Al Mawadda #20

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Classe de ressource
Text
Titre
Al Mawadda #20
Date
1 mai 2004
Résumé
Bimestriel d'information et de formation islamique
numéro
20
Droits
In Copyright - Rights-Holder(s) Unlocatable or Unidentifiable
Langue
Français
Contributeur
Louis Audet Gosselin
Wikidata QID
Q114030671
extracted text
3 èm e an n ée Prix :1OOF
«Je laisse parmi vous deux poids précieux (thaqalayne) : Le livre d’Allah (Al qour’âne) et ma famille (Ahl oui Bayt)» Hadice thaqalayne.

Miracle en Palestine
Le rom Allah gravé sur un

agneau

PARLONS-EN
* Communauté musulmane du Burkina :

A quand l’organisation d’un congrès ?

* «Apostasie par ignorance» en réédition
* Quel avenir pour les enfants palestiniens ?

ASSALAMOU ALAIKOUM
a parente a plai|
santerie est sans
L—/ doute un facteur
de cohésion sociale, de
fraternité et surtout de
paix au Burkina Faso.
Donc, une valeur à pré,->ei,yer. Le dialogue intertéfigieux semble de nos
jWfïri-emboîter le pas à
lâparente à plaisanterie,,
il y 'a de l’intérêt de
notre chère patrie; Peut-il
en' être, autrement surtout
quand on retrouve de plus
en.plus, des musulmans,
chrétiens et animistes
dans, une même famille,
fieri; de sang oblige. Dans
cette foulée, plus d’un
$riurimri»an était content
du ifait c u’aucun Moalim
F*

Israël Paré, l’occasion a
été donnée aux musul­
mans de retourner l’as­
censeur aux frères chrétiens qui “bénissent” les
présumés putschistes. •
L’inculpation de ce pas­
teur dims cette affaire a
amené ’.des v drills ’ élç ve£
pour dénoncer*son non
appartenance a l’Eglisê
protestante ' ... ■
des
Assemblées de Dieu. Le
Pasteur Israël Paré serait
de la congrégation reli­
gieuse • • de
l’Union
Internationale
des
Chrétiens. Après le ver­
dict du procès le condam­
nant à 2 ans avec sursis,
un fidèle musulman du
secteur
23
de

Tentative présumée

de putsch

:

l’église du pasteur Israël
Paré en mosquée ?
ou imam ne soit impliqué
ni de près ni de loin à
cette tentative présumée
de putsch. Si tel avait, été
le cas. leurs, frères chré­
tiens rialLiient pas encore
■es laisse- ; en paix. Car
nombreux sont les niririilmans qui se Sori viennent
de
l’affaire . Moalim
Kaboré qui a fait couler
oeaucoup d’encre et de
salive. En plaisantant, des
cnrétiens se sont moqués
;.te leurs frères musul­
mans en les qualifiant
d’escrocs et de faux
types. Ils étaient laqqipés,
en tout temps et én.îfeub
lieu. En circulationf’au
marché, dans les services,
à la maison et même dans
les toilettes. Lors du pro­
cès des présumés .^put­
schistes parmi lesquels
figurait un pasteur en la
^personne de Pascal

I nvocation du rn ercredil
(Invocation à lire après la prière du matin. A défaut,
à lire à n’importe quel moment de la journée).
Au Nom de Dieu, le Clément, le Très Miséricordieux
1 - Louange à Dieu ! C'est lui Qui a établi pour vous un
vêtement ; le sommeil comme un repos. Il a établi le jour
comme une résurrectjon !,
2 — À Toi'appartient’E^yEou^hge ! -Tu m’as tiré -detinon--,
sommeil, si Tu-l’avais désiré, Tu l’aurais fait étèrnef; ùnT*
Louange continuelle-et à jamais ininterrompue, dont les
créatures ne peuvent en faire le compte!
’ "
3 - Ô mon Dieu ! A Toi appartient La Louange ! Tu as créé
; Tu as formé harmonieusement ; Tu as ordonné ; Tu as
décrété ; Tu as donné fa mort ; Tu as donné la vie ;Tuas
donné la maladie ; Tu as donné la guérison ; Tu as donné
l’aisance ; Tu as donné l’affliction ; Tu T’es assis sur le
Trône et Tu détiens La Souveraineté !
'
■ -’<•* '
4 - Je T’implore de l’imploration de celui dont le moyen
s’est affaibli; dont le prétexte est épuisé ; dont la fin est
proche; dont l’espérance en cette vie immédiate s’est dis- •
sipée ; dont le besoin en Ta Miséricorde s’est amplifié ;
dont le remords s’est accentué à cause de son insouciance;
dont les déviations et les faux pas sont nombreux ; dont le
repentir est sincèrement dédié à Ta Face.
5 - Aussi, bénis Mohammed, le Sceau des prophètes, ainsi
que les Gens de sa Famille, les Excellents, les Purs ; accôç.
de-moi l’Intercession de Mohammed ; que Dieu le bénisse
ainsi que les Gens de sa famille, ne me prive pas de sa
compagnie ! En vérité, Tu es Le Plus Miséricordieux ite
ceux qui font miséricorde !

6-0 mon Dieu ! Décrète en ma faveur, en ce quatrième
jour de la semaine quatre choses : fasse que ma force soit
employée à Ton obéissance ; fasse que mon ardeur soit;
oeeupée à'T’ adorer ;-fasse que mon désir soit céM^i’ofe;
nir Ta Récompense, fasse que mon renoncement soit au
sujet dq ce qui implique sur moi la douleur de-Ton
Châtiment ! Tu es Bienveillant envers celui que Tu choisis !
. .r
'


j
Né ratez pas le numéro proçhain pour l’invocation du jeudi

Source : Mafatihoul-djinâne d’Abbas qommî
(Invocation enseignée par l’imam Ali Zayri al âbidinë(AS)

LE SAVIEZ-VOUS ?
Les dix conseils du Saint Coran

AI Mawadda

ALMA WADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

I.^Accomplis la çalatjprièic) (Verset 17 du chapitre 31)2^ L
2 - Commande lé convenable e't interdit le blâmabfé (V. 17 du'eh.
3I>

3 - Endure ce qui t’arrive avec patience (V. 17 du .ch. 31)
<'
4 - Les musulmans sont des frères (V 10 ch. 49)
5 - Concurrencez-vous dans les bonnes oeuvres (V. 48, ch. 5) .
,6Rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous (V. 7, ch. 5) . • • '
7 - Ne désespérez pas de la Miséricorde d’Allah (V. 53, ch. 39)
8 - Implore le pardon pour tes péchés (V. 19, ch. 47)
9 - Allah est avec vous où que vous soyez (V. 4, ch. 57)
10 - Allah observe parfaitement ee que vous faites (V. 4, ch, $7).

L’orgueil et l’humilité
L’orgueilfait partie des mauvaises qualités, il consiste à ce qu ’une
personne se juge meilleure et supérieure à une autre, et que dans
son comportement, dans sa conduite et dans ses paroles, elle
méprise les autres. Son contraire est l’humilité et la modestie qui
font partie des nobles caractères et des bonnes qualités.
l’imam Soîdiq (Sa).
'orgueil esl une des
mauvaises qualités que Le Saint Coran nous dit au
tout musulman doit sujet de l’orgueil : «Ne par­
cours
éviter ou abandonner. Sa diffé
­ pas la terre avec inso­
lence. Tu ne peux ni déchirer
rence avec la vanité est que le
la terre, ni égaler la hauteur
vaniteux se voit parfait et s'ad­
des montagnes», Verset 37
mire même en étant seul, alors
que l’orgueilleux, c’est en pré­ chap. 17. Dans un Hadith
qoudsi, Dieu dit : «l’orgueil
sence d’un autre qu’il se voit
est mon manteau, celui qui s’y
meilleur et supérieur.
associe, je le brise», et «la
L’orgueil peut prendre de
majorité des gens de l’Enfer
nombreuses formes. II peut
découler du pouvoir de l’intel­ sont les orgueilleux», a dit le
prophète (SAW).
lect, du pouvoir de passion, du
Les mauvais effets de l’orgueil
pouvoir de colère, ou de tous
et de la vanité sont l’arrogan­
les trois à la fois. II peut aussi
ce, l’oubli et la négligence de
découler de l’argent. Tout ceci
ses propres fautes donc l’omis­
peut conduire à la chute spiri­
sion de les corriger. C’est aussi
tuelle et morale de l’homme.
la dépréciation des bonnes
Son contraire est l’humilité et
la modestie. Exemple : «c’est actions de l’orgueilleux aux
de Thumilité que d’être satis­ yeux d’Allah et des gens ;
l’absence de gratitude à
fait de s'asseoir en retrait,
l’égard
des
bénédictions
dans une assemblée», a dit

L

Les chi’ites, qui sont-ils ?
e mot chi’isme a
dans le Saint Coran,
deux significations
opposées :
- un sens négatif et proscrit
de division (schisme) contre
lequel Dieu met en garde les
musulmans au verset 32 du
chapitre 30 en ces termes :
«Parmi ceux qui ont divisé
leur religion et sont devenus
des sectes (chiya’ane),
chaque partie exultant de ce
qu’il détenait».
- Un sens positif qui signifie
coreligionnaire ou partisan.
C’est ainsi qu’au verset 83
du chapitre 37, Dieu parlant
du prophète Noé, a dit que
Ibrahim était son partisan en

ces termes : «Wa inna mine
chî’atihi la Ibrahim» (Du
nombre de ces coreligion­
naires, certes, fut Abraham).
Il est employé au verset 15
du chapitre 28 pour désigner
les partisans de Moïse :
«Hazâ mine chî ‘atihi, wa
Hazâ mine’ adouwwihi»
‘(l’un était ses partisans et,
l’autre de ses adversaires).
C’est dans ce sens positif
que
le
prophète
Mouhammed (SAW) a dési­
gné les partisans d’Ali (AS).
Sur
ce,
Djabir
Ibn
Abdoullah Al Ansar a dit :
«Nous étions en présence du
prophète (SAW) quand Ali
apparut dans le lointain. Le

