Frontières Mali-Côte d'Ivoire-Burkina Faso : nouvel Eldorado djihadiste ?

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Titre
Frontières Mali-Côte d'Ivoire-Burkina Faso : nouvel Eldorado djihadiste ?
Date
1 juillet 2015
Résumé
En tout cas, les spécialistes des questions de sécurité ainsi que les services de renseignement de ces deux Etats frontaliers en ont été alertés.
Couverture spatiale
Abidjan
Nigéria
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114035381
contenu
En tout cas, les spécialistes des questions de sécurité ainsi que les services de renseignement de ces deux Etats frontaliers en ont été alertés.

On savait la «Triade» djihadiste noire que représentent AQMI, Ansar-Dine et Boko Haram particulièrement active au Mali, au Niger, au Nigeria, au Cameroun et tout récemment au Tchad. Malgré les conditions draconiennes de sécurité et les opérations conjointes de lutte, le péril islamiste, quand il s'éloigne, ressurgit mieux à la surprise générale.

Il faut dire que l'indigence matérielle et logistique, le déficit dans la coordination des renseignements et la porosité des frontières offrent aux combattants salafistes non seulement la possibilité de sévir davantage mais aussi d'étendre leur rayon d'action. Si bien que désormais, tel un cancer en métastase, la menace gagne des contrées jusque-là épargnées :

c'est la cas notamment de la Côte d'Ivoire et, dans une certaine mesure, du Burkina Faso où des informations font état d'un possible repli de Boko Haram dans ce dernier pays.

En effet, des attaques revendiquées par le groupe Ansar-Dine ont eu lieu le week-end dernier dans une zone frontalière entre le Mali, la Mauritanie et la Côte d'Ivoire, ces deux derniers Etats ayant été désignés comme les prochaines cibles des groupes terroristes.

Menace prise très au sérieux par Abidjan qui a réagi en décidant de renforcer ses positions militaires au nord, région visée par les islamistes dans le but de faire main basse sur cette zone aurifère et de s'approprier le juteux trafic avec le sud-malien.

Face à cette nouvelle situation, le meilleur moyen de contrarier les visées expansionnistes de cet ennemi invisible, c'est de mutualiser les efforts de lutte, à savoir la coopération militaire et la coordination dans le renseignement. Rien ne servira de fortifier ses frontières sans la moindre concertation avec le voisin.

L'entreprise terroriste est un péril communautaire. La meilleure riposte à celle-ci ne peut qu'être communautaire.
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L'Observateur Paalga