitre de leurs
commentaires.
Et, bissmillah-bf.org veut présenter la religion musulmane comme elle
est et le musulman dans tous ses états. Il a pour ambition de sauter les
caricatures et les interprétations négatives qui pèsent sur la pratique islamique. Ce site veut imprégner la société burkinabé dans la beauté de
la parole d’Allah ainsi que les enseignements du Prophète (BPSL) et
lui démontré que la religion du Prophète Mohammad (Pssl) est ouverte
à toutes les âmes qui craignent Allah.
Gloire à Allah, paix et bénédictions au Prophète Mohammad (BPSL)
Qu’Allah bénisse chacun de nous et donne longue vie à bissmillahbf.org.
Qu’Allah fasse de nous de bons musulmans, en raffermissant notre Foi,
nous maintenant ainsi dans la Voie Droite.
Amîne.
Louange à Allah Seigneur des Mondes jusqu’à Sa Pleine Satisfaction.
Âmîne
*******************************************************

Bouée de sauvetage
Une bonne partie de la population burkinabé (de récents chiffres parlent de plus de 60%) est de confession musulmane, mais une majorité
de jeunes musulmans, absolument infectés par les abus d’une certaine
« liberté » ou « laïcité », et profitant de la facilité dont dispose une société qui ne croit pas à l’existence de la vie après la mort, ont totalement
fui la religion, refusent tacitement de la pratiquer et violent au quotidien les enseignements et la morale.
Ce site est un phare, une lanterne pour tous ceux qui ont égaré en cours
de navigation leurs boussoles, et qui souhaitent vivement retrouver le
large. En d’autres termes, bissmillahi-bf.org tend la main à nos frères
et sœurs qui, pour une raison ou une autre, se sont séparés de la grande
famille islamique.
Bissmillahi !
Informations et partage

Subĥāna Rabbika Rabbi Al-`Izzati `Ammā Yaşifūna Wa Salāmun
`Alá Al-Mursalīna Wa Al-Ĥamdu Lillāhi Rabbi Al-`Ālamīna [S37
As-Saffat (Les Rangées), V180-181-182]
El Hadj Mohamadi Nana.
GSM: +226 70 28 52 51/78 85 11 92/70 73 27 47/75 55 00 07

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

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On peut se tromper

LA POLYGAMIE EST-ELLE UN FREIN À L’INFIDÉLITÉ ?

Ce qu’en pensent les Ouagalais

Katherine
Pour moi, il est des gens qui ont plusieurs femmes ; malgré cela, ils sont
au dehors avec d’autres femmes.
Même s’ils se marient encore à des
femmes plus belles, ils continueraient
à être infidèles.
Cissé Idrissa

La polygamie n’est
guère un
frein
à
l’infidélité, celui
qui est habitué
à
sortir,
même s’il
marie plus
de
dix
femmes, il
va sortir encore. D’une manière, dès
qu’on s’habitue aux maquis et aux balades nocturnes, on va commettre l’infidélité.

Congo Abdoul Karim
La polygamie
ne
freine pas
l’infidélité. Il est
des gens
de nature
qui adorent les
femmes.
Un infidèle ne
tient pas
compte du nombre de femmes, Il arrive qu’on trouve un individu, qu’il
soit musulman ou non, qui est polygame, mais qui passe tout son temps à
tromper ses épouses avec des partenaires plus vilaines et moins bien que
celles qui sont dans le foyer.

Ramdé Hamidou
Selon moi,
la polygamie, c’est
le fait de
contracter
un
mariage avec
plusieurs
femmes.
La polygamie est
préférable
à la monogamie, elle permet au mari d’avoir
plusieurs femmes avec lesquelles il
peut discuter pour une vision constructive. Elle peut être un frein à l’infidélité, car normalement l’homme a eu

Page 14

l’occasion de rassembler tous ses
goûts à son domicile et ne doit plus
sortir chercher.

Coulibaly Sié Joseph,
Université de Ouagadougou
Selon moi,
la polygamie c’est
le fait pour
un homme
de prendre
plus d’une
femme.
Elle ne
peut être
un frein à
l’infidélité
du moment où il est des gens qui ont plusieurs femmes et ont des enfants au
dehors. Elle pose assez de problèmes
dans certaines familles surtout au
décès du conjoint. Les enfants se livrent à des querelles ;il en est de
même pour les épouses. Et même
avant le décès, il peut y avoir des problèmes, car l’homme est incapable de
les aimer de la même façon, ce qui
peut être source de frustrations.
Ouédraogo Issouf, Université
de Ouagadougou
Je pense que la
polygamie, c’est
quand
un
homme
peut
contracter un
mariage de plus
d’une femme.
Pour les musulmans, c’est une
bonne chose ;
mais pour moi,
c’est mauvais,
car elle peut être source de mésentente. Il ya des familles polygames qui
n’ont pas de problèmes ; par contre,
chez d’autres, ce sont des problèmes à
n’en pas finir. Donc, en définitive, la
polygamie ne peut être un frein à l’infidélité, car l’homme aime découvrir
plusieurs femmes et lorsqu’il aura
connu les nouvelles conquêtes ; il va
encore chercher à conquérir de nouvelles.

