Bobo : Lat se ressource auprès des autorités religieuses et coutumières

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Classe de ressource
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Titre
Bobo : Lat se ressource auprès des autorités religieuses et coutumières
Editeur
Le Pays
Date
15 janvier 2013
Résumé
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao (LAT), était le porteur d'un message du président du Faso aux autorités coutumières et religieuses de Bobo, le lundi 14 janvier 2013. Remercier celles-ci pour leur implication constante au maintien de la paix au Burkina, et par la même occasion demander leurs prières et bénédictions pour que règne la paix sur la terre des Hommes Intègres. Tel était l'essentiel du message de LAT à ses visités de Bobo.
Couverture spatiale
Bobo-Dioulasso
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao (LAT), était le porteur d'un message du président du Faso aux autorités coutumières et religieuses de Bobo, le lundi 14 janvier 2013. Remercier celles-ci pour leur implication constante au maintien de la paix au Burkina, et par la même occasion demander leurs prières et bénédictions pour que règne la paix sur la terre des Hommes Intègres. Tel était l'essentiel du message de LAT à ses visités de Bobo.

Présenter aux autorités coutumières et religieuses les voeux du gouvernement à l'occasion du nouvel an, les remercier pour leur soutien conséquent aux actions de la paix, solliciter leurs prières et bénédictions pour la paix et pour la pleine réalisation du programme du président ; tel est, résumé, l'objectif de la visite du chef du gouvernement LAT, le lundi 14 janvier 2013, à Bobo. La première étape de LAT a été le vieux canton de Dioulassoba. Au chef suprême des Bobo mandaré, qui était entouré de ses notables, le chef du gouvernement a dévoilé les raisons de sa visite. Les notables, prenant la parole, ont réitéré leurs remerciements à LAT, en ce sens qu'il a opté de privilégier le dialogue et la concertation pour promouvoir la paix. « Vous étiez venu nous voir lors de votre prise de fonction à la Primature. Et les résultats de votre travail sont visibles. Après votre reconduction à la tête du gouvernement, vous revenez vous ressourcer. Nous n'avons rien d'autre pour vous que de la bénédiction », ont laissé entendre les sages du canton.

Après l'entretien avec les notables de Dioulassoba, la délégation s'est rendue chez le chef de Dagasso, village situé à quelques 500 mètres de Dioulassoba. Selon la présentation des notables de cette autre chefferie des Bobo mandarè, Dagasso serait le fief, sinon la famille de Mollo Sanou, ce guerrier d'antan dont plusieurs instituts portent le nom actuellement. Après avoir écouté le message du PM et son staff, les coutumiers de Dagasso ont, à leur tour, fait des suggestions allant dans le sens du développement des infrastructures des services sociaux, routières et de la promotion de l'emploi pour les jeunes avant de formuler des félicitations à l'endroit de LAT pour sa reconduction.

La sécurité est assurée

L'archevêque métropolitain de l'archidiocèse de Bobo, Monseigneur Paul Ouédraogo, l'imam de la grande mosquée de Bobo- Dioulasso, Siaka Sanou, et le pasteur Job Dao ont été respectivement les personnes-ressources qui ont représenté les communautés catholiques, musulmanes et protestantes. Elles ont reçu le chef du gouvernement en ce jour 14 janvier 2013 pour parler de paix. Ces hommes de Dieu, dans leur ensemble, ont rassuré au chef du gouvernement et sa suite de leur accompagnement dans la prière. Au menu de tous ces échanges directs, le Premier ministre a également prôné le dialogue interreligieux et la cohabitation interethnique pour parvenir à la vraie stabilité sociale, gage d'une paix durable. En effet, en 2011, alors qu'il prenait les rênes de la primature dans une situation hostile marquée par des crises profondes à répétition, Luc Adolphe Tiao avait opté pour la concertation et le dialogue comme stratégie pour réconcilier les Burkinabè qui avaient commencé à ne plus parler le même langage.

Pour ce faire, il a fait le tour des différentes chefferies traditionnelles et religieuses du Burkina pour demander le soutien des leaders d'opinions afin de restaurer un climat de paix. C'est donc la même démarche qu'il a entreprise dans la ville de Sya, première étape d'une tournée nationale. Après avoir rencontré le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina, section territoriale de Bobo, en la personne de El Hadj Djanguinaba Barro, à sa résidence, le Premier ministre a aussi expliqué à ses visités tout l'honneur qui échoit à la région, pour avoir désigné Soungalo Ouattara à la tête de la Ve législature. Actualité oblige, le chef du gouvernement a été invité par la presse à se prononcer sur la situation qui prévaut au Mali. Il a affirmé la position du Burkina qui est celle de participer à la recherche de la paix dans ce pays frère par l'envoi de 500 hommes, tout en considérant toujours le dialogue comme dernier virage pour une stabilité durable dans ce pays.

Beyon Luc Adolphe Tiao, Premier ministre, à propos de la situation malienne

« Le chef de l'Etat a toujours pensé qu'en toute chose, il faut privilégier le dialogue car, c'est la meilleure façon de résoudre les crises. Et dans cette médiation, le chef de l'Etat a insisté sur trois points : il a demandé au mouvement rebelle de se déconnecter des forces terroristes, des bandits pour plus de crédibilité en vue de dialoguer sérieusement avec les autorités maliennes. Le second point était, pour le mouvement rebelle, de mettre le dialogue au point primordial. Le troisième point était que le chef de l'Etat l'avait mis en garde (mouvement rebelle) contre toute attaque des positions de l'armée malienne, au risque d'avoir la communauté internationale en face de lui. Voilà à quoi nous assistons aujourd'hui avec son offensive lancée contre les positions de l'armée malienne. Au regard de son offensive avec l'ambition de déstabiliser la sous-région, l'utilisation de la force était vraiment indispensable. Mais cela n'exclut pas la poursuite du dialogue. Après une certaine stabilité, on fera toujours recours au dialogue pour finir définitivement avec la crise.

-* Et à propos de la sécurité à l'intérieur du Burkina, vu qu'on partage des frontières avec le Mali ?

Depuis que nous avons eu cette situation au Nord du Mali, nous avons mis en place un groupement spécialisé anti-terroriste fort de 1000 hommes qui sont déployés à la frontière avec le Nord du Mali et qui travaillent à éviter toute infiltration ou déportation de la guerre sur le territoire national. Nous voulons donc rassurer les Burkinabè qu'ils n'ont pas à s'inquiéter car toutes les mesures sécuritaires sont prises. »
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