Jeûne du Ramadan 2013 : les femmes enceintes et le jeûne

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Titre
Jeûne du Ramadan 2013 : les femmes enceintes et le jeûne
Créateur
Bertille Zoungrana
Editeur
Mutations
Date
1 août 2013
Résumé
Les musulmans du Burkina Faso, depuis le 10 juillet dernier, observent le jeûne. Mois de prière, de pénitence et surtout de privations, beaucoup de femmes enceintes désirent pratiquer le jeûne mais aimeraient savoir si le jeûne ne serait pas préjudiciable pour le foetus. Durant la grossesse, le futur bébé se nourrit de ce que la future mère mange et boit. Ainsi une alimentation équilibrée est donc primordiale pour assurer une bonne santé à la mère et au foetus. Pour le bien être des deux, les médecins recommandent une alimentation bien équilibrée à la femme enceinte. La femme enceinte soit pour une grossesse avancée, soit pour une faiblesse physique ou pour une autre raison a la possibilité de rompre le jeûne selon les préceptes islamiques et selon les spécialistes de la santé de la mère et de l’enfant.
Droits
In Copyright - Educational Use Permitted
Langue
Français
Contributeur
Frédérick Madore
contenu
Les musulmans du Burkina Faso, depuis le 10 juillet dernier, observent le jeûne. Mois de prière, de pénitence et surtout de privations, beaucoup de femmes enceintes désirent pratiquer le jeûne mais aimeraient savoir si le jeûne ne serait pas préjudiciable pour le foetus. Durant la grossesse, le futur bébé se nourrit de ce que la future mère mange et boit. Ainsi une alimentation équilibrée est donc primordiale pour assurer une bonne santé à la mère et au foetus. Pour le bien être des deux, les médecins recommandent une alimentation bien équilibrée à la femme enceinte. La femme enceinte soit pour une grossesse avancée, soit pour une faiblesse physique ou pour une autre raison a la possibilité de rompre le jeûne selon les préceptes islamiques et selon les spécialistes de la santé de la mère et de l’enfant.

Elle peut ne pas observer le jeûne si son foetus risque d’en être affecté et devrait en guise d’expiation nourrir un pauvre pour chaque jour non jeûné. Si elle rompt le jeûne, elle devient comme tous ceux qui sont autorisés à ne pas l’observer pour une excuse valable ; elle est autorisée à procéder à un jeûne de rattrapage en l’absence d’une excuse. Quand elle aura accouché et recouvré sa propreté rituelle, elle peut effectuer le jeûne de rattrapage à titre de compensation. La femme qui allaite peut également ne pas observer le jeûne. Car l’allaitement nécessite que la mère se nourrisse bien pour subvenir aux besoins en lait du nourrisson. Elle a alors besoin de s’abstenir de jeûner pour pouvoir allaiter son enfant. Mais quand la femme n’a plus d’excuse, elle doit procéder au rattrapage des jours non jeûnés. Certes, la femme enceinte ou qui allaite peut observer le jeûne mais cela nécessite que celle-ci prenne le maximum de précautions pour assurer au foetus nouveau ou au nouveau né un bien être incontestable. Pendant la grossesse, les besoins en calcium et magnésium augmentent. D’où l’importance de boire davantage d’eau.

Selon les spécialistes de la santé, « lorsqu’une femme enceinte jeûne, cela peut entrainer l’hypoglycémie qui se caractérise par un taux de sucre dans le sang anormalement bas ». Ce manque de glucose peut entraîner des malaises qui, non soignés, peuvent conduire à la perte de connaissance et au coma pour les cas extrêmes. A cela s’ajoute l’oligoamnios qui est le manque d’eau dans la poche amniotique qui peut être à l’origine d’une insuffisance de développement des poumons du foetus et des malformations des membres (malposition des pieds et des mains, déformation articulaire par exemple) dû à la compression exercée sur le foetus.

Pour la bonne santé de la mère et de celle du foetus, il convient de bien se nourrir .Cela permettra à la future mère de se préparer à un accouchement en pleine forme et à une récupération rapide. En ce mois de jeûne, il appartient alors aux femmes enceintes de prendre une décision judicieuse qui pourrait leur permettre d’avoir des bénédictions sans pour autant porter atteinte au droit du nourrisson. Dans tous les cas, les bénédictions du mois de ramadan ne se perdent point ; elles peuvent être rattrapées.

Bertille Zoungrana, stagiaire
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