Ramadan 2001 : on a prié pour la victoire sur le Sida

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Titre
Ramadan 2001 : on a prié pour la victoire sur le Sida
Créateur
O. S.
Date
18 décembre 2001
Résumé
Après un mois d'abstinence par le jeûne, les musulmans du Burkina, à l'instar de leurs coreligionnaires d'autres pays, ont "cassé" le carême le 16 décembre dernier. A la place de la Nation où s'est déroulée la prière rituelle, nombreux étaient les fidèles qui ont communié pour la paix et surtout pour que la santé s'installe dans les familles.
Couverture spatiale
Ouagadougou
Nouna
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
Wikidata QID
Q114035194
contenu
Après un mois d'abstinence par le jeûne, les musulmans du Burkina, à l'instar de leurs coreligionnaires d'autres pays, ont "cassé" le carême le 16 décembre dernier. A la place de la Nation où s'est déroulée la prière rituelle, nombreux étaient les fidèles qui ont communié pour la paix et surtout pour que la santé s'installe dans les familles.

Ce serait de Nouna qu'est venue la délivrance à travers le quart de lune qui y aurait été aperçu dans la soirée du samedi 15 décembre. Et dès le 16, très tôt, ceux qui ont foi en Mahommed convergeaient vers les lieux de prières dans les différents quartiers. Ceux qui sont proches de la place de la Nation ou ceux qui avaient les moyens de s'y rendre optèrent pour cet espace, le grand imam de Ouagadougou, El Hadj Ibrahim Koanda, devant y présider la prière. Ce qu'il fit d'ailleurs si bien, entouré en cela par ce que la communauté musulmane comptait de personnalités de haut rang. A côté de celles-ci les fidèles de toutes catégories.

A l'issue de sa prestation, le grand imam a porté sa bénédiction sur tout le pays avant de s'apesantir sur le sujet de l'heure, le Sida. A ce sujet, il demandera au Dieu clément et miséricordieux d'étendre une main salvatrice sur ses sujets pour éradiquer ce fléau.

Et plein de sagesse il. saluera ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à leur manière à la tenue de la XIIe CISMA chez nous et qui fut d'ailleurs un grand succès. Du reste, voici quelques images de l'événement immortalisé par Assane Ouédraogo.

O.S.

Après le Ramadan, le jeûne continue

Le mois de Ramadan 2001 relève désormais du passé.
Les musulmans du Burkina Faso ont célébré l'Aïd el Fitr le dimanche 16 décembre 2001. Ouf pour les uns, dommage pour les autres. Ceux qui considéraient le mois du Ramadan comme une oppression de l'Absolu sur le relatif, une manifestation de la dictature du Tout-Puissant sur des faibles créatures ne manqueront pas de "se rattraper" après Ramadan. Par contre ceux qui ont vu dans le mois, une occasion de se rapprocher du Seigneur, de percevoir ses signes, ceux qui ont conscience d'avoir cheminé dans la proximité du Tout-Puissant regretteront à coup sûr le mois.

Deux sentiments contradictoires animent le bon croyant pendant la fête de l'Aïd el Fitr : la joie d'avoir obéi à son Seigneur et donc d'avoir bénéficié de sa grâce et le remords de voir le mois glorieux fait de remission des péchés, plein d'enseignements, s'en aller. Le prophète n'a-t-il pas dit : "Vous sauriez ce qui est caché dans le mois de Ramadan que vous auriez souhaité que toute l'année soit Ramadan".

L'heure des bilans

L'après-Ramadan doit être une occasion pour chaque musulman de dresser son propre bilan, de faire ses propres
comptes avant le jour des comptes. Chaque musulmane doit s'essayer à une autocritique de scs actes posés pendant le mois. Que chacun sc demande s'il a rempli son contrat vis-à-vis du Seigneur et ses responsabilités, à l'endroit de ses prochains.

Ai-je donne aux pauvres ce qui leur revient ?

N'ai-je pas transgressé des lois divines ?

Le jeûne enseigne la patience, l'endurance, renforce la solidarité et l'esprit de compassion entre les humains. Suis-je plus patient et endurant devant les épreuves ? Suis-je plus solidaire et compatissant envers mes prochains ? Mon degré de spiritualité a-t-il pris de l'ascendant ?
Voilà un ensemble de questions qui doit susciter la curiosité du jeûneur. Car finalement il faut que les musulmans soient plus exigeants envers eux-mêmes ; qu'ils se départissent du superficiel (qui consiste en "j'ai jeûné") pour s'engager dans une démarche de rigueur et d'autoévaluation au plan individuel et collectif.

Si le jeûne consiste en des journées sans nourriture ni boisson, il faut le redéfinir. Quand on jeûne, la langue jeûne, le sexe jeûne, les yeux jeûnent, les oreilles jeûnent...

Le mois est passé, le jeûne demeure

Dans la religion musulmane ce n'est pas le mois de
Ramadan seul qui constitue une période de jeûne. Plusieurs autres occasions sont offertes à la communauté islamique de se priver de manger et de boire pour satisfaire le Seigneur. A cet effet, 6 jours de jeûne sans être une obligation sont fortement recommandés dans le mois de Chawal (mois qui suit celui du jeûne). Le prophète a affirmé que celui qui jeûne le mois de Ramadan et le fait suivre de 6 jours de carême ressemble à celui qui a jeûné toute l'année. En outre, le prophète jeûnait les lundis et les jeudis et a recommandé cette pratique à ceux qui veulent davantage gravir les échelons de la piété. Il y a aussi 3 jours de jeûne dans chaque mois lunaire : les 13e, 14e et 15e jours.

La Tabaski c'est dans moins de 70 jours. Cette autre fete des musulmans est célébrée pendant le pèlerinage à la Mecque. Parmi les rites du pèlerinage figure la station d'Arafat la veille de la Tabaski. Il est recommandé aux musulmans qui ne sont pas sur les lieux de pèlerinage d'observer le jeûne ce jour-là. C'est dire que même après le mois de Ramadan, le jeûne demeure.

Le Comité exécutif de l'AEEMB Ouédraogo Salam
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