Analyse sur la question :

La polygamie est-elle un frein à l’infidélité ?
Pour répondre à cette question fâcheuse, nous devons d’abord comprendre son concept dans la religion
musulmane, l’analyser afin de voir si
elle est capable d’empêcher les
hommes de tomber dans la tromperie
de leurs épouses auxquelles autrefois

affirmé leur amour et leur fidélité.

Que signifie la polygamie en Islam ?
La polygamie est un type de mariage
dans lequel un homme est uni à plus
d’une femme. Elle était une pratique
observée par les Africains bien avant
l’implantation de l’Islam dans le continent, raison pour laquelle, dans une famille africaine, un frère pouvait hériter
de la femme de son frère défunt ; il est
des cas où un chef de famille pouvait
avoir plusieurs femmes. Epouser plusieurs femmes était une pratique partagée par plusieurs peuples et cultures.
Quand on dit polygamie, elle se présente sous deux formes: l’une dans laquelle un homme épouse plus d’une
femme, et l’autre, la polyandrie, dans
laquelle une femme épouse plus d’un
homme. En Islam, la polygamie est
permise mais limitée, en toute conformité avec la surate 4verset 3 ; Quant à
la polyandrie, elle est totalement interdite.
L’objectif recherché après la polygamie :
Il faut que les lecteurs comprennent
que le but de cet article n’est pas de
porter des commentaires sur le mariage encore moins faire un débat sur
la polygamie ; ici nous voulons ressortir des éléments qui nous permettront de bien voir si le mariage avec
plus d’une femme peut stopper les
hommes d’entretenir des relations illicites.
Nous assistons de plus en plus à des
pratiques qui nous font dire que les
hommes ne se marient plus aux
femmes dans le but d’avoir des enfants
ou de vivre heureux dans la foi et
l’égalité e constat amer aujourd’hui,
c’est que ce sont les hommes mariés à
une ou plusieurs épouses que l’on
aperçoit en train de courir des femmes
qui ne sont pas leur leurs.
On a quelques fois eu écho de rumeurs, selon lesquelles, des musulmans qui ont déjà quatre femmes,
sortent et trompent leurs femmes ; le
pire des cas, certains prélèvent leur
première épouse en zakât, sous prétexte qu’il faut la placer dans une demeure où elle pourrait avoir tout ce
dont elle a besoin selon son consentement préalable. Tous ces comportements
sont
contraires
aux
enseignements du Coran. Tout musulman qui se trouve dans l’un ou l’autre
est en infraction .La polygamie n’est
admise que pour assouvir nos considérations humaines, et personnelles et
aussi sociales.
Imaginons un individu qui épouse une
femme qui est parfaitement une bonne
épouse étant donné qu’elle lui donne

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

des enfants, répond à ses besoins, se
comporte comme une bonne épouse et
une bonne mère ; pourquoi le monsieur s’insurge à prendre une autre
femme tout créant des situations afin
de pouvoir justifier le bien-fondé de
son projet ? Des Imams, des cheicks
vont venir asseoir la bonne dame pour
lui parler du Coran qui permet à
l’homme de prendre jusqu’à quatre
femmes ; elle sera obligée d’abdiquer
puisque c’est les recommandations de
l’Islam. Soyons certains que ce monsieur après ce premier pas, va vouloir
dépasser le quota établi par le Coran si
les moyens à sa disposition le lui permettent.
L’instinct de l’individu mâle le pousse
tout temps à vouloir découvrir les
femmes ; l’homme ne peut guère se
séparer des femmes tant qu’il ne prend
pas conscience qu’il ne pourra jamais
finir les belles femmes ; les minces, les
grosses, les intellectuelles, les soumises, les noires, les claires…si ce
n’est la mort. C’est même le jour de sa
mort que les plus belles filles naissent
pour amuser le monde.

