8è congrès de la Communauté musulmane : sortir du cadre de la phraséologie et du folklore

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Titre
8è congrès de la Communauté musulmane : sortir du cadre de la phraséologie et du folklore
Créateur
Tiégo Tiemtoré
Editeur
Le Pays
Date
3 février 1993
Résumé
Après trois jours de travaux, les participants au 8è Congrès de la Communauté musulmane se sont séparés sur une note de satisfaction à Yako. 29 provinces prenaient part à ce Congrès. Les Congressistes ont écouté le rapport moral et financier du Bureau sortant et lui ont décerné un quitus. Trois commissions étaient chargées de réfléchir sur les aspects suivants : Statuts et règlement intérieur, résolutions et recommandations. Tout comme à l'ouverture, les autorités politiques et administratives de la province avec à leur tête le Haut-Commissaire et les députés, les personnalités religieuses et coutumières ont honoré de leur présence la cérémonie de clôture, le dimanche soir. Une cérémonie riche en couleurs avec les litanies des élèves de la médersa.
Couverture spatiale
Yako
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Source
Archives Le Pays
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Après trois jours de travaux, les participants au 8è Congrès de la Communauté musulmane se sont séparés sur une note de satisfaction à Yako. 29 provinces prenaient part à ce Congrès. Les Congressistes ont écouté le rapport moral et financier du Bureau sortant et lui ont décerné un quitus. Trois commissions étaient chargées de réfléchir sur les aspects suivants : Statuts et règlement intérieur, résolutions et recommandations. Tout comme à l'ouverture, les autorités politiques et administratives de la province avec à leur tête le Haut-Commissaire et les députés, les personnalités religieuses et coutumières ont honoré de leur présence la cérémonie de clôture, le dimanche soir. Une cérémonie riche en couleurs avec les litanies des élèves de la médersa.

Plusieurs résolutions et recommandations ont été adoptées. Parmi elles, on retiendra les recommandations en faveur de l'union et la solidarité islamique, thème général du présent congrès ; l'organisation des femmes musulmanes pour une meilleure participation au développement national, sur les fêtes légales au Burkina, l'auto-financement de la communauté, et les écoles medersas au Burkina.

L'élection du Conseil exécutif national qui doit conduire aux destinées de la C.M.B.F. devrait intervenir par la suite. El Hadj Toumani Triandé fut reconduit dans ses fonctions. Son bureau se compose de 79 membres.

Dans son discours de clôture, le nouveau président devait insister sur les nombreux défis qui s'offrent à la C.M.B.F, dans ce siècle décisif. Le président Toumani Triandé a exposé à l'Assemblée les lignes maîtresses de son mandat : poursuite de la réorganisation fonctionnelle de la Communauté, installation progressive des antennes provinciales, fédération des Associations islamiques au Burkina, diminution progressive de la mendicité, intégration progressive des medersas dans notre système d'enseignement ; amélioration des relations avec les autorités du pays et recherche de l'auto-financement de la Communauté.

Assurément sur le papier, on ne peut qu'applaudir au vu de ces recommandations. Mais il faudrait dépasser le cadre de la phraséologie officielle et le folklorisme des grandes cérémonies. Pour passer aux actes concrets.

EI-Hadj Triandé et son nouveau staff ont conscience que désormais ils seront jugés sur leurs actes. Uniquement les actes, le 9è Congrès en 1996 est encore bien loin.

D'ici là, le nouveau bureau a trois ans pour convaincre et vaincre l'infantilisme organisationnel qui caractérise la plupart des organisations islamiques.

Tiemtoré Tiego (Envoyé spécial)
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Le Pays