Forum sur la laicité : les musulmans pour un État équidistant des différentes confessions religieuses

Contenu

Classe de ressource
Text
Titre
Forum sur la laicité : les musulmans pour un État équidistant des différentes confessions religieuses
Créateur
Hamadi Baro
Editeur
Le Pays
Date
25 septembre 2012
Résumé
En prélude au forum national sur la laïcité, l'autorité suprême de l'Islam au Burkina Faso, à savoir la Fédération des associations islamiques du Burkina(FAIB), a rencontré les représentants de ses associations membres, le 23 septembre 2012 à Ouagadougou. Faire le point de leur participation au Cadre de concertation des réformes politiques(CCRP) et de la préparation pour les prochaines assises sur la laïcité, tel a été le but de cette rencontre qui s'est déroulée à la grande mosquée.
Couverture spatiale
Bobo-Dioulasso
Ouagadougou
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Source
Archives Le Pays
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
En prélude au forum national sur la laïcité, l'autorité suprême de l'Islam au Burkina Faso, à savoir la Fédération des associations islamiques du Burkina(FAIB), a rencontré les représentants de ses associations membres, le 23 septembre 2012 à Ouagadougou. Faire le point de leur participation au Cadre de concertation des réformes politiques(CCRP) et de la préparation pour les prochaines assises sur la laïcité, tel a été le but de cette rencontre qui s'est déroulée à la grande mosquée.

« Nous leur avons fait le point sur notre participation au Cadre de concertation des reformes politiques(CCRP), les résultats attendus et comment nous nous sommes préparés pour les prochaines assises sur la laïcité ». C'est en ces termes que Souleymane Compaoré, secrétaire général de la Fédération des associations islamiques du Burkina(FAIB), a justifié la tenue de cette rencontre du 23 septembre 2012 entre le présidium de la FAIB, l'autorité suprême de l'Islam au Burkina Faso, les imams, les représentants de ses associations membres et une délégation venue de Bobo-Dioulasso.

Dans son exposé liminaire, Souleymane Compaoré a relevé un certain nombre de points évoqués lors de la participation du FAIB au CCRP,notamment la question du hadj où il a été demandé que son comité de suivi soit présidé par un musulman, la question de la représentativité en démocratie oùles musulmans ont demandé que soit pris en compte leur nombre, soit 60% de la population. Les participants au CCRP au nom de la FAIB ont souhaité que l'Etat prenne en compte l'enseignement de l'arabe qui n'est pas l'islam mais une langue de communication comme l'allemand, le chinois, et pense à l'insertion socioprofessionnelle des étudiants arabophones en créant pour eux des structures d'accueil.

Un Etat au service de tous

Parlant de la laïcité, « chaque pays a sa définition de la laïcité », a dit le Dr IssoufKietga, responsable du comité de suivi des réformes politiques de la FAIB. Selon Souleymane Compaoré, la laïcité au Burkina ne peut pas être celle de la France ou celle desEtats-Unis car chaque peuple à son histoire. La laïcité que soutient la FAIB,dira le Dr Issoufkietga, est que chaque Burkinabè puisse pratiquer sa religion comme il se doit et ce, dans le respect de certaines conditions, sans entrave à la quiétude et à la tranquillité des autres. Il aaussi été question de la musique religieuse dans les organes de presse d'Etat : radios et télés. Les participants ont proposé deux choses : soit il n'y en a pas, soit on fait des quotas. Les manifestations de fin d'année dans les services publics à connotation religieuse n'ont pas été en reste.

Dans cette foulée, la FAIB dit avoir proposé un observatoire national de la laïcité. « Ce qui nous intéresse dans la laïcité, c'est que l'Etat reste un Etat au profit et au service de tous sans considération de confession religieuse, pas un Etat indifférent à la religion mais un Etat équidistant de ces différentes confessions religieuses. Pour nous donc, ce forumest la bienvenue », a dit Souleymane Compaoré, SG de la FAIB avant de souligner que le Burkina Faso est un pays multiconfessionnel, multiethnique où il ya tout pour diviser les gens, mais que les Burkinabè ont trouvé l'intelligence de vivre ensemble. « Il faut sauvegarder cette vie en harmonie », a-t-il conclu.
Collections
Le Pays