L’adage populaire « L’homme est
un eternel insatisfait »
L’Islam conscient de cette faiblesse de
l’homme, lui impose une limite de
quatre femmes quand bien même
épouser deux femmes nécessite un
parfait équilibre entre les deux, si l’on
voit qu’on ne peut pas rester juste envers les deux, mieux vaut se contenter
d’une seule. De tous les livres, seul le
Coran, exige la monogamie à toute
personne incapable de gérer deux
épouses. Dans aucun autre livre religieux, que ce soit le Véda, le Ramayan, le Mahabharat, le Gita, le
Talmud ou la Bible, nous ne trouvons
pas de restriction quant au nombre
d’épouses.
Selon ces écritures, un homme peut
épouser autant de femmes qu’il le souhaite. Ce n’est que bien plus tard que
les prêtres hindous et l’église chrétienne ont restreint le nombre de
femmes à une. Selon les manuscrits
anciens, plusieurs personnalités hindoues ont eu plusieurs épouses. Le Roi
Dashrat, père de Rama, a eu plus
d’une épouse. Krishna en a également
eu plusieurs. Il était permis aux premiers chrétiens d’avoir autant
d’épouses qu’ils le souhaitaient,
puisque la Bible ne fait mention d’aucune restriction à cet égard. Mais il y a
de cela quelques siècles, l’Eglise a restreint le nombre d’épouses à une. La
polygamie est permise dans le judaïsme. Selon la loi talmudique, Abraham a eu trois femmes et Salomon,
des centaines. La pratique de la poly-

On peut se tromper
gamie s’est perpétuée jusqu’au moment où Rabbi Gershom ben Yehudah
(960 à 1030 de notre ère) a émis un décret contre elle. Les communautés
juives sépharades qui vivent dans les
pays musulmans ont perpétué cette
pratique jusqu’à aussi tard que 1950,
année où une loi du rabbin en chef
d’Israël le leur interdit.

Note intéressante: Selon le recensement de 1975, en Inde, les hindous
sont plus polygames que les musulmans. Le rapport du “Comité sur le
statut de la femme en Islam”, publié
en 1975, mentionne, aux pages 66 et
67, que le pourcentage de mariages
polygames entre 1951 et 1961 était de
5.06% chez les hindous et de 4. 31%
chez les musulmans. Selon la loi indienne, seuls les hommes musulmans
ont le droit d’avoir plus d’une femme.
Il est illégal pour tout non-musulman,
en Inde, d’avoir plus d’une femme.
Malgré cela, les hindous sont plus
nombreux à contracter un mariage polygame que les musulmans. Par le
passé, il n’existait pas de restriction,
pour les hindous, quant au nombre de
femmes qu’ils pouvaient épouser. Ce
n’est qu’en 1954, lorsque la Loi sur le
mariage hindou fut adoptée, qu’il devint illégal, pour un hindou, d’avoir
plus d’une épouse. Ce qui fait qu’aujourd’hui, c’est la loi indienne qui interdit à l’homme d’avoir plus d’une
femme (et non les écritures hindoues).
Voyons maintenant pourquoi l’Islam
permet à l’homme d’avoir plus d’une
femme. Que dire cette injonction du
prophète à l’encontre de Ghailan Thakhafi qui avait épousé dix femmes ;
mais quand il est devenu musulman, le
prophète (saw), l’intima de choisir
quatre d’entre elles et de quitter les
autres (Châfi, Thirmidhi, Ibn Maja…)
L’Islam est une religion du juste milieu, raison pour laquelle il permet de
vivre pleinement sa vie d’ici bas tout
en restant responsable et juste, il veut
faire comprendre à l’homme que cette
vie n’est pas faite seulement de
femme, sinon il permettrait à tout le
monde d’en faire usage à volonté.
Retenons ici, que la préférence aveugle d’un époux pour une de ses
épouses aux dépens de l’autre entraînera la chute de l’homme au jour de
la résurrection, propos du prophète
(saw), parce que l’époux viendra devant Dieu en traînant une partie de son
corps pendu ; se référer au document
de Ibn Hibân et El Hakim, et les Ahl
Sunnan.
Dieu lui-même nous donne cet éclaircissement, qui indique que l’homme
ne peut jamais être impartial avec ses
épouses. « Vous ne pouvez être parfaitement équitable à l’égard de chacune
de vos femmes, même si vous en avez
le désir. Ne soyez donc pas trop partiaux ». (s4v129)