---------- —- prophète dit
j alors : «Je
f jure par celui
qui tient ma
; vie entre ses
i mains,
que
i cette person­
ne et ses par­
tisans (chia)
AL MA WADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

d’Allah et par conséquent, le
risque de les perdre. C’est à
cause de l'orgueil que Iblis
(Satan) a été déchu et a la
malédiction de Dieu jusqu’à la
fin des temps ; l’omission de
poser des questions à propos
des choses qu’on ignore et par
conséquent, le risque de rester
dans l’ignorance. Et finale­
ment, le fail d’avoir des opi­
nions incor ctes et sans fon­
dement et d les proclamer.
Aussi, il < t nécessaire de
savoir que la vanité et l’orgueil
peuvent êti engendrés lors­
qu’on est avorisé par les
bénédiction divines telles que
le savoir, la lévotion, la pitié,
la foi, le co age, la générosi­
té, la patieiT -, une ascendance
honorable, la beauté, une
bonne santé la force, la posi­
tion élevée. ,l’intelligence et
ainsi de sui >. Pour éviter un
tel risque, ( doit toujours se
rappeler ses ropres faiblesses
et défauts ; i tel rappel nous
aidera à pré mir l’orgueil.
En ce qui c« cerne l’humilité,
l’Imam Ka m (AS) a dit :

bénéficiera
du jugemet
Aussi, Ibn
«Quand
contraire,
cru et acc(
pieuses, t
meilleur
(Verset 7 c
révélé, Je p

du salut le jour
dernier».
Abbas a dit :
verset «Au
utx qui auront
ipli les oeuvres
ux-là sont le
t l’humanité»
ipitre 98) a été
>phète dit à Ali

«l’humilité, c’est de donner
aux gens ce que tu aimes que
Ton te donne».
Il a aussi dit : «il y a plusieurs,
degrés d’humilité, l’un d’eux
consiste à ce que l’homme
connaisse sa valeur et qu ’il sé
rabaisse à son niveau, d’un
coeur pur. Il n’aime se com­
porter avec les autres que de
la façon avec laquelle on se
comporte avec lui-même. S’il
voit un mal, il le repousse par
le bien. Il retient sa colère. Il
pardonne aux gens. Et Dieu
aime ceux qui accomplissent
les bonnes oeuvres».

(AS) : «Ce verset t’appar­
tient à toi et à tes partisans
(chia) qui auront la félicité
le jour du jugement dernier
et Dieu sera aussi satisfait,
de toi». (Hadiths cités dans
Dour-al Manthûr de Suyûti,
le Caire 1313, vol p 379, et
ghâyat al Marâm p. 326).
(A suivre)

r

Le commandement en islam (à suivrej
«Nous avons déjà abordé la question de l’Imamat ou le commandement en Islam après le
prophète ou le commandement en Islam après le prophète Mouhammad (SAW). Pour une
meilleure compréhension de ce sujet, nous vous le proposons à travers l’oeuvre de Seyyed
Mujtaba Musavi Lari intitulée : initiation au dogme islamique.
e sujet suscite-l-il des
divergences au sein de la
F nation ?
Certains pourraient penser
qu’en soulevant la question rela­
tive à l’Imamat, on s’engagerait
dans une polémique entre
Shi’ites et Sunnites, ce qui est
faux. Car en écartant le côté
politique, et en abordant la ques­
tion d'un point de vue scienti­
fique, on sera davantage infor­
mé des visions des deux écoles,
ce qui permettrait de réduire les
divergences entre musulmans.
La recherche scientifique per­
mettra en premier lieu à chacune
des parties d’exprimer ses idées
en toute liberté. Elle contribuera
aussi à consolider les rapports
de solidarité, d’amitié et de fra­
ternité qui les unissent.
En second lieu, la véritable
union apportera ses fruits abon­
dants, car taire la vérité en simu­
lant l’union, ne contribuera pas
au renforcement des liens que
nous venons de citer et n’abouti­
ra pas à l’unification de la socié­
té musulmane.
En troisième lieu, les contesta­
tions soulevées par telle ou telle
ommunauté religieuse suppo­
rt une parfaite connaissance
îe l’Islam et de ses principes,
iu’il s’agisse de l’administrauon ou du leadership, et dont la
réalisation eu impossible dans
une atmosphère tendue, où
chaque partie veut absolument
imposer ses avis et rejette caté­
goriquement ceux de l’autre.

DÉFINITION GÉNÉRALE DE
L’IMAMAT
L'imamat, par définition et au
sens large du terme, désigne
l'autorité intellectuelle, poli­
tique et religieuse.
L’autorité religieuse ne signifie
rien d’autre que l’application
des principes de l’Islam dans la
vie quotidienne, la réalisation
des objectifs du Message isla­
mique au profit de l’humanité,
objectifs pour lesquels notre
maître Mohammed, qu’Allah
prie sur lui et le salue, a été
envoyé et pour lesquels il a

lutté.

LA VISION SUNNITE
Les savants sunnites sont pour
la plupart unanimes que l’Ima­
mat ne signifie rien d’autre que
la succession. Ce sont donc
deux synonymes et par consé­
quent, la succession ou le califat
qui, en fait, est une grande res­
ponsabilité sociale et religieuse,
se fait par élection.
Le Calife est celui qui s’emploie
à trouver des solutions aux pro­
blèmes de la société musulma­
ne, tout comme il est respon­
sable de la stabilité de l’ordre
public à travers les forces mili­
taires et le contrôle des fron­
tières de l’Etat islamique. C’est
pourquoi l’Imam n’est qu’un
simple dirigeant et gouverneur
social.

LES FONDEMENTS DU CALI­
FE A LA LUMIERE DE LA
THÉORIE SUNNITE
1 - Le Calife ou l’Imam suivant
la théorie sunnite, entre en fonc­
tion par voie élective’, ce qui
fait du Califat une responsabili­
té sociale et non pas un engage­
ment vis-à-vis d’Allah. Il en
résulte que la jurisprudence
devient secondaire dans la
mesure où elle dépend du Calife
qui en a la responsabilité et sort
ainsi de son domaine dont l’ob­
jet est dicté par Allah le ToutPuissant. Or la jurisprudence,
sous ce dernier rapport, exige du
Calife, de grandes qualités intel­
lectuelles pour être en mesure
d’assumer cette responsabilité.

2 - La prééminence dans la
science et la piété, de même que
l’infaillibilité, ne sont pas des
conditions exigées pour assurer
les fonctions de Calife. Bien
plus, même si ce dernier tend
vers l’erreur, il n’en sera pas
pour autant disqualifié.
Un des savants sunnites les plus
éminents dit à ce litre : «L’Imam
n’est pas destitué en raison de
son impiété et de son injustice,
de biens usurpés et de coups de

ALMA V/ADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

fouets infligés à des innocents,
d’attentats à la vie, de droits
usurpés, de limites dépassées»’.

3 - Le vote : Le Calife peut être
élu suivant trois méthodes:
- Par consensus de la nation ou
des dirigeants.
- Son prédécesseur le désigne
comme successeur.
- Par consultation (Shûra).
Il est certain que les avis des
Sunnites s’inspirent des événe­
ments qui ont eu lieu à l’aube de
l’Islam ainsi que des méthodes
qui ont été utilisées pour le
choix d’un Calife. Ces méthodes
n’ont aucun fondement et ne
sont pas dignes de recherche .

VISION CHI’ITE
Selon la vision shi’ite, l’Imamat
ne représente rien d’autre que
des
formes
de
Walâya
(Sainteté). Ainsi, c’est Allah
même qui désigne l’imârn ou le
Calife de la même façon qu’il le
fait pour les prophètes. Car il
choisit qui il veut d’entre Ses
serviteurs. Il y a tout de même
une différence en ce sens que la
prophétie est fondée sur un
Message tandis que l’Imamat se

propose de le protéger.
Ainsi, il est indispensable pour
la nation, qu’après le départ du
Prophète, qu’Allah prie sur lui
et le salue, un homme infaillible
et intègre prenne en charge ses
affaires, en d’autres termes un
homme remplissant toutes les
conditions de la prophétie, à
l’exception de l’inspiration
(Wahy).
En effet, la présence d’un
homme savant et infaillible est
indispensable afin de servir
d’exemple à sa nation dans son
cheminement spirituel.

Le rôle d’un dirigeant dans
l’éducation d’une société, pro­
duit des effets très marquants,
plus que ne le sont les effets pro­
duits par l’environnement fami­
lial ou les facteurs héréditaires
biologiques.
L’Emir des croyants, ‘Ali, que la
paix soit sur lui, a dit : «Les

hommes ressemblent à leurs
souverains tout comme ils '
ressemblent à leurs pères».
Etant donné qu’Allah est le Seul
à
connaître
cet homme
infaillible, il est donc le Seul;
Exalté soit-il à posséder le droit
de le choisir et de le désigner en
qualité d’imam. Ainsi l’Imamat
est un don divin, et comme pour •
la prophétie, le rôle des gens
n’intervient pas.

