Prière de l'Aid El Fitr : l'imam Aboubacar Sana dit non à l'homosexualité

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Titre
Prière de l'Aid El Fitr : l'imam Aboubacar Sana dit non à l'homosexualité
Créateur
Hamadi Baro
Editeur
Le Pays
Date
12 août 2013
Résumé
La communauté musulmane du Burkina a célébré la prière de l'Aïd el Fitr marquant la fin du mois du Ramadan, le 8 août 2013. Placée sous le signe traditionnel de la « paix et cohésion sociale », cette prière a été officiée dans la capitale par le grand imam Aboubacar Sana. Non à une légalisation de l'homosexualité au pays des Hommes intègres, c'est le message fort de l'imam à la Place de la nation.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
La communauté musulmane du Burkina a célébré la prière de l'Aïd el Fitr marquant la fin du mois du Ramadan, le 8 août 2013. Placée sous le signe traditionnel de la « paix et cohésion sociale », cette prière a été officiée dans la capitale par le grand imam Aboubacar Sana. Non à une légalisation de l'homosexualité au pays des Hommes intègres, c'est le message fort de l'imam à la Place de la nation.

« La Communauté musulmane n'est pas d'accord pour une légalisation de l'homosexualité au Burkina Faso et elle ne sera jamais d'accord ».

C'est en substance ce qu'a laissé entendre le grand imam Aboubacar Sana, en langue nationale mooré. C'était à l'occasion de la célébration de la prière de l'Aïd el Fitr, le 8 août 2013 à la Place de la nation. Il a rendu officielle la position des musulmans au Burkina sur un sujet qui fait couler beaucoup d'encre et de salive à travers le monde : la pratique et la légalisation de l'homosexualité.

La raison qui sous-tend ce refus catégorique est que le mariage entre deux personnes de même sexe est contraire à la morale et aux principes islamiques. Une façon donc de prendre le taureau par les cornes car aucune loi n'a encore été prise pour sa légalisation au Burkina Faso.

Paix et cohésion sociale

Comme à l'accoutumée, la paix et la cohésion sociale ont été les préoccupations principales de l'imam dans son sermon. Si cette année le temps a été clément pour la pratique du jeûne, l'imam a invité les filles et les fils du pays à cultiver l'amour du prochain et la tolérance.

Malgré les divergences, « il faut consolidé la paix », a-t-il martelé avant d'implorer Allah non seulement pour que règne la tolérance religieuse mais aussi pour qu'on ne connaisse pas les affres de la guerre.

Dans cette foulée, il a tenu a remercié l'archevêque Philippe Ouédraogo qui, chaque année, ne ménage aucun effort pour manifester sa solidarité à l'égard de la communauté musulmane en assistant aux prières des deux fêtes ou en se faisant représenter.

Mgr Léopold Ouédraogo, évêque auxiliaire de l'archevêque de Ouagadougou, a, à l'occasion de cette fête musulmane, prié pour la paix, la solidarité pour un Burkina prospère et pacifié. El hadj Moussa Semdé, secrétaire général de la Communauté musulmane du Burkina Faso (CMBF), a relevé que le fondement de toute entreprise est la paix.

D'où la nécessité de cultiver et de prôner la paix. « La cohésion sociale est le socle de la paix. Fasse Dieu qu'elle se perpétue entre les enfants du Burkina », a conclu El hadj Adama Sakandé, président intérimaire de la CMBF.
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