La polygamie n’est donc pas une
règle, mais une exception. Beaucoup
de gens croient, à tort, qu’il est obligatoire pour un musulman d’épouser
plus d’une femme. En gros, il y a en
Islam cinq catégories de choses à faire
et à ne pas faire:(1) ‘Fard’ i. e. obligatoire ii).
(2)‘Moustahab’ i.e. recommandé ou
encouragé iii).
(3) ‘Moubah’ i. e. permis ou acceptable iv) (4)‘Makrouh’ i.e. non recommandé ou déconseillé. (5) ‘Haraam’ i.
e. interdit.
La polygamie fait partie de ce qui est
permis. Nul ne peut affirmer qu’un
musulman qui a deux, trois ou quatre
femmes est un meilleur musulman que
celui qui n’en a qu’une.
L’espérance de vie des femmes est
supérieure à celle des hommes :
Il y a à peu près autant de naissances
de garçons que de filles. Mais le système immunitaire de la fille est plus
fort que celui du garçon, ce qui fait
que la fille arrive à mieux combattre
les microbes et les maladies que le
garçon. C’est pour cette raison qu’au
cours de la petite enfance, il y a plus
de décès chez les garçons que chez les
filles.

Il ya plus de femmes que
d’hommes dans le monde :
Durant les guerres, plus d’hommes
que de femmes sont tués. Aussi, il y a
plus d’hommes que de femmes qui
meurent de maladies ou dans des accidents. L’espérance de vie des femmes
est supérieure à celle des hommes et il
y a toujours, dans le monde, plus de
veuves que de veufs. Aux Etats-Unis,
il y a 7,8 millions de femmes de plus
que d’hommes. A New-York seulement, il y a un million de femmes de
plus que d’hommes, et parmi ces derniers, un tiers sont gays, i.e. sodomites. Dans tous les Etats-Unis, il y a
plus de vingt-cinq millions de gays.
Ces hommes, évidemment, ne souhaitent pas épouser des femmes. En
Grande-Bretagne, il y a quatre millions de femmes de plus que
d’hommes. En Allemagne, ce sont
cinq millions de plus et en Russie,
neuf
millions.
Dieu seul sait combien d’autres millions de femmes en plus il y a dans le
monde.
Contraindre chaque homme
à n’épouser qu’une femme
n’est pas réaliste :
Même si chaque homme épousait une
femme, il y aurait toujours plus de
trente millions de femmes sans mari
aux Etats-Unis (si l’on tient compte du
fait que ce pays compte plus de vingtcinq millions de gays). Il y aurait plus
de quatre millions de femmes en
Grande-Bretagne, cinq millions en Allemagne et neuf millions en Russie qui

seraient incapables de se trouver un
mari. Imaginez que ma sœur soit l’une
de ces femmes célibataires vivant aux
Etats-Unis ou supposez que votre propre sœur soit l’une d’elles. Les deux
seules options qui s’offrent à elle sont
soit d’épouser un homme qui est déjà
marié, soit de devenir une femme “publique”. Il n’y a pas d’autre option. Et
toute femme chaste optera certainement pour la première solution.
La plupart des femmes n’aimeraient
pas partager leur mari avec d’autres
femmes. Mais en islam, lorsque cela
devient vraiment nécessaire, les musulmanes en accord avec leur foi pourraient supporter une perte personnelle
pour éviter que d’autres sœurs musulmanes deviennent des femmes délaissées dont n’importe qui pourrait
abuser.

Il est préférable d’épouser un
homme marié plutôt que de devenir une femme «publique”.
Dans la société occidentale, il est courant pour un homme d’avoir des maîtresses et/ou plusieurs affaires
extra-conjugales. Dans ces cas, la
femme impliquée mène une vie déshonorante et instable. Ironiquement,
cette même société est incapable d’admettre qu‘un homme choisisse la polygamie, dans laquelle les femmes
conservent une position digne et honorable dans la société et mènent une
vie stable.
Par conséquent, les deux seules options qui s’offrent à une femme incapable de trouver un mari sont
d’épouser un homme marié ou de devenir une femme “ publique”. L’Islam
préfère donner aux femmes une position honorable en permettant la polygamie et en interdisant la débauche.
Il y a plusieurs autres raisons pour lesquelles l’Islam a permis la polygamie
limitée, mais c’est d’abord et avant
tout pour protéger la chasteté de la
femme.
La polygamie est-elle un frein à
l’infidélité ?
Malgré l’autorisation de l’Islam
d’épouser jusqu’à quatre femmes pour
une raison ou pour une autre, certains
hommes dérogent à la règle, en entretenant des relations au dehors. Donc,
si nous analysons la permissiblité de la
polygamie en Islam, c’est d’aider le
musulman à contenir ses ardeurs et
maîtriser sa vie sexuelle dans un cadre
bien déterminé dans la foi.
Tant que notre foi n’est pas un facteur
qui nous empêche d’aller dehors, ce ne
sera jamais la polygamie.
Certaines femmes poussent leur mari
à aller voir ailleurs, pour la simple raison que, une fois qu’elles se trouvent
au foyer, tous les signes séducteurs qui
avaient amené les hommes vers elles
disparaissent.
Elles commencent à se délaisser en