C.I.B
vers une dynamisation des provinces
Le Conseil islamique burkinabè (C1B) a tenu sa seconde
Assemblée générale ordinaire (AGO) du 30 avril au 1er mai
2004. Placée sous le thème : «Islam et santé au Burkina
Faso», la cérémonie d’ouverture s’est déroulée au Conseil
burkinabè des chargeurs (CBC). C’est la Maison des jeunes
et de la culture de Ouagadougou qui a servi de cadre aux tra­
vaux de cette AGO, de même que la cérémonie de clôture.
130 participants venus de toutes les provinces ont pris part à
ces travaux.
Au sortir de cette assemblée, El Hadj Harouna Sana qui a
été reconduit pour un mandat de 5 ans s’exprime.

I Mawadda : La
seconde assemblée
générale du CIB a
été placée sous le thème :

Qu ’attendez-vous de vos
militants au terme des trois
jours de travaux intenses ?

El Hadj Harouna Sana reconduit pour un mandat de 5 ans

«Islam
et
santé
au
Burkina». Pouvons nous
savoir les motifs du choix
de ce thème ?
El Hadj Harouna Sana :

L’islam et santé
au Burkina Faso,
pour nous, c’est
un thème d’actua­
lité.
Parce
qu’avec les diffé­
rentes coordina­
tions islamiques,
nous avons pensé
qu’en essayant de
voir quand même
plus près le pro­
blème de santé,
bien que nous ne
soyons pas des
techniciens,
ce
thème était à
notre sens le bien
venu.
a

f

ma

uza nn

a

C’est le dynamisme dans les
provinces que nous atten­
dons surtout de nos fidèles.
Il ne faudra pas venir écou­
ter et retourner, baisser les
bras, alors là, ça ne fait pas

avancer. Nous souhaitons nous ne savons pas si le tra­
vail avance ou pas. Si ort
beaucoup de dynamisme au
niveau des provinces et sur­ nous convoque, en ce
moment, nous saurons si le
tout dans la collaboration
avec les autres associations comité mis en place pour
suivre les travaux marché
islamiques. Comme ça, il y
aura une certaine dynamique bien. Mais en attendant, je
qu’on pourra
imprimer
au
niveau de nos
militants
de
base en provice
et notamment à
travers
nos
activités reli­
gieuses.
Nous attendons
donc que les
gens soient un
peu plus enga­
gés pour que le
Une vue des participants
travail soit bien
fait.
ne peux pas me prononcer
Où en êtes-vous avec l’état parce que depuis août 2003
d’avancement
de
la où s’est tenue la seconde
Fédération des associations rencontre à laquelle nous
avons participé, plus rien. Il
islamiques au Burkina ?
était question qu’en Mars, la
Le Conseil islamique fait fédération allait voir le jour,
partie des associations qui se immédiatement après le
Maintenant;
retrouvent pour parler de la pèlerinage.
fédération. Mais il y a un nous sommes en mai. Vous
noyau qui est commis à ce voyez un peu comment les
i
travail. Nous ne faisons pas choses traînent.
partie de ce noyau. Donc,

COMPOSITION DU NOUVEAU BUREAU
Président : El Hadj Harouna Sana
Secrétaire général : Fofana Issouf
Trésorier général : Kanazoé Inoussa
Secrétaire aux affaires intérieures : Barry Mamadou
Secrétaire aux affaires extérieures : Koanda Abdoulaye
Secrétaire aux engagements et à l’éducation : Tapsob

Ousmane
Secrétaire aux affaires islamiques : Compaoré Ousmant
Secrétaire chargé du pèlerinage : Sèdogo Alidou
Secrétaire chargé des projets : Pr Aboubacar Ouédraogc
Secrétaire à l’information : Diçko Boureima Sandou
Secrétaire à la jeunesse : Sanogo Soalitn Salif.
Secrétaire aux affaires domaniales : Tiemton

Mahamoudou
Secrétaire

aux

questions

féminines

:

.Mme

Kaboré/Yaméogo Fatimata
Membres d’honneur

La dynamisation des provinces se fera avec
les femmes

Kl ° non Hh 1er mai au 30 juin 2004

Moro Naaba, Naba Kiiga, El Hadj Sanfo Yacouba et l’in­
tendant Sanfo Mamadou

La fraternité
“Les musulmans sont des frères”, dit tut passage du Coran. Pour savoir si la fraternité, la solidarité et Pen­
traide tant prônées par l’islam sont des pratiques courantes au Burkina Faso, nous avons rencontré des
enseignants, prédicateurs et responsables religieux qui se sont prononcés sur le sujet. Lisez plutôt.

idi
Mohamed
Ouédraogo, enseignant

S

et délégué aux affaires
théologiques et culturelles de
l’AIMB

«Les gens participent aux
activités sociales”.

La fraternité est l’une des
valeurs de vie en société. Tout
comme la solidarité et la justi­
ce, la fraternité est aussi l’une
des \aieurs qui garantit l’évolu­
tion de la société.
L’islam a donné une grande
importance à la fraternité
notamment à travers des ver­
sets coraniques, des enseigne­
ments du prophète et des Alhul
Bayt. Entre autres passages du
Coran il y a le verset 10 du cha­
pitre 49 qui dit : “Les croyants
ne sont que des frères.
Etablissez la concorde entre
vous frères et craignez Allah
afin qu’on vous fasse miséri­
corde’’. Et k verset 71 du cha­
pitre 9 dit : «Les croyants et les
croyantes sont allié(e)s les uns
des autres.......
!un des premiers actes accom­
plis par le prophète (SAW) lors
de son émigration à Médine,
après la construction de la mos­
quée, a été l’instauration de la
fraternité entre ses compa­
gnons. Et chacun s’est choisi
un frère de foi. Ce qui a beau­
coup contribué à l'évolution de
la société médinoise. Selon un
Hadith, le prophète a dit : «Les
musulmans sont comme un
seul corps. Si un membre
souffre d’une douleur, tout le
corps en pâlit».
L’islam nous recommande le
savoir-vivre même avec les
non musulmans. La lïatofnité
existe-l-ll dans notre pays ?
Nous ne pouvons pas dire oui,
ce qui est remarquable et bien
k

comme acte de fraternité fait au
Burkina, c’est la participation
des gens aux activités sociales
telles que les baptêmes, les
mariages, les funérailles etc.
Les gens parcourent de grandes
distances pour participer aux
activités sociales et y contri­
buent également.
Par contre, nombreux sont les
pays arabes qui n’arrivent pas à
poser de tels actes.
L’ organisation des baptêmes
ne mobilise pas des gens
comme chez nous, et il n’ y a
pas de mobilisation de jeunes
de quartier aux cimetières pour
creuser les tombes lorsqu’il.y a
un décès.
Cependant, chez nous, beau­
coup reste encore à faire car
nous voyons des actes posés
qui ne sont pas à encourager.
Des gens gaspillent inutilement
dans des futilités pendant que
certains vivent à côté d’eux
dans la pauvreté sans pouvoir
manger à leur faim, et d’autres,
malades et couchés dans les
hôpitaux sans pouvoir se soi­
gner par manque de moyens.
Chacun de nous doit à sa façon
contribuer à faire de la fraterni­
té dans notre société, une réali­
té au sens large du terme, à tra­
vers entre autres, des visites de
courtoisie, des gestes de sou­
tien moral et matériel.

El Hadj Hamidou Congo,
professeur d’arabe à
Medersa
Centrale
Ouagadougou

la
de

“On déplore l’absence de
visites de courtoisie”.

Je crois que la fraternité isla­
mique existe au Burkina et que
les gens y participent à son
maintien.
Les musulmans participent aux
activités ou cérémonies des uns
des autres. Ils s’entraident. Si
lu as un problème, les gens
t’aident dans la mesure de leurs
possibilités sans que tu ne leur
demandes un soutien. En tout
cas, au niveau de notre mos­
quée à Nossin, les gens vien­
nent en aide aux pauvres même
si c’est de façon symbolique.
On déplore l’absence de visites
de courtoisie. Car tant que tu

AL MA WADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

n’as pas une cérémonie chez
toi, les gens ne te rendent pas
visite. C’est là le problème.
Pour faire de cet aspect une
réalité, il faut que les prêcheurs
mettent l’accent sur ce thème.
Et que ces derniers essaient de
joindre l’acte à la parole en
donnant l’exemple aux autres.
Hanatou Balboné, respon­
sable à la mobilisation fémi­
nine de l’AIMB

“Il y a peu de soutien maté­
riel
et
financier
aux
malades”.

