Chez-nous : la nuit du destin

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Titre
Chez-nous : la nuit du destin
Editeur
L'Observateur
Date
21 août 1979
Résumé
Ils ont prié toute la nuit
La "KOUDBI" a été commémoré dans la nuit du lundi au mardi sur toute l'étendue du territoire national.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Médine
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114036315
contenu
Ils ont prié toute la nuit

La "KOUDBI" a été commémoré dans la nuit du lundi au mardi sur toute l'étendue du territoire national.

A Ouagadougou par exemple, à partir de 21 heures 00 hier, les musulmans des différents quartiers de la ville se sont retrou­vés à la grande mosquée ou dans les mosquées périphériques pour marquer l'évènement qui prélude la fin du jêune.

Mais quelle est la signification exacte de cette fête dont le mot KOUDBI n'est qu'une expression prosaïque, voire folklorique ?

C'est la question que nous avons posée hier à certains membres de la Communauté Musulmane dont les connaissances en la matière font autorité.

A les en croire donc, la nuit du KOUDBI est aussi et surtout celle du Destin.

Le CORAN a été révélé en 23 ans répartis sur deux périodes: treize ans à la MECQUE et dix à MEDINE. C'est dans cette dernière ville Sainte que le Prophète à institué cette nuit solennelle de prière pour annoncer la rupture du jeûne. Elle est donc consacrée à la lecture et à l'explication du livre crée. Mais elle permet aussi au mahométan pratiquer dans toute sa plénitude le ZAKHAT- l'aumône - qui est un des Cinq piliers de l'Islam. La distribution des galettes en serait la forme symbolique chez-nous.

La grâce que peut acquérir le musulman par la pratique du jeûne est une donnée immatérielle mais vivante, suspendue entre le ciel et la terre et la pratique du ZAKHAT est une des conditions Sine qua non pour qu'elle descende sur le musulman et l'imprègne.

Le KOUDBI est donc l'ultime occasion pour le fidèle de se réconcilier avec le Très-Haut et mérite bel et bien au sens du Croyant, son nom de "Nuit du Destin".
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L'Observateur