s’habillant mal ; elles ne tiennent plus
compte de leur toilette, elles ne font
plus attention à leur façon de s’asseoir,
de marcher, de parler, de rire.
Celles qui n’exercent pas un travail
professionnel, passent tout leur temps
chez les voisines, soit à suivre les télénovelas ou à causer de choses inutiles. Les femmes doivent toujours se
vendre, valoriser et varier leurs qualités et leur personne. Elles doivent être
créatives et entreprenantes afin de
pouvoir museler leur époux à la maison.
Certains hommes contribuent au laisser aller de leurs épouses ; cela se justifie par le manque des responsabilités
exigés par l’Islam, comme l’entretien
de la femme, la cajoler, l’aimer pour
toujours. Si vous aviez aimé une
femme pour sa forme, sa beauté et son
intelligence, il faut travailler à maintenir cet acquis. Si vous épousez votre
femme et une année plus tard, vous
l’abandonnez à son propre chef, certainement que cette belle forme que
vous adoriez autrefois va prendre un
coup ; ce qui sera un prétexte pour
chercher une autre femme, et à la suite
entretenir d’autres relations illégales.
Enfin, il faut dire que la foi en Dieu est
le seul recours qui pourrait maintenir
l’amour entre les couples musulmans
et contenir les ardeurs des hommes
dans la vie conjugale. Même si l’Islam
permettait de prendre plus de dix
femmes, certains musulmans trouveraient des moyens pour sortir en quête
d’autres.

Les pays qui ont autorisé
la polygamie dans le
monde :
- Afghanistan
- Congo
- Djibouti
- Égypte
- Émirats Arabes
Unis
- Gabon
- Gambie
- Inde
- Indonésie
- Irak
- Iran
- Jordanie
- Koweït
- Liban
- Liberia
- Libye
- Malaisie
- Mali
- Maroc
- Mauritanie
- Niger
- Nigeria
- Oman
- Ouganda
- Pakistan

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013

- Qatar
- Sénégal
- Sierra Leone
- Somalie
- Soudan
- Syrie
- Tanzanie
- Tchad
- Tunisie (avant
le 01/01/1957)
- Togo
- Yémen
- Zaïre
- Zambie
- Algérie
- Bahreïn
- Bangladesh
- Bénin
- Birmanie
- Burkina Faso
- Cameroun
-République
Centrafricaine
- Comores
Arounan .G

Page 15

Découverte

FETE NATIONALE DE L’ARABIE SAOUDITE

L

Célébration réussie au Burkina

e Royaume Saoudien souffle
ses 83 bougies qui marquent
une fête nationale ; quatre vingt
trois années de développement, de
prospérité, de rassemblement des
peuples autour de la paix. C’est
pour cette raison que son excellence Dahir Ben Mootish Alenaze,
l’ambassadeur accrédité auprès du
Burkina, a tenu à remercier le peuple burkinabé en conviant les premiers responsables et les autres
institutions diplomatiques à prendre part à la cérémonie marquant
la fête nationale de son pays.
C’est avec le même respect que le
« vrai visage de l’Islam », fut également convié ; et c’est ainsi que
nous sommes joint aux responsables religieux, aux operateurs économiques, aux diplomates et
autres personnalités afin de trinquer dans le bonheur à l’occasion
de la fête nationale du Royaume
d’Arabie Saoudite.
Aux environs de vingt heures, les
deux hymnes nationaux ont retenti
dans la salle de réception de cet
hôtel
luxueux
de
Ouaga
2000 « Laïco ». Son Excellence
l’ambassadeur introduit son allocution, dans laquelle, il a tenu a
rappelé la coopération qui lie les
deux pays, notamment dans le domaine de l’accompagnement de
projets au Burkina par le Royaume
et également la diplomatie burkinabé reconnue pour son apport en
matière de paix.
Le diplomate Saoudien a salué la

L’ambassadeur du Royaume
de l’Arabie Saoudite.

La coupure du gateau d’anniversaire.

médiation du président Compaoré
qui a abouti à un accord politique
au Mali. Monsieur Dahir a rappelé

Les convives en pleine conversation.

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Des chefs coutumiers présent à la cérémonie.

les exploits diplomatiques du ministre des Affaires étrangères Jibrill Bassolet.

M. Koanda (à droite).

Docteur Doucouré en compagnie d’un diplomate saoudian.

Le vrai visage de l’islam - N°08 du 05 octobre au 05 novembre 2013