Pour moi, la fraternité isla­
mique est une initiative qui
vise à unir les frères et sœurs
de foi. Pour cause, selon un
Hadith, il est dit que
«Chaque croyant est un frère
de foi pour chaque autre
croyant. Ils sont comme un
corps dont toutes les autres par­
ties se sentent mal à l’aise si
une partie est souffrante. Les
âmes de deux croyants,
jaillissent d’une seule âme et
toutes les deux sont ralliées à
Allah». Partant de ce principe,
je peux dire que la fraternité
n’est pas appliquée ici de façon
totale. Je veux dire qu’elle
n’est pas pratiquée à tous les
niveaux. C’est de façon partiel­
le. Elle se manifeste surtout au
moment des événements de
joie ou de malheur comme les
baptêmes et décès. A part ça, il
y a peu de soutien materiel et
financier aux malades, aux
pauvres ou aux nécessiteux.
Or, c’est ce qui est très impor­
tant. Cet aspect semble être
beaucoup négligé, ce qui
amène nos frères et sœurs à se
laisser
gagner
par
les

Ahmadiyya ou à embrasser
d’autres religions.
Les versets et les Hadiths sont
clairs là-dessus, c’est à nous de
la mettre en pratique.
El Hadj Ibrahim Dembélé,

à

marabout-prédicateur
Farakan, Bobo-Dioulasso
“Les
musulmans
méchants entre eux”.

sont

Au sujet de la fraternité, le pro­
phète Mouhammad (SAW) a dit
: “ Vous ne rentrerez au Paradis
que lorsque vous serez croyants
; et vous ne serez véritablement
croyants que lorsque vous vous
aimerez”. Autrement dit, l’is­
lam prône l’amour pour les
autres. C’est la base de la fra­
ternité islamique. Ici, à Bobo,
pour nous les marabouts, la fra­
ternité est peu pratiquée pour ne
pas dire qu’elle n’existe pas.
Les riches de cette région sont
des musulmans.
Les riches, les marabouts, ceux
qui détiennent le pouvoir, ce
sont eux qui prônent l’islam.
Nos autorités publiques font
leur travail. Les richards,
presque rien, parce que nous
voyons que la plupart des mos­
quées construites au Burkina
sont l’oeuvre des Arabes de
bonne foi. Pourtant, nombreux
sont nos richards qui peuvent
poser de tels actes mais qui ne
le font pas. Il ne s’agit pas ici de
faire recours à la Zakat mais
plutôt aux gestes de bonne
volonté. Par exemple, l’envoi
de musulmans à La Mecque.
Nos richards peuvent le faire
dans le cadre de la fraternité
islamique. Mais les billets
d’avion gratuits proviennent de
nos frères arabes. C’est la crain­
te de Dieu qui les amène à faire
des gestes de ce genre à notre
égard et non l’impôt légal ou
Zakat. Chez nous ici, il n’y a
pas cette entraide. Les musulr '
mans sont méchants entre eux,
Les gens souffrent. Peu de
marabouts prédicateurs sont
pris en charge par les Arabes
Ce qui pourrait se faire ici par
nos richards. Cette absence de
prise en charge les amène à
vivre de façon malhonnête,
contrairement aux principes
religieux.
Je souhaite que les musulmans
fassent un retour aux enseigne­
ments du prophète (SAW) en

6

. ayant un regard de compassion
réciproque, en faisant du bien
pour leurs frères musulmans.
Pour cause, le prophète (SAW)
a aussi dit : “Vous ne serez véri­
tablement croyants que lorsque
vous aimerez, pour autrui ce
vous aimez pour vous-même”.

moyens légaux. L’imam Baqir
(Sa) a dit : “une fois que les
gens entendent ce que nous
disons, ils vont nous suivre”.
Pourquoi ? Parce que notre
parole est la lumière.

Ibrahim Boro, prédicateur à
Bobo-Dioulasso

Badra Ali Traoré, directeur de
la Fondation Imam Hussein

“La fraternité n’existe pas à
Bobo. C’est la prière”.

Au nom de Dieu, si je dis que la
fraternité islamique existe ici à
Bobo, j’ai menti. Je suis né à
Bobo et j’y ai grandi. La frater­
nité n’existe pas à Bobo. C’est
la prière. Et là, les gens prient
généralement dans les mos­
quées de la tendance dans
laquelle ils appartiennent.
(Sunnite, Tidjania, communauté
musulmane etc.) Sinon dire que
quand il y a une activité des
sunnites par exemple, tous les
musulmans y vont, c’est faux.
Alors que ça, c’est une honte
pour les musulmans. A l’annon­
ce du décès d’un Tidjanite, un
“On doit faire plus”.
“Sunnite ” peut passer devant sa
cour sans entrer présenter ses
La fraternité islamique existe à
condoléances. Il en est de même
Bobo, Dieu merci, mais pas
pour les baptêmes. C’est
comme nous l’aurions souhaité.
comme ça ici à BoboSi Je prophète (SAW) était
Dioulasso.
parmi nous, il n’aurait pas bien
Remarquez que s’il y a un bap­
apprécié le degré de fraternité
tême chez un Tidjanite, vous
que nous avons ici à Bobo. On
trouverez plus de Tidjanites sur
doit faire plus. Vous savez en
le lieu. Si c’est le baptême d’un
islam, la fraternité a pour fonde­
Sunnite, vous trouverez qu’il y
ment le credo. C’est pour cela
a plus de Sunnites sur le lieu.
que le lien du credo est plus
Avec ça, est-ce qu’on peut dire
qu’il y a entente. Laisser une
considéré que le lien de sang en
mosquée pour aller prier dans
islam. Le cas de Nouhoun et
une autre mosquée, est-ce qu’on
son fils en est un exemple cité
peut parler d’entente et de fra­
dans le St Coran. Allah a dit à
ternité entre nous ? Il faut voir,
Nouhoun que “celui-là ne fait
tu sautes une mosquée qui est à
pas partie de ta famille. Pour
moins de 500 m de chez toi
cause, leur croyance ou leur
pour aller prier dans une mos­
credo n'était pas le même”.
quée distante de 3 à 15 km de
Pour dire que la fraternité isla­
chez toi. Quelle genre d’islam
mique est basée sur le credo. Si
ça ? Nous avons tous étudié
celte base est bien comprise,
mais dans quel texte islamique
vous allez trouver que dans la
trouves-tu cela ? Le prophète
société, tout le monde est frère.
Mohamed (SAW) a dit qu’une
Mais si la base est mal compri­
prière accomplie dans 3 mos­
se, c’est ça qui crée des pro­
quée est meilleure que toutes les
blèmes entre les musulmans. Et
ce credo n’est pas compris de
autres mosquées. Ce sont celles
tous à Bobo comme il le faut.
de La Mecque, Médine et
Cependant le soutien moral et
Baytoul Maqdis. A part ces der­
matériel existe au niveau des
nières, les bénédictions de priè­
cérémonies comme le baptême,
re accomplie dans n’importe
le mariage et le décès.
quelle mosquée sur terre sont
Pour pallier cette mauvaise
les mêmes. Alors, pourquoi
compréhension du credo, je
sauter une mosquée pour aller
dirai que e’est à la communauté
prier dans une autre mosquée.
chi’ite minoritaire d’aller vers
C’est nous-mêmes qui créons
les sunnites pour une meilleure
celte mésentente entre nous.
compréhension de leur idéolo­
Voyez-vous, par exemple, nous
gie. Et ce, à travers tous les
habitons côte à côte, seul le mur

AL MAWADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

nous sépare. Tu es tidjanite et
moi sunnite. Chaque jour, je
saute ta mosquée pour aller
prier à 5 km. Dans cette situa­
tion, est-ce que si j’ai un baptê­
me, je vais oser t’informer. Je
peux te confier mes problèmes
encore ? Alors, c’est moi-même
qui ai acheté cette méchanceté.
Je l’ai semée, arrosée et elle a
donné des fruits. Ces fruits,
c’est obligé que je les consom­
me maintenant. C’est ça la
mésentente entre les musul­
mans. Aux yeux de Dieu, un
musulman est un frère pour un
musulman, c’est tout. Ce qu’il
fait de bon ou mauvais n’enga­
ge que lui. Ce n’est pas ton pro­
blème. C’est dans la main de
Dieu. Mais pourquoi nous ne
nous aimons pas ? Cela nous
désunit. Je peux dire que c’est
cette mésentente qui nous ruine.
Pour pallier cette situation, il
faut d’abord que nous ayons de
la considération pour les uns et
les autres et observions le res­
pect mutuel. Aussi, qu’on fasse
de la mosquée de nos voisins
notre mosquée.

Mme Ouédraogo/Soré
Habiba, enseignante au collè­
ge Daroul Houda

“la fraternité est indiviuelle
et non collective.”
La fraternité, d’abord, je crois
que c’est le lien existant entre
des personnes membres d’une
même communauté. Pour que
cette fraternité soit islamique, il
faut que l’amour de Dieu existe
à l’origine et forme la finalité
de ce lien.
Le musulman est absolument
convaincu qu’il doit accorder
son amour et sa haine en fonc­
tion de l’amour et de la haine
de Dieu, de son prophète et des
saints imams.
C’est pour les satisfaire qu’il

aime et qu’il hait. Ceci est
prouvé par la parole du prophè­
te (SAW) dans beaucoup de
Hadiths. Selon Anas Ibn
Bashir, le Messager de Dieu
(SAW) a dit : «L'image des
croyants dans les liens
d'amour, de miséricorde et de
compassion qui les unissent les
uns aux autres est celle du
corps : dès que l'un de ses
membres se plaint de quelque
mal, tout le reste du corps
accourt à son secours par la
veille et la fièvre».
Il a aussi dit, selon Ibn Oumar :
«Le musulman est le frère du
musulman. Il ne trahit pas, ne
lui ment pas et ne refuse jamais
de le secourir. Tout musulman
est sacré pour tout autre : son
honneur, ses biens et son sang.
La piété est ici (et il fit signe
trois fois à sa poitrine), fl suffit
à quelqu'un pour être musul­
man de fraterniser avec son
frère musulman».
C’est donc dire que l’islam a
beaucoup encouragé les musul­
mans à être fraternels les uns
les autres. La preuve en est que
le prophète (SAW) dès son arri­
vée à Yathrib (Médine) a insti­
tué un pacte de fraternité entre
les Ansars et les Mouhajirines
pour sauvegarder et renforcer
les liens entre ces fidèles d’ori­
gines diverses.
Que conslate-t-on de cette fra­
ternité dans notre pays ? Au
Burkina Faso, les musulmans
fraternisent entre eux et avec
les non musulmans, mais de
façon individuelle Autrement
dit, la fraternité est individuelle
et non collective.
Nous connaissons des frères et
des soeurs qui s’entraident
mutuellement. Chacun aime
pour l’autre ce qu’il aime pour
lui-même, conformément au
Hadith du prophète (PSLF) qui
dit : «Aucun de vous ne sera
vraiment croyant tant qu'il
iTaimera pas pour son frère ce
qu'il aime pour lui-même».
Seulement nous souhaitons que
cette fraternité aille plus loin
pour qu’on puisse voir un jour
les associations islamiques
s’unir au Burkina sous la ban­
nière de «lâ-illâha ilalahou
Mohamadane rassoûloullâhi»,
qu’ensemble elles puissent
entreprendre des oeuvres fra­
ternelles au profit de tous les
Burkinabè.

