Crise au sein de la communauté musulmane : des fidèles interpellent le gouvernement

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Classe de ressource
Text
Titre
Crise au sein de la communauté musulmane : des fidèles interpellent le gouvernement
Créateur
Mamouda Tankoano
Editeur
Le Pays
Date
1 août 2016
Résumé
Les membres du groupe des membres du comité exécutif et du bureau national ayant demandé le report du congrès de la Communauté musulmane du Burkina Faso ont animé une conférence de presse le 30 juillet 2016 à Ouagadougou, pour interpeller les autorités par rapport à la crise qui prévaut actuellement au sein de la communauté musulmane burkinabè.
Couverture spatiale
Fada N'Gourma
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Source
Archives Le Pays
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Les membres du groupe des membres du comité exécutif et du bureau national ayant demandé le report du congrès de la Communauté musulmane du Burkina Faso ont animé une conférence de presse le 30 juillet 2016 à Ouagadougou, pour interpeller les autorités par rapport à la crise qui prévaut actuellement au sein de la communauté musulmane burkinabè.

La paix et l'union de tous les fidèles musulmans burkinabè. C'est le vœu des fidèles musulmans réunis au sein du groupe des membres du comité exécutif et du bureau national ayant demandé le report du congrès de la Communauté musulmane du Burkina Faso. Ils étaient face aux Hommes de médias le 30 juillet dernier pour interpeller le gouvernement sur les risques de fractures et de déstabilisation qui pèsent sur la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF). Pour eux, depuis le décès d'El Hadj Oumarou Kanazoé, la CMBF a du mal à retrouver ses marques à cause des « intérêts égoïstes de certains membres qui la composent ». Selon El Hadj Baba Sidiki Kontougdé, 3e Secrétaire général du bureau national de la CMBF, tout serait parti du 6e congrès de la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) tenu à Fada en juin 2015 où les fidèles musulmans sont allés en rang dispersé. « Chose qui ne s'est jamais produite depuis que la FAIB existe », a-t-il soutenu.  Sans vouloir donner trop de détails sur ce qui s'est passé de peur de réveiller les vieux démons, lui et les siens ont lancé un cri du cœur au gouvernement, au grand imam Aboubacar Sana et à Sa Majesté le Mogho Naaba, afin d'intercéder auprès des premiers responsables de la CMBF pour résoudre définitivement cette crise qui renforce, à leur avis, davantage la méfiance entre les fidèles musulmans burkinabè.

« Il ne faut pas que la violence passe par nous »

De ce fait, ils ont exhorté le gouvernement à réunir toutes les composantes de la communauté musulmane sur la même table afin qu'elles puissent accorder  tous, leurs violons. « Le Burkina Faso ne doit pas connaître une crise religieuse. Dans les pays où cela s'est produit, tout le monde est sorti perdant. Nous voulons que les noms des musulmans soient inscrits en lettres d'or», a préconisé M. Kontougdé pour qui, la crise est consécutive à des violations flagrantes des textes et de l'éthique. « Aucune volonté de la part du premier responsable du bureau national de gérer convenablement la structure, notamment l'organisation d'un congrès normal n'a pas été notée, malgré les multiples interpellations des sages et autres personnes soucieuses de l'unité et de la cohésion au sein de la famille », a-t-il signifié. Pour lui, l'objectif recherché dans cette lutte que lui et ses camarades ont engagée est d'aboutir à un dialogue franc entre les différentes parties, et qui conduira à l'apaisement des cœurs et à l'organisation d'un congrès dont les conclusions seront acceptées par tous et conformes aux textes de la CMBF. Un point de vue corroboré par El Hadj Ousséni Tapsoba, membre de la coalition, qui a souligné qu'il n'est pas question que la paix qui a toujours été préservée au Burkina Faso soit menacée. « Le pays a déjà assez de problèmes. Il ne faut pas en rajouter. Il ne faut pas que la violence passe par nous, fidèles musulmans (...). El Hadj Oumarou Kanazoé, de là où il est, se sentira mal à l'aise de ce qui se passe », a-t-il fait savoir. Du reste, les membres de la coalition disent souhaiter l'instauration d'une CMBF respectueuse d'elle-même, des principes islamiques et porteuse de changements en phase avec les aspirations de la « oummah » islamique. C'est pourquoi, ils ont révélé  avoir adressé une correspondance à l'actuel bureau de la FAIB et introduit une demande d'audience auprès du ministre de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure. « Jusque-là, les membres du bureau national de la FAIB ne nous ont pas répondu », a conclu M. Tapsoba.

Mamouda TANKOANO
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