Propos recueillis par
Hamadi Baro
1

L’imam Moussa Al Khazim (AS)
L'imam Moussa Al Khazim (celui qui retient sa colère) est le 7e imam descendant du prophète,
lia été contemporain des califes abbassides : Aboû dja’far Mansur, Mahdi, Moussa Hâdi et
Haroune-Rachid. Il a vécu une époque très difficile au temps de Haroune Rachid à Médine.
Comme les autres imams, il a payé le prix d’être descendant du prophète (SAW) et d'hériter du
pouvoir religieux et politique que lui contestait le pouvoir en place. C’est dans la prison de Sindi
Ibn Shâliak à Bagdad qu’il mourut en martyr empoisonné. Le lieu d’enterrement de l’imam
Khazim (AS) prit par la suite son nom : al Khazimiah à Bagdad en Irak.

a période de l’imamat sommes des descendants d’Al
Abbas, l’oncle du prophète
du 7e Imam a été une
lux* période de grandes (SAW) et vous, vous êtes les
épreuves et de tribulations
descendants d’Abou Talib,
pour les Ahlul Bayt et leurs l’oncle du prophète (SAW) ?
partisans. Et pour cause,
- l’Imam (AS) répondit :
«Nous sommes plus proches
lorsque les Abbassides avaient
du prophète parce que
évincé les omeyyades, en
s’emparant du pouvoir, ils Abdoullah, le père du prophète
était le frère d’Abou Talib
s’étaient fixé pour cible les
Banî Fâtimah et notamment aussi bien du père que de la
mère, alors qu’Al Abbas était
les Ahl ul Bayt (la famille du
prophète. Beaucoup de ceux- seulement leurfrère du côté du
ci furen’ décapités, d’autres père».
brûlés vifs, et d’autres encore - Haroûne lui posa alors une
autre question : pourquoi les
servir de matériaux de
gens
vous
appel lent-t-il
constru'-’ion pour les murs et
enfants du Messager, alors
les fonoations..
Les abbassides sont allés jus­ qu’il est votre grand-père et
que votre père est Ali Ibn
qu’à mettre le feu à la maison
Abou Talib ?
de l'Imam Moûsa Al Khazim
(celui qui retient sa colère). - L’Imam (AS) dit alors :
«voyez-vous donc, si le
Evidemment dans un tel cli­
mat, il va de soi que la Messager de Dieu (SAIT) est
Taqiyyah (la dissimulation de maintenant ressuscité, pouvezvous le marier à l'une de vos
la foi) soit de mise.
Bien
qu’observant
la filles ?
- Le calife répondit immédiate­
Taqiyyah, l’Imam Moûssa Al
Khazim (AS) était pleinement ment : «Oui bien sûr, et je m’en
enflerais d’honneur devant
engagé dans la diffusion des
tous les Arabes et les nonenseignements et des principes
islamiques. On peut dire Arabes !»
qu’après le 5e et le 6e Imams, - L’Imam (AS) dit alors :
«quant à nous, le Messager de
il était, >armi les autres
Dieu (SAW) ne demande pas
Imams, celt i qui a cité le plus
de narrations jurispruden­ nos filles en mariage et nous
tielles. Mais en raison des obli­ ne pouvons pas les marier !»
gations de la Taqiyyah, beau­ - Haroûne surpris par cette
coup de ses narrations étaient logique dit : Pourquoi ?
citées de façon anonyme, - L’Imam répondit : «Parce
qu ’il nous a mis au monde et il
comme provenant d’un ‘Alim
(savant) ou d’un Abdoul çalih ne vous a pas mis au monde ?»
- Une telle discussion ne pou­
(un serviteur pieux).
vait qu’enflammer encore plus
l’âme rancunière de Haroûne
Une discussion avec
Haroûne Rachîd
qui mourrait de jalousie, et
lorsque l’Imam (AS) voulait
Lors d’une de ses visites à sortir, il l’accompagna jusqu’à
Médine, le Calife Haroûne la porte en manifestant le plus
grand respect.
convoquera l’Imam Khazim
Al Ma’moûne en fut stupéfait
(AS), Devant son fils Al
Ma’moûne, le Calife crut pou­ et demanda à son père le secret
voir gêner l’Imam (AS) par de tout ce respect. Le père
quelques questions qu’il avait répondit : «Mon fils, je sais
bien que c’est lui l'imam légi­
déjà préparées, en lui disant :
- pourquoi vous a-l-on préféré time de cette communauté et
à nous alors que nous, nous nous ne sommes que des héri­
iL MA WADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

tiers d’un trône usurpé !»
Al Ma’moûne s’exclama alors
: «Alors pourquoi ne restitue
pas le droit à son propriétaire
?» Harôune dévoila alors son
vrai visage et dit : «Mon fils,
c ’est la royauté ! Par Dieu !
Si tu me la revendiques, je te
couperais la tête !»

Les disciples de l’imam
Khazim (AS)
Parmi les célèbres disciples de
l’Imam (AS) sur lesquels il
comptait totalement pour la
prédication de la foi authen­
tique de l’islam, on peut citer
Ibn Abou Oumeyr, Ali Ibn
Yaqti’ne, Moa’mane Attaq, et
Hicham Ibn Al Hakim. De ces
derniers, parlons de Ali Ibn
yaqti’ne. Il fallait avoir les
qualités d’intelligence et de
clairvoyance d’Ibn yaqti’ne
pour devenir le ministre de
Haroûne. Mais, malgré toutes
les précautions d’Ibn Yaqti’ne,
le calife abbaside avait eu des
doutes sur sa loyauté et il avait
même ordonné à l’un de ses
agents de le surveiller lors­
qu’il faisait ses ablutions pour

voir s’il les faisait à la manière
chi’ite !
Mais la surveillance et le
contrôle étaient stériles, et le
besoin de Haroûne pour l’in­
telligence et la clairvoyance
d’Ibn Yaqti’ne était si fort qu’il
n’avait pas pu s’en débarrasser
à titre de précaution.
Ainsi, sur l’ordre de l’imam Al
Khazim (AS), Ali Ibn Yaqtî’ne
fournit de précieux services
pour les sympathisants des Ahl
ul Bayt et put préserver une
grande partie du patrimoine
islamique en détenant le poste
de ministre de Haroûne.

Paroles dignes d’intérêts
«Le croyant est comparable à
deux plateaux de balance équi­
librés : Chaque fois que sa foi
se consolide, son épreuve
devient pour autant difficile».
«Le bon voisinage ne consiste^
pas seulement à ne pas déran­
ger ses voisins mais surtout a
supporter ses voisins lors­
qu ’ils sont dérangeants».
«U n’est pas des nôtres qui­
conque abandonne sa religion
au profit de sa vie ou prétena
abandonner sa vie au profit de
sa religion.»
Les 14 infaillibles (alaïhimous-salâm)
Source : Les 14 infaillibles

COMMUNIQUE
Le Comité de suivi de l’enfant Mystérieux de piéla (CO.S.E.M) de 1’AIMB porte à la connaissance des frères et soeurs musulmans qu’il organise une
mission de visite et de soutien moral et matériel à l’enfant mystérieux de
piéla et à son frère jumeau (âgés de 10 ans) le samedi 26 juin 2004. Pour
tout soutien en nature ou en espèce, contactez les frères suivants :
BadoAli
: 50 33 06 86
Tao Mohamed
: 70 23 54 47
Baro I-Iamadi
: 76 65 68 20
Touré Ali
: 78 82 98 17
Le Délégué du CO.S.E.M
Hamadi BARO

COMMUNIQUE
L’association Islamique d’Al Mawadda (AIM-B) porte à la connaissance de
ses militants qu’elle organise sa 3e journée culturelle le Dimanche 6 juin
2004.
Lieu : Collège Daroul Houda (secteur 28 Dassasgho, côté Est du LTAC
Tél : 50 36 58 99)
Pour de plus ample information contactez :
- Mouaz Sanogo 50 36 58 99 ( Daroul Houda)
-AliBado 50 33 06 66 (AEU1)
Le Délégué aux Affaires Culturelle et Théologique

MAOULOUD

Le sens de l’amour du prophète
et de sa Sainte famille
Le 1425e,,,e anniversaire de la naissance du sceau des pro­
phète Mouhammad (SAW) a été célébré par l’Association de la
jeunesse islamique Tidjania Nourou Jslamiya (AJIT), le same­
di 8 mai 2004 de 21 heures à l’aube. C’était à la Zawiya du
secteur 20, Tampouy, à Ouagadougou.

jour les musulmans,
quel autre bienfait
de Dieu ici-bas est-il
plus digne d’être raconté,
célébré que l’avènement de
celui qui est «envoyé par
Miséricorde pour les
hommes : Mouhammad.»
«Quant aux bienfaits de
Ton Seigneur, raconte.»
(Coran, Verset 11, chap.
93)
Comme chaque année, et à
l’instar des musulmans du
monde entier, le Maouloud
a été célébré sur l’ensemble

du territoire du Burkina la
nuit du samedi 1er au
dimanche 2 mai 2004.
Parmi les grands lieux de
célébration du Maouloud
ont peu citer entre autres :
Rahmatoulaye
(Cheik
Maïga Aboubacar II) ;
Hamdalaye
(Cheik
Boubacar Doukouré) ;
Taslima (Cheik Mohamed
Lamine) ; Nouna (Cheik
Boukary Ouédraogo) ; le
Cheik
de Todjam
;
Tansalga (Cheik Abdoul
Aziz Ouédraogo); Bouguey

AL MA WADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

(Cheik
Mohammed
Konfé). Outre ces destina­
tions traditionnelles, des
mosquées et espaces
publics ont été pris d’as­
saut par les fidèles musul­
mans pour la célébration
de cette fête.
Mais comme le propre des
grands événements est de
s’étaler dans l’espace et
dans le temps, la célébra­
tion du Maouloud s’est
déroulée sur une semaine
dans bien des lieux. A
Ouaga, le siège de
l’Association pour l’éta­
blissement de l’unité isla­
mique (AEUI) sis à
Dapoya, a servi de cadre
de retrouvailles des parti­
sans du prophète (SAW) et
de sa sainte famille pour
une sympathique cérémo­
nie au cours de laquelle
des présents (tapis de priè­
re, chapelets, livres isla­
miques) ont été distribués
aux élèves de F AEUI.
C’était le vendredi 7 mai.
Le lendemain 8 mai, ce fut
au tour de l’Association de
la jeunesse islamique
Tidjiania
(Nouroul
Silamyn)
AJIT
de
Tampouy, secteur 20 d’or­
ganiser une nuit d’expres­
sion de joie, de reconnais­
sance à Dieu pour nous
avoir envoyé son bienaimé,
le
prophète
Mohamed
(SAW).
Et
durant toute la nuit,
Moustapha Maïga dit Ken,
l’imam Issa llboudo,
Ouédraogo Sayouba,
Mademoiselle
Maïmouna Kouanda
et toute l’équipe des
jeunes musulmans du
secteur ont tenu en
haleine le public sorti
nombreux pour la cir­
constance. Le public
a été impressionné
par les cantiques en
l’honneur de Dieu et
son prophète et har­
monieusement inter­
prétés par une troupe
dont le tympo et la

Oustaz Moustapha Maïga Ken

mélodie font couler des
larmes d’émotion et de
bonheur. Les prêcheurs tels
que Cheick Adama Soré,
Sidi
Mohamadi
Ouédraogo,
Nabolé
Chaabane, Mohamed Tao,
Mohamed Camara, Adoul
Karim Maïga, pour ne citer
que ceux-là, ont su enf
quelques minutes, situer!
l’auditoire sur l’importancé
du Maouloud, la nécessité
de l’amour du saint prophè-?
te et de sa sainte famille, dé
la meilleure manière de lui'
exprimer son amour.
Ce qui signifie le suivre, lui
obéir et le prendre pour
modèle en tout temps et en
tout lieu. Cette chaleureuse
cérémonie a été à la hau­
teur des attentes du public.
«Ce qui fait dire à
Moustapha Maïga Ken que
«cela s’explique par le fait
que chacun joue sa parti-,
tion dans la discipline to ta-,
le.»

9

ACTUALITÉ NATIONALE
“Apostasie par ignoran­
ce” en réédition
En réponse au fascicule de
Monsieur Sayc Zerbo intitulé
“Dialogue entre un chrétien et ses
ères
musulmans",
Maître
.Mimed Simozrag a publié le livre
“Apostasie par ignorance", mes­
sage d’un musulman à ses frères
musulmans. Un livre à lire absolu­
ment. Tuez en 1000 exemplaires
en février 2004, celte quantité
serait actuellement insuffisante.
Maître Ahmed Simozrag aurait
reçu une commande importante
de réédition de son oeuvre par une
autorité religieuse de la place.

Communauté musul­
mane du Burkina : à
quand l’organisation
d’un congrès ?
Le dernier congrès de la
Cû-arnunauté musulmane du
Burk.« .1 remonte à décembre
î997 à Ziniaré. Pourtant le bureau
issu de ce congrès devrait faire
un bilan en décembre 2002, soit
après un mandat de 5 ans à Tissue
duquel un nouveau bureau devait
cire installé. Et depuis, plus rien.
En décembre 2002, les membres

du bureau selon 'TEtendard" ont
demandé et obtenu une proroga­
tion d’une année de leur mandat.
En décembre 2003, celle proroga­
tion a pris fin. RAS du côté des
membres du bureau de la commu­
nauté. Des musulmans donc s’in­
terrogent : à quand l’organisation
d’un congrès ?

ACTUALITÉ
INTERNATIONALE
Assassinat du Cheikh
Yassine : l’ONU
condamne Israël
La Commission des droits de
l’homme de l’ONU a condamné
l’assassinat du Cheikh Yassine tué
le 22 mars 2004 à Gaza par les
forces israéliennes. Selon Reuters,
plusieurs représentants des 53
pays qui siègent au sein de la
Commission ont en outre qualifié
son élimination de “terrorisme
d'Etat”. Même si la vie d’un
Palestinien ne vaut rien, il y a lieu
de faire attention. La mort du
Cheikh Yassine et de bien d’autres
pourrait renforcer de l’autre côté,
les sentiments anti-américains. Si
ce n’est déjà fait.

Proche-Orient : l’UE refuse
tout plan unilatéral

L’Union européenne rejette toute
modification unilatérale des fron­
tières au Proche-Orient au lende­
main de la reconnaissance impli­
cite par les Etats-Unis du droit
pour Israël de conserver des colo­
nies implantées en Cisjordanie
après la guerre des six jours en
1967. La feuille de route élaborée
par un quartet et de médiateurs
internationaux : L’UE, les Nations
unies, les Etats-Unis et la Russie
prévoit que tout règlement du
conflit israélo-palestinien “doit
inclure une solution convenue,
juste, équitable et réaliste à la
question des réfugiés”.

Quel avenir pour les
enfants palestiniens ?
Un rapport a été publié mardi 30
mars 2004 par le Figaro sur les
rêves des enfants palestiniens. Le
journal considère que l’atmosphè­
re qui règne actuellement en
Palestine pousse la majorité de
ces enfants à ne penser qu’à entre­
prendre des actions en martyrs. Ils
ne peuvent dans le contexte actuel
avoir d’autres rêves. Comme les
autres enfants qui vivent dans des
conditions de vie naturelles.

Mali : la croisade anti-sida
des Imams

port aux jeux de la loterie. Les
réponses à toutes ces questions,
ont quelque peu laissé l’auditoire
sur sa soif. Le fait le plus mar­
(*'
quant a été l’intervention du
H- cadre de la relance de ses activités, le Cercle d’études, de colonel Ali Traoré, chef d’Etatrecherches ef de formation u; (cliniques (CERFI) a organisé une confé­ major des armées du Burkina.
rence publique le dimanckr ï avril 2004. «L’éducation spirituelle en
islam» ; c’est le thème de la conférence qui a été animée par le Cheick et Il a interpellé le conférencier au
Dr Aboubacar Doukouré, guide spirituel de l’Ihtihad Island, et membre sujet du fascicule du colonel
de l’Académie mondiale de la jurisprudence islamique. C’était au Saye Zerbo (ancien chef d’Etat
Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) à Ouagadougou.
de la Haute-Volta intitulé :
«Dialogue entre un chrétien et
traité,
s

impose
de
lui-même,
eu
Donner une nouvelle impul­
ses
frères musulmans». En répon­
égard à la complexité de la coha­
sion au Cercle d’éLudes,
se, le conférencier a laissé
bitation entre civilisation dite
de recherches et de formaentendre qu’il n’a pas lu le livre
moderne et morale islamique.
lion islamiques (CERFI), c’est
en question et n’a pas non plus
Cependant,
la
phase
des
questions
Tobjectif que s’est fixé le nou­
rencontré son auteur. Pour lui,
s’est avérée périlleuse. D’abord,
veau bureau national installé en
l’attitude de Monsieur Saye Zerbo
par la personnalité des question­
décembre 2003. Pour réussir ce
résulte d’un dépit d’amour ou
neurs et la pertinence des ques­
hallenge, la nouvelle équipe cha­
d’une déception. Il a affirmé que
peautée par Ibrahim Barra, entend
tions. Ainsi, le docteur Tall n’a
pendant son passage au pouvoir,
entre autres, organiser des cours
pas partagé le point de vue du
Monsieur Saye Zerbo aurait
d’apprentissage de la lecture du
conférencier en ce qui concerne la
accordé beaucoup de faveurs aux
saint Coran, des semaines théma­
manière d’éduquer l’enfant ou la
musulmans mais que pendant sa
femme rebelle. Le professeur
tiques et des conférences
période de difficultés, ces derniers
publiques. C’est ce dernier volet
Ousseni Tall (pédiatre) qui n'a pas
l’auraient abandonné, alors que
;ui a marqué le top de départ du
écarté la possibilité que sa forma­
les protestants lui auraient apporté
tion ne biaise sa question, a voulu
orogramme d’activités de cette
un
soutien moral et matériel.
savoir la place de l’hérédité dans
année 2004. Cette conférence qui
«C'est un problème matériel», a
l’éducation des enfants. Le com­
a drainé de nombreux intellectuels
affirmé le Dr Doukouré. Plus d’un
missaire Saïdou Ouattara s’est
musulmans a été animée par le
musulman a salué la réplique de
inquiété pour sa part, de la contreCheick Doukouré, Khalife géné­
Maître Ahmed Simozraq à travers
éducation
qu

offrait
notre
société
ral de la Tijania. Le thème
son livre intitulé : «Apostasie par
laïque. Il a voulu aussi savoir la
«Education spirituelle en islam»
ignorance, message d'un niusulposition du conférencier par rap­

CERFI
Ua nouvelle équipe lance ses activités

AL MA VltADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

1,6 %. C’est le taux de prévalence
du Sida au Mali, un pays à 90 %
musulman. La capitale compte
140 mosquées de vendredi sur
plus de 500 mosquées. Courant
avril 2004, dans de nombreuse^
mosquées de Bamako, les prêt
cheurs ont mis en garde les fidèle!
contre les dangers du Sida. Dan!
leurs sermons, les imams ont prêt
ché l’abstinence pour les céliba|
taires, la fidélité pour les gens
mariés. «Nous conseillons le port
du préservatif aux personnes dont
les conjoints sont infectés. Le pré­
servatif d'accord mais seulement
à l'intérieur du couple», a confié
l’imam Thiam au quotidien séné­
galais «Wal fajiri». En ce qui
concerne les pratiques du lévirat
(coutume qui consiste à donner
l’épouse au frère de son mari
après le décès de ce dernier) qt
sororat (tradition où le mari peut
remplacer sa défunte épouse par
la soeur cadette de celle-ci), ellefe
nécessietnt d’infinies précautions.
Les Imams conseillent au préat
labié, des tests de dépistage. Â
l’origine de cette initiative inhabit
tuelle,, se trouve le réseau isla­
mique national de lutte contre le
Sida et l’ONG, Population service
international (PSI/Mali).

man à ses frères apostats». Outre
cette question du colonel Ali
Traoré, les réponses du confèrent
cier relatives à l’éducation isla­
mique dans un milieu laïc, T atti­
tude de la femme pieuse face à un
mari rebelle n’ont pas satisfait une
partie de l’auditoire. Quant à la
question concernant les jeux de là
loterie, elle a été simplement
occultée.
Nonobstant ces aspects, la confé­
rence a été dans son ensemble une
réussite à en juger par la satisfac­
tion qui se lisait sur le visage des
participants. D’aucuns ont émis le
souhait de voir les autorités reli­
gieuses musulmanes, en accord
avec les autres dignitaires des
autres confessions religieuses, et
les responsables coutumiers, les
responsables de
l’éducatioii
civique et morale, oeuvrer à Tins;
tauration des tenues vestimenj
taires décentes, surtouts dans no^
établissements scolaires. Ainsij
l'éducation de base dans le$
familles avec de telles disposi­
tions dans l’éducation nationale,
relayées par des conférences de ce
genre feront, à coup sûr, de nos
enfants par exemple, des modèles
de civisme et de vertu dans notre
société laïque.

10

intimes) çles.t chopes illégales et
aide-moi'à caçhei: Protège-moi
du feu de l'Enfer...”;
• de se laver la moitié inférieure
du corps avec de l’eau froide, car
cela guérit les hémorroïdes ;
• d’uriner avant de dormir ;
• de faire ses ablutions après avoir
fait ses ablutions.

Usage et bons comportements
aux toilettes
Chers frères en islam du journal Al Mawadda Asslamou
Alaïkoum. Dans votre dernière édition n°018-19 du 1er janvier au
M) avril 2004, vous avez sous la rubrique jurisprudence abordez
les ablutions. C’est bien. Mais il serait intéressant que vous nous
parliez d'abord des usages aux toilettes qui, je pense précédé les
ablutions. D'avance merci.
. ...
4 ..
Aboul Houssein
À*

A

u nom du Très Haul
A ss a I am ou Al aïk o u m.

Nous vous remercions
pour ce rappel : l'usage aux toi­
lettes avant les ablutions.

En islam, la pudeur fait partie de
la foi. Raison pour laquelle, il
incombe aux fidèles de faire leurs
besoins naturels à l’abri du regard
des gens. Mais cet aspect et bien
d’autres semblent être négligés
qu’il est necessaire de le rappeler.
Au préalable, on retiendra entre
autres que :
• il ne faut pas faire face ni dos à
la Kibla (direction de la Kaaba) ;
• l'anus ne sc purifie que par
l’usage d’eau, à défaut, on utilise
un tissu, du papier, des étoffes ou
des pierres

• le sexe ne peut cire purifié sans
eau, à défaut également d’eau, on
utilise du tissu, papier, étoffes ou
pierres.
Les actes recommandés

Il est recommandé :
• d’entrer aux toilettes avec le
pied gauche et d’y sortir avec le
pied droit ;
• de s’appuyer sur le pied gauche
après s’être assis pour se soula­
ger;
• de réciter l’invocation suivante
lorsqu’on s'assoit : “Ô Allah !
assure-moi le gain légal de mon
pain quotidien et sauvegarde-moi
des choses illégales”;
• de réciter l’invocation ^suivante
lorsqu’on se nettoie : “O Allah :
s a uve g a rde -mo i (mes pa rties



Les actes détestables

-

Il est détestable d’uriner dans les
conditions et lieux suivants ;
- à un endroit où celui qui urine
pourrait être éclaboussé par l’uri­
ne ;
- dans l’eau, surtout stagnante ;
- en étant debout ;
- sur ics routes ;
- près des murs des mosquées ;
- autour des maisons
- sous les arbres fruitiers ;
- se mettre contre la direction du vent ;
- de différer de faire ses besoins
ou de les ajourner ;
- d’utiliser la main droite pour se
nettoyer ;
- de parler dans les toilettes, sauf
s’il s’agit de se rappeler Allah ;
- de rester aussi longtemps aux
toilettes.
On rapporte que le prophète
Loqmân (Sa)* demanda à son fils

Doa de fin de lecture coranique

«Il faut du courage et beaucoup d’effort»
uatorzc séances de 2
heures
suffisent
à
connaître le B.A.BA de
e du saint Coran. Ce n’est

O

pas Madame Savadogo Fatimata
qui nous dira le contraire. Elle est
.allée même au-delà de l’iniliaition à la lecture en terminant la
: lecture complète du saint Coran
•avec le frère Hamadi Baro
comme Maître (Moalim). Pour

demander la Baraka de Dieu, une
cérémonie de doa a été organisée
chez elle en famille aux 1200
logements à Ouagadougou.
C’était le 28 mars 2004. Cette fin
de lecture coranique a été sanc­
tionnée par une attestation remi­
se par l’Association islamique Al
Mawadda (AIM.B). A Travers
ces lignes, elle raconte comment
elle a pu maintenir le cap jusqu’à
la lecture complète du saint
Coran, un vrai parcours du com­
battant. Lisez-là.

Al Mawadda : Pouvons-nous
savoir ce qui vous à^amené à
vous intéresser à "la lecture
coranique ?
Fatimata : Chez nous en famille
au Niger, tout le monde est
musulman et ma mère sait lire le
Coran. C’est elle qui m’a incitée
à la lecture Coranique. Sans
oublier aussi que la lecture du
Coran donne beaucoup de béné­
dictions.

Combien de temps avez-vous
pris pour terminer les 114 cha­
pitres que contient le Saint
Coran ?
d

AL MAWADDA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

C’est une longue histoire.
J’espcrc que vous n’allez pas
écrire ça (rire), c’est depuis août
1994. Mais il faut signaler que
nous ne lisions pas régulièrement
le Coran. Souvent c’était 2 fois
pas semaine, des fois une fois par
semaine, ou: par mois. Il arrive
même que passions un trimestre
sans lire ensemble le Coran.
Donc c’est petit à petit et avec
l’aide de Dieu que nous avons pu
le terminer. Dieu merci.

Quelles sont les difficultés ren­
contrées durant ces 10 années de
lecture coranique ?
Je suis de caractère nerveuse,
mais il faut avoir un maître
patient comme Baro qui supporte
les caprices , des gens. Je pense
qu’il peut faire carrière là-dedans.

Quels sontjes sentiments qui
vous animent présentement
après les do’as ?
Il était prévu l’arrivée des élèves
de l’école Khatamoul Anebiyâ’i.
Je ne les ai pas vu. La communi­
cation nous a fait défaut. A cela
s’ajoute cette pluie matinale qui
nous a empçché de débuter la
.
v
* i
• . *-

d’écrire sur la porte des toilette;
que “s 'asseoir longtemps aux toi
lettes, suscite les hémorroïdes”. ;

Les interdits
Il est interdit de faire ses besoin.*
naturels dans quatre endroits :
- une voie sans issue sans l’autori
sation de ceux qui sont aux alen
tours :
- dans la propriété de quelqu’ur
sans son autorisation ;
- dans des endroits comme le.*
puits, écoles etc. ;
- dans les cimetières ou lieux sacres.

Une fois de plus, merci pour c<
rappel.
Assalamou Alaïkoum.

NB : Les gens ont l’habitude d(
dire qu’il est interdit de réciter h
Coran ou les invocations dam
les toilettes. Pourtant il es,
recommandé de le faire sauf let
paroles futiles. Seulement, il es,
interdit d’y entrer avec det
choses ou objets portant le non,
d’Allah. Il est recommandé di
couvrir la tête surtout lorsqu’il)
a beaucoup de mauvaise odeur.

Al Mawadda
cérémonie à l’heure prévue. En
dehors de ces petits problèmes, la
cérémonie s’est bien déroulée.
Tout ce qui commence bien se ter­
mine bien. Autrement dit, c’est un
sentiment de joie qui m’anime ce
matin, un sentiment de satisfaction
d’avoir pu organisé ce do’a.
Quels conseils avez-vous à don­
ner à vos amies et connaissances
qui sont intéressées par la lectu­
re coranique ?
Des gens m’ont déjà rencontrée
pour savoir comment j’ai fait
pour arriver à lire tout le Coram
Je leur ai fait savoir qu’il faut du
courage et beaucoup d’effort sur
tout pour celles qui sont illettrées.
C'est bon aussi d'avoir le soutien
de son mari. Car mon mari m'a
beaucoup encouragée dans cette
lecture. De plus, l’enseignant doit
être courageux et patient.

Vous venez de gagner une
bataille. La seconde bataille la
plus importante est la compré­
hension et l’application de ce
que vous savez déjà lire. Que
comptez-vous faire dans ce
sens»
Je compte, Incha Allah, appro­
fondir ma lecture dans un centre
de lecture coranique. J’espère
pouvoir joindre la pratique à la
compréhension du saint Coran.

11

Les ablutions [suite]

terdit (de subir).

souffre d’incontinence d’urine
ou de fèces, il doit agir comme
suit :

XIII. Il ne faut pas qu’il y ait un
Dans noire édition passée, nous parlions des actes obligatoires et empêchement à l’arrivée de
recommandées dans l’ablution. Cette fois-ci; nous vous proposons les l’eau aux parties concernées du
a - S’il est sûr de pouvoii
conditions de validité de la petite ablution.
accomplir scs prières à., un
corps. S’il y a par exemple
moment précis dans les limites
quelque-chose qui colle sur une
es conditions de la vali­ laver le visage, puis la main
horaires prescrits pour lesdites
partie du corps concernée par le
droite, ensuite la main gauche,
dité des ablutions
prières, après avoir fait les ablu­
wo-lluY, et qu’on doute que ce
et après on doit procéder à l’es­
tions, il doit les accomplir à ce
quelque-chose empêche l’eau de
suyage de la tête, suivi de l’es­
moment précis ;
toucher la partie en question, on
suyage des pieds. Et par précau­
Article 135 : Les conditions de
doit l’enlever ou essayer d’y faire
tion recommandée, on ne doit
validité des ablutions sont les
b - Au cas où il ne peut contrô­
filtrer l’eau pour s’assurer que
pas essuyer les deux pieds en
suivantes :
ler la sortie de son urine ou de
celle-ci parvient à destination.
meme temps, mais le pied droit
ses matières fécales que pendant
d’abord et le pied gauche ensuite.
I. L’eau doit être pure, propre et
un laps de temps à peine suffi­
Article 136 : Si quelqu’un a ten­
non souillée par une saleté, alors
dance à entretenir trop de doutes
sant pour l’accomplissement des
X. Lorsqu’on fait les ablutions,
meme que celle-ci serait pure.
sur les actes des ablutions et sur
parties obligatoires des prières,
on doit en accomplir les diffé­
leurs conditions (par exemple,
il doit se contenter d’accompli
II. L’eau doit être limpide et non rents, actes sans interruption, sur la pureté ou l’impureté de seulement ces parties obliga­
c’est-à-dire qu’il ne faut pas
mélangée.
l’eau, sur la licité ou l’alucité de
toires et négliger les parties
laisser écouler un laps de temps
l’eau, etc.), et que cette tendance
recommandées (tels que Vathân,
III. L’ eau doit être iniibâh (auto­ inhabituel entre eux. Donc, si un
tourne à l’obsession, il ne doit
l’iqâmah, le qunût, etc.).
intervalle anormal a lieu entre
risée).
pas tenir compte de ses doutes.
les actes des ablutions, c’est-àArticle 141 : Lorsqu’une per­
IV. Le récipient d’eau doit être dire si, par exemple, on procède Article 137 : Lorsque quelqu’un
sonne souffrant d’incontinence
au lavage du visage et des mains
niubâh (autorisé”).
doute si ses ablutions ont été
d’urine ou de fèces guérit de
et qu’on s’arrête pendant un
invalidées ou non, il doit les
cette maladie, il n’est pas néces­
V. Par précaution obligatoire, le temps suffisamment long pour considérer comme étant valides. saire qu’elle refasse les prières
que les mains et le visage
récipient ontenant l’eau ne doit
Toutefois s’il ne fait pas l’istiqu’elle a accomplies conformé­
sèchent avant de procéder à l’es­
pas être en or ou en argent.
brâ' (voir Article n° 21) avoir
ment à son devoir religieux pen­
suyage, les ablutions seront
uriné, et qu’ensuite il constate,
dant la période de sa maladié.
invalides. Toutefois, dans les cas
VT. T.es parties du corps concer­
après avoir fait les ablutions, la
Toutefois, si elle guérit pendant
de force majeure (épuisement de
nées par les ablutions doivent
sortie de quelque humidité dont
qu’elle accomplit la prière, elle
l’eau, oubli etc.), si seule la par­
être pures au moment du lavage
il ne sait pas si elle est de l’urine
doit refaire celle-ci par précau­
tie qui précède la partie suivante
et de l’essuyage.
ou autre chose, ses ablutions
tion obligatoire.
:•
à laver ou à essuyer sèche, les
seront invalides.
ablutions demeurent valides. Par
VII. Celui qui fait les ablutions
Article 142 : Les règles ci-des­
exemple, si l’humidité de la
doit disposer d’assez de temps
Article 138 : Si quelqu’un est
sus concernant celui qui souffre
main
droite
sèche
pendant
qu

on
pour faire les ablutions et les
sûr qu’il a fait les ablutions et
de l’incontinence d’urine ou de
se lave la main gauche, mais que
prières.
qu’il a fait aussi quelque chose
fèces s’appliquent aussi à celui
l’humidité du visage reste, les
qui les invalide (uriner par
qui ne peut pas contrôler la sor­
ablutions
seront
régulières.
Donc au cas où il n’y aurait pas
exemple), mais sans se rappeler
tie de ses gaz intestinaux.
assez de temps pour accomplir
< lequeï des deux actes précédaitXI. On doit accomplir soi-même *
les prières dans les limites de
l’autre, il doit agir comme suit:
Source : “Guide pratique du
tous les actes des ablutions (se
l’horaire prescrit pour .eur
musulman’
laver les mains et le visage eh
accomplissement, si Ton fai: les
a - Si cette situation se présente
d’Ayatollah Sayyed Ali Al
s’essuyer la tête et les pieds).
ablutions, il faut remplacer
avant, qu’il n’accomplisse pas
Sistani
Donc si quelqu’un se fait aider
celles-ci par le tayatnmum. Mais
ses prières, il doit refaire les
par quelqu’un d’autre pour
dans le cas où il faut un temps
ablutions ;
accomplir les ablutions, en lui
égal pour faire les ablutions ou
demandant de lui verser de l’eau
le tayaminum, on doit évidem­
b - Mais Si elle est soulevée
sur la main ou le visage, par
ment choisir les ablutions.
pendant qu’il offre ses Prières, il
exemple, ou de lui essuyer la
doit interrompre celles-ci pour
tête ou les pieds, ses ablutions
VIII. On doit faire les ablutions
refaire les ablutions ;
Edité par l’Association Islamique
seront invalides.
dans l’intention d’obéir à Allah.
d’Al Mawadda du Burkina
Donc, si on fait les ablutions
c - et si elle se présente après
(A.I.M.B)
pour réconforter son corps ou
XII. Il,ne faut pas qu’il y ait une qu’il aura accompli la Prière,
01 BP 1686 Ouagadougou 01
pour toute autre raison, les ablu­
objection légale à l’utilisation de
celle-ci restera valide, mais il
Tél. : (226) 76 65 68 20
tions
seront
invalides.
l’eau. Ainsi, si quelqu’un craint
doit faire les ablutions pour les
Toutefois, il n’est pas nécessaire
E.mail : aiinbf@hotmail.com
de tomber, mal ad ç à la suile<le'
Prières suivantes (si prières sui­
d’exprimer par ces mots pronon­
l’utilisation c|é* l’eau bu de'
Directeur de publication
vantes il y a).
cés, ou mentalement, l’intention
n’avoir plus d’eau à boire, il ne
Président de PAlMB
d’accomplir les ablutions. Il sufdoit pas accomplir les ablutions.
Article 139 : Lorsque quelqu’un
Rédacteur
en chef ’ fit que tous les actes relatifs aux
Toutefois, au cas où il aurait fait
doute, après avoir terminé la
Hamadi BA RO
i
les ablutions sans savoir que
ablutions soient accomplis
prière, d’avoir accompli ou non
l’utilisation de l’eau lui serait
conformément
aux
ordres
Equipe de rédaction *
les ablutions, sa prière sera vali­
préjudiciable, ses ablutions
d’Allah.
Sidi Mohammed OUEDRAOGO
de, mais il doit faire (ou refaire)
seront valables, même s’il
Hamadi BARO
<
les ablutions pour les prières
Ali K. TOURE
' 4
IX. On doit accomplir les ablu­ apprend par la suite que l’utili­ non encore accomplies.
sation de l’eau lui était nuisible,
Brwfarv OUEDRAOGO
tions selon l’ordre séquentiel
Imprimerie AIMT
mais sans avoir suhi une nuisanprescrit (mentionné plus haut), ài
ce telle que la loi religieuse l’in­ Article 140 : Si quelqu’un ^P. 9408 OUAGA 06 Tél. 50 36 35 23 / 50 36
savoir qu’on doit tout d abord se

I

AL MA WfADÜA N° 020 du 1er mai au 30 juin 2004

12

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